Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Faut-il y croire encore ?

Par Profil supprimé

39 réponses


Profil supprimé - 31/10/2017 à 14h23

Bonjour Triskel,

Je suis un peu dans la même situation que vous : depuis 10 jours, date du dernier épisode, la situation n'a pas redérapé ; mais je reste sur mes gardes et me sens donc comme dans l'impossibilité d'être naturelle ou spontanée, une sorte de barrière s'est dressée depuis le dernier incident.

Vendredi dernier, c'était son anniversaire (36 ans). Il a proposé d'aller le soir au resto, et m'a dit qu'il prendrait un apéro et en resterait là. Panique à l'intérieur, j'ai essayé de ne pas le montrer ... et effectivement il s'est pris un apéro et pas plus , tout s'est bien passé ce we ; ce soir nous partons avec ma fille dans sa famille, il se "tiendra" et ne boira pas ... nous avons bcp reparlé ce we de ce qui s'était passé il y a 10 jours et il me dit qu'il a enfin eu le déclic, que la violence physique et l'humiliation qu'il m'a fait subir le détruisent, que c'est pas lui, que quand il s'est retrouvé face au gendarme le lendemain et que ce dernier lui a lu ma déposition, il est resté "choqué", je cite. C'est à ce moment là qu'il a soit disant eu ce déclic en se disant qu'il devait réagir. Le temps nous dira si cela est vrai ou pas ...

Tout comme vous, je me dis que la situation peut basculer dans le cauchemar très rapidement ... un stress, une contrariété, un besoin de décompresser ... depuis 10 jours, il tient ... à suivre happy

Et si une situation comme celle d'il y a 10 jours arrive de nouveau, j'arrêterai.

Bon courage à vous Triskel et n'hésitez pas à me recontacter si vous en sentez le besoin, c'est hyper important d'en parler et souvent + facile à des gens extérieurs à votre histoire ...

A bientôt

Profil supprimé - 01/11/2017 à 10h37

Je vous souhaite de tout cœur que le déclic sera ce qui vous ouvrira vers un avenir meilleur.

De mon côté, sans êtes vraiment violent ou humiliant, au tout début de notre relation (lorsque les alcoolisations étaient fréquentes - il vivait seul), il a eu des moments où il ne se rendait pas compte de sa force dans ces phases là et sans le faire exprès, il pouvait faire mal. Je lui ai fait remarqué et ça ne s'est plus jamais reproduit (ça fait plus de 2 ans maintenant). Il faut essayer de faire confiance et de croire en eux même si c'est vraiment très difficile.

Comme vous le dites, un seul coup de stress, une contrariété, un "truc" totalement anodin (pour nous) va réveiller ces émotions insupportables pour eux et hop, on se retrouvera face à ce genre de situations destructrices (pour lui, pour nous, pour notre couple...). Je ne cesse de lui répéter l'impact que peut avoir ce genre de moment mais c'est forcément plus fort que tout...

De son côté la sophrologie et le suivi par un médecin addictologue l'on quand-même énormément aidé même si pour moi ce n'est pas encore suffisant ou réglé, il faut reconnaître que sa vie d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle d'avant.
Seulement moi... je suis tellement déprimée à cause de tout ça que ça n'arrange rien et contribue aux rechutes.
Un cercle vicieux infernal. Nous devons nous faire aider nous aussi, les aidants...

Passez une bonne journée et n'hésitez pas vous aussi si vous avez besoin.

A bientôt

Christelle

Profil supprimé - 09/09/2018 à 22h27

Bonsoir, je réponds un peu tard à ce post mais je me reconnais tellement dans ce que dit Carine. Je pensais qu’il était vraiment amoureux de moi et qu'il ne pourrait pas supporter mon départ. Je suis partie il y a 4 semaines et comme Carine j'avais accepté tout de lui. Il n'y avait pas de violences physiques mais des insultes et des reproches. Je déprimais somatisais et commençait à sombrer. Je suis déjà partie plusieurs fois même mais à chaque fois je suis revenue. Le dilemme de ne pouvoir vivre sans lui tout en sachant qu'avec lui ça allait être l'enfer. Il me tenait responsable de nos disputes et disait qu'avec moi il n'avait jamais été aussi méchant. Je souffre d'être partie et je trouve cruel qui me laisse sans nouvelle. Je pense tout de même et je le dis malgré tout l'amour que j'ai pour lui que personne n'a le droit de nous humilier et de nous maltraiter. Ce n'est pas de l'amour. Ils ne s'aiment pas eux même pour s'infliger ces doses d'alcool, comment pourraient ils aimer l'autre?

Profil supprimé - 10/09/2018 à 19h07

En effet, avant de pouvoir les autres, les personnes souffrant de cette terrible addiction doivent apprendre à s'aimer eux-mêmes en premier lieu. C'est un long combat...
J'avais participé à ce fil il y a un an... Je l'ai quitté il y a 3 mois suite à un nouveau drame lié à l'alcool, la fameuse fois de trop qui sert à prendre les bonnes décisions quand on sombre à ses côtés et que rien ne pourra s'arranger en l'état actuel des choses.
Il me manque terriblement et je l'aime toujours mais je suis libérée de ce poids insupportable qui intoxiquait ma vie. C'est un soulagement!
Une nouvelle vie s'offre à moi et après 3 ans à ne penser qu'à lui et ses problèmes, je suis enfin au centre de ma propre vie.
Bon courage à tous ceux qui n'arrivent pas (encore!) à franchir le pas de la rupture.

Profil supprimé - 08/10/2018 à 19h42

Bonjour,
L'origine du fil est un peu ancienne...peut-être que carine79 viendra y redéposer un message encourageant sur l'année écoulée pour elle et son compagnon...
J'aimerais pouvoir en écrire autant, et surtout plus que l'an dernier à la même époque...
Il est si difficile de sortir des cercles vicieux qui font qu'inlassablement se répètent les mêmes scénarios, les même crises, les mêmes effets dévastateurs...c'est encore plus vrai pour les relations placées sous le signe maudit de la co- / dépendance.
Ce qui me mine, après plus de 7 ans de relation, d'abnégation, de souffrance solitaire, et d'énergie consommée à juste réparer les blessures ou dévastations occasionnées, c'est de voir à quel point à chaque cycle, sur certains profils de personnalité, et plus elles avancent en âge, la criticité est majorée... les déclencheurs faibles...les stratégies du pire implémentées d'elles-mêmes.
Il boit pour oublier qu'il boit comme dirait l'adage///il fait du mal pour oublier qu'il a fait du mal et qu'il en fera - chronique ordinaire de celle qui trinque. Il détruit autour pour oublier qu'il s'est détruit lui. Jusqu'à semble-t-il, l'extinction, le ravage absolu. Comme un appel irrésistible, comme un puits sans fond, le même qui absorbe ces litres de 'sky-coca à chaque descente infernale.
Dernier exemple à cette tragédie en n+1 actes: me retrouver moi prise au piège de ces manipulations et rétroactions destructrices, entre lui qui déraille à la moindre contrariété, coup de stress, coup de blues de celle qui en a si gros accumulé sur le coeur, si gros empiété de sa propre confiance en elle - et une famille (la sienne) passée reine dans l'art du "on sait mais on préfère quand même les aménagements confortables du déni"...et qui préfère mil fois jeter le bébé plutôt que l'eau du bain noire et putride de tout ce linge - de famille- qu'on y a laissé moisir sans jamais le laver proprement...
En substance: entendre sa belle-mère au téléphone inciter son fils - alcoolisé à l'extrême ordinaire, cette extrémité qui à la longue, sonne censée à tous ceux qui ferment avec application les yeux- à mettre fin à sa relation avec moi/en lui mâchant presque les mots : "cette relation ne t'apporte rien n'est-ce pas?"...et lui, de confirmer,en me regardant l'oeil morne et mauvais, moi sidérée, anéantie en à peine rémission d'une séquence antérieure, de m'entendre ainsi "répudiée" en direct, par le tandem mère (où ce qu'elle n'a jamais été vraiment)/fils (de 43 ans qui faute de boulot, loge depuis 1 an en ce repaire de putréfaction morbide- père honni, évidemment, alcoolique, cancéreux désormais, s'y décomposant lentement...). Oedipe pathologique exacerbé dont j'aimerais me dire qu'il sonne le jour d'une enfin résurrection à l'âge adulte pour celui qui se morfond dans ces marais à 40°.
Je lis avec consternation les slogans de la dite boisson: "EMPOWERING PEOPLE TO BELIEVE IN THEMSELVES"..."Perfect for mixing to start the night"...commencer cette nuit des morts vivants, oui, tout mélanger, et surtout aller toujours plus loin dans l'obscure froideur, le noir glacial où miroitera son propre reflet de grandeur impérialiste, impérieuse, impitoyable...
Hallucinant de se trouver ensuite celle qui doit fuir de honte, de rejet, jusqu'à celui de ceux qui devraient y voire encore clair... dix fois j'ai exhorté sa mère à faire avec lui une part de la démarche de soins, qu'il fait sans aucun bénéfice pour lui-même à ce jour, car elle du moins ne craint pas de se faire traiter avec mépris et ostracisme, ne serait-ce que par intérêt immédiat du logé à préserver la bienséance...à croire qu'elle préfère jouer cette carte de la génitrice quasi incestueuse, qui compense son mari lamentable et depuis si longtemps factice par son fils ainé, si facilement complices, laissant quiconque d'exogène à la merci de ces déviances ... Là, me voilà, à pleurer mon âme jusqu'à l'envie d'en finir, loin de ce tombeau ouvert dans lequel on m'a jettée.
Y croire encore/ le quitter, en acceptant ce verdict totalitaire absurde (la veille il était question de partir lui et moi pour quelques jours en vacances à la mer), sans me retourner, traîner mes lambeaux de femme rejetée, qui n'a pas un seul être cher sinon, auprès duquel se nicher, même quelques heures...seule; voilà ce à quoi on peut croire après des années à vivre ce type de relation noyée, croire seulement à ce qu'on voit: soi même, ruinée, affectivement, sentimentalement, sans plus de projet qui tienne, seule face à elle même et un désert de cendres.
Ce n'est pas très lumineux. Et pourtant c'est mon vécu.
Les années dans ce type de relation dont on a cru si fort pouvoir renverser le souffle mortifère, sont un poison lent; point besoin de coups et de bleus ni blessures ouvertes, de main courante ni de jugement: les pires séquelles sont à l'intérieur, des plaies béantes par lesquelles votre propre substance a fui.
Parfois : partez avant qu'il ne reste rien de vous, ni rien ou si peu, autour. Car ce vide là, il est long voire impossible, à remplir quand soi-même, on est à bout.
Sinon: n'acceptez jamais de vous laisser rabaisser, ne laisser jamais l'alcool habiter la relation, en pensant négocier un quelconque ressort de compromis: plus l'alcool coule entre vous, plus il tétanise; plus il dessèche le coeur du buveur, plus vous y laisserez jusqu'à la dernière larme d'eau qui vous habite. La seule solution = salvation relationnelle possible du couple pour les buveurs intempestifs sclérosés par un passé traumatique, c'est l'abstinence, totale, à vie, comme minimum minimorum. Chaque retombée ne sera sinon que retombée plus bas encore.
Ça ne vaut pas le coup de boire la tasse avec votre buveur, votre intégrité vitale à vous vaut toujours mieux que cela. Et s'il décide un jour in extremis de s'en sortir, votre buveur, ce sera probablement sans aucune compassion solidaire résiduelle pour vous. Les partenaires de buveurs ont une grande empathie, corollaire d'un grand besoin d'amour/ plus ils en perdent, plus on les en ampute, d'amour, et de leur amour propre sacrificiel, plus ils deviennent avide de la moindre goutte...même combat.
Il vous manquera certainement mortellement votre buveur, lorsque votre relation sera pulvérisée, puisque vous en aurez fait le centre de votre vie, alors en n'attendant pas cela, ne vous manquez pas à vous-même. Aimez-vous, sauvez-vous /vous.




Profil supprimé - 10/10/2018 à 11h58

C est fou comme toutes les histoires se ressemblent et plus j en lis plus je me dis qu il n y avait pas d espoir. Il m a fait miroiter qu il se soignerait et surtout que j etais la femme de sa vie. Sa mère pensait évidemment que j étais nocive sans véritables arguments.D ailleurs il était prêt à couper les ponts. Je suis partie il y a 2 mois maintenant et je n ai aucune nouvelle. Comme si je n avais existé. Je souffre tous les jours de son absence car Moi je l aimais d un amour inconditionnel. Ce n était qu un menteur. Sauvez vous! Vous n êtes pas vraiment aimé!!!

Profil supprimé - 10/10/2018 à 18h44

Aïe, votre message est certes assez difficile à lire de part ses tournures et la richesse de son vocabulaire mais tout est dit.
En effet, toutes les histoires sont les mêmes. J'aurai pu reprendre vos phrases et en faire un copier/coller.

Pour ma part, j'ai fini par le quitter après l'avoir retrouvé ivre mort allongé sous une fenêtre du village après en avoir fait 3 fois le tour en pleine nuit parce-qu'il ne répondait plus au téléphone.
Après 3 ans et demi de lutte, de souffrance, de destruction, j'ai décidé à ce moment là que l'amour ne pouvait pas tout accepter.
C'est arrivé à un moment où j'avais grand besoin de lui, je déprimais de ses rechutes multiples et il ne le supportait pas. A partir d'un moment c'est un cercle vicieux sans fin qu'il faut couper d'une manière ou d'une autre.
J'ai choisi ma vie au risque de lui infliger encore une fois une grosse blessure d'abandon.
Maintenant, je revis et le mot est faible.
Cela fait 4 mois, je l'ai pleuré infiniment et je le pleure encore.... mais je suis revenue au centre de ma propre vie, l'alcool est sortie de ma vie, je n'ai plus d'angoisse en rentrant à la maison: "quand va t'il rentrer? dans quel état?"! tout ça c'est fini et merciiiii!
Je remercie la vie de m'avoir donné cette force de partir et de ne pas revenir malgré l'amour, la peine, la culpabilité, la colère et la compassion...
Cela fait 4 mois que mes émotions oscillent et après avoir vu le film "A star is born" qui traite à la perfection du problème, je sais encore plus à quel point j'ai eu raison de partir même si la culpabilité et le flot de questions sans réponses est infini (qu'aurai-je pu faire encore? qu'aurai-je pu dire? ne pas faire? ne pas dire?)...
Aujourd'hui je me dis tristement qu'il a fait son choix, celui de l'alcool...il n'a jamais voulu entendre parler d'abstinence, voilà le résultat... Ce n'était pourtant pas le manque de suivi, de communication, de secondes chances...
Une maladie certes, un problème de volonté, je pense aussi...
Fuyez avant de vous détruire complètement, seul conseil que je pourrai donner à ceux qui me lisent.
Bon courage à vous en attendant ce déclic....

Profil supprimé - 11/10/2018 à 16h51

Bonjour tout le monde... je suis surprise mais agréablement dans un sens de voir que ce fil de discussion reprend vie ... quasi un an jour pour jour après sa 1ere publication. Je rêviendrai donner des nouvelles dans les prochaines heures ou jours quand je réussirai à me poser un peu car il y a bcp de choses à écrire, que je synthetiserai au mieux. Courage à toutes et surtout bravo à celles qui ont eu la force de partir.

Profil supprimé - 03/01/2019 à 22h04

Bonsoir ... je reviens donc ce soir partager les nouvelles que j'aurai espérer meilleures. Pour résumer voici ce qu il s est passé depuis 1 an : mon conjoint a réussi à me faire croire qu il ne buvait plus ...sauf qu il buvait mais juste moins. La situation s est arrangée début 2018 si bien que j'ai cru que nous étions répartis sur de bonnes bases... tout allait tellement bien que nous avons acheté une maison au printemps dernier ... catastrophe ... il s est mis une pression d'enfer par rapport au déménagement à organiser et à quelques travaux pourtant non urgents à entreprendre... pendant que je préparais les cartons il était à la nouvelle maison en train de se défoncer. L emmenagement sest fait dans la douleur mi mai et mi juin j appellais le samu pour une procédure de hdt... il avait rv une semaine après pour un sevrage mais n'a pas tenu jusque-là... il a subi un sevrage puis une cure de 5 semaines qui s est super bien passée il était motivé... on s est retrouvés... jusqu'à fin septembre où il a commencé à rechuter. Depuis cet automne il reboit régulièrement et me refait de nouveau vivre des trucs difficiles (rabaissement insultes critiques et reproches injustes etc). Jai l'opportunité d'ici mi janvier de prendre un appart qu un ami rénove... je vois ça comme une porte de sortie non négligeable... j en ai besoin. Sans pour autant qu on se sépare totalement on serait chacun chez soi et je pourrai retrouver un quotidien serein avec ma fille.. j ai une semaine pour me décider à prendre cet appart... je lui en ai parlé... il y a deux jours il m'a dit qu il comprenait et qu il fallait que je fasse ce qui était bon pour moi et ce soir il a commencé à changer de discours et me reproche de tout faire péter (le projet que représentait cette maison car nous serions obligés de la revendre) je le sens malheureux de cette séparation de corps qui arrive et en colère contre moi car je fais exploser nos marques quotidiennes ... je suis perdue ... je sais que la raison voudrait que je prenne de la distance ... mais quitter cette maison et lui au quotidien me fait mal. Ce qui me fait sérieusement réfléchir C est qu il me dit qu il ne fera rien d'autre pour se soigner ... plus de cure plus de rv chez addicto et psy... sil n'est pas assuré que notre couple fonctionne il refuse de se soigner... manipulation psy et chantage certainement... je lui explique que notre seul pb est l'alcool il sourit ironiquement ... décevant qu il ne prenne pas plus la mesure de l'impact énorme que sa maladie a sur moi ... me sens détruite et morte ... jai commencé un nouveau boulot il y'a un mois... une collègue m'a dit hier que "j'étais super jolie mais que j'avais un.visage et un regard tellement tristes" ... ça m'a touchée... C est pas cette image que je veux renvoyer... mon conjoint m a dit ce soir que la situation ne changera jamais qu il ne sera jamais abstinent... ça fait mal à entendre mais au moins C est Clair...

Répondre au fil Retour