alcoolisme et séparation

Bonjour,
Je suis dans la même situation que toi.
Je suis à bout de devoir tout gérer avec les enfants, les repas, le ménage, l'argent (parce qu'il ne travaille plus).
Je veux partir mais je sais que au fond de lui c'est quelqu'un de bien et que c'est l'alcool qui détruit tout....
Que faire?
On dit qu'il ne faut pas lui donner des ultimatum mais ce n'est pas une vie d'être toujours stressée en rentrant le soir et pas savoir s'il aura bu...
Bref je te comprends et je suis perdue moi aussi.... aucune aide ou solution en vue...

Bonjour,

Vous vous demandez si la séparation est une bonne chose. Je vis cette situation actuellement, je n'ai pas les réponses à toutes les questions, mais je peux vous partager mon expérience.

Je suis en cours de séparation, et ce n'est pas une étape facile.
Mais c'est une étape nécessaire à mon bien-être, je n'arrivais plus à vivre auprès de mon ex-conjoint, de ces alcoolisations, des disputes, des menaces (chantage au suicide également)
Nous avons un fils. Les premiers mois, nous avons réussi à garder contact et à discuter à nouveau, nous avons même fait qqs sorties en famille. Depuis 10 jours, les choses sont plus compliquées, et la séparation est pour ma part bel et bien entamé. Je perçois une grande difficulté pour mon ex-conjoint, qui se traduit par des menaces et du chantage affectif. Et comment se protéger de tout ça ??? je ne sais pas

J'ai essayé de l'accompagner de le soutenir, il a fait plusieurs cures et j'ai compris que lui donner toute la force que j'avais ne servait à rien. Il est et reste le seul responsable de sa sortie d'addiction et de son mal être. La seule chose qui est de ma responsabilité est mon bien être.

L'alcool est en effet la cause de bien des maux, mais je pense qu'au delà de l'alcool, il y a autre chose, un autre mal être, qui ne peut pas être résolu si simplement que ça.
C'est un long parcours et chemin, avez-vous la force de les accompagner et de vous y perdre ?
Ou avez-vous envie de vivre pour vous et vos enfants ?
Personnellement, j'ai choisi de vivre pour moi et mon fils, avec tout ce que cela engendre

@zabou, l'ultimatum serait de lui dire : si tu n'arrêtes pas tes consommations, je pars. Si vous partez, vous n'êtes plus dans l'ultimatum, vous êtes dans l'action.

Bon courage à toutes les deux et à moi-même :)

A travers vos témoignages, je me rends compte qu'on est nombreux(ses) à vivre la même chose. Etre tiraillé entre le désir de partir de fuir l'insupportable et de sauver une histoire, un couple, une famille. Se sentir épuisé, de soutenir à bouts de bras un homme, une famille, une maison, un travail...

Pour ma part, je me suis fixée "des objectifs" faire tout ce qui était possible pour le sortir de là ( voir son médecin, l'amener à prendre rendez-vous chez un psychologue, parler à sa famille, ses amis,, le soutenir pour qu'il aille en cure, cures ....) Bref j'ai tapé à toutes les portes que j'ai pu, j'ai essayé de le remettre sur les rails et ça n'a pas marché...Toutes ces étapes m'ont permis de dire. Voilà j'ai fait mon maximum donc pas de regrets à avoir maintenant je peux choisir la voie de la séparation

Tu es fatiguée, c'est normal car c'est invivable et tes enfants aussi le ressentent. Moi j'ai choisi la voie de la séparation c'est pour protéger mes enfants, de les faire vivre loin de cet alcool destructeur, qu'ils grandissent dans un climat serein. C'est aussi pour moi, de me retrouver, de choisir ma vie ne plus être dans des rôles qui me correspondent pas (maman, infirmière, psychologue, coach, gardienne...), ne plus être sous l'emprise de cet alcool qui dirige mon quotidien

Tu as besoin d'être conseillée et épaulée. Appuie toi si tu peux sur des amis, des voisins, de la famille...pour qu'ils s'occupent des enfants pour te permettre de souffler, d'entreprendre des démarches.

Moi j'ai commencé par prendre rendez-vous chez une avocate, j'ai appelé un Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) où j'ai eu un entretien avec un avocat. Ils ont été de bons conseils et m'ont aidé à y voir plus clair, à faire des choix, à avancer.

C'est pas facile, c'est long..; En face on a une personne malade qui refuse la séparation....

Mais mes enfants, c'était mon moteur. Ne plus leur faire vivre ça. Leur proposer une vie loin de l'alcool.

Bon courage.

Bonjour,

Ce qu'il faut comprendre c'est que la personne avec laquelle vous vivez ne pourra se soigner que si elle l'accepte d'elle même.

J'ai vécu la même chose pendant plus de 10ans avec ma femme. Comme beaucoup on entre dans une spirale de co-dépendance, d'actions de sauvetage permanentes, discussions qui tournent en rond car le conjoint alcoolique boit souvent pour un problème bien plus profond que l'addiction en elle même.

Si vous avez des enfants, ne vous fatiguez pas à essayer de sauver votre couple surtout après tant d'années. C'est trop tard l'autre ne vous écoute plus et il écoutera peut être des professionnels mais il faut sortir vos enfants de cette vie horrible.

Pour les démarches Choune, commencez par saisir le juge pour enfants pour les protéger, avec une aide éducative en milieu ouvert par exemple. Car si vous vous séparez il va falloir prouver l'alcoolisme et le danger auquels ils sont exposés.
Vous aurez peut être à faire face à de nouveaux mensonges, des fausses déclarations alors que vous aimiez et aidez...ne pensez pas à vous mais d'abord à eux ils sont si fragiles psychologiquement et il faut briser la chaîne d'alcoolisme.

Ensuite saisissez le juge aux affaires familiales en référé pour statuer rapidement sur vos droits de parents (autorité parentale et droits de visite et hébergement). Car si c'est difficile pour vous aujourd'hui de vivre avec quelqu'un d'alcoolique que vous souteniez par amour et pour votre foyer familial, la vie de parents séparés sera encore plus compliquée...croyez moi.

Enfin pour vos inquiétudes sur le suicide, la déchéance etc, dites vous que la majorité des alcooliques jouent là dessus avec leur conjoint. Plutôt que d'envisager de se soigner ils succitent l'inquiétude, font des grosses bêtises et l'autre conjoint part en tant que sauveur à la rescousse...eux ne pensent pas comme vous et moi. Ils leur faut un prétexte pour justifier un échec dans les soins ou la sobriété juste parce qu'il faut comprendre que l'alcool n'est pas de nature humaine.
Nous ne produisons pas d'alcool dans notre corps et toute personne qui s'habitue à boire quelque soit le degré de consommation va créer un manque quand il arrête...

Quand je vous lis, je ne pense qu'à vous le redire, sauvez vous c'est trop tard et surtout protégez vos enfants.

Bon courage
C'est très long et très difficile. Mais ça n'est pas un abandon de l'autre. C'est lui qui a choisi...

Bonjour en lisant vos messages je vous ma vie. Je suis dans votre situation et je me demandais si qlq un voudrais bien me parlé de sa situation au jour d'aujourd'hui vu les dates je pense que vous avez avancer... Moi ce qu'il me fais peur en effet ce sont surtout les enfants comment prouver qu'il est alcoolique quand cela se passe que a la maison... ? Merci d'avance pour vos conseils svp. Cela fais trop longtemps que sa dure je n'en peux plus je suis déterminé mais jia très peur en effet.

Bonjour Jenni

Partir avec les enfants, signaler votre départ en gendarmerie ou commissariat par une main courante ( abandon domicile conjugal et éloignement des enfants).
Trouver de l'aide dans votre entourage de confiance sinon voir rapidement assistante sociale.

Si vous avez peur car il y a des violences sous n'importe quelle forme, appeler au 3919 ils vont vous aider.

N'ayez pas peur de la réaction de votre conjoint alcoolique, certainement vous lui avez déjà expliqué mais il ne comprenne pas à moins d'accepter de se soigner et ça ne peut venir que d'eux. Le chantage au suicide ou autre, c'est déjà un suicide à petit feu de toute manière.

Protégez vos enfants et vous même.

Bonjour
Je suis un peu dans vos cas,
Très récemment consciente d'y être.
J'ai aussi des jeunes enfants il n y a pas de violence et il ne boit pas face à nous et n'est jamais ivre a 100pourcents il y a des signes discrets yeux rouges euphorie etc mais il boit depuis plusieurs années.
Je suis encore au début dans ma tête et j'espère encore qu'il s en sorte. J envisage quand même selon mes limites à partir et protéger les enfants. Mais j'ai encore envie d'y croire. J'aimerai tellement des commentaires de personnes qui ont réussi.il se fait suivre depuis peu.. je n' ai pas beaucoup d espoir malgré tout car c'est un fléau je le sais
Bref personne avec une meilleure fin? Je suis tellement triste et inquiète de devoir un jour en arriver là.jme sens tellement seule face à ça.
Bon courage à nous tous.

Bonsoir,

Mon compagnon est addict à l'alcool depuis longtemps, avant même que nous nous mettions ensemble. Je le savais plus ou moins quand nous nous sommes mis ensemble, la formule l'amour rend aveugle décris très bien les premières années avec lui. Nous avons deux enfants et nous nous aimons très fort.

Il y a 5 ans nous avons connu le pire (enfin je l'espère !) : Il ne voulait pas se soigner, buvait quasi quotidiennement. Je suis partie avec notre première fille à l'époque et j'ai prévenu sa famille, ma famille. Ça a déclenché chez lui une première prise de conscience et a commencé de nombreux soins: cure, addictologue, prises de médicaments (baclofène puis d'autres ), psy, hypnotiseur.
L' aide des médecins, les crises et les rechutes sont des marches qu'il gravit petit à petit pour aller mieux.

Objectivement il y a du mieux, il s'en sort.

Personnellement c'est plus compliqué. J'ai beaucoup de colère en moi, quand je repense aux mensonges, aux moments difficiles qu'il nous a fait vivre. Je doute souvent qu'il ait bu et se défend qu'il ne boit pas. Je ne trouve pas de bouteilles mais j'ai souvent cette impression que j'ai raison et que je ne peux pas le prouver. On est en dispute régulièrement. Trop souvent.

Je voudrais qu'on aille en discuter tous les deux auprès de quelqu'un, psy de couple ou association d'addictologie? Je ne franchis pas le cap du coup de file pour prendre un rendez-vous, car je ne sais pas qui appeler aussi ... Je sais qu'il me suivra mais ce n'est pas lui qui prendra les devants...

Merci pour votre aide si vous vous reconnaissez dans mon témoignage.

Bonjour, je me permets de rejoindre les témoignages vu les dates récentes. Me trouvant également dans cette situation avec un nouveau né... Je vais partir, après plus de 3ans a mettre toute mon énergie a l'aider et le soutenir, je n'y arrive plus. Il n'a pas envie de s'en sortir et moi je n'ai plus la force de me battre.
Trop de mensonges, de promesses non tenues, de cachotteries et de disputes sous alcool qui finissent souvent en menaces et parfois par des dégradations matérielles.. Il cache des bouteilles a la maison et je ne peux pas me résoudre a me dire que mon enfant finira par tomber dessus en grandissant...
Je pense que ma décision est prise, mais comme beaucoup ici j'ai fais marche arriere de nombreuses fois. Comme beaucoup ici je fais face au chantage affectif, a des menaces d'autolyse et a un sentiment de culpabilité du a ses paroles.
Moi aussi j'aurai aimé lire des témoignages avec de meilleurs dénouements. Mais je sais bien au fond de moi que c'est peine perdue (pour ma situation en tout cas).
On se sent tellement seul(e) et démuni...

Je souhaites a tout le monde de prendre les meilleures décisions pour vous même et vos enfants si vous en avez..

Merci pour tous vos témoignages.
Je me sens moins seule, moi et mes émotions.

J'ai passé le cap de l'amour et n'éprouve plus que de la colère (et de la haine il faut le dire)..
Si on ne se sépare pas officiellement c'est pour les enfants et la maison..

Mais là je deviens tellement aigrie : je ne le regarde même plus (je l'évite, je ne répond plus que par oui ou non) qd il rentre du boulot pour ne pas voir sa gueule alcoolisée (parfois très légèrement mais j'en suis à ne plus supporter ces variations) que je vais en tomber malade.

Je suis dans la colère permanente et pour une fois il a raison c'est moi qui ai un pb et pour le régler une seule solution : qu'on ne vive plus ensemble.

Ma limite: ne pas subir l'état second du conjoint => ne plus vivre sous le même toit.

La décision est prise depuis longtps et il le sait; c'est le concret qui nous fait peur: le crédit, les filles qui ne verront plus leur père en semaine.

Pour celles (ou ceux) qui sont encore amoureuses pourquoi ne pas vivre chacun dans un logement différent?
Au moins, on peut choisir de se voir non alcoolisé: l'autre peut continuer de boire (puisqu'il fait le choix de continuer car généralement il pense qu'il "gére" et que l'abstinence c'est pour les autres(alors que c'est la seule manière de réellement gérer)..
Et nous, on sort enfin de ce rôle usant/exténuant/infernal de flic/contrôleur qu'on devient forcement devant un autre qui refuse de faire le choix de gérer réellement son addiction.