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Arrêt, rechute, guérison possible ou pas?

Par Profil supprimé

Bonjour,

Je vous rejoins aujourd'hui car j'ai besoin de vider mon sac. Je suis en couple depuis presque deux ans avec un homme qui boit, enfin ça je ne m'en suis pas rendue compte toute suite... Il avait l'air de "maîtriser" sa consommation, jusqu'à l'année dernière. Il a essayer un premier traitement contre l'alcool qui n'a fait qu'empirer les choses, puis à de nouveau repris la boisson. Depuis le 24 Mai il me disait ne plus boire, il ne le faisait plus, devant moi en tout cas, avait commencer un nouveau traitement et s'était rapprocher du CSAPA d'Hazebrouck où il avait rendez vous hier et là c'est une catastrophe. Il a vu une infirmière qui lui a expliquer qu'il n'était pas alcoolique mais dépressif, ce qui la apparemment choqué. Et donc hier soir il a racheter ses fameuses bières... Et c'est reparti... Je ne sais pas quoi faire de plus, il est en arrêt maladie, moi je travaille du lundi au dimanche pour combler son arrêt, je m'occupe de la maison, sans compter mes propres souffrances... J'ai perdu l'enfant que je portais à 3 mois de grossesse et je viens de perdre un proche d'une mort brutale, je n'arrive pas à faire mes deuils, j'ai l'impression d'être une machine sans cœur qui essaye de dépenser utilement chaque minute de sa journée, je n'arrive plus à dormir... Il a besoin d'aide mais ne se rend pas compte de tout ce que j'essaye de faire, sans compter qu'il dépense tout mon argent... Je me sens manipuler, je n'ai plus aucune confiance en lui, je deviens paranoïaque j'ai l'impression qu'il essaye de m'entraîner dans sa chute... Je suis perdue, j'ai besoin d'aide

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4 réponses


Profil supprimé - 06/06/2015 à 14h21

Bonjour Anais,
ll me semble important de lui exprimer votre mal être et votre mal de vivre.
Exprimer ce que l'on ressent est libérateur.
Echanger sur vos difficultés respectives en toute sincérité et sans jugement.
Il faut lui faire comprendre les deuils qui sont les vôtre et que le porter à bout de bras n'est pas une solution enviable pour vous.
Le choix doit être dans son camp. Ce qui m'étonne c'est qu'une infirmière ait pu lui annoncer cela car il s'agit d'un avis médical relevant du médecin.
Courage et n'hésitez pas à vous entourer d'appui.

Profil supprimé - 12/06/2015 à 10h14

Bonjour!
Avant toute chose, ne pensez pas que tout cela c'est votre faute, même 5 minutes.

Est ce que votre mari est en arrêt maladie à cause de l'alcool?

chaque personne est différente et lorsque la décision d'arrêter de boire à été prise ne vous attendez pas qu'il fasse comme tout le monde.

Il est vraiment rare qu'une personne s'arrête de boire définitivement en un temps assez court.

Certes pour les non dépendants 1 année peut paraître très longue mais pour les buveurs réguliers ça ne marche pas de la même manière. Une fois qu'il se rende compte du problème c'est un vrai combat qui démarre. Les victoires et les défaites s'enchaînent.

Le gros problème c'est que le buveur est dans un cercle vicieux. A chaque fois qu'il reçoit son estime de lui même s'écroule encore. Et se dit que finalement c'est normal qu'un moins que rien qui ne peut pas résister boive encore et encore.

Votre solution c'est de lui faire comprendre que en continuant ce cercle vicieux rien ne changera. Il doit d'abord changer l'estime qu'il a de soi.

Faites une activité ou quelque chose qui puisse le mettre en valeur. il doit se rendre compte qu'il n'est pas un moins que rien.

l'alcoolisme ne se soigne pas seulement avec des médicaments et de la volonté. un travail important psychologique doit aussi être là.

On gagne rarement seul face à l'alcool. c'est un âpre combat. alors mettez toutes les chances de votre côté! suivi médical et psychologique. environnement neutre. soutient de la famille. Et ne jamais essayé de parler avec quelqu'un de soûl. (autant parlé à son lave vaisselle).

courage à vous, mais n'allez pas au delà de vos limites. c'est au buveur de faire ça, pas à sa famille.

Profil supprimé - 15/06/2015 à 09h47

Bonjour,

Je me reconnais dans le sentiment de trouver le temps long, et je comprends aussi que pour le buveur la notion du temps doit être très différente.

J'ai été moi aussi assez étonnée de la réaction du CSAPA qui a conforté mon mari dans l'idée qu'il pouvait continuer à boire car son alcoolisation n'était pas si grave (pas quotidienne et parfois limitée). Ayant moi-même rencontré la psychologue plusieurs fois pour essayer de le comprendre, je crois que la dépression est sans doute très liée à l'alcoolisme mais c'est difficile de dire dans quel sens...

Nous avons eu des mois très difficiles financièrement à devoir calculer à l'euro près pour finir le mois. Après ça j'ai ouvert un compte dans une banque différente, rapatrié mon salaire et les versements de la CAF pour éviter qu'il n'utilise mon argent (et celui des enfants) pour acheter de l'alcool.

Tu aimes sûrement cet homme mais cela ne doit pas te détruire ni te mettre dans une situation inextricable. Sans doute son alcoolisation voire sa dépression si c'est bien le cas ne sont pas de sa faute. Mais ce n'est pas l'aider que de travailler pour payer ses beuveries. Il ne voit même pas ce que tu fais pour lui, car il est comme dans un état second. Cela ne l'aide pas, alors le soutien se fera peut-être autrement... Es-tu allée toi aussi au CSAPA ? Ca peut lui montrer que tu es impliquée dans le problème et t'aider à comprendre ce qui se passe, notamment ton sentiment d'être manipulée et entraînée dans sa chute.

Bon courage.

Profil supprimé - 16/06/2015 à 07h22

Bonjour,
Merci pour vos réponses, persephone je n'ai pas encore eu l'occasion d'y aller je n'ai pas de jour de repos pour l'instant. Il m'a demandé plusieurs fois de l'accompagner mais mon planning n'est pas raccord. Nihongo il est en arrêt pour se soigner et pour ne mettre en danger personne, il est ambulancier... La semaine dernière je l'ai ramener aux urgence... Il était dans un drôle d'état je ne sais pas réellement si il a avait bu, lui m'a dit qu'il avait pris trop de cachets cachets. Le médecin des urgences voulait le garder pour la nuit afin qu'il rencontre un psy le lendemain mais il s'est enfui de l'hôpital, je l'ai ramener à la maison il devenait menaçant. Le lendemain il allait chez son médecin demander une ordonnance pour une hospitalisation.. Je n'y comprends rien il ne me parle presque plus! Merci pour vos contributions, je me sens moins coupablE. Je pense que ça m'arrange aussi de travailler autant, je ne veux plus rentrer chez moi, ça vous ai arriver aussi?

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