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Dépression ?

Par Profil supprimé

Bonsoir,
Mon mari est alcoolique depuis des années. Après avoir supportée les Noël seule parce qu'il avait trop bu, les délires qui finissent aux urgences, ses retraits de permis, ses absences injustifiées au boulot et même une incarcération, j'ai décidé, il y a quelques semaines de lâcher prise. Ras le bol de considérer son addiction comme une maladie, sous entendu auquel il ne peut rien. Ras le bol de me justifier à sa place, de subir et de lui sauver la mise à chaque fois. J'ai décidé de ne plus subir et de le renvoyer à ses responsabilités.

Sauf que, depuis, c'est la descente aux enfers pour lui. Après avoir énormément bu durant plusieurs jours sans que je m'en préoccupe, son corps a fini par ne plus répondre. S'en est suivi 3 jours de gueule de bois phénoménale qui l'ont ramené à la réalité. Depuis, il n'a plus gout à rien et a décidé d'aller consulter le médecin. Ce dernier m'a appelé suite à la consultation, en accord avec mon mari. J'étais à fond dans mon idée de sevrage alcoolique sauf que le médecin m'a dit que ce n'était pas si simple. Pour lui, mon mari est dans une profonde dépression. L'alcool n'est qu'un psychotrope qui lui permet d'oublier qu'il est mal. Du coup, il l'a mis sous anti dépresseur.

Je ne sais pas quoi en penser. Peut être que mon désintérêt lui a enlevé son garde fou, la canne qui le soutenait. Peut être qu'inconsciemment je lui mettais une pression auquel il n'arrivait pas à faire face ou que porter à sa place plutôt qu'avec lui l'a fait perdre pied. Je ne sais plus aujourd'hui comment me comporter avec lui. Je sais qu'il est au plus mal mais je dois avouer que j'ai du mal avec cette dépression qui le ferait boire alors que je lis partout que les personnes abstinentes retrouvent le goût à la vie.

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22 réponses


patricem - 25/10/2017 à 11h09

Bonjour,

ce n'est pas si simple. L'abus d'alcool peut effectivement être un symptôme d'une dépression sous-jacente et l'arrêt de ce dernier faire apparaître la dépression. Et cette dépression peut remonter à loin.

A partir de là, le ou les médicament(s), c'est une chose, encore qu'il faut souvent 2 ou 3 semaines pour que cela commence à faire effet. Il peut aussi pendant cette période se sentir très fatigué (symptôme de la dépression).

Et il faut qu'il commence à consulter un psy, si possible spécialisé sur ce genre de problème. C'est le travail de fond qui doit permettre d'en sortir.

Courage,

Patrice

Profil supprimé - 25/10/2017 à 11h50

Merci Patrice de cette réponse,
Le médecin lui a effectivement donné le numéro d'un psychiatre. Je prends sur moi pour ne pas lui rappeler qu'il doit prendre rendez-vous car je m'aperçois que ma temporalité n'est pas la même que la sienne et qu'il ne suffit pas d'une baguette magique pour qu'il retrouve un équilibre. Je ne voudrais pas, à contrario qu'il pense que ça m'est égal. C'est difficile de trouver un juste milieu, d'être aidante sans vouloir tout maitriser.
Le médecin lui a bien dit qu'il fallait 2 semaines pour que ce soit efficace et lui a prescrit en parallèle un traitement contre l'anxiété. Du coup, il est bien ralenti depuis ce matin. Remplacer un anxiolytique par un autre, tout ça me dépasse.
L'alcool qui cache la dépression ou qui l'entraine, c'est un peu pour moi comme de savoir qui de la poule ou de l'oeuf est arrivé en premier...

Profil supprimé - 25/10/2017 à 14h35

Bonjour,
mon conjoint est en train d'arrêter de boire depuis plusieurs mois, et prends également des anti dépresseurs. C'est déconcertant car ils ont les mêmes effets que l'alcool: fatigue, énervement, peu de libido, etc. Mais ils aident à supporter l'absence d'alcool et je pense que souvent la dépression et l'alcoolisme sont liés, difficile en effet de savoir lequel a entraîné l'autre mais pour se débarrasser de l'un il faut vaincre l'autre...
Pour ce qui est du psy si vous le convainquez de prendre RDV je suis preneuse de la méthode! Mon conjoint dit que le médecin lui suffit, mais même si il est compétent il n'est pas spécialiste des problèmes d'alcool.
Bon courage.

patricem - 25/10/2017 à 15h22

Re,

L'anxiolytique peut effectivement avoir un effet abrutissant, voir être dangereux pour une conduite au volant. Il peut toujours discuter avec son médecin pour voir s'il peut prendre ses doses le soir : pendant le diner et au coucher, à condition que cela continue de bien faire effet.

Quand au psy, s'il arrive à en trouver un avec qui il accroche, c'est le traitement de fond. Comprendre pourquoi il est anxieux, déprime, comment dépasser cela sans recourir à l'alcool mais par d'autres méthodes (yoga, marche, sport, groupe de parole, autre)...

Courage,

Patrice

Profil supprimé - 25/10/2017 à 18h25

Jour 1:
Il a pris ses anxiolytiques comme des bonbons, ça ne l'a pas empêché de boire et en plus il a fumé du cannabis. La seule différence c'est qu'il l'a fait en toute bonne conscience! Et bien oui, maintenant qu'il se sait malade dépressif, il faut bien qu'il inhibe son mal être.
Il n'a bien évidemment pas appelé le psy.
Il y a des jours où j'aimerai être un neurone pour comprendre le bénéfice qu'on peut retirer à ingurgiter des trucs qui nous empêche de voir la vie telle qu'elle est.

Profil supprimé - 26/10/2017 à 10h30

Les anxiolytiques aident mais n'empêchent pas de boire, seule sa volonté peut le faire... Mais si il boit beaucoup, il vaut peut-être mieux diminuer la consommation progressivement. La dépendance à l'alcool n'est pas seulement psychologique mais aussi physique. Est-ce qu'il a bu autant que les autres jours? Son médecin a t'il pris en compte une diminution progressive ou lui a t'il donné beaucoup de médicaments? Car dans ce cas il vaut peut-être mieux qu'il le revoie et qu'il lui en parle, évidemment le mélange avec l'alcool peut être dangereux. Mon conjoint est vraiment motivé depuis le début, mais son médecin lui-même lui a déconseillé d'arrêter complètement sa consommation d'un coup. Ça a donc pris quelques mois et le traitement a été adapté.

Profil supprimé - 26/10/2017 à 13h39

bonjour,
je te rassure tu n'ai pas responsable du choix de ton mari, enlève toi ça de la toi ça de la tête de suite. je sais que ce n'est pas facile, mais pour certain d'entre nous il faut que l'on touche le fond même y rester un certain temps pour pouvoir remonter la pente ou la montagne. tout est possible à condition de le vouloir. ton mari à de la chance tu es à ses côté, tu peux échanger avec lui, l'écouter, l'entendre, l'accompagner s'il le veux, proposer différentes axes pour un mieux être pour lui, mais voilà ton rôle s'arrête là. Lui seule doit prendre la solution qu'il croit nécessaire pour entamer une route vers un mieux être. Je tiens à vous dire, l'entourage vous n'êtes pas responsable de notre mal être, vous êtes responsable de vous même, vivez pour vous cela ne vous empêche pas d'être à l'écoute et d'accompagner mais surtout vivez pour vous. merci merci merci

Profil supprimé - 26/10/2017 à 16h57

Merci de vos réponses qui m'aident dans ma réflexion,
Je ne sais pas si il boit toujours autant car il se cache pour aller acheter ses bouteilles et consommer.
En tout cas, le cocktail détonant alcool/médocs/cannabis lui fait beaucoup d'effet. A 13h, il était défoncé et alterne veille et sommeil sur le canapé.
Concernant son médecin, je crois qu'il s'est contenté de ce que mon mari veut bien lui dire. En fait, mon mari est suivi par ce généraliste dans le cadre d'une obligation de soin depuis 2 ans. Il n'a jamais adhéré et y allait pour avoir son attestation à remettre à la juge.D'où je pense ce diagnostic de depression que le médecin voit comme une rechute et pas comme une continuité qui s'accentue depuis quelques temps. Je pense que si il lui a proposé un suivi psy, c'est parce que lui arrive à bout de sa compétence (chacun son métier).
Il a appelé le psy ce matin et a laissé un message sur son répondeur. J'espère qu'il le rappellera...
Sinon effectivement, je suis en train de réaliser que nos places dans le couple sont faussés, que porter à sa place est destructeur pour nous 2 et surtout que c'est SA vie.
Je lui ai demandé de partir, Pas dans un chantage où je sous entendrai que c'est l'alcool ou moi mais en lui disant que je ne ferai plus rien pour lui et que comme il ne peut rien pour moi, inutile qu'il reste. Bien évidemment, il est toujours là mais je ne lâcherai rien. Comme tu le dis kakou, c'est sa vie.

Profil supprimé - 26/10/2017 à 21h18

Bonsoir je suis dans le même cas que vous. Mon mari suite a un echec sest refugie dans l'alcool. Le médecin lui a dit qu'il était malade et dépressif. Donc il se cache derrière la maladie mais il n'a aucune volonté de s'en sortir. Il est en cure de jour et des qu Il rentre il boit en plus des anti depreseurs cela fait un cocktail détonant. Ce qui m'étonne le plus c'est que aucun personnel lors de cette cure ne aperçoive de cela. On m'a même reproché de ne pas être patiente. Je suis déjà partie et revenue. Je suis perdue je ne sais plus ce que j'attends. Je culpabilise la douceur ne fait rien la colère ne fait rien . Rien de peut le convaincre de s'en sortir et je culpabilise beaucoup. Tout le monde y compris notre fils me disent de partir mais je n'y arrive pas. J'ai peur qu'il fasse une connerie si je m'en vais. En tout cas bon courage à vous

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