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Pas tous les jours...

Par Profil supprimé

Bonjour. J'ai 46 ans et la première fois que j'ai pensé avoir un problème avec l'alcool j'en avais 24. Pas d'alcool quotidien, uniquement le soir mais toujours en grosse quantité, en moyenne 2 fois par semaine. Je ne sais pas m'arrêter et je me demande combien d'heures j'ai perdu dans ma vie à "récupérer". Des journées entières à ne rien faire, alors que je suis passionnée par beaucoup de choses parmi lesquelles mon travail. Et puis j'ai peur pour ma santé.
J'en parle depuis plusieurs années à mon médecin de famille qui ne m'est d'aucun recours. Un médecin m'a récemment dit que je ne buvais pas trop, certainement pas, juste en regardant ma tête...

D'autres parmi vous ont-il réussi à arrêter cette forme invisible d'alcoolisme qui vous fait toujours penser "oh, c'est que de l'alcool du soir, rien de grave", "c'est pas tant que ça" ? Comment avez-vous fait ?

Chloé

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181 réponses


Profil supprimé - 19/11/2017 à 05h34

Bonsoir Chloé, je me présente j'ai bue pendant des années et de plus en plus tous les soirs pendant 36 ans.

Il y a un an 1/2 j'en était arrivé à boire une bouteille de 70cl de Ricard le soir après mon boulot pour être bien à ma prise de boulot le lendemain et et une bouteille d'un litre quand je ne bossais pas.

Et un Dimanche matin voulant prendre un café je me suis servi un ricard dans un bol et en faisant couler l'eau chaude l'odeur était une horreur il était 9h00 du matin.

C'est là que j'ai pris conscience de mon état avancé d'alcoolique et ce jour là j'ai décider de prendre un rendez vous avec un alcoologue qui m' a demander de lui faire une lettre de motivation pour pouvoir être pris en charge dans son établissement.

Trois jour plus tard je recevais un appel qui me confirmais ma prise en charge dans son établissement, je suis rentrer dans cette établissement pour une période de 6 semaines, les trois premières semaines, je n'ai eu que du valium et des vitamines et puis il a décider de me proposer le Baclofène j'ai refuser ce médicament soit disant miracle et je lui est demander de l'ESPERAL médicament que je demandait à mon médecin depuis une dizaine d'années et qu'il a toujours refuser de me prescrire..... l'Alcoologue était très retissant de me le prescrire mais il a accepter de me le donner il me restait encore trois semaines de cure.

A ma sortie j'en ai pris encore pendant un an en passant d'un à in 1/2 et un quart avant de l'arrêter définitivement il y a plus de six mois maintenant... 18 mois sans alcool , pas de rechute ni de manque et je continu d'aller dans les bars mais aucune envie de retoucher à l'alcool.... Rien est gagner je le sais très bien mais j'ai fait un grand pas et j'ai arrêter de voir l'alcoologue depuis 1 an et je n'ai pas consulté de Psy ni fréquenter d'associations....

Ne perd pas courage et parle de l'Espéral à ton médecin, on l'appel le Gendarme attention pas le droit à l'erreur avec ce médicament car tu peu y rester si tu touche à l'alcool c'est la raison pour la quelle les médecins et alcoologues hésite à le prescrire.

Je suis sur que tu arrivera à t'en sortir Chloé.

Profil supprimé - 19/11/2017 à 23h05

Bonsoir Chloé
J'ai bientôt 35 ans et je suis dans le même cas. Que le soir mais plusieurs soirs par semaine. Et tous les matins la même pensée : il fait que j'arrête les bêtises. Mais rebelote le soir venu... il n'y a que ayant été enceinte que j'ai pu arrêter. Ben oui je me devais d'être clean pour mon futur bébé. J'ai tenu quelques mois après la naissance et hop une situation stressante et me revoilà tombée dans ce cercle vicieux. Comme toi le médecin traitant me dit que je suis loin d'être alcoolique. Il m'a prescrit des anti depresseurs. D'autres spécialistes mont dit aussi qu'il valait mieux être accro aux anxiolytiques qu'à l'alcool. Gastroenterologue angiologue cardiologue... suis pas sûre que ce soit mieux. Je n'ai aucun conseil a te donner mais comme j'en ai parlé à mon mari qui a été surpris et ne m'est pas d'une grande aide j'ai décidé de prendre rdv en centre spécialisé il y a plus d'un mois. J'ai rdv fin novembre. J'espère avoir le courage d'y aller. Et surtout si j'y vais j'espère trouver de l'aide car seule j'ai tente plusieurs fois mais je dois être trop faible. Je trouve toujours le moyen d'acheter une voire deux petites bouteilles pour la semaine en faisant les courses...
Si j'ai des solutions je partagerait avec plaisir

En attendant bon courage à toi je sais ce que tu vis.

Roxy

Profil supprimé - 20/11/2017 à 10h20

Merci à tous les deux pour vos messages. C'est très agréable de ne plus se sentir tout à fait seule face à ce problème quasi invisible.
Pour l'instant je n'en suis pas à penser "médicaments". Mais je retiens le conseil.

Roxy, merci. Je crois que nous sommes nombreux à acheter 2 bouteilles pour la soirée à 2 plutôt qu'une, pour être sûrs de ne pas manquer, au point de les finir systématiquement...

Vendredi, juste après avoir écrit ce message j'ai pris rdv à deux endroits avec des addictologues. Ça m'a remonté le moral. J'y vais le 28, dans les deux cas, et j'en témoignerai ici. Je n'ai pas peur d'y aller, ce dont j'ai peur c'est qu'ils me disent que mon cas n'est pas le plus grave et que je dois me débrouiller toute seule, ce que je n'arrive pas à faire depuis 25 ans. Je crois que juste un "coach", quelqu'un qui suit avec moi ma (non) consommation, ne serait-ce que par textos ou je ne sais pas, avec des rencontres de temps en temps, serait déjà une grande aide.

Roxy, si c'est le stress qui te fait boire, pourquoi ne pas prendre des anti-dépresseurs ? Personnellement je suis d'accord avec cela. Et tu verras si c'est le stress ou pas... Il n'y a pas d'accoutumance aux anti-dépresseurs, tu peux tester pendant 6 mois sans risque.

À bientôt pour mon retour d'alcoolique invisible. Je suis également curieuse du tient.

Chloé.


Profil supprimé - 20/11/2017 à 21h29

Bonsoir Chloé
Encore un soir ou j'ai craqué. Encore...

Profil supprimé - 21/11/2017 à 15h23

Salut Roxy. Beaucoup ? Une raison en particulier ? Ou juste l'envie ?
Chloé.

Profil supprimé - 21/11/2017 à 16h08

De mon côté j'y pense. J'ai vraiment envie d'un verre et je me trouve héroïque depuis vendredi et cette bonne résolution. Je compte les jours. 4 soirs. Énorme ! J'ai une grosse semaine de boulot, ça m'aide, mais j'y pense un peu tous les jours. Jeudi et samedi j'ai des soirées, ça va être très dur, je le sais. Je me motive en me scrutant dans le miroir, en me disant que j'ai déjà meilleure mine, ce qui est impossible. Je vais faire du sport, ça motive.
C'est un foutu effort... J'aime l'ivresse, elle me manque vite.
Chloé.

Profil supprimé - 21/11/2017 à 19h05

Coucou Chloé, mon message n'est même pas passé en entier hier j'avais écrit tant de chose mais mal validé.
Je te FÉLICITE POUR tes 4 jours

Profil supprimé - 22/11/2017 à 11h19

Salut Chloé,
mon message n'est même pas passé en entier hier j'avais écrit tant de chose mais mal validé.
Je te FÉLICITE pour tes 4 jours !!!

Pour ma part, la journée n'était pas au top et je suis souvent seule le lundi soir car mon conjoint a une activité le soir.
Une fois mon enfant couché, un verre, deux,... et me voilà couchée également.

La raison ? j'ai plein de choses à faire mais je n'arrive plus à me motiver pour quoi que ce soit. Mon mari rentre souvent tard du travail et gérer la maison et notre enfant est un peu compliqué pour moi en ce moment. Surtout que notre petit ange est une vraie tornade en ce moment avec pleins de caprices.

L'habitude aussi de boire un petit verre qui fait du bien...

J'ai hâte d'être à la semaine prochaine pour mon rdv mais j'ai un peu peur comme toi qu'on me dise que si ce n'est que le soir et pas tous les soirs, on ne puisse rien pour moi.

Aussi j'ai vraiment peur de devoir avouer à mon entourage la raison pour laquelle je ne toucherai peut-être bientôt plus une goutte... j'aimerai revenir à un verre plaisir de temps en temps comme une personne "normale" mais est-ce possible ? J'y suis déjà arrivé.

J'espère pour toi que tu vas tenir durant tes soirées.

Et merci aussi à Patjack pour son témoignage, ça donne un peu d'espoir.

Roxy

Profil supprimé - 22/11/2017 à 17h21

Un psy dirait sûrement "Le premier pas c'est d'assumer auprès de soi-même et auprès des autres."
Moi, je dirais "assumer vis-à-vis de soi-même c'est déjà un grand pas." Chi va piano va sano.
Vis-à-vis des autres c'est "Je me sens fatiguée, je fais une cure détox", quitte à se balader avec ses sachets de thés et tisanes exotiques, avec son gingembre, avec je ne sais pas trop quoi ! Une chose à la fois, non ?

Les points positifs :
1) on ne boit pas tous les jours ni toute la journée,
2) on assume notre alcoolisme vis-à-vis de nous-même,
3) on est capables de tenir quelques soirs, à l'occasion, entre deux prises.

Moi j'en suis à 5 soirs consécutifs. Et je commence à me dire "bon, samedi, si tu picoles c'est pas grave, tu auras tenu 7 soirs, etc...". C'est toujours la même chose. Une petite réussite, les lauriers et paf, ça recommence et je reprends le rythme. Cette fois j'ai décidé que 0 c'est 0, mais intérieurement je n'y crois pas du tout, je ne me fais aucune confiance sur ce point. J'ai décidé ça 1000 fois dans les derniers 10 ans.

Par contre, quelle sensation de se réveiller avec l'esprit frais !!! Je pense à mon foie qui doit être content happy Il faut se concentrer sur ce genre de petit gain quotidien. C'est plus facile, non, de s'occuper d'un petit quand l'alcool ne nous a pas fatiguée la veille au soir ?

Courage, Roxy. On va y arriver (mais je crois qu'il faut oublier le "petit verre plaisir de temps en temps"...)
Tiens-moi (nous) au courant. Tu n'as pas bu hier soir ? Bravo !

Chloé.

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