marielucia27 - 01/08/2016 à 16h24

Bonjour Virginie,

J'ai le même souci. Enfin, presque... Ma mère a toujours eu le coude "léger", on va dire... mais il y a quelques temps, elle a perdu ses parents, puis son frère, cela en peu de temps. Sa consommation s'est intensifiée et il arrivait que mon père ou ma petite sœur la ramasse littéralement pour aller se coucher... (Ma sœur m'en a parlé bien plus tard, je ne vivais plus là-bas à ce moment là).
Puis, mon père a quitté ma mère. Et là, la conso a littéralement explosé. Il y avait des bouteilles partout : dans le frigo, à côté des pacs de lait, dans la remise... Elle stockait, disait-elle, pour quand il y avait des invités. Il y a eu plusieurs nuits où elle me laissait des messages vocaux incompréhensibles, elle allait se coucher en laissant la porte d'entrée ouverte, chantage affectif, etc... Son moral s'est sensiblement amélioré ces temps-ci, elle ne m'appelle plus ivre (j'ai été obligée d'employer des mots assez durs)... Mais lorsque je la vois, je sens bien qu'il y a encore bcp de travail. Et je sais de source sûre, qu'elle boit seule tous les soirs, et qu'elle se couche ivre toutes les nuits.
Seulement voilà, je ne peux pas l'aider, car j'ai un souci moi aussi. L'alcool a été omniprésent dans ma famille. Mes parents adoraient leurs soirées "apéros" tous les 2, mon grand-père picolait pas mal lui aussi. Quant à moi, le seul moment où j'ai pu apaisé les conflits avec mes parents, où j'ai pu discuter avec eux, et me sentir comme dans un cocon, c'est autour d'un verre de vin. Le rituel s'est installé jusqu'au départ de mon père. Du coup j'en suis à moins voir ma mère, car à 2, on s'entraîne sur la mauvaise pente.
Je pense que si tu peux aider ta maman en lui expliquant que la consommation excessive d'alcool provoque et intensifie des sentiments d'angoisse et de dépression, que c'est un engrenage. Si tu sens qu'elle se met en danger, conseille lui de se rendre dans un CSAPA (j'y pense fortement moi aussi). Et si cela continue, dis lui, effectivement, que tu as peur de lui laisser ta fille. Ce n'est pas du chantage : c'est pour la protéger et pour protéger ta famille. Ses prises de risque ne sont pas intentionnelles, je le sais bien, mais explique lui qu'il faut agir avant qu'un incident ne survienne. Propose-lui, si tu le veux, de l'accompagner à nouveau. Moi, j'ai proposé à ma mère qu'on y aille, elle m'a envoyé sur les roses. Peut-être que pour toi il en sera autrement. Bref : parle-lui quand elle est sobre, parle-lui avec douceur mais fermement. C'est ce que je ferai moi-même, lorsque j'aurai réglé mes propres soucis. Bon courage !

Profil supprimé - 02/08/2016 à 07h49

Merci pour ta réponse

J'ai déjà amené ma mère dans u e association Csapa , cela va faire un an ..Elle va voir un psychologue et un docteur toutes les trois semaines

Elle a grâce à eux fait des progrès mais elle ne reconnaît pas encore sa dépendance
Pour elle ce qui s'est passé avec ma fille c'est du au fait d'être contrariée elle ne pense pas aux conséquences

Donc le lendemain on lui a fait la morale mais après on se fait passer pour les méchants

C'est ça qui est dur ...je n'ai aucune portée pour l'atteindre ou l'aider à réfléchir

Je comprends ce que tu vis...comme cela doit être dur ...vous ne pouvez pas y aller toutes les deux ? Pt être que faire le chemin ensemble cela vous aiderait

As tu des enfants ? Tu fais quoi comme travail ? Ça aide je trouve de se mettre à fond dans so travail pour ne pas penser ...ou des activités. .

As tu des amis qui peuvent t'aider?
Perso je l'ai dit à personne tellement j'ai la trouille qu on me juge

Profil supprimé - 05/08/2016 à 16h42

Bonjour,

J'ai également une mère qui boit depuis une vingtaine d'année... Elle avait la garde des mes filles (2 ans et 3 mois) jusqu’à ce qu'elle ai bu pendant qu'elle les gardaient. A partir de ce moment, j'ai décidé de lui retirer la garde ! Après avoir énormément culpabilisée, car comme toute personne alcoolique, ils sont très fort en terme de violence verbale,j'ai pris contacte avec une psy spécialisée dans les addictions.

Elle m'a expliquée que je ne pouvais rien faire pour ma mère, qu'elle seule pouvait décidé de s'en sortir !

Aujourd'hui cela fait 2 mois et demi que ma mère ne garde plus mes filles, mais je lui fais comprendre que je ne suis pas fâchée avec elle, que ma décision est réversible, qu'elle n'a juste a soigner sa maladie...

Je pensais que ça lui ferai un electro choc de ne plus voir ses petites filles, mais j'ai l'impression que c'est pire ! Elle ne voit plus personne, se renferme sur elle même....

Avec mon père nous avons peur qu'elle tente de se suicider, ce n'est pas facile de vivre constamment dans l'angoisse.....

Profil supprimé - 06/08/2016 à 09h02

Bonjour,
Pour être passé par là, je ne peux que vous conseiller des soins adaptés.

Puisque votre maman est consciente de son problème, il va lui être plus facile d'accepter de se faire soigner.

La démarche la plus adaptée est de passer par un médecin généraliste et de demander une prise en charge pour suivre dans un premier temps un sevrage qui se passe en milieu hospitalier ( rien d'effrayant, juste une surveillance à l'écart de l'alcool et un petit traitement sous forme de deux voir trois cachets : vitamines en raison des carences, anti strees, bref rien de fort mais qui permet de supporter le manque) durée 3 -4 semaines.

deuxième étape : six semaine en centre adapté, très convivial où on est entouré et en groupe de six patients maximum qui ont le même problème , donc qui se comprennent et s'entraident. un milieu infirmier qui ne vous juge pas mais vous soigne, Enfin de l'espoir dans ce labyrinthe et surtout une porte de sortie qui s'ouvre enfin.

Voilà trois ans que je suis abstinent et je vous jure que cela en vaut la peine.

Encouragez votre maman dans ce sens, il n'y a qu'une porte à ouvrir celle de l'acceptation de soin.

Espérant vous avoir apporté une solution utile, car les groupes de parole ne m'ont été positifs qu'après en être sortie et surtout pas avant.

Il y a un pas à faire et je souhaite de tout coeur que votre maman va le faire.

Sincèrement. Prosper.