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Dépression ?

Par Profil supprimé

22 réponses


Profil supprimé - 26/10/2017 à 22h17

Jour 2:
Il a fait beaucoup de melange d'alcool aujourd'hui. Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil. Il ne tiens plus debout, est tombé 2 fois et n'a pas su se relever. Il a une plaie à la tête car à chaque fois qu'il essayait de se relever, il retombait sur la tête. Rien de méchant heureusement. J'ai fini par le trainer jusqu'au canapé. La nuit promet d'être courte...

Profil supprimé - 27/10/2017 à 15h31

Mesdames Kakou a raison, vous n'êtes pas responsables ni des choix que font vos maris, ni du fait qu'ils n'arrivent pas à sortir de l'alcoolisme. On peut les soutenir, être compréhensives, essayer des garder notre calme et ne pas nourrir les disputes, c'est déjà ça. Mais arrêter de boire, seul le malade peut le vouloir et y parvenir. Si la décision n'est pas prise, il n'y arrivera pas par magie. Vous ne pouvez rien y faire. Et c'est vrai, toucher le fond est souvent nécessaire. Alors si partir est votre seule solution pour prendre soin de vous et faire comprendre à vos maris qu'il faut réagir, c'est peut-être la bonne.

Profil supprimé - 27/10/2017 à 19h06

Nana 19, je me suis beaucoup retrouvée dans votre histoire. Boire alors qu'il fait une cure n'a rien de cohérent pour nous qui voudrions que l'alcool cesse. J'imagine que cette cure a été pour vous un soulagement et boum, de nouveau déception. Le bon point dans tout ça c'est qu'il la continue. A défaut de le sevrer, son besoin d'alcool chaque soir lui montre déjà qu'il est certainement plus dépendant que ce qu'il pensait. Peut-être que c'est un premier pas positif qui en amènera un autre. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il entend ce qui lui est dit la journée et aura les cartes pour plus tard, quand ce sera son moment à lui.
Siwel, je sais que la porte est ouverte et que je ne suis pas une victime. Au fur et à mesure des années, j'ai insidieusement empiété sur sa vie sous prétexte de le protéger ou plutôt de me protéger. J'ai un besoin incontrôlable de tout maitriser, tout bêtement parce que l'expérience m'a montré qu'on est jamais mieux servi que par soi même. Ça m'évite aussi de subir. Notre couple a toujours eu ce fonctionnement. Le problème est qu'à force de tout gérer, il a pris la place que j'ai bien voulu lui laisser puis plus de place du tout. Son addiction est certainement la seule chose qui lui appartient à lui tout seul. Malheureusement 20 ans de ce fonctionnement a fait de gros dégâts, d'où ma culpabilité.

Jour 3:
Il est parti à 8h30 ce matin et depuis il ne m'a pas donné de nouvelles. Sa sœur m'a appelé pour me prévenir qu'il était chez elle, à 100km de chez nous. Contrairement à d'habitude, je ne l'ai pas appelé et je ne le ferai pas et ne lui répondrai pas si il téléphone. J'ai compris qu'il avait besoin de se retrouver face à lui même. Je pense que la seule manière de l'aider aujourd'hui est de le laisser se saisir ou pas de ce qu'il veut. Quant à moi, je me sens sereine. Je ne sais pas si nous avons toujours un avenir commun mais je ne laisserai ni la pitié, ni quelque chantage que ce soit gérer mon futur et le sien.

Profil supprimé - 27/10/2017 à 20h16

Bonjour,
Juste quelques mots pour te dire qu il faut vraiment faire attention au melange alcool/medocs(anxios)D experience ca perturbe vraiment la motricite, les temps de reaction...

J ai du mal a comprendre comment on peut prescrire ca sans engager une demarche d arret en meme temps. Un addictologue pourrait avoir une autre vision que ce toubib par exemple.
Dans les centres specialises et dans les assos comme l anpaa il peut trouver addictos et psychologues habitues a ces problemes, car la aussi avec un psychiatre le contact peut etre plus particulier qu avec un psychologue.

J aurai pu tuer des gens sous ce melange en conduisant. Jai juste percuté un feu de chantier et une barriere, mais cela aurait ete des humains c etait pareil, je les avais vu, j avais tourne sans probleme, mais une seconde trop tard, un temps de rzaction enorme, des gestes flous. Sous alcool je n avais jamais ressenti un truc pareil et pourtant je n y allais pas doucement...

Courage et pensez en premier a vous...

Profil supprimé - 30/10/2017 à 12h12

Bonjour et merci une nouvelle fois aux personnes qui prennent de leur temps pour répondre. C'est vraiment aidant d'avoir un regard extérieur quand on a la tête dans le guidon.
Mon mari n'est pas rentré. J'ai su par sa sœur qu'il s'était à nouveau noyé dans l'alcool samedi et que depuis son corps le paye très chère.
Mes enfants ne l'ont pas réclamé et ce week end sans lui m'a fait beaucoup de bien. Je dois reconnaître malgré tout que je n'arrive pas à me détacher du soucis que je me fais pour sa santé. Je lutte contre moi même pour ne pas l'appeler comme si pour moi l'addiction c'était lui. Ce constat est difficile à avaler.
Flo, son médecin a fait son diagnostic et ses prescriptions au vu de ce que mon mari lui a dit. Mon mari n'a pas encore percuté qu'il est dans un cercle vicieux où il est persuadé qu'il pourra s'arrêter de boire si son moral va mieux. Sauf que son moral n'ira jamais mieux si il ne soigne pas ses addictions en parallèle.
Pfff, mon impuissance m'obsède. Malheureuse avec lui ou sans lui, je finis par me dire que divorcer me laissera au moins une chance d'envisager un avenir.
Bonne journée à tous

Profil supprimé - 30/10/2017 à 14h17

Bonjour chewingum,

votre position est difficile parce que vous voudriez aider sans prendre le contrôle de sa vie mais il semble que votre mari ne soit pas prêt à faire le pas qu'il faut pour sortir de sa dépendance.Le mélange alcool médicament est mauvais mais c'est à lui de comprendre et arriver à diminuer sa consommation pour que ça lui soit bénéfique. Aussi dur que ce soit vous ne pouvez rien faire pour l'instant. Profitez de son absence et laisser faire un peu le temps, il aura peut-être un déclic et le fait qu'il soit parti de chez vous est déjà un changement, même si il ne vous semble pas suffisant...
Bon courage et bonne journée.

Profil supprimé - 15/11/2017 à 23h22

Bonsoir,

Mon mari est finalement rentré 24 heures après mon dernier message puis a tenté de mettre fin à ses jours. Je vous épargne les détails sordides de cette réelle intention de mourir. Comme quotidiennement, il était fortement alcoolisé, sans compter le cannabis et son traitement antidépresseur. Il a passé 5 jours en soins continus avant d'intégrer un service plus "lambda".
Le retour à la réalité a été violent car il s'est réveillé sans souvenirs d'être hospitalisé avec seulement des bribes de cet épisode, des douleurs et des points de sutures.
Une fois le somatique réglé, il a été mis au pied du mur par l'équipe soignante qui lui a laissé le choix de quitter l'hôpital ou d'aller en psychiatrie soigner sa dépression. Là, ça a été un électrochoc. Mon mari a pu verbaliser qu'il en était arrivé à un point de non retour tant l'alcool mobilisait toute son énergie et son libre arbitre. Il lui paraissait impossible d'aller contre ces pulsions dévastatrices. Il explique qu'il souffrait de me voir partir, ses enfants s'éloigner mais qu'il était devenu spectateur de sa vie.
Le sevrage étant fait, pour lui la solution évidente a été de demander à partir en cure. J'ai été assez surprise quand on connait toutes les possibilités de se faire suivre à domicile. Il m'a dit que même sevré depuis plusieurs jours, il savait très bien que sans un éloignement de ses habitudes, il n'arriverait pas à changer ses comportements.
Il a intégré aujourd'hui un centre pour 4 semaines. Il va déjà mieux moralement et est très motivé
Je suis très contente pour lui, soulagée de ce stress continuel. Parallèlement, je n'arrive pas à me projeter à l'issue de cette cure.J'ai peine à croire que mettre des personnes dans un cocon durant un mois, sans qu'ils soient confrontés aux situations quotidiennes qui les amène à boire puisse être efficace à long terme.
L'avenir nous le dira...

Profil supprimé - 16/11/2017 à 14h28

Bonjour chewingum,

je pense à vous depuis plusieurs jours j'allais justement vous demander des nouvelles... Ce qui s'est passé n'est peut-être pas plus mal, puisqu'il faut souvent toucher le fond dans sa situation avant de remonter, cette fois il semble que ça soit fait... Après sa sortie, vous avez raison ça ne va pas être aussi facile qu'en centre. Mon conjoint n'a pas fait de cure, je n'ai pas de point de comparaison. Il lui arrive encore de boire une bière forte de temps en temps, plus ou moins en cachette, mais pas quotidiennement, et alors son comportement empire nettement mais il ne s'en aperçoit même pas. Je me dis que Rome ne s'est pas faite en un jour... En tant qu’alcoolique et dépressif c'est vraiment Dr. Jeckyll et Mr. Hyde. Il peut être adorable et attentionné, comme insupportable, ultra négatif. Dans ces cas là l'expérience m'a montré qu'il ne sert à rien d'essayer de le raisonner, de le réveiller si il s'est endormi dans un endroit incongru, de discuter de quoi que ce soit en général,même pas de ses ennuis au travail. J'essaie de dévier la conversation si je le trouve obsessionnel, de glisser de l'humour et si ça ne fonctionne pas je m'en vais pour mettre fin à la conversation. Si je vois en rentrant du travail qu'il est de mauvaise humeur je décide désormais de faire ma soirée de mon côté, de ne pas l'attendre indéfiniment pour manger etc. Au fond il sait qu'il débloque mais il ne peut rien contre, il faut relativiser tout ce qu'il dit, attendre que le traitement agisse, espérer qu'il le fasse revoir par le médecin si nécessaire, et faire confiance, on ne peut rien de plus...
Bon courage à vous, tenez nous au courant.

Profil supprimé - 16/11/2017 à 16h01

Bonjour Chewing gum,

Il a trouvé sa solution pour enfin pouvoir tenter un arret et se liberer de cette came, c est un pas enorme.

Je ne saurai vraiment vous rassurer pour l apres post cure. Cela depend de beaucoup de facteurs mais pas forcement de l effet"cocon".

D ailleurs il devrait etre normalement reconfronté a des moments ou l alcool est disponible, supermarchés, bars pour faire un billard, un baby avec les autres. L interet est la, il ne sera pas seul a ne pas boire pour ses premiers moments comme ca.

Pour ma part je suis alle apres 3 mois d arret en post cure, et je me suis confronté tres vite, apres une semaine de sevrage, aux endroits, aux gens que je frequentais avant. Et plus que de situations qui donnent envie de reboire je parlerais d emotions. Ces emotions etant bien sur crees par certaines situations mais cela fait une petite difference.
En se confrontant a des situations quotidiennes, ses amis, le bar, il ressentira le manque du produit, de la molecule. Une envie vive peut etre mais assez breve et « superficielle »( ca tiraille un peu quand meme mais ca s apaise avec le temps).
En se confrontant a certaines emotions, que l alcool venait proteger, c est ce besoin de protection, ou de destruction, qui sera ravivé. C est beaucoup plus puissant, plus profond, ventral…

Alors comment savoir de quelle manière ils aborderont ca la bas ?
Et puis par exemple pour aa il n y a pas besoin de savoir ca, il y a donc d autres solutions pour qu il trouve la chose qui lui va, elles lui seront peut etre proposees.

En faisant en sorte qu il puisse exprimer au mieux ses emotions, ce qu il ressent, vous pourrez l aider, le faire avancer je crois. Vous semblez avoir un regard tres lucide sur lui, sur vous, et une certaine franchise dans les actes, c est un bon point de repere que vous pouvez lui offrir. Cela vous demandera peut etre aussi d avancer vous-même, c est une forme de renaissance, vous allez retrouver quelqu un avec une certaine force et aussi une certaine fragilité je crois.

Pensez a vous en attendant blunk

Bonne journee Chewing gum.

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