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Dépression ?

Par Profil supprimé

22 réponses


Profil supprimé - 18/11/2017 à 01h10

Bonsoir,
Mon mari est très emballé par cette cure. Il me dit que pour l'instant, tout ce qui lui a été proposé lui a convenu. Tout le monde semble aux petits soins. Entre la relaxation, le sport ou les rendez vous individuels avec tel ou tel professionnel de santé. Il est bien occupé.
Il me dit que l'alcool ne lui manque pas plus que ça. Malgré tout, il connait sa fragilité. Il dit qu'il met tout en œuvre pour s'en sortir mais qu'il ne sait pas si il sera capable de gérer sa vie sans alcool. Ce comportement addictif est tellement encré en lui depuis tant d'année qu'il ne sait pas comment on peut s'amuser, se détendre, être contrarié, être en société sans alcool.
Concernant mon état d'esprit, plein de sentiments se mélangent. En fait, "ça me soule"! Je ne trouve pas d'autres expressions. Je mène une vie de fou car forcément je suis seule avec ma vie de maman, ma vie pro, le quotidien, les soucis. D'autant qu'on est en train de faire des travaux de rénovations. Il devait faire une partie pour que les artisans puissent continuer. Je me retrouve à casser des cloisons, détapisser des murs, en peindre d'autres... Une vraie galère quand on y connait rien. Lui est bien loin de tout ça et lorsqu'il me dit qu'il aimerait être à la maison pour le faire, ça me fait hurler intérieurement. J'ai beaucoup de mal à recevoir ses photos de randonnées ou le résumé de sa séance de relaxation alors que je mène une vie de galère sans nom.
Tout ça pour dire que même avec cette démarche de sevrage, je reste très en colère de constater qu'une fois de plus, il n'aura qu'à contempler le travail fini lorsqu'il rentrera, en se victimisant de ne pas avoir pu être là pour me soutenir.
Et puis, je m’aperçois aussi que lui sans alcool, je le connais très peu finalement. Je me mets des œillères depuis des années en me disant que si je lâche, il coule. Sauf que maintenant qu'il va mieux, j'ai l’impression que j'ai fait ce que j'avais à faire. Une fois enlevée ma pitié, mon empathie et mes angoisses perpétuelles à son sujet, il ne reste plus grand chose. J'appréhende son retour avec ou sans alcool. Je n'ai pas prévu d'aller le voir avant le WE prochain. Il ne manque pas et ce constat me donne l'impression que je suis en train de jouer une page importante de ma vie.

Profil supprimé - 22/11/2017 à 09h10

Bonjour.,
C'est bien qu'il soit motivé. Évidemment ça ne règle pas tout d'un coup et il est toujours malade. Il ne va pas vous être d'un grand soutien dans les mois à venir, sa démarche prend du temps. C'est à vous de voir si en plus de tout assumer seule pendant ce temps vous avez envie d'être là pour lui et de le soutenir. Si vous devez avoir de la rancoeur il vaut peut-être mieux prendre un peu vos distances et dans tous les cas, pensez à vous avant de penser à lui.
Bon courage.

Profil supprimé - 23/11/2017 à 22h35

Bonsoir,
Siwel, à ce niveau là, ce n'est plus de la motivation. Il est comme un poisson dans l'eau. Il se dit heureux. Chaque activité est une nouvelle expérience dont il profite à fond. Tant mieux me direz vous mais je n'arrive pas à y donner du sens. Le premier degré me laisse espérer une réelle envie de s'en sortir. Son détachement vis à vis de notre vie de famille me fait aussi penser qu'il avait besoin d'un gros break. J'appréhende toujours autant le retour à la réalité, lorsqu'il va sortir de son monde où son seul soucis est de prendre soin de sa personne.
La problématique alcoolique est très loin dans ses conversations. Son discours m'inquiète lorsqu'il me parle des autres parce que j'ai l'impression qu'il se trouve moins "alcoolique" qu'eux. Il m'explique leurs cravings, leur consommation ou leurs problèmes de santé plus intenses que les siens.
J'ai quitté un homme anéanti et perdu il y a 8 jours. J'ai du mal à croire à cette baguette magique appelée cure qui résoudrait si facilement des années de comportement avec l'alcool.

Profil supprimé - 25/11/2017 à 14h55

Bonjour,
effectivement la cure doit être pour lui une bulle dans laquelle il n'a que lui à considérer et doit se sentir justement considéré et chouchouté. Rien à voir avec la vie réelle d'où l'intérêt et peut-être, vous avez raison, un dur retour au quotidien après tout ça... Il faut espérer que ça lui serve de tremplin et que sa motivation l'empêchera de retomber sans ses travers. Mais ça ne sera pas miraculeux, il y aura certainement des rechutes et des moments difficiles, Puisqu'il est en dépression il y aura des moments où tout est très bien et d'autres ou rien ne va, tout est négatif, les autres ont tout faux, il est incompris, etc. C'est pour ça que vous devez penser d'abord à vous et ne pas reprendre sur vos épaules le poids de sa maladie, c'est à lui de s'en sortir.
Passez un bon week-end.

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