Bonjour à tous,
comme beaucoup d'entre vous, après vois avoir lu; j'écris... J'écris sur moi, mon problème d'alcoolisme.
Pourquoi aujourd'hui? Je ne sais pas vraiment. Un cheminement et quelques alertes comme ne pas me souvenir d'une discussion dans la nuit, et d'un déplacement jusque la chambre de mon fils qui pleurait; un sommeil de moins bonne qualité; des objectifs sportifs non atteignables dans ces conditions; le corps qui commence à dire stop et la prise de poids, le sentiment de lourdeur, les maux de tête...
Je suis une femme de 46 ans, maman d'un petit 5 ans et mariée. Pas de problème de couple, un métier à responsabilité, fatiguant et stressant mais qui me plaît. Je bois depuis 20 ans, d'abord le week-end, puis en semaine, puis progressivement de plus en plus. Quasiment que du vin rouge et du champagne; rosé l'été.
Toute ma famille est alcoolique, et cela depuis plusieurs générations. Chacun dans son style, discret ou violent; caché ou à la vue de tous comme une fierté!
Il y a quelques mois j'ai entrepris un suivi psy en quinzaine et un suivi chez une hypnothérapeute moins régulier. Je souhaitai réguler ma prise d'alcool et faire le point sur moi, sur mon fonctionnement. J'ai beaucoup pleuré lors de ces séances. Devenir mère a changé ma vision de la vie. Je suis sans cesse dans le mouvement, dans l'action, je m'ennuie très rapidement et me trouve de nouveaux défis tous les 6 mois! Je pense tout le temps et parle tout autant! Pas reposant tout ça...alors l'alcool, ça m'apaise, ça me calme et ça arrête mon cerveau. Je ne pense plus à rien. Je ne suis ni agressive, ni vulgaire, je suis éteinte et ça me fait du bien. J'ai le sentiment de décompresser.
Sauf que les quantités sont devenues astronomiques. Je dépasse assez souvent la bouteille de vin par soir, hier c'était deux si je compte l'après-midi! Je laisse les cartons dans le coffre de la voiture pour cacher la quantité.
Hier, la nuit a été catastrophique. Le soir mon fils s'est blessé en jouant...je me suis dit "là je ne peux rien pour lui! quelle honte!". Toute la nuit, j'y ai pensé... Le réveil a été difficile.
Je ne sais pas si je peux encore dire "aujourd'hui j'arrête". J'espère être capable de réguler, même si j'ai bien lu que cela semblait compliqué. Je ne m'imagine pas encore sans une coupe de champagne à Noël; ou sans goûter un grand cru. Ça me freine donc dans ma prise de décision "oui j'arrête". Et puis aujourd'hui...un 20décembre! Pas vraiment le bon timing... Et puis un combat de toute une vie? Est-ce vraiment réalisable...n'est ce pas trop tard?! trop difficile?!
Sauf que depuis ce matin, je suis malade (style grippe). Et même si on se rapproche de l'heure fatidique des 18h, je n'ai absolument pas envie me servir le premier verre de vin! Peut-être pourrai-je profiter de cette abstinence "forcée". Est-ce que les jours d'abstinence forcées (hospitalisation ou maladie) vous ont aidé à passer le cap? Est-ce que ce sont vraiment les premiers jours les plus difficiles? Je ne suis pas certaine... certains d'entre vous disent qu'après un an, c'est parfois encre très difficile. Le combat me semble si dur. J'étais déjà tenté de réguler, sans grand succès. Même attendre 18h est impossible si je suis à la maison toute la journée... C'est tellement honteux.
Je souhaitai mettre par écrit ces réflexions, je sens que je m'approche de la décision, je sens que ça va arriver...mais y renoncer vraiment est très difficile.
Merci pour votre aide.