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Je ne sais pas comment aider mon mari

Par Leilou

19 réponses


Sev27 - 27/06/2023 à 11h26

Bonjour à tous !

Je me retrouve également dans vos témoignages.
Je suis avec mon chéri depuis 4 ans et demi. Nous devions emménager ensemble cet été mais nous avons eu une grosse dispute suite à sa consommation d'alcool il y a un mois et nous sommes actuellement séparés.
Mon chéri se réfugié dans l'alcool dès qu'il se sent dépassé par les aléas de la vie. Il a 43 ans et ça fait 25 ans qu'il boit et fume (cigarette). En février dernier, il a perdu son oncle (56 ans) suite à un cancer de la gorge (alcoolique et cigarette).
Depuis, je suis en permanence en train de vouloir contrôler sa consommation d'alcool et mon chéri ne le supporte pas (il est impensable pour moi qu'il décède aussi jeune suite à sa consommation d'alcool et de cigarette).
Quand il a bu, il a des propos méchants envers moi ou alors la soirée se termine en règlements de compte.
Sa famille paternelle est capable de se retrouver uniquement autour d'aperos qui peuvent commencer à midi et se terminer à des 2-3 heures du matin.
Je passe pour la nana qui veut le contrôler, le diriger mais si je m'inquiète pour lui c'est que je l'aime.
Je pensais que de partir ça lui ferait un déclic mais pas du tout. Il continue ses aperos avec sa famille comme si de rien était.
Par moment, je suis anéantie.

Ambre78 - 27/06/2023 à 22h20

Bonjour,

Comme je vous comprends pour votre mari on se sent impuissante même si on les aime.
Pour ma part cela fait 15 ans que je suis avec mon conjoint nous avons deux enfants , 2 cures l’ont bien aidé avant chacune de leur naissance en 5 ans d’intervalle. La dernière remonte à 10 ans.
Pendant le Covid il a replongé et s’en est sorti seul mais là il a replongé en deux année petit à petit.
Petit à petit, les mensonges, la non participation, le manque d’intérêt, le repli sur lui même, le manque d’entrain à la vie de famille etc…
Mais surtout au fur et à mesure je me détache, son odeur d’alcool, ses ronflements, son comportement devienne trop pesant pour moi, ça en devient un « tue l’amour ».
Je suis adepte du sport, de la vie saine etc, je me suis longtemps oublié par ce mal être j’ai repris le dessus et là je crois que j’arrive au bout et je risque de le quitter.
Une nouvelle fois j’ai ressorti ce soir les canettes de bière et de la liqueur de la poubelle qu’il avait tenté de cacher et je lui ai posé l’ultimatum il se soigne ou je pars, je sais que ça doit venir de lui mais le déni est trop fort.
L’électrochoc peut être….
Je ne peux plus ce sera dur de le quitter mais une nouvelle année à vivre comme ça ce n’est plus possible à l’aube de mes 40 ans j’aimerai mieux pour moi et je ne veux pas être témoin de sa perte et gâcher l’enfance de mes enfants par mes cris, mes reproches etc …
Courage à toutes et bravo à vous

Margotte85 - 28/06/2023 à 07h15

Bonjour à tous

Fille d alcooliques je me retrouve aujourd'hui à vivre avec un homme que j'aime, qui prend soin de moi et qui se met en quatre pour toujours faire en sorte que tout aille bien.
Malheureusement il boit en cachette
Le soir il est en vrac, incohérent, du mal à articuler.
Il vient d avoir 60 ans, gros fumeur par dessus, depuis la dernière bouteille que j'ai trouvé je l'ai menacé qu'à la prochaine Je partirai
Je sais que ce n est pas une solution mais que faire, par expérience je sais qu'on n'aide pas un alcoolique, il est face à lui même
J essaye d organiser la résistance avec ses enfants mais je ne sais pas si je vais tenir longtemps
Nous avons vu notre médecin qui propose un traitement médicamenteux mais l un des médicaments nous fait peur
Espéral je crois, les effets indésirables sont nombreux et dangereux
J essaye de l amener à un soutien psychologique mais là aussi je pense que la honte le bloque alors qu'il n y a pas de honte à avoir....
C'est une maladie..
Je ne sais plus quoi faire moi non plus

tom6303 - 28/06/2023 à 10h26

Bonjour,

je viens de lire tous vos messages. Je doit avouer que j'ai eu des frissons et cette impression de déjà vu...

l'alcoolisme est effectivement une maladie, j'ai eu une consommation pendant 30 ans, puis une descente aux enfers qui a commencé 25 ans après le début de cette consommation , ce que je nommerai une consommation "festive"... A aucun moment de ma vie de consommateur je n'ai été capable de me dire, je bois trop, ce n'est pas normal de boire dès que je suis seul, ce n'est pas normal de boire en cachette avant de recevoir des invités ( peur de manquer car j'avais besoin de beaucoup plus d'alcool que les gens normaux), ce n'et pas normal de se lever d'un repas pour dire je vais chercher de l'eau dans le garage et de boire cul sec une demie bouteille de vin préparée et cachée à l'avance pour l'occasion....etc.... etc... des exemples j'en ai des tonnes.... OUI c'est anormal mais pour moi il n'y avait aucun problème je gérais... J'ai tellement bien géré que ma consommation n'a fait qu'augmenter, puis les premiers symptômes de manque, je ne dormais plus, je transpirais la nuit, les cauchemars, les angoisse permanentes etc.... vous savez quoi là encore à aucun moment je me suis dis c'est ma consommation d'alcool... Non surtout pas je géré... et cette sensation indescriptible de perdre totalement le contrôle, jusqu'à la première chute ... des volumes d'alcool indécents, une consommation à partir de 10h du matin puis 7h30... tout était calculé , ou cacher le bouteilles, les quantités les jours d'évacuation des bouteilles vides, les excuses etc... cette sensation indescriptible de mal être qui ne fait que grandir ... j'en avais marre d'en avoir marre... ce symptôme est récurrent chez les aloccoliques... bref première explosion au sein de mon couple , avec 3 enfants, ma femme découvre la vérité car ce sont mes enfants qui lui ont dit... Sentiment de honte énorme de culpabilité de perte de contrôle... mise à l'écart de tous car ma femme a aussitôt envoyé des messages à nos amis, la famille etc;.. par colère probablement ... cure de 1 mois, multiples traitements anti dépresseurs cachets pour dormir cachets pour limiter la consommation etc... en sortant 1 mois d' abstinence je me suis dit plus jamais... puis 2.5 mois après la sortie, cidre bière ce n'est pas de l'alcool... rechute consommation moins excessive mais rechute avec mélange alcool cachets mensonges... là encore aucun déclic je gére ... j'ai pas besoin d'aide... seconde explosion familliale, les gendarmes sont venus me chercher à la maison car ma femme ne savais plus quoi faire pour me faire partir... je me suis retrouvé un 28 mai au soir à la rue avec un petit sac ne sachant pas ou aller... j'ai terminé dans un hôtel minable... ou bien sur j'ai bu en pleurant sur mon sort.... mais un déclic s'est passé j'ai pris "conscience" que cette fois ce n'était pas normal, Ce qui m' a sauvé c'est en premier cette électrochoc de la gendarmerie devant mes enfants puis le fait que ma femme a accepté des le lendemain que je dorme dans la chambre d'amis et enfin et surtout ma décision de me faire aider... Chacun trouve ce qui lui convient, moi ce n'est pas le médical cela a été les alcooliques anonymes ... puis la rencontre avec un psychologue addictologue... voilà désolé c'est long et décousu comme récit... Bien à vous et surtout beaucoup de courage car la maladie alcoolique est puissante et sournoise et sans aide je pense que c'est extrêmement compliqué... pour l'alcoolique et pour son entourage...

Ambre78 - 28/06/2023 à 10h32

Bonjour
Pour vous répondre
@Margotte, Le traitement se prend si on veut vraiment s’en sortir et avoir le déclic et que l’addiction n’est pas trop forte.
Quand c’est trop fragile c’est l’hospitalisation qu’il faut minimum 15 jours dans un centre d’addictologie où il sera pris en charge aidé et compris avec des séances de soutien et de médecin.
C’est dur mais les chances sont optimales car les médicaments seul à la maison avec l’été, les copains les barbecue ça me parait trop optimiste …
@sev27, je comprend l’entourage destructeur de tous vos efforts, de plus ils sont eux même dans le déni et dans cette engrenage donc il se déculpabilise en minimisant ça les conforte et vous passez pour le gendarme. Il faut éviter de les voir au moment de l’apéro dans ce cas malheureusement.
Courage à vous toutes pour ma part vous lire me fais du bien car cela me permets de me sentir moins seule et comprise….

Sev27 - 28/06/2023 à 11h40

Bonjour,
@ambre78 je me retrouve complètement quand vous évoquez l'attitude de votre mari... perso, j'ai l'impression que l'homme que j'ai rencontré est loin, très loin... hormis son travail et son alcool, plus ou peu de choses le passionnent alors qu'avant il était friand d'activités à 2. Il met ça sur l'âge (43 ans) et la fatigue du travail mais moi je sais que c'est son engrenage, travail et apero qui l épuisent. Il est plaquiste, fait du 8h-17h sans s'arrêter (il ne mange pas le midi). Et quand il rentre, il va faire sa sieste puis soit va boire des bières ou alors un alcool plus fort. Des fois, il sait s'arrêter pour dîner avec nous mais des fois, nous mangeons sans lui car il préfère continuer à picoler.
Il aimerait que je sois à ses côtés, à le regarder picoler et à discuter avec lui mais trop souvent ça m'agace car je ne suis pas dans le même délire que lui.
Alors, nous rentrons en conflits. Je n'arrive pas à être pédagogue dans ces moments là. Il se braque et se mûre dans un silence. Je doute de son amour. J'espère qu'il va avoir un déclic mais rien ne vient.
@tom6303 merci pour votre partage. Ça me permet de comprendre davantage ce qui se passe dans la tête de mon chéri.
J'ai pris l'initiative de me mettre sur ce forum suite à un bouquin "Ces femmes qui aiment trop". Ça peut peut-être aider certaines d'entre nous.
Bon courage à toutes et à tous. Et merci pour ces échanges

Ambre78 - 28/06/2023 à 13h58

Bravo @tom votre récit m’émeut.
j’espère que votre femme est toujours à vos côtés et que cela ne vous a pas trop abîmé… je vous souhaite donc le meilleur dans votre nouvelle vie

@sev je vous comprends moi non plus je n’ai plus de pédagogie ou de patience je me braque et deviens vexante parfois … il m’a trop abîmé dirons nous…
Si je puis me permettre il ne faut pas le laisser instaurer cela mais je comprend car moi aussi quand je sens que je peux ´énerver je préfère un repas sans lui que les enguelades devant les enfants ou les piques…
merci pour le livre je regarderai cela en librairie alors.
Bon courage

Alexiadimi - 28/06/2023 à 19h12

Bonsoir a tous ,

Je ne comprends plus le système français ni les hôpitaux... Mon mari je l'ai déjà écrit est alcoolique on a demandé de l'aide à de nombreux endroits on a réussi à nous dire ce n'est pas le bon moment pour arrêter de boire les services vont fermer ou bien il n'y a pas de rendez vous avant septembre... C'est lundi qu'il voulait , lundi qu'il avait décidé...
Malheureusement mardi la chute a été brutale il devait voir son médecin traitant ce matin mais hier ayant bcp trop bu il s'est entaillé accidentellement la main donc à nouveau pompier urgences mais cette fois ils leurs a dit je veux rester je veux me faire interné ils lui ont répondu appellez votre femme vous êtes venus pour les points de suture ...
Aujourd'hui nous prenons la décision avec sa famille de faire une HDT en passant à nouveau apr les urgences puis un transfert vers un pôle addicto et bien non l'urgentiste a dit qu'il fallait faire autrement...


Nous n'en pouvons plus Dimitri et moi ne vivions pas ensemble avant mars et il a tjrs sa maison, il veut rentrer chez lui et je crois que malheureusement je vais le laisser faire je n'en peux plus j'ai deux enfants et ils n'ont pas à subir ça j'ai de la chance car on parle beaucoup eux et moi mais là s'en est trop ...

Je suis désolée de me plaindre ainsi mais je n'en peux plus ...

Alexia

Leilou - 29/06/2023 à 22h59

Bonjour à tous

J'ai bien lu toutes vos interventions et je vous remercie pour vos témoignages qui sont une forme de soutien pour chacun d'entre nous.
Cela pourrait être rassurant et en même temps je me dis que l'Etat ne fait rien contre ce fléau.

Pour répondre s'agissant du système de santé, les urgences traitent l'urgence selon le somatique ou non. Quand vous allez aux urgences ils traitent ce qu'il y a de vital dans l'immédiat.
C'est pour cela qu'effectivement il vous a fallu passer par la voie de la psychiatrie pour traiter cette problématique bien que l'addiction ne soit pas qu'un problème psy.

Tant de courage à tous, je vous souhaite !

Pour ma part j'ai toujours l'appréhension le soir de rentrer et de me retrouver avec ce niaiseux que je ne supporte pas. J'en suis venue à être positivement étonnée quand je le vois dans son état normal quand je rentre. Il fait des efforts quand il y a mon fils bien que je sens à son haleine le verre d'il y a peu.

Nous avons plus de 20 ans d'écart, il a déjà fait un IDM, il a 62 ans. Je l'aime profondément et je crois sans m'avancer qu'il n'a jamais connu un amour aussi profond. Il en va de même pour moi. Notre histoire est singulière. J'ai tellement peur que cela gâche tout... j'ai peur du pire.

Merci à vous encore une fois et bravo Tom, pour votre courage et votre parcours !

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