Profil supprimé - 26/08/2016 à 14h49

Bonjour,

En lisant ton message, je vois défiler une partie de ma vie.

Le matin......charmant, le soir.......odieux.

S'il reconnaît facilement qu'il boit....mon mari n'admet ni être alcoolique car un alcoolique c'est une personne qui se "saoule la gueule au point de ne plus se souvenir de rien".....c'est "un poivrot qui fait la tournée des bars" alors que lui est très raisonnable....il boit à la maison et juste ce qu'il faut, (selon ses dires, j'ai beaucoup de chance qu'il soit comme ça !!), ni le comportement qui va avec (manipulation, contrôle, mensonge, culpabilisation, accusation, colère et la peur). Il se plaît à pense que j'ai peur de lui (pas physiquement mais mentalement), de le perdre, qu'il me trompe...

En ce moment, il est en colère car plusieurs personnes (à son travail et dans sa famille) l'ont traité de "con" et lui ont dit de s'occuper de ses affaires car il pense toujours qu'il a raison, que ce qu'il dit est la "vérité" et que tout le monde doit se plier à sa façon de penser et de faire.

C'est tout à fait la façon dont il se comporte avec moi et ça ne fonctionne pas, puisque je ne me laisse pas faire. Et maintenant, autour de lui, les autres s'y mettent aussi donc il se trouve confronté aux mêmes problèmes à l'intérieur de la maison qu'à l'extérieur et ça...il n'aime pas car comme tu dis si bien, l'enfer c'est les autres.

Rester ou le quitter, j'ai réfléchi à la question, en essayant de garder à l'esprit mon bien-être et ses sentiments, car derrière mon malade alcoolique, il y a un être qui cache énormément ses sentiments, il est en grande souffrance et culpabilise pour tellement de choses :

- si je pars, je sais très bien que cela ne changera absolument rien à la situation...il continuera à s'alcooliser et cela engendrera deux sentiments chez lui : la tristesse d'être repoussé encore une fois et la honte de ne pas être à la hauteur encore une fois

- si je reste, j'ai, PEUT-ETRE, une chance qu'il comprenne un jour ce qu'il vit et me fait vivre et souhaite changer. C'est un risque, je sais.

La seule limite que je me suis posée c'est s'il levait la main sur moi. Je le quitterai immédiatement et sans aucun espoir de retour. Il le sait car je le lui ai dit très clairement plusieurs fois et devant témoin.

Comme toi, je suis très amoureuse de mon mari et s'il avait un cancer, du diabète ou tout autre maladie grave, je ne le quitterai pas pour autant.

Dans le groupe de parole où je vais me ressourcer, nous lisons régulièrement "la lettre d'un malade alcoolique". Tout y est dit et ça me permet de faire passer l'être humain qu'est mon mari avant le malade alcoolique même si parfois, c'est extrêmement dur.

Profil supprimé - 29/08/2016 à 13h09

Bonjour,
Ca fait du bien de te lire !!
Je pense qu'il a compris son problème mais refuse d'en parler et de prendre les mesures qui s'imposent, ce serait effectivement s'abaisser au niveau des "alcolos" de bars. C'est sans doute plus propre de se mettre minable chez soi, ça ne se voit pas. Son orgueil surdimensionné l'empêche de reconnaître qu'il a un problème, c'est une spirale incessante.

Bon courage à toi et toujours au plaisir de te lire.

Profil supprimé - 01/09/2016 à 14h42

Bonjour,
Je ne suis pas sûre que ce soit de l'orgueil mais plutôt la peur de faire face, de s'avouer les choses, de prendre des décisions qui vont bouleverser sa vie !!

Lui, n'est pas malade
Lui, n'est pas responsable,
Lui n'a pas besoin d'aide
Lui n'a pas de problème

Moi, je devrais aller voir un psy
Moi, je n'ai pas de conscience
Moi, je l'empêche de vivre
Moi, je lui vole sa vie

voilà le discours favori de mon malade !

pendant ce temps, je laisse glisser car je sais très bien que tout ça ne s'adresse pas à moi et je m'éclipse, le temps qu'il termine en monologue

Bon courage à toi aussi,

C'est toujours un plaisir d'échanger