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bon flic mauvais flic ou le quotidien d'un femme d'alcoolique

Par Profil supprimé

27 réponses


Profil supprimé - 15/06/2017 à 16h03

Bonjour Crista,

Je rebondis sur la "glorification" du vin proférée par la société.

Soyons honnête, il n'y rien d'aussi sublime q'un bon vin, jouez pas au renard dédaignant les raisins .Le vin reste sublime, un bon plat est inconcevable sans, ce n'est pas parce-que vous ne pouvez pas plonger le museau qu'il faut incriminer la société.

Alors soyons honnete.. happy
Si je parle avec un rasta il me parle de bonne herbe, avec un cocainomane de bonne cocaine et ect.. Bien sur qu il y a des vins qui sont mieux fait que d autres, bien sur que l on ressent le vigneron dans un vrai vin, et bien sur que j y ai pris du plaisir. Je peux meme vous donner des adresses si vous voulez, si un jour vous voulez decouvrir autre chose que des vins parker sans gout et sulfités.
Par contre il n y a rien de plus sublime qu un bon vin, qu un bon joint j en suis revenu. La c est merci la dopamine et un jugement de valeur sous psychotrope je suis pas sur que ca soit la bonne mesure.
En fait vous ne trouverez pas quelqu un d aigri avec moi, ni de moraliste quand a des comportements d adultes.
( tant que ces comportements ne viennent pas me faire ch... ).
Je ne pourrais vous empecher de penser que je ne prend plus aucun plaisir a manger, je peux juste vous dire que ce n est pas le cas. Par contre je reconnais que les restos ou je vais m ont ete indique par des amis vignerons, le lien bonne bouffe alcool existe mais ne plus boire ne veut pas dire ne plus savoir manger. Ou alors y a souci...

ce n'est pas parce-que vous ne pouvez pas plonger le museau qu'il faut incriminer la société.

Ah... Donc pour vous une societe qui prone l utilisation d un psychotrope du niveau des opiaces sans dire la verite dessus, qui le separe des autres psychotropes juste parce qu il est legal , qui fait participer des momes de 7 ans a l elaboration d un alcool c est normal et sans risque? Vous auriez la meme reflexion avec de la ganja ou de la coke?
Ben pour ma part ma reflexion est la suivante, on n empechera jamais la prise de psychotrope surtout dans une societe anxyogene, alors disons vraiment les choses et protegeons les momes avec de la prevention concrete.
La societe je l incrimmine en ca, l hypocrisie qui amene des millions de gens un jour a se dire, merde en fait je suis dependant, qui fait croire a un mome que c est normal de prendre cette drogue, pas n importe laquelle, juste celle la, parce que tout le monde la consomme et qu il faut bien se rassurer, on est pas des drogues quand meme!!

Et je disais ceci car vous mettiez votre colere sur tous les alcooliques, nous rendant tous apres l arret ingrats, aigris ou autres. Alors oui l alcool met a peu pres le meme masque a tous, on est tourne vers nous, vers le prod, deshinibés, drogués mais apres l arret ce que nous sommes ressort, et la il peut y avoir un peu de difference quand meme.


Je suis par ailleurs "fashion victim" et acheteuse compulsive, mais ce n'est pas la faute du styliste qui pond des trucs sublimes que j'ai 20 vestes en velours et une centaine des jeans identiques....
Et je vous assure que ça m'amusait à fond de claquer, ce n'est que l'angoisse de l'avenir qui me pousse de me calmer.
Ceci dit, je ne faisais du mal à personne et je ne foutais pas le honte aux autres en société, vulgaire, transpirant et radotant les mêmes inepties.

Oui les fringues ont pas tout a fait le meme effet meme apres ingestion happy
Par contre cela montre un comportement addictif. Alors mettez vous a 15/16 ans, avec une angoisse, une anxiete similaire,, inconnue, pas ressentie et analysee comme telle. Vivez une situation qui revele ca, un truc con, un bal, une fille a inviter a danser, la premiere en tant qu ado. On vous met dans la bouche un puissant anxyolitique, deshinibant, en vous disant rien, en appelant ca du vin, de la biere, en y mettant toute la culture autour, c est pour les hommes, les vrais ect..
Quel choix y a t il...?

Mon ex cher alcoolique était d'ailleurs de mon avis, aurait trouvé horrible que je ne boive pas moi, même quand il n'y touchait pas....

Vous m etonnez, il n arrive pas a arreter et il aurait trouve horrible que vous oui ? happy
Maintenant si vous vous pensez a l abri de toute dependance avec ce produit c est une idee un peu fausse car c est le principe d un psychotrope de ce type, rendre dependant 100% des consommateurs reguliers en modifiant les taux de dopamine.

Puis pour ses états âme enfouis y a des psy qui se font payer pour ça, pas l'infirmières de fortune dégotées en urgence..

Oui la compagne ne devrait pas avoir ce role imposé, et la non plus le regard de la societe la dessus ne pese rien?
Ni sur toutes les femmes qui se retrouvent prisonnieres de cette drogue?


Bon débarras, c'était sinistre, je le redis, quand il buvait ou quand il ne buvait pas, frustré et pressé de quitter la table du restaurant de peur d'y mettre le nez dedans.....

Je comprend la en fait que vous ne l avez jamais connu sans l emprise de ce produit, car meme dans ses periodes sans il y etait profondement relié je crois.

Je me sentais à moi toute seule porteuse de toute sa misère psychique et j'avais envie de deguerpir à la table d'à coté pour être dans la vie qui me convenait....

Un seul regret, il était sublime physiquement, comme Maurice Ronet. Mais il avait commencé a avoir des stigmates, y a de jours ou il avait une bonne tronche d'alcolo vulgaire.

Bah ne regrettez rien si ce n etait que le physique, il aurait vieilli de toute facon blunk

Ceci dit félicitations d'avoir trouvé votre voie et l'apaisement, pour ma part ce n'était pas suffisant d'accompagner quelqu'un dont le projet le plus abouti de sa vie ce serait de ne plus picoler. C'était très enrichissant pour moi....

Je souris.. Ce n est pas le projet le plus abouti de nos vies, c est le projet le plus abouti pour enfin vivre.

Bonne journee a vous Crista, et merci pour ces felicitaions, meme si pour moi le choix etait tellement mince qu il n en etait plus vraiment un, et du coup cela a facilité un peu les choses, d autres ici ont plus de merite blunk


Ps: Je n ai pas votre culture litteraire a toutes les deux, mais le dernier livre que j ai particulierement aime c est " l enfance d un shaman" d Anne Sibran, j ai trouve ca beau.. A lire blunk

Profil supprimé - 15/06/2017 à 18h19

Bonjour flo 66,

Je vous trouve intelligent, mais malheureusement nous ne pourrons pas boire un coup ensemble, le psychotrope induit par la société vous etant déconseillé.

Je pense sincèrement qu'il y a des drames terribles liés à l'alcool, des enfants qui vivent ça, martyrisés , au milieu des adultes réduit à l'état d'épave.

Je pense aussi que c'est surhumain de renoncer à jamais, vivre différemment, changer de personnalité.

Je pense surtout que c'est impossible de vivre avec un alcoolique, que ce n'est pas une vie, et que c'est une histoire de dépendance affective qui n'a rien avoir avec l'amour.

Un couple c'est une histoire de respect. Un alcoolique ne peut pas, à moyen terme remplir ce contrat.

Vous avez la malchance d'avoir développé une addiction. La chance et la force de s'en etre tiré de là.

C'est exceptionnel. Mais si vous êtes honnête avec vous même, déroulez le film avec tout ce que vous avez infligé aux autres, vous ne direz q'une seule chose":prenez la fuite".

J'ai horreur de cette obssesion de la psychanalyse: je suis collectionneuse, ça va des antiquités à des fringues, ce n'est pas parce que mes parents sont divorcés que je suis dépensière. J'ai pu le faire et ça m'a toujours amusé, je suis extravagante, j'rai pas voir un psy pour pleurer sur mes dernières chaussures Prada, ce n'est pas la faute de mon papa ou de mon premier flirt!

Mon cher ex alcoolique n'avait pas l'air dépressif. Anxieux oui. Crétin et vulgaire alcoolisé, oui.

Il trouvait sinistre de ne plus pouvoir boire, et il trouvait encore plus sinistre de le faire. Il savait qu'il n'y avait plus d'option.

Mais il replongeait chaque fois. C'était une prison pour moi, ivre ou pas, car je savais que l'alcool rodait dans son esprit.

C'était une donnée inconturnable. D'ailleurs, personne n'est resté, c'était le vide autour.

Ce qui était le plus terrifiant c'était l'impossibilité d'avoir des projets communs. Je ne pouvais pas, pour ma part me projeter avec lui.

J'ai passé un an et demi à contempler des sevrages et des rechutes. Je ne suis pas sortie grandie. Abrutie, oui.

Citez-moi à a part Chabalier et vous un autre qui a arrêté pour de bon...hélas, pas le mien, avec 20 ans d'alcoolisme derrière.

Il était beau tout-de-meme.... Mais il picole!

Je vais m'acheter une fringue, boire un coup, et voir un psy pour vous faire plaisir parce que à 20 ans j'étais amoureuse d'un mec comme Robert Plant et ça a duré 2 jours....rires

Je vous conseille le film "FLIGHT" pour rester connecté.

Sans rancune, c'est de l'humour....



Profil supprimé - 15/06/2017 à 18h35

Et la chute terrifiante dans tout ça, c'est qu' il va mourir, il y aura un drame, alcool et somnifères plus valium .Il faisait n'importe qoui quand il buvait.

C'est un drame humain. Mais personne ne pouvait rien pour lui. J'ai vraiment joué le jeu mais j'aurai laissé ma peau.

Profil supprimé - 16/06/2017 à 12h25

Depuis ces quelques jours je me fais rare mais je lis avec attention vos messages. Mon mari est abstinent (d'alcool, hein blunk) depuis presque 2 semaines donc je profite de cette trêve. Et je réfléchis. Flo, tes messages m'ouvrent les yeux sur un angle différent, j'envisage le problème avec un regard neuf. J'ai aussi lu une bd géniale sur la dépression, et j'ai mieux compris la notion de maladie liée à l'alcoolisme. Je vous dis un grand merci en tous cas. Et crista, rdv sur babelio avec plaisir.

Profil supprimé - 16/06/2017 à 17h52

Bonjour a vous deux,

@ Christa
Je vous trouve intelligent, mais malheureusement nous ne pourrons pas boire un coup ensemble, le psychotrope induit par la société vous etant déconseillé.

Alors on ne pourrait pas boire tous les deux de l alcool ca c est sur, mais si la vision de quelqu un avec un jus de fruit devant vous n est pas trop perturbante il n y aurait pas de probleme happy

Je pense aussi que c'est surhumain de renoncer à jamais, vivre différemment, changer de personnalité.

C est difficile car le produit est assez puissant et tres present. C est pourquoi il nous faut dans l addiction souvent prendre de gros murs pour reagir. Et quand le choix est devenu tres limité, pour moi c était la mort en 3 ans, cela ne semble plus si impossible, au moins de tenter.
Vivre différemment quand la vie est devenue vraiment difficile avec l alcool ne fait pas vraiment peur. Apres une fois que l on y est, je crois que l on peut tous évoluer différemment. Je pense que la clef est le lien que nous gardons avec l alcool, plus il y a de lacher prise plus on peut vivre encore avec les memes codes que les autres. Pour ma part c est sur qu une soiree pub ou boite n est pas l ideal, mais grillade ou tout le monde boit, concerts, un jus de fruit en terrasse, ca me va. Les gens peuvent boire autour de moi cela ne me fait plus vibrer, c est juste plus ma came.
A midi je suis passe voir un ami vigneron avec qui je vendange, dans la meme discussion nous avons parle des vignes, des vinifs, puis du fait que c était un anxyolitique, de sa conso. J adore ces moments quand les esprits s ouvrent, on en ressort plus riches en divers domaines. Il n y a pas de jugement de la conso de ma part quand je parle de ca avec lui ou d autres, j essaie juste de leur donner une vision plus globale de leur produit, et j aime les personnes qu ils sont.
Un autre de mes patrons passés, s est fait retirer le permis et j ai fait le chauffeur. Un jour vu qu il devait arrete un temps de boire, la discussion s est ouverte. La il était confronte au manque, au fait de resister, de dire non quand on mangeait au resto le midi ( Bon il est connu dans le milieux, plutôt tres bon vigneron, et les sollicitations etaient nombreuses ^^), alors il a pu realiser un peu. Et il me disait avec tristesse, vraiment il était touche » mais alors pour rire, faire la fete… ». Mais ne savais tu pas rire enfant ??

Tout ca pour dire que oui, on se sent un peu different, que l isolement peut faire parti du chemin, mais que l on a aussi des choses a apporter par cette difference a partir du moment ou on reduit notre lien a l alcool le plus possible. C est pour ca que je n aime pas le terme malade alcoolique abstinent, c est un lien permanent a ce prod.

Changer de personnalité… C est plus a terme se retrouver comme on s est quitte autour de 15/16 ans happy
Effectivement notre identite était l alcool, du matin au soir, present en permanence en nous, meme sans boire. Donc a l arret cette question se pose, meme de facon inconsciente, mais qui sommes nous en fait ?? Et vraiment sur certaines emotions, on se retrouve comme un gosse, c est un peu une renaissance. Et une fois que l on passe les chamboulements emotionnels que cela nous impose, on va plutôt vers une evolution positive. Cela fait affronter des peurs profondes, en depasser, cela fait s ouvrir au monde, a d autres propositons, d autres visions de vie. Cela fait nous comprendre mieux, peut etre aussi mieux comprendre les autres.
Je pense surtout que c'est impossible de vivre avec un alcoolique, que ce n'est pas une vie, et que c'est une histoire de dépendance affective qui n'a rien avoir avec l'amour.
Un couple c'est une histoire de respect. Un alcoolique ne peut pas, à moyen terme remplir ce contrat. Vous avez la malchance d'avoir développé une addiction. La chance et la force de s'en etre tiré de là. C'est exceptionnel. Mais si vous êtes honnête avec vous même, déroulez le film avec tout ce que vous avez infligé aux autres, vous ne direz q'une seule chose":prenez la fuite".
Oui je pense que c est difficile, c est vivre avec un toxicomane donc l axe central de ses pensées est l alcool. Dans le debut de la reconstruction ce n est pas facile aussi car on est encore tourne vers nous-mêmes, dans les questionnements, dans nos peurs, mais déjà je crois que l autre reprend un peu existence. C est pour ca qu il faut, je crois, se proteger des alcoolisations massives, pour pouvoir aider par la suite.

J'ai horreur de cette obssesion de la psychanalyse: je suis collectionneuse, ça va des antiquités à des fringues, ce n'est pas parce que mes parents sont divorcés que je suis dépensière. J'ai pu le faire et ça m'a toujours amusé, je suis extravagante, j'rai pas voir un psy pour pleurer sur mes dernières chaussures Prada, ce n'est pas la faute de mon papa ou de mon premier flirt!
happy Je ne suis pas non plus un obsessionnel de la psychanalyse. Vous parliez d angoisses calmees par un achat compulsif. C était pour vous faire percevoir que pour une addiction a l alcool, le principe est le meme, on vient apaiser quelque chose en buvant. A part que l alcool est un psychotrope, anxiolytique, désinhibant, que ca deboite quand meme un peu plus qu une paire de chaussures happy
En fait votre truc deviendrait genant si vous n aviez plus de sous et que vous vous priviez de manger, ou que vous voliez ou deprimiez sans la possibilite d acheter. D ici la c est bon pour l emploi blunk

Citez-moi à a part Chabalier et vous un autre qui a arrêté pour de bon...hélas, pas le mien, avec 20 ans d'alcoolisme derrière.
Sur ce forum il y a Salmiot, Olivier, peut etre un ou deux autres. Sur d autres forums vous en trouveriez peut etre plus. Dans le dernier groupe de paroles ou je suis alle il y a deux ans environ, il devait y en avoir 3. Et puis il y a tous ceux qui ne communiquent pas la dessus. Non nous ne sommes pas que deux !! happyEt pour le votre, ce n était pas son moment, parfois on ne trouve pas…

Il était beau tout-de-meme.... Mais il picole!

Je vais m'acheter une fringue, boire un coup, et voir un psy pour vous faire plaisir parce que à 20 ans j'étais amoureuse d'un mec comme Robert Plant et ça a duré 2 jours....rires

Ah ben c est ca qui a du laisser des traces oui !! blunk

Je vous conseille le film "FLIGHT" pour rester connecté.

J avoue l avoir vu sur le programme hier, et heu… Je ne l ai pas regardé blunk

Je pense que vous avez bien fait Crista de vous sauvez de ca, il n y avait pas de lien entre vous avant qu il soit vraiment pris dedans, et je ne pense pas qu il pouvait vous aimer pour vous sans regler pas mal de choses en lui avant.

@ Pulpette,
J espere que ton mari tiendra, qu il ne reste pas seul avec ca. Je pense que tu pourrais redecouvrir quelqu un de bien. Et je veux aussi te remercier de ces mots car c est une des choses les plus porteuse d espoir pour moi, ca fait du bien blunk Je te souhaite qu il trouve son chemin et qu il rejoigne le tien pour longtemps.









Profil supprimé - 17/06/2017 à 13h05

Bonjour,
Je voulais rajouter deux, trois choses.

Sur cette vie differente je laisse peut etre l impression que cest facile et que je ne vis aucun moment de pas bien, que tout est abouti. C est une evolution a palier, et celui de me liberer de l alcool est passé, reste tout ce qu il est venu cacher. Le derniere fois que j ai ete confrote a quelque chose qui touchait mes points sensibles, j en ai ete vraiment touché, quelques jours durant, mais a aucun moment l idee de prendre un verre pour fuir ca, ne m est passe par la tete. Au contraire cela m a pousse a me rebouger pour ameliorer un peu le controle de ce truc. L urgence n est plus la fuite, elle devient trouver des solutions differentes pour vivre.
Oui ma vie est quand meme differente mais ce n est pas lie a l alcool, cette difference etait la bien avant. L alcool a juste permis pendant des annees de vivre avec sans y penser.

Et puis avec l arret, il y a des peurs fondamentales qui ressortent, celle de la mort en particulier. Alors vu que c est une periode de perception differente de ce qui nous entoure, de nous memes, on s ouvre a une certaine spiritualite. Je ne parle pas la de religion, de dieux, je parle d apprenhender la vie avec un nouveau regard, trouver d autres facons de penser que celles de notre culture. De ces decouvertes peut naitre un changement dans nos valeurs, l essentiel nous apparait un peu different et cela parfois isole un peu aussi. On peut se croire un peu seul avec cette vision des choses, alors que ce n est pas tout a fait le cas.


Pour votre ex...
Arreter de boire m a permis de me retrouver un peu, de gerer mieux ma sensibilité et de developper une certaine empathie. Mon travail m a aussi montre qu un comportement ne represente pas une personne.
Par exemple je vous prend a 7 ans, en isolement, chaque jour une action benefique est apportee par un gars en vert, et une action desagreable par un gars en rouge. Ceci un certain temps. Il y a des chances pour qu a 20 ans vous ayez un rapport particulier au vert et au rouge. Un rapport qui pourrait aller jusqu a vous faire changer de comportement, avoir meme un comportement que l on pourrait jugé etrange.
Cela peut dire sur votre histoire mais sur vous, votre sensibilite, votre facon de voir la vie en depassant ce traumatisme cela ne dit rien. C est juste un comportement, guidé par une histoire, des peurs, des joies bien souvent independantes de la volonté d un mome.
De premier abbord votre ex ne serait pas dans mes amis, pas pour l alcool, pour le reste. Mais si j arrive a faire taire mon jugement, ce truc qui me fait me croire superieur et qui est en fait souvent revelateur de mes peurs, alors je vois un comportement. Mais qui sait ce que je decouvrirais de cet homme dans un denuement complet sur quelques semaines? Quel rapport pourrait il vraiment avoir a lui, a l autre, a la vie autour de lui? Comment serait il face a ses peurs, dans l urgence de vivre, la faim au ventre?
Plus on a construit du vide pour cacher ses peurs, pour se trouver une identite correspondant a ce que l on veut de nous, pour croire que l on est, plus cela doit etre difficile a enlever. Et pourtant dans les derniers moments la mort vient enlever tout ca, d un souffle tout le superflu disparait, il n y aura plus de masques...


Meme si on n est pas tenu d etre tous un peu infirmiere, essayer de s ouvrir a cette facon de voir permet de mettre moins de colere, moins de jugement, et moins d implication de soi ou cela ne sert a rien.
Il ne peut qu avoir du mal a vous reconnaitre en tant que vous, vous respecter, car il ne se reconnait pas lui meme...

Enfin je crois ... happy


Bonne journee

Profil supprimé - 18/06/2017 à 09h38

Flo, c'est une question personnelle à laquelle vous n'êtes pas obligé de répondre, mais je tente quand même : Comment avez vous réussi arrêter finalement ? Les AA, les centres addictologie, les médocs ? Ce n'est pas pour copier, je me doute qu'il y a autant d'arrets que d'alcooliques..

Profil supprimé - 19/06/2017 à 17h06

Bonjour Pulpette,

Suite a un examen medical catastrophique j ai ete orienté a l anpaa, j ai pu y trouver un addictologue avec qui le courant est passé et il m a inscrit a un centre de post cure ou la place etait dispo 3/4mois plus tard. Et j ai assimilé tres vite que c était 0 alcool pour moi, que c était rien ou trop.
J ai donc fait le sevrage chez moi, avec du valium. Puis, avec un super medecin generaliste, j ai mis en place ce qui m allait, je prenais du valium car un fond d anxiete persistait mais des toutes petites doses, jusqu a presque un effet placebo. Je gardais sur moi un cachet au cas ou, je ne le consommais pas a chaque fois. Je n en prenais plus avant d aller a cette post cure.
La post cure etait assez interessante mais n est pas allee au fond des choses, un mois apres mon retour j etais confronte a mes fragilites. Je ne comprenais rien, des sensations trop fortes, de la deprim sous jacente qui ressort, des soucis persos, par autodestruction un peu infantile j ai rebu.
Pendant environ 8/9 mois j ai fait des successions d arret et de reprise, a chaque fois je rebuvais moins longtemps et rester sans boire de plus en plus. J avais une chance c est que mon ventre ne supportait plus grand chose et les pompiers ont du venir me chercher alors que ce n etait pas l ivresse qui m avait cloue par terre.

Durant cette annee cahotique j ai ete sous valium et sous anti depresseurs mais avec un regard tres lucide dessus. Et un jour j en ai eu marre d avoir tous mes pics d emotions lissés par les medocs. Ok ca m empechait d aller dans ce fond de moi qui me faisait reboire mais je ne pouvais pas non plus vivre la joie de voir quelqu un, les regards de mon chien, un beau coucher de soleil. Et la j en avais envie. J avais enfin envie de revivre. Ils ont fait leur taf ces medocs pour moi, ils ont ete des bequilles necessaires.
Je n ai pas vraiment frequente de groupe de parole, pendant la cure j en ai eu un de 2 mois tous les jours happy Quelques assos etaient venues nous voir, je n avais pas accroche avec la vision des aa, les autres je n ai pas vraiment retenu. Mais bon j ai rebu et peut etre que cela aurait empeche ca.
Cependant a chacune de ces reprises de conso j ai appris sur moi, sur ce que ca faisait en moi.
Ces moments m ont été finalement utiles.
Pendant des annees j ai vecu mais il y avait toujours une petite vibration a la presence d alcool, une demi seconde, mais c etait la. Plus en deprim, mais pas en reflexion non plus, ce que l on me proposait comme definition de moi en tant que malade alcoolique ne m allait pas. Je voyais bien que des gars a trois, quatre verres par jour auraient des soucis si on leur enlevait d un coup, mais je les voyais gerer aussi d une certaine manière. Alors j ai un peu efface tout ca, j avais un chouette boulot, ca allait.
Et un jour lors d une fete un gars vaguement connu, d une reputation pas tres cool, vient me voir et commence a me dire qu il voudrait arreter, qu il me regarde souvent dans les quelques soirées ou l on se croisait et que la il voulait savoir. On a discute puis le temps est passé. Et un jour on se recroise, il avait arrete depuis 2,3 ans mais il était enferme dans un passe tres douloureux, et il était empli de questionnements. Alors cela m a reveille, j ai chercher pour lui, pour moi, on passait des 3 heures par jour a discuter, a travers ses failles je voyais les miennes, nos similitudes malgré que nous soyons completement different.
Et j ai trouve tout ce que je dis ici dans ces recherches. Le doc des neurologues suisses a été essentiel pour moi. Puree oui, il y a une difference entre dependance et addiction, oui n importe qui qui boit tous les jours subira une dependance. Puree oui, l addiction est un processus different dont l alcool n est qu un revelateur. Oui parmi les causes qu ils citent je peux m en choisir 2,3 qui me correspondent parfaitement et sur lesquelles je peux agir. Mais oui c est ca, ca ca me parle, et aucun besoin de me definir vis-à-vis de l alcool, c est autre chose qui me fait agir comme ca.
J ai une sensibilite qui me fait ressentir les choses plus fortement que beaucoup de gens( ici je ne suis pas le seul loin de la happy). Le stress comme les bonnes vibrations. Voila c est pas plus compliqué, pas besoin de malade alcoolique abstinent a vie, c était juste un revelateur l alcool. Et c est juste un psychotrope, anxyolitique.
La j avais vraiment avancé et peu de temps apres on m a offert le pouvoir du moment present de Tollé. A un moment particulier de ma vie. Avec ce bouquin j ai appris sur le lien entre pensees et emotions, sur la gestion des pensees et du coup des emotions. Je ne peux pas vraiment expliquer tout ca ici mais a cote de ca cela a repondu de facon concrete a un questionnement spirituel. Je suis athee et dans ma vie de tous les jours j ai pu verifier des principes enonces par ce bouquin, cela m a change un peu je crois, je me suis plus ouvert a ce qu il pouvait y avoir en moi. Par exemple, un jour le chien d un ami vient me voir, je le caresse, je sens une bosse sur l echine, il avait pris un gros coup. Je suis reste les mains dessus sans reflechir du tout a ce que je faisais. D un coup suees, mains vraiment chaudes, pareil la ou il avait mal. Peu de temps apres tout était redevenu « froid ». Le lendemain le chien sautait de partout et me faisais des fetes comme jamais avant. Et bien ce livre m a permis de ne pas me fermer a ca, d essayer de le developper, d apprendre.
Je ne suis qu au debut de tout ca, je stagne longtemps parfois, je ne gere pas tout comme je le voudrais, mes failles sont encore la, mais j ai les clefs et ca avance. Et je ne vibre plus que tres tres rarement a la presence d alcool, a la vue d un verre qui va a une bouche. Je sais qu un verre me remettr ait dans le meme trou qu il y a dix ans tres tres vite, mais je sais pas c est vraiment comme si c était affiché « came » dans mon cerveau, comme si j avais lontemps consomme de l opium et que ce n était plus pour l instant pour moi. Je dis pour l instant car on ne peut savoir avec certitude. Le seul truc que je sais c est que si je rebois un jour cela sera par destruction. C est une forme de fuite…

Voila Pulpette desole je n arrive pas a faire court happy
Chacun va avoir son chemin, ses galères ou joies qui font avancer, mais vraiment l idee generale admise et enoncee n aide pas trop. Si, ca aide a vivre avec l idee que tu ne peux plus boire un truc super bon, pas vraiment nocif sauf si comme toi t es malade alcoolique. Mais ca aide pas a se liberer de l alcool, a reflechir sur l addiction et surtout a la prevention. Anxiete, sensibilite accrue, gestion des emotions, voila les grands axes a apaiser avec tout ce qu il peut. L alcool faut pas focaliser dessus, plus il apaisera ce qu il sent trop fort en lui sans alcool, plus il s en protegera. Qu il soit franc avec lui-même, qu il regarde ce qui l a fait reboire. Pas dans le detail, mais qu elles etaient les emotions, les sensations ressenties. S il y met des mots, il pourra chercher ses clefs pour apaiser ca. Et bien sur pas de » un petit verre ca fait un mois, un an, une vie ca va aller. ». Qu il y voit une seringue pour lui s il faut !!
Fais lui lire le pdf des neurologues si tu peux…
Et qu il teste tout ce qu il peut, groupes de paroles, arts, tai chi, yoga et j en oublie… Si il subit des gros downs faut pas hesiter, un medoc sera largement moins nocif a court terme que l alcool ! Et son lien a vos enfants va l aider je crois, ils vont le pousser a oser sans masque, a etre lui un peu plus chaque jour.
J espere t avoir un peu aidé, si c est flou demande blunk
Bonne journee

Profil supprimé - 03/08/2017 à 21h49

Bonjour à vous, un petit message pour fêter les 60 jours d'abstinence de mon mari. Un ou deux verres en soirée seulement, plus de bouteilles cachées, de soirées de mensonges ou aveux.. Je vous dois aussi ça à vous, car je pense que le fait que mon comportement ait changé l'aide chaque jour. Du coup j'ai arrêté de boire aussi, zero alcool à la maison. Il a perdu tout son bide de bière, un vrai jeune homme... J'espère que de vos côtés ça va aussi. Bien à vous !

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