Bonsoir à tous.
Je lis ce forum régulièrement depuis plus de 2 ans et ça y est je me lance à communiquer.
Mon « copain », de nationalité lituanienne, squatte chez moi par intermittences. Il ne paie rien (il voudrait bien soit disant mais il n’a jamais d’argent), s’occupe très peu de tout ce qui concerne le foyer. Ce cinéma dure depuis novembre 2021, soit quelques jours après notre rencontre. Au bout de 8 jours je l’ai découvert bourré (ce qui a confirmé mes doutes quant à son visage très marqué et sa maigreur générale) et qu’il avait un problème d’alcool actuel et non passé comme je l’avais supposé. Il était dans un mobile home d’un copain à lui sur le parking d’une entreprise. Il m’avait dit qu’il habitait chez un copain. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas partie en courant. Je ne connaissais pas l’alcoolisme et j’ai mis très longtemps à comprendre la mentalité. Ce forum m’a d’ailleurs beaucoup aidé à ce sujet.
Il a fini par me taper dessus plusieurs fois, il ne me supporte pas, il veut que je ne parle pas, il ne s’intéresse à rien, il est complètement mytho et parano. Il refuse de se déclarer en France et refuse de travailler pour 1500 € (ce que moi je fais alors que j’ai des diplômes). Il ne se lave pas toujours, fait la gueule tout le temps, part et revient quand ça l’intéresse (le plus longtemps parti étant 3 mois), ne dis jamais où il va, drague des putes sur internet, me noie de sms vulgaires quand il est bourré, etc.
Il a un cycle d’alcool de 3 à 5 semaines. Il est presque normal quelques jours, puis froid et distant une semaine à 10 jours, puis stressé et hyperactif encore une semaine ou deux, puis agressif et méchant pour des futilités. Il fait des crises de violences et de colère et en général c’est là qu’il disparaît (il picole et il dort dans sa voiture).
Nous avons 50 ans tous les 2.
Il m’a raconté quelques bribes d’un passé très lourd (père alcoolique qui le battait, école russe et discipline communiste, service militaire obligatoire en Russie, etc.)
Ma maman me dit que j’ai de la pitié pour lui. C’est possible. C’est mon amour de mon cœur. En janvier 2022 il s’est barré une semaine. À son retour je lui ai dit clairement ok je reste avec toi si tu règles ça sinon c’est pas la peine. Il m’a promis les larmes aux yeux qu’il y se faire hospitaliser en Lituanie (pas de sécu ici). Au total il n’a jamais rien fait. Il a mis 2 ans à partir et il a dit qu’il n’a pas besoin de se soigner puisqu’il n’est pas alcoolique puisque la TV dit qu’on est alcoolique quand on boit tous les jours ce qui n’est pas son cas.
Je vous passe les violences physiques après une année.
Maintenant c’est une fois par mois environ.
Mes amis ne viennent plus à la maison depuis un bon moment à cause de lui.
Je vis dans la peur permanente.
Tous les mois c’est la même chose : je suis folle, je dois me faire soigner, il en a marre de moi, je ne comprends rien, je l’énerve tellement qu’il est obligé de se barrer, il ne voit pas pourquoi il doit prévenir il est pas un gamin, je suis une pute, je n’ai pas d’amis parce que je suis méchante et casse-c***,etc.
Fin 2022 je l’ai pris dans mes bras pour le calmer, il m’a poussée tellement fort qu’il m’a déboîté l’épaule (fracture et un an pour récupérer) il reste persuadé que je l’ai attaqué. Il a raconté ça à toute sa famille. Suite à ça j’ai appelé les gendarmes parce qu’il est parti en disant qu’il allait se suicider, j’ai signé un signalement mais il a quand même pris au tribunal, il m’a tellement fait culpabiliser que je lui ai payé un avocat et j’ai arrêté les poursuites. Il a 2 ans de sursis et il continue de conduire bourré. Jamais fait choper. Son avocate (que j’ai vu avec lui car il parle très mal français) m’a lu la déclaration qu’il a fait aux gendarmes comme quoi je l’agresse sans arrêt et il est obligé de se défendre.
J’avais une agence immobilière que j’ai fermé (liquidation) et j’ai eu du mal à retrouver du boulot. J’ai fait pas mal d’intérim et maintenant j’ai un cdd de 6 mois jusqu’en janvier 2025.
Il y a eu une montagne de disputes. Il dit que c’est toujours moi qui commence.
Il revient toujours, souvent en pleurant en disant « pardon chérie, moi faire n’importe quoi ». Et le cycle recommence.
Il se prend pour un garagiste mais il ne fait que quelques bricoles au noir (300 € en 4 mois), il dit qu’il est seul, il est « célibataire » sur les réseaux sociaux, il dit que je n’y connais rien aux hommes et que tous les hommes se barrent quand ils veulent et regardent des putes sur internet.
Il croit que je pense des trucs méchants sur lui tout le temps.
Je n’arrive pas à me résoudre à le laisser à la rue, je pense que sa santé est très médiocre et qu’il va sombrer encore plus.
Cette après midi il a encore fait une crise de haine et il paraît que je suis égoïste, maintenant.
J’ai lu dans vos messages que les alcooliques reportent tout le temps la faute sur leur conjoint.
Et là, me traiter d’égoïste, ça ne passe pas. Pas du tout.
Je n’aurais jamais la patience d’attendre mon éventuelle embauche pour déménager et financièrement je suis un peu juste. Je réfléchis… Je voudrais partir et vivre en paix sans culpabiliser de l’abandonner.
Je l’ai vu dans des états tellement pitoyables que je déteste l’alcool depuis. A vomir et boire encore 5 mn après, et plusieurs fois dans la journée. Whisky, vin, bière. Pire qu’un animal. Les rares fois où il se rappelle il ne croule pas sous la culpabilité et de toute façon c’est toujours moi qui ai commencé.
Il me reproche continuellement que je ne veux rien faire avec lui. Il est imprévisible et explosif. Là j’ai l’impression qu’il devient de plus en plus fou. Il est possédé c’est sûr, mais à mon avis ils sont plusieurs.
Ces amis ne savent pas qu’il dort dans sa voiture. Il s’est inventé tout un monde.
Ma question : comment peut-on être à ce point dans le déni ? Je ne comprends pas qu’il soit aveugle à ce point.
J’ai peur de lui et je pense qu’il peut être dangereux.
Merci d’avoir lu et pardon pour la longueur.