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Deuxième chance

Par Profil supprimé

34 réponses


Profil supprimé - 03/01/2017 à 21h51

Bonjour Tilifan, et bonne annee blunk
Bon j espere que ces fetes se sont bien passees et que tu as pu gerer comme a Noel. L autre jour je t avais repondu comme a mon habitude de facon tres courte, et en envoyant ca a buggé. Je n avais pas sauvegarde, j ai tout perdu. Je m y remettrais a l occasion, ca parlait d hypnose blunk

En attendant je te souhaite que cette annee soit porteuse des premiers fruits de tes efforts.
A bientot

Profil supprimé - 04/01/2017 à 10h10

Bonjour Flo et bonne année à toi, ainsi qu'à tous les membres.

Eh bien oui, j'ai réussi à gérer. Pas une goutte d'alcool. Le jour de l'an a été plus délicat, mais pas trop difficile. Ce qui était plus agaçant à gérer c'était le regard interrogateur de tous les autres, moi au coca zéro, les autre à l'alcool et au vin tout le repas.

J'ai cependant en un regard complice d'une personne, regardant mon verre avec un sourire que j'ai interprété comme : "c'est excellent ce que tu fais là, bravo".

Samedi prochain ça fera 5 semaines d'abstinence totale.

Profil supprimé - 04/01/2017 à 18h53

Bonjour,

Felicitation pour la gestion du nouvel an blunk

Pour les regards interrogatifs ben oui t es plus dans la norme maintenant happy
En fait si tu le veux ces regards peuvent etre aussi l occasion de se connaitre un peu plus. La nature de ces regards il nous est facile de la connaitre, on en a deja parlé un peu. Tu vas y trouver leur propre rapport a l alcool, parfois une complicité oui. Parfois tu vas meme servir de repere, de preuve que c est possible, sans le savoir.
Mais ce qui est vraiment interessant c est de te regarder toi subissant ces regards... Les emotions ressenties a ce moments sont assez parlantes. Ainsi tu pourras remarquer que tout ce qui a rapport a une colere en toi, une agressivite, meme dosee, est en fait l expression d une peur. Ce qui me faisait le plus reagir negativement c etait le gars qui veut pas comprendre, qui insiste. Cela me faisait, me fait encore parfois ressentir une colere. Je sais maintenant que c est une peur. En insistant il me fait me voir en train de boire, avec tout le noir que ca entraine, en insitant il me cree cette peur. Ces regards, ces comportements peuvent aussi cree la peur que nos efforts ne soient pas reconnus, que notre souffrance ne soit pas reconnue. Quelques fois je me suis surpris a avoir des paroles, un ton particulier, negatif, en parlant d un gars que je connais qui boit beaucoup. En fait c est moi que je vois en lui. Cette possibilite, ce que j aurai pu etre, ce que j ai ete, ce que je peux etre encore.
Alors pourquoi c est interessant? Parce que peut etre que de travailler sur une peur determinee est plus facile que sur une colere diffuse.
Et en se liberant des regards on se libere un peu plus de l alcool je crois.


Je voulais aussi parler avec toi de l idee de maladie.

Des que l on me l a presente comme cela j ai tiqué avec ce mot. Ca faisait 3 mois que j avais arrete et en post cure on me disait que j etais malade alors que depuis longtemps je ne m etais senti aussi bien! happy
Et a chaque fois je trouve un double tranchant a cette idee.
Ca peut aider car ca deculpabilise/ ca deculpabilise mais du coup ca peut aussi deresponsabiliser.
C est une maladie, ca se soigne / c est une maladie alors j ai pas vraiment de role la dedans?


Et en fait de quelle maladie on parle?
La dependance? Non je ne crois pas, elle concerne 100% des gens qui vont consommer de facon reguliere un psychotrope. Cest pas une maladie, ce sont les effets des drogues prises a repetition sur le cerveau, ou alors on est tous malade happy

Reste l addiction.
Je sais pas si on peut considerer l addiction en elle meme comme maladie. On en determine des causes parmi lesquelles on pourrait retrouver des maladies oui peut etre. C est appremment un petit meli melo de causes. On y retrouve des facteurs environnementaux, familiaux,de la genetique, je crois qu un gene est responsable du besoin de tout vivre a fond pour certaines personnes. Et si l hypersensibilite est genetique( plus de "capteurs sensoriels), on peut la mettre aussi dans ce facteur genetique. D autres causes existent surement encore mais elles ne me reviennent pas la, faudrait que je retourne potasser happy Bon alors est ce que deja la on retrouve des maladies?
Je pense etre"hypersensible", ca a ete, cest handicapant parfois, mais il y a vraiment des cotes positifs. Je ne me considere pas tout a fait malade de ca. C est plus comme quelque chose a apprivoiser.
Ce truc de tout vivre a fond je sais pas.
Les facteurs environementaux meme si certains sont difficiles on ne les considere pas comme maladie.


En fait en nous disant malades ca permet aussi a tout le monde de continuer a consommer tranquille, sans conscience. Non non ne vous inquietez pas eux ils sont malades...

On est malade d etre trop sensible a une drogue?
On est malade de ne plus consommer, de ne plus pouvoir consommer une drogue?
On est surtout malade de ne pas correspondre a la norme qui rapporte des milliard non?

Une personne pour moi peut etre dependante a une drogue, sous l effet d une drogue, addicte a une drogue, et par consequent ses actes en rapport avec ce produit doivent etre consideres comme pas vraiment dependant de sa volonte. Oui pendant la consommation on est"malade" de ca, mais une fois que l on a arrete, je sais pas trop de quoi on est malade. Si je devais me dire malade je me dirai hypersensible et non malade alcoolique.(C est pas mal ca non d ailleurs en "excuse" en soiree. Non,non merci j ai une hyper sensibilite a l alcool, avec un air gené comme si on avait une diahree happy )

Mais vraiment j ai envie d en discuter, de confronter ces idees a d autres point de vue, c est enrichissant.

Bon j arrete la blunk

A bientot.

Profil supprimé - 05/01/2017 à 13h04

Bonjour,

Il est vrai qu'en étant pleinement lucide, observateur et en contrôlant tous ses gestes et ses mots, on analyse mieux le non verbal. Notre abstinence plonge les autres dans une transe parfois profonde, qui laisse des silences très loquaces...
Qu'est-ce que je me suis dit dès que j'ai dit "sans alcool" ? Effectivement une sensation de peur, peur d'avoir à affronter des remarques. Un moment de fragilité. Un moment de projection dans un futur immédiat: si je bois comme eux, je sais que ça sera avec excès, que je ne voudrai pas m'arrêter (ce qui rejoint la notion de "maladie" trop générique et vide de sens je te l'accorde). En quelques secondes les images des conséquences déjà vécues par le passé tant de fois, et soudain stop. Retour à la réalité. Il n'y a aucune raison de prendre ce verre. Ni aucun autre d'ailleurs. Alors oui, une peur plutôt qu'une colère, bien que les deux soient des émotions, mais l'une ne va sûrement pas sans l'autre. Et c'est bien pour cela que les médecins donnent des anxiolytiques après tout non ? La stabilisation de l'humeur ?


Quand je dis maladie, je l'avoue, je cède à ce qu'on veut bien nous faire entendre. Quand je dis maladie, j'entends "ne pas avoir la capacité de gérer la quantité, ne pas avoir de satiété". Et peut-être qu'un défaut lié à la sécrétion de sérotonine y contribue. Là pourrait s'y trouver une cause physiologique. A part ce point spécifique, j'aborde ça autrement. Plutôt comme un comportement. Un comportement positif: sur le coup l'alcool apporte quelque chose de positif ou d'utile. C'est sur le long terme ou dans l'excès que cela devient problématique. Ça comble un vide, une peur, une colère, quoique ce soit que ça comble.

Du coup, il faut plutôt apprendre à gérer ou réguler ses émotions plutôt que les anesthésier avec de l'alcool. En fait, un alcoolique serait-il juste un impuissant ne pouvant pas ou ne sachant pas écouter, entendre, comprendre, accepter et assumer ses émotions ? N'aurait-il trouvé que l'alcool comme remède ?

La dépendance, on y est tous contraints : à la consommation (dans tous les sens), à l'amour, à l'eau, au sommeil, aux sentiments, aux émotions, à la nature...
L'addiction : c'est une dépendance non vitale...

Je suis d'accord avec toi sur la traduction de malade alcoolique = hypersensibilité à l'alcool. Mais aussi incapacité à gérer la quantité ni la fréquence... Et je reboucle sur la gestion des émotions.

Intéressant échange sur ce sujet, j'adore happy

Profil supprimé - 05/01/2017 à 13h34

Oui Flo66, c'est un peu comme une "allergie", il y a bien des gens qui ont le rhume des foins, ou sont allergiques aux fraises, cacahuètes etc , ça ne choque personne .
Je suis "allergique" à l'alcool.

Enfin perso je dis que l'alcool et moi on ne fait pas bon ménage et personne ne trouve ça étrange. Suffit de prendre n'importe quel journal et de voir les divers méfaits causé par la consommation d'alcool.

Sur ce bon courage à tous.

Pat

Profil supprimé - 05/01/2017 à 20h49

Bonjour a vous,

Je suis comme toi Pat, le regard des autres ne m a globalement pas pese, en fait j y ai ete confronte tres vite, en retournant juste apres le sevrage la ou je buvais tous les jours. Ils ont pas tous compris tout de suite happy
Generalement j en souri.
Mais bon les quelques fois ou j y suis confronté, du parfum par exemple, et bien oui on peut parler de reactions allergiques, c est direct l effet lendemain de cuite happy


@Tilfan,

Notre abstinence plonge les autres dans une transe parfois profonde, qui laisse des silences très loquaces...

Heu, t es sur que tu les a pas hypnotisé?? happy


Alors oui, une peur plutôt qu'une colère,bien que les deux soient des émotions, mais l'une ne va sûrement pas sans l'autre.

Il y a un psy quebecois dont je ne me souviens pas le nom, qui dit que chaque violence, verbale ou physique, nait d une peur. Et en fait je trouve ca assez juste, pour ne pas dire tres juste, et tres interessant. Pour aider ceux qui sont dans des prisons de violence, pour parler a des momes d un acte de violence. Ca fait reflechir sur soi, obligatoirement.

Et c'est bien pour cela que les médecins donnent des anxiolytiques après tout non ? La stabilisation de l'humeur ?
Ca aide a stabiliser oui je pense, mais pour moi, ils m ont vraiment aide sur la sensation de stress, de fragilite, du debut. Pour les downs, les antidepresseurs etaient necessaires


Quand je dis maladie, je l'avoue, je cède à ce qu'on veut bien nous faire entendre. Quand je dis maladie, j'entends "ne pas avoir la capacité de gérer la quantité, ne pas avoir de satiété".

Oui ca c est un angle interessant. Tu vois ce qui m embete dans ce mot maladie generique comme tu dis, c est que cela enleve l idee que l alcool est une drogue puissante. Dans ta definiton on peut alors retrouver des addictions a d autres choses que des psychotropes. Ca devient donc dissociable de l alcool, et on a donc pas trop de raison de se dire malade alcoolique. Souvent je me fais ce jeu mental de remplacer alcool par le nom d une autre drogue. On va dire cocainomane, heroinomane, alors alcoolique la ca me gene pas, ca definit la drogue que nous prenons et un certain niveau de dependance. Mais une fois qu on arrete, on dit plus il est malade heroinomane, il est malade cocainomane. A la rigueur on dit ex tox, alors pourquoi dire malade alcoolique si ce n est encore une fois pour maintenir une difference entre drogue et alcool?

Et peut-être qu'un défaut lié à la sécrétion de sérotonine y contribue. Là pourrait s'y trouver une cause physiologique.

Peut etre oui, mais vu que je ne suis pas accro aux jeux, que certaines drogues ne m ont pas "matché"comme l a fait l alcool, ce que tu dis ensuite est, je pense, un point essentiel de la consommation pour certains.

A part ce point spécifique, j'aborde ça autrement. Plutôt comme un comportement. Un comportement positif: sur le coup l'alcool apporte quelque chose de positif ou d'utile. C'est sur le long terme ou dans l'excès que cela devient problématique. Ça comble un vide, une peur, une colère, quoique ce soit que ça comble.

Oui cela vient en protection de quelque chose. Il y a le produit, sa force, la receptivite de notre cerveau et puis ca, ce qu il est venu inconsciemment "soigné".
Et la il y a vraiment une clef quand on est addicte. Si on s interesse a ce qu il a masqué, on apprend beaucoup et on a acces a une evolution majeur de notre lien au produit.

Du coup, il faut plutôt apprendre à gérer ou réguler ses émotions plutôt que les anesthésier avec de l'alcool.

C est exactement ca.

En fait, un alcoolique serait-il juste un impuissant ne pouvant pas ou ne sachant pas écouter, entendre, comprendre, accepter et assumer ses émotions ? N'aurait-il trouvé que l'alcool comme remède ?

C est plutot l alcool qui nous trouve je pense. Generalement on se rend compte que c etait un peu un remede alors que ce n en est deja plus un. Je vais divaguer un peu la.. Imaginons que nous soyons dans une societe ou l on prend du valium en lieu et place de l alcool. Pour moi c est l effet anxyolitique de l alcool qui m a accroché( pour le cote remede), et bien on m aurait mis un 1/4 de 5mg le nouvel an a 11 ans, a 15 j aurai pris la premiere perche, tout le monde aurait rigole, trouve ca normal, m aurait dit ha t apprends a etre un homme; a 20 ans a chaque soiree j aurai pris mon 10mg, 20mg certains soirs, a 25 ans 15 a 20 mg chaque jour, a 30 je suis accro, perclu d effet secondaires, avec le sentiment d etre incapable de vivre sans, deconnecte de la vie.. Et je ne serais pas alle le chercher vraiment.
L alcool vient en remede de facon inconsciente, apres il ne laisse pas vraiment le choix de trouver un autre remede tant que l on est sous son emprise...
Oui je pense que la plupart des addictes a l alcool ont une difficulte profonde a vivre certaines emotions. On est souvent relies intensement a nos emotions, et souvent les emotions naissent de pensees, alors voila les cercles que ca peut entrainer avec l alcool. Je prends de l alcool, je suis bien, apaise d une anxiete, sensation d emotions plus fortes, de verites plus profondes, c est bon. Ca s installe, puis sans ca devient plus dur, l anxiete est la, les pensees plus sombres, les emotions aussi. Et les autres prises a terme ne feront presque plus sentir que ca, un mal etre, entrenu par l alcool. Des emotions faussees, en dents de scie, accentuees par l alcool... Et avec du recul je dirais que c est l ego qui se regale le plus la dedans. Mais la on entre encore dans un autre univers happy

La dépendance, on y est tous contraints : à la consommation (dans tous les sens), à l'amour, à l'eau, au sommeil, aux sentiments, aux émotions, à la nature...
L'addiction : c'est une dépendance non vitale...

Voila comment je vois les choses.
Je parle la de dependance et d addiction a un psychotrope. On peut elargir le sens mais ca devient plus philosophique, pourquoi pas apres happy
La dependance: Elle est cree par le produit consommé. Par son action sur le cerveau. Elle concerne 100% des personnes qui vont consommer regulierement. Elle creera un manque psyco et/physique plus ou moins fort suivant les doses prise. Chaque produit va avoir des actions un peu differentes mais ils jouent tous sur la dopamine et serotonine. Une personne dependante garde une certaine reflexion face a ce manque, face a un exces. On le retrouve dans les temoignages, certains n ont pas besoin de murs monstrueux pour se dire que ca va pas.
L addiction: elle va concerner environ un quart des consommateurs reguliers. Elle n est pas forcement liee a un produit consommé.. Il y a un processus different dans le cerveau, les infos ne sont pas traitees de la meme maniere par le cortex prefrontal. Il n y a plus de rapport au danger que peuvent impliquer des consos massives, le produit est plus fort. Je shematise, tu peux retrouver ca sur un rapport de neurologues suisses que j ai mis en lien quelque part..

Cette difference m a semble importante car en France c est soit on est rien, normal quoi, consommateur d une drogue mais normal, soit on est dependant donc malade alcoolique. Addicte et dependant c est pareil, dependant ca fait plus clean et en plus ca permet de dire a tout ceux qui consomme 3 verres de vin et un sky chaque jour qu ils ne sont pas dependants.

Je te met le lien du rapport des neurologues, ca sera plus facile blunk

https://www.google.fr/url?sa=t&am...g=AFQjCNEwG2kF2MKRmwTO_uhgn1TXIucd8Q


J apprecie aussi des discussions comme celle la blunk

Bonne soiree et a bientot

Profil supprimé - 09/01/2017 à 18h23

Bonsoir, je suis nouveau sur ce forum. Je voulais vous féliciter pour votre determination. J'aimerai moi meme arreter completement mais je n'arrive pas encore à me projeter dans une vie sans alcool. Il me suffit d'un seul verre pour en appeler des tas d'autres, ca commence à me poser de vrais problemes.... Aujourd'hui est mon premier jour d'abstinence ... Il faut bien un premier jour happy Bonne soirée à vous et bon courage.

patricem - 09/01/2017 à 22h34

@Nick L

Bon courage, tout le monde commence par 1 journée happy

Profil supprimé - 23/01/2017 à 13h27

@Flo

J'aime bien ta subtile définition de la dépendance et de l'addiction. Ca m'aide vraiment à comprendre et accepter ma situation. De plus en plus.

L'alcool nous a trouvé ? Non je ne pense pas. Une jour, une partie de nous, que nous connaissons mal, a trouvé ce qu'il y avait de disponible immédiatement sous la main pour assouvir on ne sait quelle émotion à l'intérieur. Et le résultat a été si efficace, que c'en est devenu une habitude, qui avec le temps devient une très mauvaise solution... Et il faut changer cette habitude à un niveau profond, tout aussi profond qu'est l'émotion, ou plutôt la source de l'émotion, cachée au fond de nous.

Je viens de passer la septième semaine d'abstinence.

Récemment j'ai eu une discussion avec une consœur sur l'alcoolisme, à demi-mot, inconsciemment, on s'est compris. Du moins on a compris qu'on traversait elle et moi, chacun à notre rythme, les mêmes étapes. Et ça aussi, ça m'a conforté et aidé dans ma démarche.

Tout comme vos messages à tous, ici.

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