Bonjour,
C'est difficile pour moi d'écrire ici. J'ai du faire seule pendant très longtemps mais je me sens aujourd bien trop isolée, sans la force de pouvoir en parler à des proches.
Je vis en couple depuis de nombreuses années. L'alcool a fait son apparition insidieusement dans notre vie, chez mon mari. D'abord pendant un exercice professionnel difficile. Je ne l'ai pas tout de suite vu. Ou voulu peut-être. Ça s'est calmé pour revenir peu avant la naissance de notre fille puis au décès de son père.
Il a alterné des phases de mieux et toujours rechuté.
Il n'accepte pas d'aide extérieure, il avait initié un contact mais n'a pas poursuivi. J'ai essayé d'être aidante, sans imposer tout en fixant mes limites. Je suis fatiguée aujourd'hui, à bout. J'ai lu des situations bien plus difficiles sur ce forum, je me sens faible en comparaison.
Mon mari n'est pas violent quand il boit mais il n'est plus lui-même, ne se rend pas compte du danger, de son propre état. Je l'ai déjà vu rentrer après un accrochage sans gravité ou suis arrivée à la maison le trouvant ivre alors qu'il gardait notre fille, bébé à l'époque, à qui il n'avait pas donner son goûter. Ça peut sembler bête. J'espère que non.
Hier, ma limite a été franchie. Il été cherché notre fille alors qu'il avait bu. Quand je suis rentée, je l'ai tout de suite compris. Je savais qu'il ne servait à rien de lui parler. Ce matin, je lui ai dit. Mais ça sonne comme un "encore" et je n'arrive plus à croire à ses intentions quand bien même elles sont vraies. J'ai besoin d'un peu de force et d'espoir.
Je vis dans l'appréhension du jour suivant, du dîner entre amis, du passage à la maison, de l'événement irréparable.
Le voir s'endormir tout habiller, je peux. Dormir avec l'odeur d'alcool dans notre chambre, je peux. Mais mettre en danger notre fille, ça m'est impossible.
J'ai toujours cru que les gens partaient face aux violences, sans me rendre compte que l'amour pouvait toujours être présent malgré tout. J'aime mon mari. Je ne veux pas le quitter. Mais je désespère de me dire que ce serait peut-être le seul moyen de protéger ma fille de la situation et de ses risques alors même que je l'aime. C'est ce qui m'a poussé à m'inscrire aujourd'hui.
Merci de m'avoir lue. J'avais besoin de poser mes sentiments.