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La solitude dans le tourment

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Bonjour,

Difficile de commencer. J'ai à la fois tellement de choses à dire .Mon esprit oscille entre la colère et le désespoir.
Je vis depuis 8 ans et suis mariée depuis 6 ans avec un alcoolique. Nous nous sommes trouvés à la petite quarantaine. Nous n'avons pas eu d'enfants: mon corps de 42 ans et ses elixirs déjà très présents dans sa vie depuis une dizaine d'années, nous ont ôté toutes performances sexuels dès le début de notre relation. Peu importe, notre complémentarité intellectuelle et notre amour sincère et toujours très fort nous ont fait nous unir,en seconde noce, sans la moindre hésitation au bout de 2 ans de vie commune.
Je tiens notre couple à bout de bras à la fois pour lui afin qu'il garde encore un lien avec l'extérieur (uniquement sa famille qui comme la mienne se trouve à 800km de l'endroit où nous résidons) (il n'a plus d'amis car à force de disputes et de vérités que l'on doit garder pour soi, même en amitié, tout le monde l'a fui) et à la fois pour moi pour sauver les apparences ou plutôt mes apparences devrais-je dire. Je l'aime, le protège et me battre pour lui ne me fait pas peur. Je suis convaincue d'avoir trouvé mon âme soeur et c'est pour cela que je résiste que j'arrive à tenir encore... Mais ma jauge baisse, mes forces physiques et psychiques sont moins vives. Que faire? Vivre entre le bon sens qui soufflerai l'idée de s'éloigner, de tourner la page pour de nouveaux horizons et sa propre intuition qui vous assure que votre place est là et pas ailleurs, le refus de baisser les bras face à cette saloperie de maladie, serrer les poings encore et toujours... Et être si seule, si seule. A force de cacher au monde extérieur (hors famille), l'errance de notre couple, on s'invente un monde parallèle. J'ai la chance de vivre dans un environnement très confortable, de travailler comme je l'entends, d'avoir pu conserver des amies (toutes habitant au plus près à 400km de chez moi) qui me prêtes leurs oreilles quand la soupape de sécurité siffle le trop plein. Alors dans ce monde d'illusions, que fait-on? Du shopping à tords et à travers bien sur et seule encore une fois. Pour vous donner une idée de son niveau d'alcoolisme actuel, hier soir il a bu 4 bouteilles de champagne et ce matin il est sorti à avaler 4 verres de blanc et depuis ce midi c'est du Margaux qui prend le relais. La semaine dernière, il est tombé dans les escaliers et s'est cassé une côte. Je sais que cette purge comme il l'appelle durera demain encore. Mais enfin, par expérience, je sais qu'il ne faut jurer de rien et qu'il peux continuer comme cela jusqu'à mardi plus qu'il y a le pont du 11 novembre!!!
Je souhaiterai communiquer avec certains d'entre vous, avoir une épaule peut être, si c'est possible. (Gros soupirs.......)

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15 réponses


Profil supprimé - 12/11/2014 à 14h38

bonjour, linette

effectiement ont te sens las, perdue, et a bout de souflle, je dirais même totalement épuiser, je crois que la grosse priorité pour le moment est de prendre vraiment soin de toi autant physiquement que psychologiquement, fait toi suire par un thérapeute, prend rdv dans un institue pour te faire masser, si tu peu prend des vacance chez des ami.

Surtout prend du recul, le temps qu'il te faudra, laisse le (de mon ressenti) face à lui même.

est-il conscient de sont problème ? veut-il voir un medecin, prendre un traitement ?

en fonction de la "conscience" qu'il a du problème il y'a 2 solution, 1 il ce fait soigner et tu pourra le soutenir,2 il nie tout en bloque et là tu ne pourra rien faire car il est impossible de soigner qq'un qui ne le désire pas.

ta detresse est énorme, tu dois vraiment faire attention à toi car tu y laissera des plumes.

bon courage a très bientôt

Profil supprimé - 12/11/2014 à 16h31

Bonjour Clochette,

Merci pour l'attention que tu me portes.
En effet mon mari prends la plus part du temps conscience de son état. Il s'est fait suivre il y a 4 ans par une psy spécialisée dans les addictions et ce pendant presque 1 an. Cette thérapie a eu des effets positifs. Il a pris conscience de ce qui se cachait derrière son alcoolisme. Il a compris qu'il fallait "tuer le père". Après cette période, il a arrêté le whisky, pour le vin. Donc la vie est devenue beaucoup plus vivable si l'on considère que certains alcools rendent plus fous que d'autres.
Ces 3 dernières années ont été chaotiques. Je pense que le plus dur pour la compagne, sont ces allers et retours d'espoirs qui se construisent pendant les périodes d'accalmies avec une consommations d'alcools plus modérées. Puis vient le trou abyssale de la désillusion, la déception qui vous ronge l'esprit, le temps où le bon sens n'existe plus, les promesses jetées au feu.
Même si avec le recul, je vois que notre vie est plus "facile" maintenant car l'alcool est moins fort, je me rend compte aussi que le temps passe et en notre défaveur. Le manque de vie sociale me manque de plus en plus. IL FAUT QUE CELA BOUGE. Voilà ce que mon esprit me murmure de plus en plus fort. Mon impatience devient quotidienne et me transforme en une espèce de Cerbère intransigeante.
Actuellement, il suit un traitement médicamenteux pour sa dépression, a participé, le mois dernier, à une séance d'hypnose - il en aura 3 autres. Il y a 6 mois il a assisté à une réunion des AA. Mais cela ne lui a pas plu.
Dans les moments de prises de conscience précédés généralement par une grande crise comme ce week-end, il prend des décisions comme celles d'arrêter de boire à outrance. Sauf que cette fois il m'a dit d'arrêter de boire tout court. C'est 1ère fois mais je me méfie.
Tu vois il est comme un poisson qui s'agite dans son bocal. Encore un effort et l'océan sera à sa portée. Voilà tout ce que je lui souhaite. Moi, je suis déjà en mer.
J'ai pris la décision de me rendre mardi prochain dans une association, rencontrer un groupe de parole.
Affaire à suivre...

Clochette est-tu toi aussi concernée par ce fléau? Et seulement si tu le souhaites, je peux être là pour toi également. C'est la 1ère fois que je corresponds via ce genre de support.

Encore merci pour tes encouragements, à bientôt,

Linette

Profil supprimé - 13/11/2014 à 03h57

Chère Linette,
Ton message m'a beaucoup touchée et je retrouves dans ton histoire beaucoup de points communs avec la mienne.
C'est le troisième fois que je recommence cette réponse et j'espère que cette fois-ci, je parviendrais à partager avec toi mon expérience sans être trop abrupte.
Mon compagnon a fait une cure de 10 jours qu'il a entrepris entre autres à cause de mon insistance (pour rester polie). Notre vie était devenue un enfer (je te passes les détails, je comprend en te lisant que tu les connais trop bien). Il est abstinent depuis un mois, et SURPRISE! Notre vie est encore plus un enfer!
J'ai eu ce soir au téléphone un inconnu très perspicace en appelant le numéro de téléphone en vert en haut de ton écran. Il m'a bouleversé parce qu'il a mis le doigt sur ce que je refusais de voir depuis des années. Ce soir, mon compagnon m'a appelé pour que je lui ramène en rentrant une toute petite dose d'alcool, puiqu'il n'en pouvait plus. Il fait des crises d'angoisse.
Paniquée, j'ai donc appellé. "Pourquoi est-ce qu'il vous demande ça à vous? Qu'essaye-t-il de vous dire? Quel rôle avez-vous dans le couple? Que pensez-vous de tout ça? Que penses-t-il de tout ça?... Prenez soin de vous" Voilà, en substance ce qu'il m'a dit. Alors voilà, on y est. Je ne suis pas cette Maria Dolorosa que toutes mes copines admirent ("quel salaud, moi, à ta place je ne pourrais pas faire tout ce que tu fais"blunk Et moi, la tête penchée sur le côté, je leur explique à quel point mon amour est immense, avec mes cernes de trois kilos, et mon coeur lourd comme une dalle de béton.
Est-ce que je l'ai voulu ce rôle? Est-ce que lui a besoin de moi (ça oui), a-t-il besoin que je souffre pour lui à ce point? A bien y regarder, me voir souffrir le plonge encore un peu plus profondément dans ce mal qui le ronge. La peur d'assumer un costume un peu trop grand pour lui, la peur de ce que j'attends de lui, de ce que j'exige de lui sans m'en rendre compte (comme son père l'a fait avant moi), la peur et l'angoisse de décevoir ceux qu'on aime et qu'on veut rendre heureux.
Alors tous ces sacrifices pour rien? Ce soir, j'admet que peut-être.
Et c'est là que pour moi, le réponse de clochette prend tout son sens: Oui oui et oui, prend soin de toi, résouds tes propres problèmes, c'est la seule façon dont tu peux l'aider, et alors, tu lui donneras le courage de s'en sortir.
Je ne peux faire autrement que de te transmettre toute mon amitié, de te souhaiter du courage et surtout tout le bon sens que l'on peut porter dans un coeur. Et pour finir, je te conseille vivement de te mettre en contact avec des spécialistes de l'alcool qui ne sont pas enclins à abandonner les victimes à leur triste sort.

Profil supprimé - 13/11/2014 à 09h20

Coucou,

s'il à une petite prise de conscience c'est pas mal, le fait de vouloir arreter définitivement est je pense un pas en plus dans sa prise de conscience mais tu as raison de te mefier car il à eu du mal a tenir ses promesse, et que ce sont des promesse dur à tenir en premier vis à vis de soi même.
si il ne la tiens pas il sera déçut, en colère après lui même peut être, et le fait de savoir qu'il te deçoit et qu'il puisse ce sentir juger empire les choses.

C'est tjs très dur avec ses gens là car on est tjs dans un rapprot je t'aime et te deteste en auto destruction constante pour soi et l'entourage le juste millieu n'existe pas ou très peu, on marche sur des oeufs.
Cependant, il essai l'hypnose, a voir ce que cela donne en plus il as trouver comme tu dis "la raison" cacher a ce mal être c'est exellent, maintenant qu'il peut mettre des mots sur sa souffrance il va pouoir la combatre.

il a également essayer les AA, cela ne conient pas à tout le monde, c'est pas grave, et il à ete suvit pendant 1 ans c'est déjà bien.

as t'il essayer les centre CSAPA ? c'est gratuit, sur rdv, tu as des medecin et des psy dans ces centres. vous pourriez peut etre y aller ?

Ton mari cumule 2 problème et non des moindre, l'alcool + la depression, c'est l'horreur pour la famille (je l'ai vecu), ces personnes n'ont pas beaucoup de reserve en eux de courrage a cause de la depression, et c'est d'autant plus difficile de lacher l'alcool.

C'est bien si tu te rend ds une assoc, ca te fera le plus grand bien, déjà tu pourra avoir certaines réponse à tes questions, et tu y erra plus clair.

"il faut que cela bouge" pour vous et en ce moment surtout pour TOI, alors prends les devant, inscrit toi dans des associations n'importe laquelle, fait des gateaux pour les manifestation autour de chez toi, renseigne toi en mairie si il ont besoin de bénévole pour ceci ou celà. inscri toi dans un cour de danse, fait un sport de combat pour te défouler, de la peinture, tant que cela te vide l'esprit et te redonne du courage.

Sort de chez toi, retroue une vie sociale.

je comprend parfaitement les désilusion, la fatigue, ton intrensigence, quand le ase est plein il déborde, c'est normale, ne culpabilise pas de ce que tu ressent AU CONTRAIRE, ACCEUILLE cela car c'est ton corp, ton être qui te dise STOP prend soin de toi. alors écoute et prend soin de toi.

car au bout d'un moment tu risque de te retrouer deant la situation suiante :

1 tu te soigne et je reste et te soutiens et on retroue une vie normale, épanouie

2 tu continue et je m'en vais car je ne peux plus vivre comme cela, je veu une vie à moi et non vire dans ton ombre, dans ton enfert.


la décision est dur a prendre mais salvatrice pour soi, car on peut ENFIN VIVRE HEUREUX

voila grande fille

au plaisir de te lire

hésite pas à regarder côté forum des consommateur, c'est très interessant, sur le combat au quotidien avec, pour et contre soi même.



Profil supprimé - 14/11/2014 à 12h49

bonjour,
je lis, relis et retrouve mes journées de désespoir face au rôle, à la place, au semblant de vie "normale" de la compagne d'un alcoolique!
j'ai cru que l'aider c'était l'écoute, être psychologue, l'amener à moins boire à le gérer, à gérer son argent, à gérer ses problèmes en me disant il en aura moins à gérer? je me sentais capable de porter sa maladie car me disant avec de l'amour on arrive à tout!!!
2 ans sont passés! j'ai réussi à l'emmener, voir un psy, echec, refaire une cure (la 4ème) echec, voir un acupuncteur super! mais pas de rigueur donc echec!
voir une thérapeute en ayurvédique! SUPER! abstinence estimée de 15 jours sans médoc! puis il n'y retourne plus car il faut payer 60€ et c'est une fois par mois! pourtant il avait retrouvé le sourire, la gaieté, l'envie, l'énergie ++++
retombé dans le whisky ça faisait longtemps!
il n'a pas d'argent pour se soigner! mais il a 100€ à gaspiller dans l'alcool en tout genre!
il a fait du reiki 3 séances! SUPER!!! il était devenu un agneau!
mais encore une fois il faut payer c'est trop cher!
alors maintenant nous sommes en thérapie de couple pour essayer de le sauver, mais ma barrière contre l'alcool est trop forte, je ne supporte plus cette odeur! cet état me repugne! je suis devenue allergique alors crise d'hystérie face à son état.
il a fait beaucoup d'efforts, il a participé, mais il n'a pas de volonté car pour lui une petite bière(de 50cl) c'est rien! ou une bouteille de whisky c'est pas 2! mais le lit trempé après avoir bu, donc matelas séparé, puis chambre séparée
plus de vie de couple!
sauf que l'état 1 heure après l'absorption, là commence les discussions débiles, les répétitions 3 fois la discussion!!! les reproches etc...
je n'en peux plus!
je ne veux plus partager ce fardeau qui devient le mien!
je veux qu'il s'en aille mais il ne veut pas s'en aller!
je veux rester au calme et penser autrement que dans quel état sera t'il ce soir?
je comprend que je ne l'aiderais pas tant qu'il ne voudra pas se prendre en charge! qu'il ne voudra pas s'assumer en tant qu'alcoolique!
1ère réunion AA c'était bien! mais c'est moi qui pleure quand je parle! j'ai rencontré des gens formidables 20/10/5/2/1/ ans d'abstinence! 2 mois!!!
en cours!!!
belle échange!
mais le terne de la vie avec un alcoolique qui n'a envie de rien me donne l'énergie de rien et je vois tout en gris! je ne cesse d'essayer de relever la tête, de prendre des rdv pour me faire aider, alors que c'est lui qui a besoin de soins!
je veux être heureuse et en ce moment je ne vois pas de tunnel dans lequel s'engager!
moi je baisse les bras, je voudrais m'enfuir et le laisser en plan! chaque fois une nouvelle bonne me fait espérer , alors je me dis, encore une semaine, 15 jours, 1 mois et après je me désolidarise!
je suis devant le mur!



Profil supprimé - 14/11/2014 à 16h39

Bonjour, alouette79

Waouh, tu es au bout du rouleau de ce que je peux lire, quelle tristesse et surtout quelle detresse, j'ai l'impression que tu est arriver au point de non retour.

C'est tragique comme situation, effectiement c'est lui qui a besoin de soin, et non toi, par contre je troue très bien que tu soit suiit car cela aide a faire face, tu peux avoir un soutient, et c'est ce qu'il faut, surtout ne jamais rester seule car c'est la descente au enfer (encore plus).

J'ai l'impression qu'il a faloir pour toi que tu fasse un choix, certainement celui de partir et de t'éloigner de lui pour te reconstruire et ire enfin heureuse.

Dans un premier temps si tu peu prend du recul chez des amis ou de la famille si c'est possible pour toi car tu as besoin de sooutien, non seulement d'un proffessionnel et également de ton entourage.

Quoi que tu décide de faire, FAIT LE POUR TOI ET UNIQUEMENT POUR TOI, tu as déjà sacrifier beaucoup de chose, et la je crois tu à tout essayer, malheureusement en vain.

alors courage, tu dois a mon sens aprendre a dire : STOP, NON, JE VEUX VIVRE

Profil supprimé - 01/12/2014 à 13h13

Bonjour Linette, Azoulice, Alouette et Clochette que je connais déjà un peu.

Je me retrouve tellement dans tous vos témoignages...

La lassitude est là, ce qui me fait tenir, ce sont les enfants, tant qu'ils n'en souffrent pas...

Je peux être une épaule, même si je suis moi-même complètement larguée, on peut au mois partager, savoir qu'on n'est pas seul, c'est triste mais ça aide...

Profil supprimé - 01/12/2014 à 15h26

SAYANN

tu n'est pas seule on ait là nous!

protège un ma tes enfants et toi aussi

bise

Profil supprimé - 01/12/2014 à 16h17

Bonjour à toutes,
COURAGE est le maitre mot en cette période si difficile des fêtes de fin d'année. Périodes de joies normalement mais aussi d'angoisses pour certaines d'entre nous. A la maison, c'est bien simple il n'y a plus de 1er de l'an depuis longtemps. C'est le couvre feu et nous nous mettons vite au lit pour rapidement passer à autre chose. Mais néanmoins il y glisse toujours dans l'air quelque chose de stressant. Périodes d'abus collectifs, où les excès se font traditionnels voir obligés.
La question que je me pose en ce moment car je m'aperçois que bon nombre de ménage est confronté à l'alcoolisme d'un conjoint: Où sont passés les hommes?
Question vaste mais qui contrairement à la chanson demandant où sont les femmes, nous les femmes justement nous sommes là et bien là!!! Alors je repose la question où sont nos hommes???

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