Bonsoir à tous et à toutes,
Voilà plusieurs heures que je lis les récits des autres...et je suis sidéré des ressemblances entre nos histoires.
Je vivais avec un alcoolique depuis plus de 5 ans, vivais est un bien grand mot car en l'espace de ces 5 ans il m'a jeté hors de chez lui un nombre de fois incalculable.
J'ai pris plusieurs fois des appartements mais il revenais me promettant qu'il allait changer.
Et je revenais..encore et encore.
Des années de violences verbales, physiques, psychologique qui nous font perdre pied, qui nous rendent plus vulnérable chaque jour.
Mon histoire ressemble à tant d'autres.
Des conversations sans but, où tous était finalement de ma faute.
Des nuits de pleurs et de remises en questions fictives.
Des retours où on croient encore que tout est possible parce que l'espace d'un instant il a eu un éclair de lucidité.
Des violences verbales tellement bien orchestrées, où il reprenait avec une stratégie aberrante tous les maux que je lui avais confié auparavant. Des blessures qu'il rouvre à son gré pour rabaisser encore et encore et prouver que le problème c'est forcément moi.
Des violences physiques, de plus en plus virulentes qui vous font perdre toutes estimes de soi.
Et cette boule au ventre...où tu te répète, il ne faut pas oublier de l'appeler a sa pause, ne pas oublier de prendre telle ou telle chose en sortant du travail, ou tu te dit : réfléchit bien à ce que tu vas raconter, n'oubli pas de mettre ton tel sur silencieux, attention de bien rangé ceci ou cela au bonne endroit...car si ce soir c'est bière : tu n'es pas sorti de l'auberge.
Et cette routine de la peur s'installe pour éviter toute altercation, les conversations deviennent neutre, tu l'écoute se plaindre et tu en dit le moins possible sur toi.
Et puis ....défois cela ne suffit pas pour éviter la dispute qu'il veux faire éclater.
Il y a 2 mois, suite à la plus violente des altercations que nous ayons eu et après avoir vu les démons que font naître l'alcool dans son être, je suis partie.
2 heures on suffit a rassembler ce que je voulais ramener avec moi, ma voiture charger de tous ce qui me tenais à coeur, j'ai filé droit au commissariat porter plainte ( je suis d'ailleurs extrêmement déçus par leurs comportements à mon egard, je comprends mieux pourquoi les femmes ne portent pas plaintes.)
Pour la première fois, je suis aller déposer plainte et ce pour 2 raisons :
La première : Il m'avais fait terriblement peur, cela aurait pu mal finir.
La seconde: cela allait me forcer a ne plus le répondre car entre nous il y aurait la justice.
Mais je suis tombé de bien haut, il m'a retrouver, pour s'excuser et me dire qu'il assumerait ses actes.
Alors, je l'ai écouté, j'ai imposé mes limites et il a accepté mais cette fois Je suis rester chez moi.
Mais l'alcool est un ennemi silencieux et vicieux, il retombe à chaque occasion, bonne comme mauvaise.
Pour les bonnes occasions, il fête avec une bière et pour les mauvaises il se réconforte avec une bière.
Et me revoilà tomber dans les abîmes
Il clame haut et fort son amour jusqu'à ce que l'alcool le fasse parler et là c'est à nouveau le démon.
Il parle mal, il est irrespectueux il se met tellement minable que ça en ai méprisable, mais je n'arrive pas à l'abandonner totalement.
Quand il reviens, je l'écoute.
Je ne sais pas si il finira par se soigner
Je ne sais pas si je finirais par abandonner.
Ce que je sais c'est que L'alcool est un fléau sans pareil, il tue sur les routes, il tue dans les maisons, il tue dans le bruit mais aussi en silence, il tue les gens de l'intérieur les alcoolique mais aussi leurs proches, l'alcool brise les gens.