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J'ai (enfin) touché le fond et je commence mon sevrage ce 23/10/2018

Par Profil supprimé

23 réponses


Profil supprimé - 25/10/2018 à 21h40

Bonjour Helbronner,

Bravo pour ces jours sans alcool et ces reflexions sur toi meme, cela cree entre autre une motivation a se retrouver claire, et la motivation est une source interessante pour le moyen et long terme.

L important est surtout que tu fasses tout ca pour toi, et ca t assures alors encore bravo ! happy

Bonne continuation

Profil supprimé - 26/10/2018 à 09h23

Merci Flo !

Oui, le faire pour SOI fait toute la différence. Je ne l'avais jamais expérimentée auparavant : je le faisais pour le boulot, pour mon compagnon, pour un tas de raisons foireuses... mais au fond de moi, je n'avais pas réellement envie d'arrêter.

Là, c'est presque un plaisir totalement égoïste... Et pour une fois que je pense à moi, qu'est-ce que c'est bon !

Mon compagnon (dont je me suis éloignée depuis 11 mois mais avec qui je reste en contacts chaotiques par SMS et plus rarement par téléphone) m'a fait marrer hier :

Il m'envoie un SMS en me disant "que j'ai changé depuis nos derniers échanges...

Et oui, il ne s'était pas rendu compte que non seulement j'étais complètement dépressive et que j'avais repris la bouteille...

Alors évidemment, depuis ma toute récente abstinence, j'ai déjà changé : finie l'euphorie, finis les délires... Je suis d'un calme olympien et surtout, je tiens à me protéger... et ce que je mets en place ne regarde que MOI...

Et oui, pour la première fois de ma vie, c'est : MOI, MOI, MOI !

Et vraiment, je n'ai jamais vu un sevrage (j'y suis malheureusement habituée) se passer aussi bien.

Je pense que cette fois si est vraiment la bonne !

Et puis, mon compagnon m'a suffisamment stigmatisée comme ça : c'est pratique, un(e) alcoolique, cela permet aux autres de le juger, de l'écarter... en cachant ses petites" crasses", ça les rassure.

Lui, il fume 2 paquets de clopes par jour. Moi, j'ai éteint la chaudière, il y a 30 ans...

Alors, je me marre !

Merci pour ton commentaire, à bientôt !




Profil supprimé - 26/10/2018 à 10h05

Kikou helbronner

Alors tout d'abord je suis une femme, qui boit juste occasionnellement.

Je me suis inscrite sur ce groupe pour aider une jeune fille de 22 ans qui elle boit depuis 6, 7 ans.
Je lui au reproposer mon aide, tendu les bras et il ya 2 semaines elle a accepté.
Cela fait 15 jours aujourd'hui qu'elle est absinente et j'essaie de l'aider au mieux mais c'est pas évident de comprendre ce qu'il se passe dans sa tête...
C'est pour cela que j'ai choisi de m'inscrire sur ce groupe
Je suis allé passer 5 jours auprès d'elle je lui ai dit qu'il y avait des psy, des groupes de paroles, docteur,..
Elle a eu du valium 3f par jour pendant 7 jours prescrit par les urgences et un autre médoc pendant 15 jours pour le soir.. J'y crois, j'ai confiance en elle et je lui ai dit de se battre pour sa petite fille de 20 mois..
Voili voilou
Bonne journée a toi
Sabi

Profil supprimé - 28/10/2018 à 04h24

Bonjour à toutes et à tous !

@Sabi : alors, la 1ère démarche est de l’accompagner dans un CSAPA (un centre de soins en addictologie). Il y en a partout et ton amie y trouvera tout le personnel qu’il lui faut pour une bonne prise en charge (en ambulatoire) : médecin-addicto, psys, travailleurs sociaux, éventuellement, comme dans le mien des mini-cures toujours en ambulatoire (15 jours/ trimestre, en ce qui me concerne)proposant de nombreuses activités (comme dans les centres de cure traditionnels), des groupes de paroles, des visites médicales et, évidemment elle se fera prescrire une aide médicamenteuse adaptée et un suivi régulier, le tout étant 100 % pris en charge et pour une durée illimitée.
Elle peut aussi appeler (gratuitement 7/7) la ligne téléphonique d’Alcool Info Service (de 8 h à 2 h du matin) où les écoutants sont particulièrement attentifs. Je l’ai fait et ça m’a bien aidée au moment où j’ai eu mon « déclic » pour m’arrêter.

Moi, j’en suis à mon 6ème jour et je vais très très bien. Pas le moindre flash alcool… Pas même une seule pensée et pas la moindre frustration. Pour la toute 1ère fois de ma vie, je suis devenue la personne la plus importante pour moi. Je me suis volontairement coupée du monde pour me concentrer sur mon sevrage et peu à peu, je me reprends en main (ainsi que mon appart’ que j’avais laissé complètement à l’abandon).

J’ai repris le plaisir de la lecture et même celui de me concentrer sur quelques émissions télé que j’appréciais « avant » : je renoue tranquillement avec quelques centres d’intérêt que j’avais complètement oubliés. J’ai repris un « régime » alimentaire sain et surtout, je me protège de tout ce qui pourrait venir me « contrarier » en cette période.

Notamment, je ne réponds que par 3/4 mots (dans une grande bonté d’âme, histoire de montrer que je suis toujours en vie) aux SMS du genre « je vais me coucher » quand mon « compagnon » ne peut s’empêcher de terminer une journée sans se rappeler à mon bon souvenir. Lui non plus ne me manque pas. Et je n’ai pas la moindre envie de communiquer avec lui.

Je sors très peu (juste pour quelques achats de fruits et légumes frais, des boissons) et c’est tout.

Je n’ai absolument pas envie ni besoin de m’exposer aux regards et encore moins de répondre aux inévitables questions du genre « tiens, mais où vous étiez passée » ? de la part des mes relations de restos, terrasses et autres brasseries de mes folies estivales.

Ce qui me fait sacrément plaisir, c’est que je ne suis absolument pas « dans la lutte » contre l’alcool puisque je n’ai pas la moindre pensée pour lui.


Je ne regrette pas le titre de mon fil : « j’avais vraiment atteint « mon fond cet été»… et pour la première fois depuis mes précédents sevrages, je n’angoisse absolument pas à l’idée de ne plus jamais boire : là encore, je n’y pense même pas.

Bien sûr, je prends des anxiolytiques et du Révia mais je suis tout à fait lucide et je ne m’abrutis pas aux médocs.

Non, je me sens juste BIEN et cela fait tellement longtemps que cela ne m’était pas arrivé que je tiens jalousement à préserver cet état.

Je vais ressortir d’ici la semaine prochaine, mais là encore, juste pour « ma gueule ».

Une nouvelle salle de sport à dimension humaine vient d’ouvrir à ¼ d’heure à pied de chez moi et là, c’est décidé : je m’y remets.

Prochains achats : une paire de baskets et deux paires de leggings.

Oui, je sais, mes propos doivent vous sembler très égoïstes, ce qui n’est absolument pas ma nature.

Mais il faut savoir aussi qu’en cure telle que je l’ai pratiquée en milieu hospitalier (en 2016), le personnel soignant vous martèle ce mot à chaque réunion de groupe. Il est extrêmement important de se concentrer sur soi quand on prend la décision d’arrêter l’alcool.

A la différence près, comme je l’ai déjà dit et cette notion est très importante : à l’époque de ma cure, je ne le faisais pas pour moi.

Aujourd’hui, je connais toute la portée de cette énorme différence.

A bientôt !




patricem - 29/10/2018 à 09h41

@sabi45

Le valium, c'est pour diminuer la sensation de manque pendant le sevrage physique. Il est important qu'elle n'en reste pas là: addicto et psy pour le long terme. AA ou équivalent peuvent aussi aider.

Courage,

Patrice

Profil supprimé - 29/10/2018 à 17h03

@Patricem,

Je vous remercie de bien vouloir répondre à Sabi ailleurs que sur mon fil.

Helbronner

Profil supprimé - 30/10/2018 à 13h30

Bonjour à toutes et à tous !

Une semaine d’abstinence aujourd’hui ! Elle s’est très bien passée. Je retrouve peu à peu l’équilibre, je reprends un rythme de vie normal, je renoue avec des envies et des projets (même minimes) mais je ne suis déjà plus une loque.

Et surtout, moi qui sous alcool, même sans être ivre, traversais des montagnes russes d’émotions toutes plus épuisantes les unes que les autres, toujours en alerte, souvent arrogante, agressive, souvent en colère… contre tout et rien… Là, je suis vraiment très calme… Attention, je n’ai pas dit « éteinte », pas du tout, juste « calme ». Un calme que je protège jalousement de toute éventuelle « attaque » extérieure.

J’ai d’ailleurs testé involontairement, hier et ce matin, mon aptitude à gérer de nouveau des situations « dangereuses » où « avant », je serais immédiatement sortie pour m’acheter de l’alcool.

Et là, bah non ! Ca aurait été ajouter une nouvelle colère au sentiment de colère d’origine dans lesquelles ces deux situations m’ont… même pas plongée, juste effleurée.

Et là, bien obligée de reconnaître que l’alcool ne résout rien.

Pourtant, je me rends compte de ma fragilité (mais c’est quoi une semaine, même si je suis une « pro » des longues périodes d’abstinence à répétition ?) : ce matin, je suis allée au marché au cœur-même de mon quartier préféré, celui où j’ai passé tout l’été attablée aux terrasses à bouffer et à m’alcooliser à longueur de journée…

J’ai ressenti une drôle de sensation où se mêlaient mes très récents souvenirs de mon été fou, une envie, un dégoût, un « ras-le-bol » finalement de me rappeler tout le temps et tout l’argent que j’y ai dépensés, les propos échangés pas toujours du meilleur goût, les disputes aussi, quand l’alcool rend « épidermique » et que l’on ne supporte plus rien… et puis, il a suffi que je me détourne pour me concentrer sur ce que j’étais venue faire : mon plein de légumes et de fruits de saison…

C’est ça qui me fait peur : « la fragilité ». Hypersensible comme je suis, tout devient menace potentielle : coups durs ou bons moments.

Et il est là, le danger.

A bientôt !

Profil supprimé - 31/10/2018 à 10h29

Bon bah, voila… je ne suis pas fière de moi !
Hier, j’étais si fière à une semaine d’abstinence… de passer devant mes repaires de cet été… de ne pas y attacher la moindre importance et de continuer mon marché…

J’étais si bien, si calme… Malgré les SMS de mon « ex » compagnon qui chaque soir, comme par hasard depuis que j’allais mieux, me demandait s’il pouvait m’appeler et auquel je ne répondais pas et quand je le faisais, c’était très sobrement au choix avec pour prétexte que je travaillais, que j’étais fatiguée, que j’allais me coucher…

Je l’avais mis au courant par SMS que je soignais ma dépression (ce qu’il n’avait pas relevé).

Dépression pourtant bien réelle et non soignée (par les incompétents de mon ancien CSAPA) à part avec l’alcool blunk que je m’infligeais depuis septembre 2015, période où mon « compagnon » m’a rejetée et a stigmatisé mon alcoolisme pour expliquer le fait qu’il ne s’occupait jamais de moi, sans jamais me soutenir jusqu’à mon déménagement en septembre 2017.

Depuis que j’ai trouvé un nouveau CSAPA nettement mieux structuré et nettement plus attentif, j’ai repris le chemin de l’abstinence heureuse car, comme je l’ai déjà dit, c’était la 1ère fois que je le faisais pour MOI et rien que MOI !

Et hier, mon « ex » compagnon (je place « ex » entre guillemets car nous même si, de mon fait, je refuse de le voir depuis près d’un an, nous habitons à 10 minutes à pied l’un de l’autre et connaissons nos adresses respectives, tout en maintenant une relation de merde très chaotique et souvent très violente).

J’ai ma part de responsabilité : je souhaitais que cet éloignement lui fasse prendre conscience de certaines choses que nous avons très mal vécues, qu’il se remette en question, etc… etc…)

Le bilan lié à ma rechute d’hier :
Evidemment, sans alcool, j’étais également très sobre dans mes écrits. Terminés les emportements, les propos débridés, nos échanges parfois très drôles alors qu’ils ne traduisaient que ma souffrance mais lui n’y voyait que du feu : je suis d’une nature chaleureuse avec beaucoup d’humour… Il appréciait ce jeu de ping-pong qui pourtant me faisait souffrir et n’était qu’un masque. J’allais très mal, je ne cherchais que quelques moments d’oubli mais cet égoïste n’a jamais rien compris.

Puis, hier, il a « explosé » toujours par SMS en me disant qu’il n’était pas médecin mais il a osé m’écrire qu’apparemment mes anti-dépresseurs (en fait, mon traitement de d’abstinence) ne me faisaient pas plutôt tomber en dépression.

J’ai vu « rouge ». Il a ranimé ma colère éteinte. Ah, elle lui manque, « son » alcoolique, maintenant ! Evidemment, elle est beaucoup moins rigolote dans ses écrits. Elle garde le silence ou lui répond par 3 mots.

Il a failli m’avoir une fois de plus avec ses serments d’amour et ses promesses « à la con », le manipulateur, le fourbe, le toxique.

Il m’a fait c…. tout l’après-midi avec ses SMS débiles, me proposant d’aller passer quelques jours à Paris (ma ville natale) et un tas d’autres âneries… Lui qui s’est toujours montré infoutu d’organiser quoi que ce soit.

Je me suis bien payé sa gueule… L’alcool instillé dans mes veines me replongeait dans mes colères d’ « avant ».

Et je n’ai pas pu résister : en fin d’après-midi, je suis allée dans ma brasserie préférée et j’ai bu 2 verres de Rosé qui n’était même pas bon, en plus. Quelle connerie !

Et je lui ai recraché le morceau pourtant mille fois rabâché comme quoi, jamais je n’avais eu l’intention de me « remettre » avec lui. Jamais ! Il m’a fait bien trop de mal dont il est complètement inconscient.

Il est entré dans une fureur de dingue ! Maintenant, il sait que depuis tout cet été, je l’ai pris pour un con.

Et ce pauvre dingue voulait m’emmener à Paris !!! Vous parlez d’un pèlerinage ! Quand nous nous y sommes rencontrés, je suis rapidement devenue raide dingue amoureuse de lui… en étant à des années-lumière du cauchemar qui m’attendait à Nice.

Bon, bref, il est hautement toxique pour moi et en voici une nouvelle preuve avec ma réalcoolisation d’hier.

Je sais très bien que je n’ai plus aucun sentiment pour lui. Juste de la haine et de la colère (qui se réattisent quand je bois et qui passent d’elles-mêmes quand je suis sobre).

C’est dingue, ça.

J’aimerais bien qu’un modérateur du site puisse m’expliquer ce sordide mécanisme de cause à effet…

… Tout en sachant que, n’ayant plus la moindre famille, je resterai à Nice ou dans les environs.

Merci.




Moderateur - 31/10/2018 à 14h43

Bonjour Hellbronner,

J'ai relu vos contributions, notamment la première et la dernière.

Ce qui me marque c'est la place du rejet et du sentiment d'abandon dans votre vie. Vous avez déjà vécu cela plusieurs fois et cela a été le cas avec cet homme aussi. C'est tout à fait normal d'avoir peur de cela d'ailleurs. Mais chez vous c'est "épidermique" désormais.

Lorsqu'on est dans une telle situation si l'on devient proche d'une personne, si l'on a des sentiments pour quelqu'un, ce "quelqu'un" devient aussi une menace. La menace qu'il vous abandonne et vous rejette. C'est assez insupportable à vivre.

Et que fait-on lorsqu'on se sent menacé, qu'on a peur du rejet ? On contre-attaque et l'on rejette avant d'être rejeté. C'est une réaction de défense somme toute "classique" : attaquer avant d'être attaqué.

En plus, en ce qui concerne précisément votre (ex-)compagnon il y a un contentieux entre vous. Vous êtes particulièrement sensible à ses remarques, dans le négatif comme dans le positif. Il a suffit qu'il vous fasse une remarque désagréable sur votre état pour que voyez rouge. Mais il a aussi suffit qu'il reprenne contact avec vous en faisant repentance pour que vous vous sentiez pousser des ailes et que vous arrêtiez l'alcool. D'ailleurs votre discours est ambigu : vous décrivez une relation qui a très mal fonctionné et qui s'est soldée par une séparation mais vous parlez de votre compagnon comme s'il l'était toujours. Vous habitez à 10 minutes l'un de l'autre - vous l'avez dit plusieurs fois - c'est-à-dire assez proches pour vous retrouver (par hasard ou volontairement) et assez loin pour ne plus vous voir. L'impression que l'on en retire c'est qu'il y a eu séparation entre vous mais pas "rupture" (sentimentalement parlant), en tout cas pour vous.

Donc quoique dise ou face votre (ex-)compagnon vous allez réagir fortement. Vous le savez d'ailleurs sans doute puisque jusqu'à présent vous avez essayé, le temps de vous remettre sur pied, de ne communiquer qu'un minimum avec lui. Mais lui il insiste...

Et au final je crois, je vous encourage en tout cas, à cultiver et approfondir avant tout ce que vous avez écrit là et que les médecins addicto encouragent (comme vous l'avez souligné) : "C’est aussi la 1ère fois que je me soigne uniquement pour MOI, ça fait une sacrée différence et c’est sans doute pour cette raison que cela me semble bien plus facile et l’objectif très atteignable… "

Ne vous soignez pas parce que quand vous irez mieux vous pourrez peut-être vous remettre avec votre (ex-)compagnon. Soignez-vous parce que vous en valez la peine, parce que vous aimez la vie quand vous n'êtes pas alcoolisée, que vous êtes plus belle, plus fière de vous et, j'espère, un peu plus heureuse happy Ceci indépendamment de vivre sous le regard d'un être aimé.

Cordialement,

le modérateur.

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