Bonjour à tous,
Je viens rejoindre la longue liste des personnes confrontées à un dilemme face à l'alcoolisme de leur conjoint.
Mon histoire ressemble à beaucoup des vôtres, il y a 7 ans je tombe follement amoureuse d'un homme ( collègue par ailleurs, nous travaillons ensemble), par amour pour lui je quitte le père de mes enfants et pendant les premiers temps nous filons le parfait amour. L'entente avec mes enfants est au rdv, je suis sur mon petit nuage.
Il s'est toujours défini comme un bon vivant, et au début je ne me suis donc pas inquiétée de sa consommation d'alcool qui si elle était régulière était festive et dans la bonne humeur, même si parfois en fin de journée il me semblait un peu ailleurs, parfois énervé.
Il y a 2 ans, nous décidons de nous installer ensemble et vivons avec mes enfants à plein temps.
Il me semble que c'est à partir de là que les choses se détériorent vraiment, un pépin de santé le cloue à la maison pour plusieurs semaines, il noie sa déprime dans l'alcool. Les périodes sombres s'enchainent, des problèmes familiaux qui le perturbent, encore des problèmes de santé, il s'englue dans un état qui s'apparente à la dépression. ( un diagnostic n'a jamais été posé puisqu'il n'a jamais voulu consulter pour ce motif).
Au fil du temps il devient de plus en plus colérique, impulsif, s'emporte pour un rien, à tel point qu'insidieusement j'ai l'impression que les enfants et moi avons pris l'habitude de " marcher sur des oeufs" avec lui. Ce qui est compliqué c'est que des périodes heureuses s'intercalent qui me donnent à chaque fois de l'espoir que tout peut s'arranger.
Hier, il s'en est pris violemment à mon fils ainé, lui hurlant littéralement dessus. Si je peux être dans le déni me concernant, je ne peux ignorer le mal être de mon enfant et la démarche d'écrire sur ce forum est pour moi d'ancrer tout cela dans la réalité, car évidement je n'en parle à personne, ni au travail puisque nous travaillons ensemble ni à ma famille ou amis pour ne pas les inquiéter et ternir à leurs yeux l'image de mon compagnon.
Ce n'est pas la 1ère fois que j'essaie de lui ouvrir les yeux, le faire réagir, sa réponse est qu'il a besoin de boire pour s'évader, que c'est bien sûr à cause de moi, des enfants, de problèmes extérieurs.
Je prends conscience qu'il va falloir que j'agisse, sans doute que je parte, c'est effrayant, vertigineux et tellement plus facile de fermer les yeux en attendant des jours meilleurs.
Merci à ceux qui m'auront lue, c'est la première fois que je m'ouvre sur ce sujet et cela m'aide à cesser de me bercer d'illusion et à amorcer une réaction de ma part.