Profil supprimé - 08/01/2015 à 18h18

Salut Sayann,


j'ai lu ton fil. J'ai été dans la même situation que la tienne à la différence prêt que mon homme était conscient que quelque chose ne tournait pas rond en lui. Malade, il sentait qu'il l'était.Il en avait tellement marre qu'il souhaitait tous les matins se sortir de cet enfer, avant d'y replonger (avec nous aussi) toute la journée ainsi que la nuit. ça n'avait pas de fin... Toutefois comme le dit si bien Sébastien, il n'y est pour rien. Alors, lui empêtré dans ce monde de l'alcool qui lui paralysait la tête et qui nous avait bouffé toute notre vie, j'ai commencé à chercher les solutions. J'ai découvert le Baclofène (comme Sébastien) grâce au livre d'Olivier Ameisen "Le dernier verre". Je te conseille sa lecture. Tu découvriras ce que vis ton homme.... Quelqu'un dont la souffrance est innomable et que tout le monde juge par dessus le marché. J'ai offert ce livre à mon mari... à Noël 2013. Il l'a lu. Il avait déjà débuté le traitement au Baclofène. Après cette lecture il a compris ce qui clochait chez lui, qu'il n'y était strictement pour rien. Déculpabilisé ça aide beaucoup tu sais. On leur colle déjà tellement d'étiquettes. On s'est battu ensemble avec nos enfants, à qui j'avais tout expliqué depuis le début, ainsi qu'à ses parents qui étaient en train de devenir fous. Il s'est accroché à son traitement en continuant d'aller chez son psy seul ou avec moi. Comme je l'ai dit sur le fil de Brisée et comme te l'a dit Sébastien ( à propos Sébastien BRAVO pour ta re-conversion: la vie ta rendu justice !!!!). Ce traitement fonctionne, très bien. Mon homme s'en est sorti. Il fait du sport et prend soin de lui aujourd'hui.On a passé de merveilleuses fêtes de fin d'années avec nos deux enfants. Et tiens-toi bien ! Il a bu comme moi champagne et tutti quanti, et tout s'est très bien passé. Amour, câlins et magie pour tous ! Cadeau pour notre nouvelle vie de famille qui démarre ! Accroche-toi ça vaut le coup. J'étais épuisée, plus d'énergie comme toi...mais je savais que c'était pas lui le spectacle qu'il m'offrait. Courage !

Profil supprimé - 09/01/2015 à 13h27

Bonjour Sayann,

Meilleurs voeux.

L anbivalence est tres dur pour nous car a chaque fois que l on croit avancer et bien hop on recul car bien entendu ils ont rien fait ...
Le point positif c est qu il a un rdv de fixer avec un professionel. Comme je dis a mon conjoint, si tu pouvais être entre les mains de professionel et bien moi je pourrais souffler !! Même si je le soutiendrais mais je pourrais me concentrer sur autre chose que cette maladie qui dirige NOTRE VIE.
Bon courage a toi et au plaisir de te lire.

Bises.

Profil supprimé - 14/01/2015 à 10h10

Bonjour

Ca y est, il a vu le médecin... Je suis assez dubitative sur le traitement proposé, mais bon, je verrai bien.
Pour lui, la dépendance n'est pas physique mais seulement psychologique.

Il s'est fait prescrire 1 mois de Prozac et 1 semaine d'un autre médicament, Tarasol ou un truc dans le genre, ce qui me parait peu...

Bref, c'est un médecin, je le sais, mais je ne sais pas ce que lui lui a dit, et j'ai l'impression que le problème a été sous estimé... j'espère me tromper.

Profil supprimé - 14/01/2015 à 11h04

salut SAYANN,

Je comprend pas pourquoi ton médecin à donner du Prozac à ton mari c'est un anti-dépresseur, ton homme fait une dépréssion en plus de son alcoolisme ?

bise

Profil supprimé - 14/01/2015 à 12h46

Salut Sayann,


malheureusement non tu ne te trompes pas. Comme le dit Clochette le Prozac va traiter uniquement la dépression. Seul le Baclofène traite l'alcoolodépendance. Il faut qu'il le demande de se faire prescrire ça par son doc' ou trouver un autre médecin qui prescrit cette molécule qui va le sortir de cet enfer. Là, concrètement je veux pas t'effrayer mais il est juste en train de perdre du temps...Attention il y a une nouvelle molécule qui est sortie je crois en septembre 2014 "le Sélincro" ???? Mais cette molécule ne fait que réduire la consommation et de très peu en plus. Elle coûte horriblement cher : environ 50 € (contre-attaque des labo contre le Baclofène = juste pour faire du fric sur le dos des malades et ça marche même pas ! Quelle honte ! Un vrai scandale sanitaire !!!) alors que le Baclofène coûte 3,50 €. Lis le livre " Le dernier verre" tu apprendras tout ce que tu dois savoir sur cette fichue maladie.

Profil supprimé - 14/01/2015 à 12h56

Bonjour Clochette !

Pour la dépression, je pense que oui, j'en suis même convaincue, mais je ne sais pas si la dépression est la cause de l'alcoolisme, ou le contraire...

Le fait est que de toutes façons il ne veut pas se faire suivre psychologiquement... Donc les anti dépresseurs, ok, mais s'il la cause profonde n'est pas traitée, j'ai du mal à me dire que la dépression partira d'elle même et que le jour où il arrêtera le traitement, tout repartira comme avant...

Je vais bien voir... ce soir il est sensé ne pas boire une goutte d'alcool, ce serait une grande première en 10 ans que je le connais....

Je vous tiens au courant d'ici une petite semaine

Moderateur - 14/01/2015 à 13h44

Bonjour Croqueprune,

Je veux bien qu'on soit défenseur du Baclofène qui a été malmené par le corps médical. Pourquoi pas et les personnes qui témoignent du bon usage du baclofène et des effets sur eux sont tout à fait les bienvenues dans ces forums. Je tiens cependant à souligner qu'il est malvenu de remettre en cause une prescription médicale sous le prétexte que c'est le baclofène la "solution".

Vous (enfin je le suppose) comme moi ne sommes pas médecins et n'avons pas rencontrés le mari de Sayann. Nous ne savons pas ce qui s'est raconté ni ce qu'est réellement prêt à accepter ce monsieur comme traitement. La prescription n'est peut-être pas parfaite, le médecin se trompe peut-être, mais il voit aussi peut-être juste ou fait avec les moyens qu'il a.

Perdre son temps ? Parfois il faut passer par des essais pour trouver la bonne voie thérapeutique. Si le mari de Sayann ne veut pas entendre parler de psychothérapie alors qu'il souffre de dépression il se réduit certes le champ des possibles mais c'est son choix. Pour en changer il a peut-être besoin d'essayer le Prozac et de "perdre son temps", c'est-à-dire aussi prendre le temps de comprendre que ce qu'il veut ou croit n'est pas la bonne chose. Il en va de même avec son alcoolisme, peut-être a-t-il besoin de faire des essais avant de prendre conscience de son ampleur ou de réunir l'énergie suffisante pour réellement se battre contre. Qui sait ? Peut-être sera-t-il alors prêt à prendre du baclofène ? Ou fera-t-il un choix différent ?

Sayann,

Votre mari est en train d'essayer quelque chose alors qu'il était moins qu'évident auparavant qu'il fasse quoi que ce soit. Il nous est difficile de juger de la pertinence de ce traitement et je comprends que vous le trouviez "léger" par rapport à vos espérances et votre sensibilité sur ces questions. Néanmoins ne doutez pas malgré vos doutes. Soutenez sa démarche, aidez-le à prendre ce qui lui a été prescrit. Il ne faut pas que cela soit vous qui instilliez le doute en lui. Cela ruinerait aussi les chances d'une alliance thérapeutique entre son médecin et lui. Le plus important est que vous lui montriez que vous êtes de son côté et que vous lui êtes reconnaissante de ses efforts. Se faisant, vous renforcerez probablement votre propre alliance avec lui, ce qui vous sera utile plus tard si ce traitement ne débouchait pas.

J'en profite aussi pour dire qu'en disant le problème, en ne vous taisant pas, vous avez choisi la bonne voie. L'autre ingrédient essentiel est que vous puissiez continuer à l'aimer et à être solidaire de lui malgré votre aversion pour l'alcoolisme et ce qu'il vous a déjà fait à traver l'histoire de votre père. Par cette énergie positive vous accroîtrez les chances qu'il veuille s'en sortir.

Bon courage,

le modérateur.

Profil supprimé - 14/01/2015 à 13h56

Salut Sayann,

Galère dépression + alcool, mais bon c'est comme ça, quant à savoir si c'est l'alcool qui provoque la dépréssion ou s'il y'a autre chose, seul ton homme peut le dire.
En tout cas y'a du progrès comme dit le modérateur car il passe à une étape qu'il était pas pret a franchir il y'a encore peu de temps, laisseer vous du temps a tout les deux, les choses se mettent en place, certainement plus lentement que tu le voudrais, mais les fait sont là CA bouge.

bon courage ma grande

bisou tout plein

Profil supprimé - 14/01/2015 à 16h21

Bonjour Sayann,

Je suis en accord avec le moderateur et clochette, mais je te comprends egalement car lorsque mon conjoint est revenude sa premiere consultations avec la psychiatre il avait "seulement" un antidépresseur a mon grand d espoir... Je ne sais pas comme il a présenté son problème mais je pense qu avec le recul en effet il lui a bien dit qu il avait un soucis avec l alcool mais en le minimisant. Ma psychologue a moi nous a rencontré tous les deux et a aussi diagnostiqué une dépression. Bien entendu elle savait beaucoup plus de chose car elle avait ma version de la situation. Je pense que nous avançons pas a la même vitesse dans acceptation de leur maladie et c est ça qui est dur pour nous entourage.