Decue08 - 11/01/2021 à 21h33

Bonsoir Audrey,

Moi il ne me dit pas que je suis rabat joie .. il sait qu il a un problème , mais par contre me fait passer pour une rabat joie auprès de ses collègues , amis, et son frère .... C est plus simple plutôt que de dire qu il a un problème et que c est pour ça que je ne supporte plus SON alcool ....

Il ne boit plus tous les soirs contrairement à il y a encore un an ... Mais en effet quand il commence il n arrive pas a s arrêter ... C est juste impossible de boîre un ou deux verres .... Du coup il s empêche de sortir ou d inviter des amis s il est d astreinte par exemple.
Quand il boit ça va être 2 à 3 litres de biere à 8% ... La plupart du temps seul devant la TV ... Car maintenant je ne reste plus a ses côtés dès la première bière ouverte ... Car je sais que le "je me vois juste une bière " ne sera jamais une seule ... Mais le pack complet au minimum ....
En cas de soirées avec des amis je ne peux pas te répondre tellement je ne compte plus ... Il se met minable et est malade la journée entière du lendemain ....
Je me suis rendue compte du problème lors de notre premier voyage en amoureux à Lisbonne ... Où il m a plantée une bonne partie de la soirée a chercher de l alcool a emporter ... Est revenu avec ce qu il avait réussi a trouver (rhum) et s est pris une cuite seul jusque 4h du matin .... Le lendemain j ai fais les visites seule ....
A ce moment on habitait pas encore ensemble ... C était prévu mais j ai voulu tout mettre en stand bye ... Du coup m a convaincue en me disant que les choses seraient différentes , qu il voulait changer cette sale habitude qu il avait depuis des années , que la vie de famille avec en plus ma petite qui avait 6 ans changerait tout .... Donc j ai accepté ... Cela fait 2 ans ..

Ella - 11/01/2021 à 22h21

Bonsoir les filles,
Je vous lis et me reconnais dans ce que vous racontez. J'avais écris un plus long post pour témoigner. Je me demande aussi souvent si on va se quitter, je n'ai pas encore passé le cap car j'ai encore de l'espoir. Mais je sais que si cela dure et s'ancre, je ne supporterai pas et mettrai un terme à notre relation.
Cela fait bientôt 3 ans et j'ai la trentaine aussi! Je ne crains pas mon horloge biologique mais je crains par contre de m'embourber dans une relation qui aurait plus de points négatifs que de points positifs. Comme vous, je me raccroche aux bons moments. Comme vous, je me demande souvent si je fabule, si j'exagère. Mais me dire que si je ressens des choses c'est qu'elles sont bien là me fait du bien et me conforte dans mes émotions. J'arrête de minimiser ce que je ressens car tout est là.
Zazaa, ce que tu décris, j'ai pu le vivre ! Moi aussi, j'ai commencé à ne plus vouloir boire. Je vois le positif car du coup je bois moins !
Je suis passée par la phase où j'étais en mode ultra contrôle mais je me suis détachée et ça fait un bien fou. Comme si j'avais déposé une énorme charge mentale. Partir en vacances séparés m'a aidé à prendre ce recul. C'est son problème, à lui de le régler, je n'ai pas à m'en occuper.
J'ai essayé les groupes de paroles Alanon, une seule fois, et cela ne m'a pas du tout convenu.
Je regrette qu'il n'existe que très peu de structures pour les proches, car qu'est-ce qu'on peut se sentir seule.
Pour aller bien moi-même, je prends soin de moi, je prends des temps pour moi, je fais du sport, je vois une psy, je prévois des choses de mon côté. Je sais aussi que si cela ne s'arrange pas avec le temps, je vivrai autre chose et je n'ai pas peur.
Malgré tout, je suis triste, pour nous, et pour lui.
Prenez soin de vous avant tout, pensez à vous, trouvez vos ressources, ce que vous souhaitez pour vous, et peut-être que vous trouverez des réponses réconfortantes.
Courage les filles !

Joie - 13/01/2021 à 15h30

Bonjour a toutes.
Je constate que nous sommes toutes dans la même galère.
Moi aussi je suis passé par les aller retour séparation remise en couple.
Avec des enfants en bas âges. Meme profile que certaines d'entre vous fille d'un père dépendant (médicaments) grand-père oncle aussi...
Enceinte de 4 mois de mon petit garçon je lui ai demandé de partir et soulagement j'ai tenu car j'ai senti que j'allais y passer physiquement. Cette décision je l'ai tenue grâce à moi (travail sur moi) et mes amis mes pas n'importent lesquels ceux des groupes de soutien al anon.
Ils m'ont accueilli console écouté et surtout ils n'ont pas dit une seule fois "tu devrais" mais fait toi confiance qd ca sera le moment la décision apparaitra clairement. J'ai appris à vivre pour moi à être heureuse même si le père de mes enfants consomme encore et j'essaie de leur apporter ce que moi je vois en réunion.
Elles peuvent être loin pour ma part plus de 100km chaque semaine mais c'est une belle aventure que je ne couperais pour rien au monde.
Il y a 1000 raisons d'espérer et la 1ere c'est que je mérite le bonheur et que celui ne vient pas des autres mais de moi
Mais pour ce ca je dois déjà régler une partie de mes problèmes car etre avec un conjoint dépendant n'est pas anodin.
Bon courage les filles
Faites vous confiance

Auderey - 13/01/2021 à 18h18

Bonjour Joie,
Alors j’ai pas compris, tu es toujours en couple avec lui ou pas ? Car tu dis que tu l’as quitté as un moment.
Je viens d’échanger avec une femme d’al anon, comme tu dis elle ne m’a pas dit « tu devrais » après lui avoir expliqué min histoire. Pourtant je pense que c’est ce que j’attends des conseils, mais là elle était plus dans l’écoute, et c’est vrai que j’aurais aimé des conseils, qu’on me Boost qu’on me dise que c’est pas normal, que je perds mon temps..
Et puis elle m’a envoyé de la documentation notamment une sorte de poème sur l’alcoolique, ce poème me fait culpabiliser car dans ce poème l’alcoolique dit qu’il est malade qu’il ne faut pas l’engueuler et qu’il a besoin d’aide... alors que moi je cherche à me donner la force de partir... j’ai l’impression que cette association est plus faite pour ceux qui « accepte de vivre avec un alcoolique » plutôt que pour ceux qui souhaite trouver la force de partir.... je me sens triste ce soir et je culpabilise

Joie - 14/01/2021 à 11h47

Je lui ai demandé de partie il y a 4 ans depuis je suis seule avec mes 2 enfants et je revis et eux aussi!
Toi seule peut prendre la décision de partir.
Par expérience que je reste ou que je parte mon ex conjoint je sais que mon ex conjoint a continué à consommer.
Certe il a besoin d'aide mais je sais aussi que nous les proches sommes toujours les moins bien placés pour aider, trop compliqué émotionnellement. Fait lui confiance s'il doit arrêter de boire il le fera ca nous ne le maîtrisons pas.
Avant de penser à lui pense à toi la seule personne que tu peux aider c'est toi. Par expérience j'ai appris que je ne peux pas contrôler l'autre j'ai juste l'illusion du contrôle.
Moi aussi mon ex était formidable pendant les périodes d'abstinence mais invivable quand il consommait . J'ai culpabilisé en partant mais je voulais vivre et non survivre.
Personne ne peut prendre la décision a ta place de partir ou rester c'est un choix personnel par contre s'il y a de la violence physique ou verbale il est nécessaire de se protéger.
Une vie nous n'en n'avons qu'une.
Nous avons une part ou nous fonctionnons comme les alcoolique (et oui c'est difficile à admettre) c'est plus facile quand ce sont les autres qui "prennent" la décision a ma place. S'il venait à arriver quelque chose ça ne serait pas de ma responsabilité parce qu'un tel m'a dit de faire ça.
Pendant longtemps j'ai culpabilisé en me disant si je pars et qu'il consomme ça sera de ma faute. Si je regarde la réalité en face il n'a pas besoin de moi pour consommer ou non. Souvent on dit que c'est la maladie du "c'est à cause de:" . C'est à cause de mon travail si je bois par ex.
J'espère avoir été plus claire.
Réfléchi à ce qui est important pour toi à ce que tu veux ou ne veux pas et fais toi confiance

Zazaaaa - 14/01/2021 à 20h34

Merci Ella, Joir et Audrey, ça fait du bien de vous lire.
Je trouve en effet qu'on devrait avoir la possibilité de rester en contact je ne comprends pas pourquoi ça n'est pas autorisé.

J'essaie de m'occuper de moi, de me dire que je suis mon propre refuge. Je n'ai pas envie d'être seule mais je sais que mon quotidien s'allegerait tellement !

Pour les enfants je ne pense pas que ça soit une bonne idée de faire un enfant avec un alcoolique...je préfère ne pas en avoir je suis déjà tellement anxieuse en rentrant chez moi, je pense que je serais encore plus stressée...je ne crois pas vraiment aux "declics" et surtout depuis que je lis les messages sur ce forum je n'ai jamais lu un seul témoignage de couple qui s'en est "sorti"

Mon compagnon cumule des troubles psy et son addiction à l'alcool. Il est suivi par l'ANPA mais je trouve que c'est light( 1 × par mois...) ils le mettent sous neuroleptique ce qui aggrave son comportement quand il boit....bref depuis qu'il se soigne c'est pire ! Et moi je culpabilise de vouloir le quitter alors qu'il se prend enfin en charge ! Je sais qu'il s'effondrerait...

Bref ça n'est pas encore mûr dans ma tête, mais cela fait son chemin...je sais que au bout de 2 ou 3 ans de relation, même classique, c'est le moment où ça passe ou ça casse...

Et puis si ça peut vous donner du courage pensez à tout ce que vous pourriez faire seule que vous ne pouvez pas faire avec lui ! Pour ma part, m'amuser en soirée (au lieu de le surveiller) ne plus voir de bières chez moi, ne plus avoir peur de rentrer chez moi, faire des projets, etc etc.....

Courage !!
Je vous embrasse

Profil supprimé - 20/01/2021 à 03h58

Bonjour à vous, merci pour vos témoignages et aussi bravo ! Je suis comme vous, 2 semaines que j ai quitté mon domicile, l avenir est totalement flou, perdue, plus de repère, 18 ans de vie commune... Fuir est ma dernière solution pour sauver mes enfants, ma peau et peut être la sienne ! J ai surmonté l insupportable, pousser mes limites, me suis mise hors de moi ++++++ me suis rongée de culpabilités, de haine aussi parfois, des œillères,.... Etc etc... j y ai laissé des plumes et bien plus que ça, je me suis oubliée. Mère de 2 enfants j en avais finalement 3 et j ai cru que j étais super women et que je pourrais le sauver, le sortir de là,... J ai trop regardé les bisounours !!! On rebondit à chaque fois grâce à l espoir jusqu'à ce qu on n arrête de se voiler la face et que l on comprend que seul le malade peut se soigner.... J ai cru aussi que d avancer dans des projets permettrai de l aider à s en sortir car oui je l aime et je suis persuadée que ça ne peut pas nous arriver, cette maladie ne peut pas prendre le dessus sur tout comme ça... Et pourtant si...elle prend de plus en plus de place avec les
temps malheureusement .... Alors comment vivre avec un malade alcoolique, comment surmonter ça, accepter....? Perso je comprend la maladie, mais je n accepterai malheureusement pas de vivre avec un malade alcoolique, c est regardé celui qu on aime se suicider, se tuer à petit feu. Dans une famille de malade alcoolique, un qui boit et c est toute la famille qui trinque !

galadriel - 01/02/2021 à 20h05

Bonsoir!
J'ai lu vos témoignages, je me retrouve dans certains posts .

En couple depuis presque deux ans avec mon compagnon qui est alcoolique, j'ai 34 ans et lui 41 ans.

Au début, je n'ai pas compris qu'il était alcoolique, je le pensais "bon vivant, fêtard", puis au fil du temps, j'ai réalisé que c'était plus profond que ça.
Même s'il boit rarement la journée (seulement si on est en repas avec des amis le midi), il boit rarement d'alcool fort, et que parfois, il se contente de juste une bière à 19h (ça peut lui arriver de ne prendre qu'une bière par soir pendant une semaine) , ça reste quand même une consommation quotidienne. Puis il y a eu les moments où il est mauvais envers lui, puis envers moi, les mauvaises paroles, les promesses "oui je vais diminuer" non tenues.... (ou juste pendant 24h)

On habite ensemble depuis Novembre, j'ai pensé que j'étais assez forte pour supporter ça, qu'avec moi à ses côtés, ça allait l'aider. Naïve.

Et là, sa consommation a "explosé", toujours pas d'alcool fort, mais beaucoup de vin (1 ou 2 bouteilles) ou de bières tous les jours (jamais seul, mais on habite en station de ski et il est serveur en restauration, autant vous dire qu'on travaille pas, que nos amis ne travaillent pas, donc on "profite", on se fait des repas, plus ou moins alcoolisé). Je ne le blâme pas, la période est très compliqué, je le sais. Mais quand il a commencé à boire une bouteille de vin le midi seul (je bois pas trop, en repas avec des amis oui, mais je ne bois plus avec lui s'il n'y a pas une "occasion" à fêter par exemple), j'ai réalisé que j'en avais marre. Que je n'avais plus de force.

Donc je suis partie. Je lui avait déjà dit que s'il ne se calmait pas, je ne resterais pas. Il n'y a jamais cru. Mais je l'ai fait. J'ai eu la possibilité de le faire, j'ai trouvé un appartement (provisoire). Ca fait cinq jours...
Je sais qu'il est très malheureux, qu'il veut que je rentre. Mais je tiens bon, pour le moment. Il m'a dit qu'aujourd'hui, il avait essayé d'appeler un spécialiste. Mais il n'a pas insisté. Par honte sans doute, c'est ce qu'il m'a dit.
C'est dur. Je suis triste aussi. J'espère qu'il va appeler, qu'il va prendre rdv... On verra.
Bon courage à tous / toutes

Yoli - 16/10/2021 à 17h21

Bonjour les filles

J ai lu vos messages et ce sont les mêmes sentiments que je ressentie. Je me culpabilise alors que ce n est pas De ma faute.
.j envisageais d habiter avec lui ...... encore ce matin il a fait sa crise il me bloque me reproche ......
Dites moi où en êtes vous maintenant?