Bonjour,
Je me permets de vous écrire car la situation de mon père, alcoolique depuis 40 ans, et récemment diagnostiqué comme victime du syndrome de Korsakoff, devient extrêmement préoccupante. Nous connaissons les particularités de ce syndrome, ainsi que les lacunes actuelles dans sa prise en charge en France. C’est pourquoi je me tourne vers vous, dans l’espoir d’obtenir des conseils, des solutions concrètes et un accompagnement adapté.
Mon père a toujours été dans un déni total de sa maladie et refuse toute forme d’aide ou de soin. Il n’est plus en état de comprendre qu’il a besoin d’être pris en charge médicalement, ce qui rend toute initiative très difficile à mettre en œuvre.
Nous sommes enfermés dans un cercle vicieux : lorsqu’il est à domicile, il consomme massivement de l’alcool, ce qui aggrave fortement son état (désorientation, perte de mémoire, agressivité). Lorsqu’il est hospitalisé – en général en urgence – son état s’améliore temporairement sous sevrage. Mais dès son retour à la maison, il rechute immédiatement. Ce va-et-vient entre domicile et hôpital se répète inlassablement, sans solution pérenne.
Ma mère, qui vit avec lui, n’est pas seulement aidante mais véritablement otage de la maladie : elle vit dans la peur constante, épuisée, culpabilisée dès qu’elle s’absente. Elle ne peut plus assumer ce rôle. Elle subit des violences psychologiques liées à la frustration et au comportement instable de mon père. Il tente de masquer la réalité en surjouant une « normalité » (veut reprendre le volant, appelle des clients alors qu’il ne peut plus travailler), mais devient menaçant dès qu’on le confronte à sa situation.
Je cherche aujourd’hui à savoir :
Quelles structures peuvent prendre en charge une personne atteinte du syndrome de Korsakoff en refus de soins ?
Existe-t-il un cadre légal permettant de soulager ma mère en la déchargeant de cette responsabilité ?
Quelles démarches entreprendre pour envisager un placement médicalisé contre la volonté du patient, dans un cadre sécurisé et adapté ?
Ces placements médicalisés sont-ils à notre charge ? Si oui, existe-t-il des aides pour cela ?
J’ajoute également que mon père est actuellement sous condamnation judiciaire : peine de prison ferme pour conduite en état d’ivresse et sans permis, en attente de la pose d’un bracelet électronique avec assignation à résidence). Cette situation est-elle un obstacle à une hospitalisation ou un placement ?
Ce contexte judiciaire peut-il compromettre ses droits à une prise en charge (Sécurité sociale, mutuelle, aides sociales) ?
Je suis à la recherche de réponses précises et d’interlocuteurs concrets pour enclencher rapidement une prise en charge protectrice pour lui, et surtout pour ma mère.
Je vous remercie profondément pour l’attention que vous porterez à ce message.
Bien cordialement,
Maxime