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Faut-il y croire encore ?

Par Profil supprimé

Bonjour,

J’ai besoin d’échanger afin de comprendre pourquoi je n’arrive pas à quitter mon conjoint alcoolique.

Nous sommes un jeune couple, on se connait depuis mars dernier.

Nous étions géographiquement à 1h l’un de l’autre, on a commencé par bcp se téléphoner, puis se voir tous les we. Au bout de 3 mois, mon conjoint a commencé à vouloir se rapprocher, et comme c’était vraiment idyllique entre nous, j’ai accepté. Je tiens à préciser que c’est qq’un de "bien", intelligent, bonne situation professionnelle, bonne éducation, bonne famille, le partenaire idéal au premier abord. Il me faisait - et me fait encore - bcp rire, on parlait énormément, on est tombés amoureux très vite.

Il m’a rejoint chez moi début aout. Et depuis, c’est une descente aux enfers.

Je me suis rapidement rendue compte au quotidien de son pb d’alcool. Ce n’est pas tous les jours heureusement, mais une fois toutes les 2/3 semaines, je vis l’enfer : il ressent le besoin de boire, soit pour décompresser, soit par contrariété : il va boire un peu, et puis passé un certain stade d’alcoolisation, il ne sait plus s’arrêter. Je détecte ces stades car le regard n’est plus le même, la posture et la façon de parler ne sont plus les mêmes. Il devient méchant, agressif, incisif, m’insulte, s’en prend verbalement à toute ma famille. Je finis par le mettre dehors, soit par moi-même soit en appelant la police (2 fois ce dernier mois), car il me fait peur, et que j’ai une petite de 3 ans (précédente union).

Ces moments sont très durs à vivre car la violence verbale est omniprésente, il dit des choses vraiment très dures, très incohérentes.

Vendredi, cela a dégénéré : il est passé à de la violence physique, ne m’a pas frappée mais m’a mis qque chose sur la tête, je me suis retrouvée à genou à me faire valdinguer dans tous les sens, les cheveux tiraillés. Il s’est vite arrêté, et j’ai appelé la police. Il a passé la nuit en cellule et est convoqué en janvier devant le tribunal, car il y a aussi eu menace avec le couteau de cuisine.

Je sais pertinemment, quand je vis ces moments, que je ne peux plus continuer, que je dois me protéger ainsi que ma fille.

Cette certitude dure 2/3 jours puis le manque se fait ressentir. Je suis très attachée à lui, à ces moments où il est « normal », tendre et attentionné. C’est un peu le dr jeykil et mr hyde … 2 personnes en lui. Il est adorable autant que destructeur et toxique sous l’effet de l’alcool.

Tout mon entourage me dit de le laisser, depuis des semaines ; ils ne comprennent pas pourquoi je suis tjs avec lui. Et pour être honnête, je ne comprends pas non plus.

Ce qu’il s’est passé vendredi est grave, ca a cassé qqe chose, forcément.

Après ces épisodes, on se revoit, souvent à ma demande, car lui, redevenu normal et sobre, est honteux et ne veut plus me voir. On a pour habitude de bcp parler de ce qui s’est passé, on se dit souvent qu’on ne peut plus continuer comme ca mais on finit tjs par se retrouver ; lui n’a pas conscience de ses actes sur le moment, et ca lui fait mal de s’apercevoir qu’il fait bcp de mal autour de lui.

Il essaye de se soigner, mais pas de la bonne manière à mon sens : il voit une hypnotiseuse dans le but de lui faire perdre ses mécanismes de ne pas pouvoir s’arrêter de boire. Il veut aller voir le doc généraliste pour avoir une aide chimique. Pour moi ce n’est pas suffisant : il doit être suivi par une équipe médicale, et encadré. A voir ce que lui prescrit le médecin … il a 35 ans, et a cette addiction depuis une dizaine d’années. Il admet qu'il a un pb, ne nie pas.

Je commence à m’en vouloir car j’ai tous les signes flagrants que je dois le laisser, mais je n’y arrive pas. Plus les jours passent, plus je ressens le manque de lui, plus ces épisodes s’effacent de ma mémoire, je crois que j’ai encore l’espoir qu’il s’en sorte, sans trop y croire pourtant.

Je l’aime, j’aime son « bon » côté ; je n’arrive pas à arrêter, j’ai besoin de lui, c’est terrible d’etre tiraillée à l’intérieur entre la raison (arrêter) et la passion (l’amour).

J’imagine que d’autres personnes sont dans le même cas que moi. Je suis perdue …

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39 réponses


Moderateur - 23/10/2017 à 13h16

Bonjour Carine,

Je voudrais intervenir juste sur la question de pourquoi vous restez malgré la violence.

La violence conjugale est un processus progressif qui piège le raisonnement. Vous êtes tombée dans ce piège comme beaucoup d'autres car c'est un cheminement pernicieux.

Un conjoint abuseur ne commence jamais par être violent mais par répondre à vos idéaux et vos besoins. Il provoque chez vous un attachement fort et le sentiment d'être la meilleure personne du monde. Je reprends vos mots : "comme c’était vraiment idyllique entre nous, j’ai accepté. Je tiens à préciser que c’est qq’un de "bien", intelligent, bonne situation professionnelle, bonne éducation, bonne famille, le partenaire idéal au premier abord. Il me faisait - et me fait encore - bcp rire, on parlait énormément, on est tombés amoureux très vite."

Ensuite il est aussi celui qui est "fragile", qui a un problème et qui a besoin de d'aide. Vous imaginez ainsi que vous êtes celle qui peut l'aider ou qui sait comment il devrait être aidé. Là encore je vous cite : "Il essaye de se soigner, mais pas de la bonne manière à mon sens (etc)".

Vous êtes victime de violence mais vous ne vous vivez pas comme tel contrairement à ce que voit votre entourage ou toute personne extérieure. Vous vous percevez vraisemblablement plus comme étant la personne forte la plus proche de lui et la mieux placée pour l'aider. Votre moteur est que vous pensez que votre relation "idyllique" et cet homme "idéal" et "bien" du début reviendront dès que le problème d'alcool sera réglé. Ce positionnement vous pousse à vouloir passer l'éponge et revenir. Pourtant, la violence domestique recommence toujours un jour où l'autre.

Je vous invite à regarder la première vidéo du fil que vous trouverez ici : https://www.ted.com/playlists/471/let_s_end_the_silence_around_a
Elle s'appelle "Why domestic violence victims don't leave ?" (pourquoi les victimes de violence domestique ne partent-elles pas ?). Elle est en anglais mais en cliquant sur "subtitles" vous aurez accès à des sous-titres en français. Peut-être reconnaîtrez-vous certains éléments dans ce témoignage.

Bien à vous.

Profil supprimé - 23/10/2017 à 14h22

Bonjour,

Merci pour votre réponse. Effectivement vous voyez juste, et tout est résumé parfaitement dans cette phrase que vous employez : " Votre moteur est que vous pensez que votre relation "idyllique" et cet homme "idéal" et "bien" du début reviendront dès que le problème d'alcool sera réglé."

Je l'ai connu attachant et drôle et voire même passionnant car c'est qq'un qui a bcp de passions et qui sait les transmettre, j'attends peut être de retrouver cette personne ... , en fait je la vois 90% du temps car il ne se met pas dans cet état tous les jours, heureusement.

Nous passons et partageons de très bons moments, nous sommes très complices, et je crois que je me raccroche à tous ces moments où je sens qu'il me correspond tout à fait, à ces moments où je le regarde et je me dis que le trouve beau, que j'aime tout ou presque chez lui, la seule chose que je n'aime pas c'est son addiction...

La question étant de savoir si je vais retrouver cette personne à temps complet ou si ce n'est qu'une perte de temps et d'énergie car il ne s'en sortira pas ... je lui souhaite de s('en sortir de tout cœur, et j'aimerais ou aurais aimé être à ses côtés pour ce combat, que parfois il veut gérer seul.

Je l'ai réaccepté sous mon toit depuis hier, tout en me sentant coupable d'avoir une nouvelle fois faibli. Les sentiments sont très mitigés depuis hier : contente qu'il soit là mais aussi déraisonnée ... coupable .. je ne fais que me demander si cela va durer, et combien de temps, et par quoi vais je devoir passer pour avoir moi aussi un "déclic" pour tout arrêter. Et comment je vais justifier son retour sous mon toit auprès d e mon entourage ... tout cela me fait très peur, le jugement des autres.

Pas facile de cogiter ... dois-je stopper cette relation ? lui laisser LA toute dernière chance ?

Merci pour le lien, je vais aller le regarder ...

Profil supprimé - 23/10/2017 à 15h33

Bonjour Carine,

Sans aucun jugement j ai envie de vous dire que je retrouve chez vous la meme" logique "que celle que je peux avoir, ou ai eu dans mes comportements addictifs.

Nous savons que cela n est plus bon pour nous, voir dangereux et pourtant on y retourne, on s y raccroche. Ce sont les memes mecanismes je trouve qui dependent de choses bien differentes qu uniquement de la volonté.


"Je l'ai réaccepté sous mon toit depuis hier, tout en me sentant coupable d'avoir une nouvelle fois faibli. Les sentiments sont très mitigés depuis hier : contente qu'il soit là mais aussi déraisonnée ... coupable .. je ne fais que me demander si cela va durer, et combien de temps, et par quoi vais je devoir passer pour avoir moi aussi un "déclic" pour tout arrêter. Et comment je vais justifier son retour sous mon toit auprès d e mon entourage ... tout cela me fait très peur, le jugement des autres"


Si nous disions que vous parlez de l alcool dans ce passage, nombres d addictes a ce produit se retrouveraient dans ces mots je crois...,Alors peut etre que cela peut vous donner des idees, des pistes pour vous comprendre un peu mieux.


Et je redis que tous ces mots sont sans jugement, pas de notion de bien ou de mal la dedans, c est juste ce que la lecture de votre fil m a evoqué.

Bonne journee Carine



Profil supprimé - 24/10/2017 à 10h13

bonjour Carine

"J’ai besoin d’échanger afin de comprendre pourquoi je n’arrive pas à quitter mon conjoint alcoolique."
c'est la première phrase que vous avez exprimée sur le post. n'est-elle pas la plus importante?

Après des violences physiques ou psychologiques, on doit se protéger et protéger ses enfants...

Peut-être votre compagnon est-il prêt à se sevrer, se soigner; c'est en tout cas ce qui apparaît dans ses mots.
Mais je pense que tant qu'il ne mettra pas en action ses paroles, vous devriez mettre de l'espace en lui et vous..

Laissez le prendre LA DECISION et alors vous saurez si vous acceptez de l'aider de le soutenir dans ses démarches positives.
En aucun cas n'acceptez plus ses attitudes de dépendant....

C'est mon avis, et cela est toujours plus facile à dire qu'a faire; mais vous aussi vous avez besoin d'aide. Il existe surement des groupes de paroles pour les personnes qui subissent des violences

Vous êtes addict à cette personne, il faut apprendre à se détacher de son problème qui nuit à vous et à votre entourage....

ceci est un avis complètement personnel et j'espère que vous arriverez à prendre la bonne décision pour vous et votre fille; car pour l'instant seules vous et votre fille sont importantes.

bon courage

Profil supprimé - 24/10/2017 à 10h43

Bonjour Flo et OIseaublessé,

Merci pour vos commentaires ...

Vous avez tous les deux tout à fait raison et j'ai conscience de tout ca .... il n'y a pas si longtemps, je lui disais que lui était accro à l'alcool et moi accro à lui ... c'est terrible car je suis une femme forte et que je ne me laisse pas marcher sur les pieds, j'ai un certain caractère et là je ne me reconnais pas .. trop patiente, trop gentille, trop sous l'emprise peut etre d'un amour et d'un attachement qui sont bien là et des deux côtés.

Selon ses dires, LA décision, LE déclic, il l'a eu samedi quand les gendarmes lui ont relaté les faits ; quand il est ressorti de la gendarmerie, il m'a dit qu'il ne croyait pas ce qu'il s'était passé, que ce n'était pas lui, il était comme dévasté. Il doit prendre rv chez le doc aujourd'hui, j'ai demandé à l'accompagner, mais pas au rendez vous même mais jusqu'à chez le doc pour voir qu'il y va bien et qu'il se prend en main comme il le dit. Il l'a dit tellement de fois que je ne sais plus si je dois le croire.

Toutes ces interrogations (rester, partir, mettre de la distance) dont dans ma tête constamment depuis ce we, c'est usant.

Hier soir je suis rentrée tard du travail, il avait préparé à manger, avait fait la vaisselle, n'avait pas bu (rien touché depuis samedi), était calme, posé, serein, et essayait de rattraper vraisemblablement les frasques de ce we ... il est comme ca 90% du temps ... je sais que pendant leur crise, ils sont infectes, et qu 'après ils font profil bas et ne cherchent qu'à se faire pardonner ...

On verra dans les prochains jours comment ca se passe ... on devait/doit aller dans la famille pour fêter Halloween avec ses neveux, qui sont grands potes avec ma fille ... je n'ai pas tellement envie d'y aller, ses parents sont au courant de la situation et je n'ai pas envie de me retrouver devant eux, pour la 1ère fois je me sens honteuse .. de rester ... mais il m'a dit qu'il ne concevait pas d'aller dans sa famille sans moi/nous car il voulait nous avoir à ses côtés ...

Merci à vous ...

Profil supprimé - 24/10/2017 à 14h10

coucou Carine,
tu n'as pas à avoir honte de rester. Mais fais comprendre à ton compagnon que tu reste parce que tu lui fais confiance sur la décision qu'il a prise de se faire soigner. dis lui que tu l'aimes et que tu seras à ses côtés tant qu'il se tiendra à sa décision.
Mais je pense qu'il ne faudra pas hésiter au moindre manquement à partir , même pour une semaine, pour marquer ta décision. Ne pas hésiter à te réfugier chez des personnes compréhensives (j'espère que tu en as) qui seront là pour t'écouter et t'aider à y voir plus et à te maintenir dans ta décision.
Il ne faut pas douter de son désir de se soigner; par contre il profite peut-être de l'amour que tu lui portes et de ton indécision.
N'oublie pas que Mr Hyde peut ressortir à tout moment, alors soit prudente et protège toi

Je suis très fort avec toi par la pensée car j'ai vécu un peu la même histoire. Bien que ce compagnon de l'époque n'était pas alcoolique, il avait une façon de vivre qui me faisait souffrir et m'amener à faire des choses contre moi.
Je l'aimais vraiment très fort et pourtant il me détruisait.
Je reconnais dans ton histoire des passages de ma vie et les sentiments que j'avais à ce moment là.
Après des épisodes dures moralement, il revenait et redevenait l'homme que j'aimais; puis Mr Hyde ressurgissait...... J'ai décidé de partir quand je me suis rendu compte que je vivais avec la peur, la honte, et les larmes.

Donc puisqu'il a pris la décision de changer, oui aide le, mais cette fois seulement et au moindre manquement prends ton courage à 2 mains et part........


Bonne journée Carine de tout coeur avec toi

Profil supprimé - 24/10/2017 à 22h12

Carine,


A la différence de la violence dans les phases d'alcoolisation, je vis exactement et je ressens exactement la même chose que vous... sauf que moi ça dure depuis 2 ans et demi et qu'il est suivi par un addictologue depuis 1 an...

J'aurai envie de vous dire de fuir, de partir loin, que vous finirez vampirisée, phagocytée, découragée et déprimée, comme je le suis. Je ne l'espère évidemment pas pour vous, seulement, aujourd'hui je me dis que j'aurai dû m'écouter à l'époque où je pouvais encore facilement me protéger et fuir, celle où j'avais encore un "chez moi" à moi et où je pouvais me retrouver seule, loin de lui et de ses phases d'autodestruction déviantes. Seulement, comme vous, je l'aime énormément, je suis remplie d'empathie, de bienveillance (ou j'étais plutôt...)... et maintenant de colère. Je suis aussi intoxiquée que lui mais différemment, j'ai une phobie de l'alcool, peur quand je rentre le soir qu'il ai pris un coup de stress et qu'il l'ai compensé avec l'alcool comme hier soir où je l'ai retrouvé à 18h ivre, incohérent avec une dignité proche du néant.
Moi aussi j'ai dit la même chose que vous, j'ai ressenti les mêmes choses que vous et j'y ai cru, vraiment sincèrement....

Il y a encore 1 mois, je me disais que c'était fini, que je n'avais plus peur, que j'avais enfin confiance en lui et réussi à ressentir cet énorme besoin de sécurité qui me manquait tant dans cette histoire et puis à peine une semaine après, alors que 2 jours avant je venais d'apprendre le suicide d'une amie, il n'est pas rentré de chez ses clients (artisan). Il m'a écrit à 22H30 pour me dire qu'il avait pris l'apéro et qu'il ne rentrerai pas. Je ne savais pas où il était, avec qui, dans quel état... j'ai su le lendemain midi qu'il avait pris un coup de stress et accepté l'apéro avec les clients, plusieurs rhum plus tard, il était devenu celui que je maudis tant... il n'est pas rentré, me laissant dans un état de stress sans nom... Le samedi qui a suivi, je travaillais, il n'a rien trouvé de mieux que d'aller au bar pour boire un coup... Et c'est comme ça depuis tellement longtemps...
Le même scénario, identique à chaque fois: coup de stress, besoin de décompression, alcool, attitude ivre détestable, le lendemain il se plie en 4 pour se faire pardonner, appelle l'addicto, le médecin et dit que ce n'était qu'une rechute et ça recommence en vain...

Aujourd'hui je suis enfermée dans un piège, celui de l'amour et de la peine. Je ne suis plus heureuse, je suis légèrement dépressive alors que j'ai toujours été battante, je n'en parle plus à personne alors qu'avant j'osais me confier, je porte tout ça comme un lourd fardeau, j'ai honte, je n'ai plus confiance, plus l'envie de fonder une famille car je ne mettrai jamais au monde un enfant avec un père alcoolique qui peut vriller n'importe comment du jour au lendemain pour des raisons "futiles" diverses et variées (oui, parfois, les raisons du coup de stress sont totalement déraisonnables)... j'ai tout perdu alors que cet homme, sans alcool, aurai été l'homme de ma vie.

Ma vie est devenue un enfer de yoyo émotionnel que je ne souhaite à personne.
Essayez de le soutenir si votre cœur vous le dicte mais si vous voyez que ça ne prend pas, fuyez vite, ne faites pas la même erreur que moi, ne vous enchainez pas à lui, vous pourrez encore moins partir et plus votre relation grandira, plus elle sera forte, plus la blessure d'abandon pour lui sera forte. Si je reste encore, c'est parce-que j'ai trop peur de l'abandonner à sa bouteille et de le détruire définitivement. Ne faites pas ça... si vous êtes une "sensible", vous allez ressentir une souffrance sans nom.... entre l'impuissance de ne pouvoir aider et la colère de voir votre vie gâchée par cette addiction sur laquelle vous n'avez aucun pouvoir alors qu'elle a le pouvoir de vous détruire totalement.

J'ai peut-être été un peu dure, un peu juge, un peu direct, pas très claire... veuillez m'en excuser, je suis fatiguée. Fatiguée de me battre depuis le premier jour (ou presque) et de voir qu'il y a trop de victimes dans l'entourage de ces personnes qui certes, sont malades mais j'en suis à un stade où je n'ai plus aucune compassion. La volonté est à mon sens un élément qui devrai être à considérer....

Je tiens à préciser que mon compagnon souffre d'un alcoolisme sévère (et variable...) depuis plusieurs années, cela bien avant notre relation, il en a eu un accident de voiture avec de graves blessures, retrait de permis etc... et malgré cela, ça lui arrive encore de conduire dans cette état ivre (pas forcément très alcoolisé mais "vrillé"blunk. Et lui aussi c'est un homme bien, bon, drôle, avec une bonne famille et un joli diplôme de l'école de commerce en poche... Personne n'est épargné, ça n'est pas réservé qu'à une partie de la population.

Bon courage à vous. Je suis de tout coeur avec vous. Faites ce qui est bon et juste pour vous mais protégez-vous. Je ne l'ai pas fait et aujourd'hui, je regrette ce que je suis devenue, qui n'est plus moi sad




Profil supprimé - 26/10/2017 à 21h44

Bonsoir Triskel

Merci pour votre témoignage ... je me retrouve bcp en vous dans tout ce que vous décrivez... et j ai effectivement tres peur d arriver au point de se perdre soi meme sans meme plus avoir la force de reagir ...

Tout comme vous je suis fatiguee, émotionnellement, les montagnes russes émotionnelles sont terribles a vivre et tellement destructrices ...

Je me suis detachee depuis une semaine j ai sans cesse en tete ce qui s est passe vendredi dernier parfois je n ose meme plus le regarder dans les yeux ... il le sent et le vit tres mal mais c est + fort que moi,

Je pense qu il sera dur pour nous de rebondir de repartir comme nous le faisions jusque la cette fois ce n est pas pareil ca a casse qqe chose en moi ... de la a reprendre ma vie en main ? qqe part au fond de moi je l espere ...

Bon courage a vous ... je vous souhaite de tte cœur que la situation s arrange ...

Profil supprimé - 31/10/2017 à 10h51

Je vous comprends tellement Carine... tellement.

Aujourd'hui, et ce depuis 1 semaine, tout est ok, tout va bien, la vie normale... Et pourtant... J'ai mal partout, la sciatique est de retour, les brûlures d'estomac aussi. La colère... l'impuissance, la peur, se dire que tout peut rebasculer d'un moment à l'autre, je n'en peux plus et je crois que je lâche prise et me détache.
Protégez-vous, vraiment...
Bon courage Carine, milles pensées.

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