Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Mon mari est alccolique, que nous réserve l'avenir ?

Par Profil supprimé

84 réponses


Profil supprimé - 01/12/2014 à 12h54

bonjour hoplà21,


Tu as l'air d'avoir une relation quelque peu compliquer et je dirait même assez toxique de ce que je peu ressentir en te lisant. tu ne me semble pas très épanouie.

est ce le cas ?
tu as l'air dans avoir gros sur la patate comme on dit.

bises

Profil supprimé - 01/12/2014 à 12h55

Bonjour Sayann et aussi aux autres bien sûr,

Tu l'as bien compris, c'est de ta vie dont il s'agit et c'est uniquement ça que tu peux changer pour retrouver un équilibre que tu as perdu dans l'alcoolisme de ton mari.

Sache que ton mari n'as pas choisi de devenir acoolique, il en souffre et je pense qu'il se rend compte de son état mais que c'est tellemnt plus fort que lui, qu'il ne peut pas lutter, qu'il voudrait sans doute faire mieux mais qu'il n'y arrive pas, qu'il doit tant bien que mal essayer de gérer sa consommation mais que de toutes façon, son corps lui réclame l'alcool dont il a besoin pour vivre.

Je comprends que ça puisse être dur d'entendre ça car certainement comme beaucoup de conjoint, tu penses que s'il le veut, il le peut !!! Pour la petite histoire, mon père en découvrant que j'étais alcoolique m'avait dit " je comprends pas, si tu sais qu'il ne t'en faut pas, tu n'en prends pas puis c'est tout " Et oui, ça parraît tellement évident comme ça !!! Pourtant, entouré d'une culpabilité et d'une honte terrible je continuais de picoler et dès lors que j'avais pris le premier verre, la suite était écrite d'avance .

Les sentiments que vous vous portez sont sans doute encore bien là mais très entachés par l'alcool.

Une chose est sûre, c'est que tu ne peux pas subir de plein fouet la maladie de ton mari. Si lui ne l'a pas choisie, toi encore moins. Comme de toutes façons, le déclic doit venir de lui et lui seul peut décider de s'en sortir, il faut que tu prennes les choses en mains et que tu fasse en sortes que toi, tu ailles mieux. Il n'y a que ton ressenti que tu peux changer. Essaye de prendre du recul, de te sentir moins engagé de sa maladie et de penser à un avenir meilleur. Tout ceci n'évite pas le dialogue bien sûr et c'est même très encourageant que vous ayez pu aborder ce sujet délicat ensemble dans le calme. C'est super constructif. Tu peux l'aider s'il le souhaite mais tu dois savoir te préserver pour ne pas bouffer toute ton énergie. Aller voir un psy n'a rien de réducteur, il sera là uniquement pour t'aider à sortir de ce malêtre dont tu es victime. Lui il a un problème mais toi, tu le vis mal, alors c'est de toi dont il s'agit.

Comme tu me le demandais, je vais te raconter un peu comment j'en suis arrivé à avoir ce déclic.
En fait j'étais dans une situation très proche de celle de ton mari, alccolodépendant, conscient de mon état mais sans pouvoir y faire quelquechose. J'étais enfermé dans ce piège terrible de l'alcool qui m'avait oté ma faculté de réagir. J'étais en couple , j'avais une petite fille et les discordes étaient terribles, c'était absolument invivable pour tout le monde. Ma femme avait aussi cette fatigue de mon alcool, ce dégoût et pensais qu'elle pouvait m'aider mais rien y faisait, c'était plus fort que moi. ça a duré quelques années puis c'est devenu l'enfer à la maison et ma femme est partie avec ma gamine. ça aurait pu me faire réagir mais non, j'ai continué. Je te passes les détails de la bataille juridique, garde, d'enfants etc...qui ont occasionné un déchirement encore plus profond. J'avais quand même obtenu d'avoir ma fille un week end sur deux et je gérais tant bien que mal ma fille, mon boulot et mon alcool. Rien ne s'améliorait avec le temps, les relations, même avec ma mère devenaient conflictuelles.... Puis un jour, je suis allé cherché un paquet de clopes au bar tabac avec ma fille et je suis tombé sur beaucoup de mes camarades de boisson. J'ai passé la soirée complète avec ma fille dans ce bistrot, elle avait le ventre creux et moi le ventre plein de liquide.... J'ai refait le monde.... et elle me disait Papa on y va ??? oui chérie on y va . Puis un dernier verre puis encore un dernier pui puis puis. Le lendemain, en me réveillant, je me suis dit : là mon gars, tu es allé trop loin, ça va être dramatique de conséquences . Et l'affaire s'est a peu près étouffée mais toute la semaine je repensais à ça et j'avais aussi entendu que mon frère qui habite à 400km était inquiet de mon état.
J'ai gravement bu toute la semaine et à la fin, j'en ai eu marre, d'en avoir marre, je me suis dit là maintenant ça ne peut plus durer il faut que je me soigne. Je suis allé en réunion alcooliques anonymes le vendredi soir, alcoolisé mais volontaire et je n'ai jamais rebu une seule goutte depuis. ça fait bientôt 5 ans.

Depuis, j'ai rencontré une autre femme charmante, je viens d'obtenir une garde alternée pour ma fille et ma vie s'est enorgueillie de bonheur au quotidien. J'ai enfin retrouvé cette liberté de pouvoir m'abstenir de boire.
J'en suis arrivé à croire que rien ni personne ne vaut que je reprenne une seule goutte d'alcool. Mon abstinence c'est ma vie et je la dois à ce déclic. Bien sûr boire de l'eau ne m'a pas résolu tous mes problèmes mais ça m'a quand même bien aidé à les gérer autrement.

Chaque jour qui passe sans alcool est une victoire.

evidemment, je suis descendu dans les entrailles de l'enfer mais aujourd'hui, je ne regardes pas trop derrière ( sauf pour me rappeler d'où je viens) et j'ai appris à savourer des moemnts de la vie si futiles que j'avais perdu depuis bien longtemps. L'eau a pour moi beaucoup de saveur, même celle du robinet !!!!


Courage à toi, si tu as envie de vivre heureuse, donne toi les moyens d'y arriver parceque tu le mérites.

Sébastien

Profil supprimé - 01/12/2014 à 12h56

Bonjour Hopla

Pas de soucis, c'est bien pour moi de voir que vos vies ressemblent à la mienne et que je ne suis pas toute seule.

Je ne sais pas trop quoi penser en ce moment, j'évite un peu de me prendre la tête :

Depuis notre dernière discussion, qui remonte à une semaine, il n'a pas racheté de pastis, il a donc la volonté de restreindre, mais il en a bu ce week-end chez des amis, au moins 4 verres (ça c'est LE piège, car il ne dira jamais non), et sinon il continue à boire du whisky, de la bière et du vin, ce qui à mon sens revient au même, mais apparemment pas au sien.
J'ai l'impression qu'il associe son problème avec l'alcool au pastis, et que pour lui, s'il arrête le pastis, il sera guéri... Que le reste ça ne compte pas finalement... Mais bon, je me dis que c'est déjà ça, même si au fond de moi, je pense que ça ne durera pas...

To be continued...

Profil supprimé - 01/12/2014 à 15h09

Bonjour Sebastien,

Quelle histoire triste, que de souffrance, et tu t'en ai sorti, c'est juste MERVEILLEUX et cerise sur le gateau tu as ta fille, c'est vraiment une belle histoire qui continue avec une autre femme.

Ton coeur est plein d'AMOUR et d'espoire, il y'a certe encore un peu de tristesse j'ai l'impression, mais tu a bien compris que pour vivre heureu il faut etre dans l'instant présent et vire à fond tout ce que la vie nous donne car elle est courte.

je t'envoie mes plus belle pensées lumineuses

bises

Profil supprimé - 01/12/2014 à 17h46

Bonjour à tous
Tu m'as beaucoup émue Sébastien.. Bravo pour cette victoire de tous les jours.
Clochette: les anxiolitiques c'est très récent et pour régler des problèmes physiques liés aux crises d'angoisse, mais je ne veux pas entrer dans cette dépendance donc c'est vraiment en cas de besoin, j'avais fini par ne penser qu'à ça, jour et nuit et ça a fini par me donner des remontées acides, démangeaisons, crises de larmes subites au bureau parfois, hum très gênant... Mais là je parle, ça va mieux happy
Merci

Profil supprimé - 01/12/2014 à 18h27

Sayann,

ok pour les anxiolitique, tu as raison de faire attention, hésite pas a parler sur le forum autant que possible surtout en cas de coup de blues.

Profil supprimé - 02/12/2014 à 16h12

Bonjour Sayann

je viens de lire ton histoire et je m'aperçois qu'elle est quasi identique à la mienne ! Malheureusement, je ne pourrais pas t'apporter de conseils vu que je suis dans la même situation. d'abord, un père alcoolique que je ne vois plus depuis 10 ans . Je suis avec mon mari depuis 15 ans et nous avons 2 enfants de 12 et 6 ans.

Comme toi, je me dis que s'il ne fait rien je partirai avec mes enfants, mais est ce la meilleure solution ?
J'ai averti récemment sa famille ( sa mère et ses 2 soeurs) elles me comprennent, mais me demande de rester pour l'instant, car si je pars son cas ne ferait que s'aggraver. Et pour moi qui n'aime pas beaucoup les changements, une telle décision engendrerait trop de bouleversements (vente de la maison, changement d'écoles pour les enfants...).

Comme toi, ma mère n'a jamais rien dit à mon père , elle est restée passive pendant plus de 20 ans, ils ont divorcé presque du jour au lendemain, et vivant dans un petit village très rural, elle doit subir encore aujourd'hui les remarques des voisins. Moi je ne veux pas rester les bras croisés...

Comme toi, mon mari avoue sa dépendance mais ne veut pas changer. Il sait qu'il se fait du mal, que ça me fait souffrir ainsi que sa mère dont il est assez proche. Mais il dit que son alcoolisme fait parti de sa vie que c'est dans ses gênes (son père est alcoolique aussi mais ils n'ont vécu ensemble que 3 ans, sa mère ayant divorcé et déménagé loin).

Comme toi, les crises d'angoisse deviennent de plus en plus fréquentes ( je tremble de partout sans pouvoir me contrôler), je n'ai plus d'appétit et ne dors presque plus...finalement, je ne bois pas une goutte d'alcool mais ça me rend malade quand même.

Je sais que mon témoignage ne t'apporte rien de plus, à part le fait de savoir que quelqu'un, quelque part vit exactement la même chose que toi et te comprenne. Je me sens moins seule.

Bon courage pour la suite.

Profil supprimé - 02/12/2014 à 18h29

mel


Je trouve ça triste et dégoutant de la part des gens ce qu'il font vivre à ta mère c'est limite insultant, c'est assez dur déjà comme ça de vivre avec une personne dépendante, alors elle n'as pas besoin du regard d'autruis.

Que les gens sont bête et méchant!!

Pour en renvenir à toi, ta belle famille te demande de rester, si tu le fait, fait le pour toi et par pour eux, c'est important ne va pas au delà de ce que tu peux et veux supporter. C'est toi qui vit le quotidien pas eux. Preserve toi

je te lis et tu te fais du mal, tu dort plus , ne mange plus. Fait attention.
est-ce la solution de le laisser fasse à lui même ? honnetement c'est à double tranchant, ça peut lui mettre un coup de pied au c..., comme ne rien faire du tout.

Je ne c'est pas si ton mari c'est que l'alcoolisme n'est pas génétique, tu peux avoir un parent alcoolique et ne jamais avoir de problème avec l'alcool. C'est un fait avérer.

Pour le moment si tu arrive à gérer le quotidiens et que tes enfants ne souffre pas trop, ça va, j'espère que ça continura en ce sens.

Ton message est en tout point bénéfique car tu n'es pas seule d'autre se retrouve dans ton témoignage et ça c'est ENORME.
j'espère que ton homme aura vite le déclic ainsi que pour Sayann.

bise

Profil supprimé - 02/12/2014 à 22h49

Au contraire, ton témoignage m'apporte beaucoup, comme tu le dis on se sent moins seule...
Je suis comme toi, j'ai peur du changement et ça serait dur pour les enfants. Ils ne seraient pas là, je pense que je serai déjà partie. Mais je garde à l'esprit mon enfance et je sais qu'en grandissant, si rien ne change, ils parleront de leur père comme on parle des nôtres. Je veux les préserver de tout ça. Bon contrairement à mon père, mon mari n'est pas violent, mais les paroles blessent parfois tout autant.
Et ton fils de 12 ans, il ne se rend compte de rien ?

Répondre au fil Retour