Par où commencer ?
J'ai 18 ans et j'ai appris que mon papa était alcoolique vers mes 14 ans. J'y ais pas cru ou plutôt je n'ai pas compris. Pour moi, cette bouteille de rosé placé à côté des bouteilles d'eau et de jus etait normale.
Enfaîte non.
L'image qu'on se fait des alcooliques (moi la 1ere) est celle d'un/une homme / femme a la rue, buvant sans s'arrêter. Une personne seule.
Mais mon papa n'est pas à la rue. Il peut arrêter de boire pendant 6 mois. Il n'est pas seul. Mais il est quand même alcoolique.
Ses rechutes suivent le même schema : jour où ma mère est au travail, aller acheter du rosé le matin, avoir finit la bouteille en moins de 2h. Nier. Se fâcher. Me suivre dans là maison. Me faire du chantage. Me traiter de "petite merde" tres occasionnellement mais toujours me regarder avécu cêtre colère, les yeux noirs et mechants alors qu'il est de nature gentil, presque timide, calme et rêveur.
Ma sœur m'a dit un jour : "j'ai peur de finir par le détester". A debut, je ne l'ai pas cru. Comment detester son père ? Finalement c'est moi qui me retrouve avec beaucoup de colère, je crois que je le déteste d'une certaine manière. Ma sœur s'est vite "émancipée", on a + 5 ans d'écart.
Être un proche, c'est dur. C'est des montagnes russes. C'est la colere qui revient souvent. C'est la peur.
Des automatismes se sont créés : entrer par le garage, regarder vers la cave, chercher mon père, est-il sur sa chaise ? Si non ou est-il ? Que fait-il ? Parle-il beaucoup ? Répète-il ? Comment son ses yeux ?
C'est de la folie. On peut jamais être sur qu'il n'a pas bu. Je deviens folle parfois. Je vis en appart' pour mes études et pourtant j'y pense encore. La preuve, j'écris à 23h40.
J'ai peur de boire, j'ai goûté tard à l'alcool. Quelques verres de vodka et j'ai déjà l'impression d'être alcoolo. J'ai lu un article qui dit que l'alcoolisme est à 50% héréditaire, même si c'est peut-etre pas vrai, ce qui y est dit me paraît assez véridique. Si je suis alcolo, mon truc se sera la vodka je pense.
Bref, le meilleur moyen d'aller mieux c'est de parler, de comprendre d'où vient le mal.
J'ai pas de grandes questions, je vous demande pas de "marche à suivre", chacun doit gérer sa situation mais si vous avez des retours, des choses à ajouter n'hésitez pas.
Chaque alcoolique est différent. Cette société est naze. Ils y comprennent rien à cette maladie, ils se basent sur des clichés (moi aussi, je vous vexez pas)
A bientot
Coco