Chers tous, ou chères toutes ( Car je sais que ce sont souvent les femmes qui trinquent...)
J'ai lu de nombreux commentaires avant de me lancer. Depuis un an et demi de déboires, me voilà prête à discuter avec vous. Les témoignages que j'ai lus m'ont tellement aidée ! Les femmes qui disaient "BARREZ VOUS",, ça m'a marquée.
Il y a un an et demi je rencontre un homme beau, sportif, doux et affectueux. Le top. Je ne comprends pas tout de suite qu'il a un problème d'alcool. Les premières fois qu'il a bu en cachette je sens qu'il sent l'alcool mais il revient soit disant d'un apéro avec des copains alors pourquoi pas. Je le trouve juste changeant.
La première fois que je le vois complètement sec est un dimanche, chez lui. Il a acheté du rhum pour faire un mojito. Il est midi donc c'est moi qui les prépare, j'en mets à peine. On mange, et plus ça va plus je le trouve étrange. Il devient accusateur. Il me fait pleurer à un moment, car je ne capte pas ce qu'il se passe. A un moment il s'amuse à me frapper la cuisse, fort. Je lui dis d'arrêter, il continue, comme un jeu. Je lui dis "mais pourquoi tu continues alors que je te dis que ça me fait mal ?" il s'arrête. Au bout d'un moment je capte qu'il est bourré. Je vais vois la bouteille de rhum... il ne reste qu'un tiers.
Bref, ce jour là je me dis "il y a un souci". Le hic c'est que la semaine d'après tout va nickel. Il est souvent bourré (je le sais aujourd"hui car depuis j'ai appris à tout repérer) mais je ne le vois pas.
Finalement notre histoire est faite de moments géniaux ( Concerts, sorties, rigolades, affection de dingue) et de moments où ça déraille...
A chaque fois qu'il buvait bcp il devenait mauvais "C'est quoi ton problème ?? T'es mauvaise en fait. Pourquoi tu fous la merde entre nous ?" était sa phrase préférée. Calme, j'arrivais à gérer.
Un soir je suis moins patiente, je le renvoie chier il me saisit par la gorge... je baisse les yeux, j'ai peur de lui. Il se calme direct. Le lendemain je le quitte, il pleure, pleure et pleure. Je suis la femme de sa vie, il n'en peut plus de cette maladie. Il se décide à aller aux alcooliques anonymes, je me remets avec lui.
Peu à peu il reboit et nous gâche des soirées. Rien de "grave", juste des soirées perdues dont il ne se souvient pas. Un soir il franchit de nouveau un cap, en bousculant mon fils de 7 ans qui hurlait dans son lit.qu'il ne voulait pas dormir.. Je le quitte. ça a duré un mois. Après ça c'était des appels de détresse. Il me disait "adieu, ce soir je vais mourir", et moi je vivais dans la terreur d'un suicide sous alcool !
J'y suis retournée un mois après , again.... J'étais touchée par sa maladie, je voulais l'aider. Comme d'hab les premiers mois sont MERVEILEUX, des déclarations tout le temps, des supers moments, et puis peu à peu il redevient con sous alcool... Je le mets en garde, il semble s'en foutre de plus en plus.
Jusqu'à l'acte de terreur que j'ai vécu il y a un mois. Il était bourré et con donc je pars de chez lui. Il me traite de "grosse pute" à plusieurs reprises. Je pars. Quand je suis dans ma voiture il se jette sur le véhicule. Donne des coups de pieds dans la portière, là ou je suis. Il monte sur le capot et, avec un regard de malade, veut péter le pare brise ! J'ai cru que j'allais y passer. Je voyais son pied sur ma tête, seule la vitre nous séparait. Dès qu'il est descendu pour aller à ma potière j'ai pu prendre la fuite !
Le lendemain il m'appelle en pleurant "Pourquoiiiiiii, pourquoiiiiii j'ai fait ça ! je t'aiiiiiime tellement. Aide moi !"
Là je me suis dit "non, c'est moi qui ai besoin d'aide" J'ai appelé le 3919 et enfin admis qu'il n'était pas qu'alcoolique
Pourquoi l'alcool sert-il d'excuses à toutes les violences ? Comment peut-on faire ça ç celle qu'on dit aimer ? C'est ça qui me reste aujourd'hui. Je 'lai bloqué de partout et suis allée à la police. J'ai raconté, sans vouloir déposer quoi que ce soit. Finalement le procureur a décidé de transformer ça en plainte. Je l'ai su car il a contacté ma meilleure amie. Il dit que la culpabilité le ronge, que je suis la femme se sa vie, et blablabla.
Il est enfin parti en cure suite à cette histoire. Par peur de la justice ? Il a toujours refusé la cure ! Je sais tout ça car il a contacté mes amis pour leur dire, en disant "Je me déteste, je pars en cure trois semaines, et après je vais devoir faire des stages"
Le pire ? La cure, ça m'a touchée ! j'ai eu de la peine pour lui ! Je n'en reviens pas...
Etant suivie par des associations super d'écoute de femme sous violence je me suis ressaisie. Mais c'est fou, car parfois j'ai encore besoin qu'on me dise "NON, ce n'est pas l'alcool le problème ! En tout cas pas le seul.
Merci de m'avoir lue