Bonjour,
Il m'a fallu un certain temps avant de me décider à écrire, en partie car mes problèmes avec l'alcool ne me semblent plus si terribles après la lecture de certains témoignages.
J'avais l'alcool mondain : en soirée, avec des copains, au boulot. Peu à peu on se met à boire tous les jours, sans s'en rendre compte. Et un peu comme avec la cigarette, on se met à rechercher des occasions pour boire un coup plus que pour s'y amuser. Et quand les problèmes arrivent, cela s'oublie plus facilement avec une bière, puis deux, etc.
J'ai rencontré de nombreuses difficultés, pro/persos, et l'alcool était vraiment un échappatoire, une soupape pour arrêter d'y penser sans régler le problème de base.
Le déclic a été à Noël après une énième cuite pour supporter l'ambiance délétère où je me dis stop. Mais dès le lendemain : impossible de résister à un grand cru à midi. Aussi bon était-il, il a eu un goût amer et révélateur de ma faiblesse.
J'ai pris un contre-coup extrême de dry dès la soirée de nouvel an (si je ne m'y tiens pas une soirée, je ne m'y tiendrai jamais m'étais-je dis), que j'ai finalement tenu tout janvier. J'ai repris des bières début février mais ai vite arrêté de nouveau, sentant que je retomberais facilement dans les mêmes travers. 100% abstinent depuis, ma principale difficulté est dans la gestion de l'après et du regard des autres.
L'alcool fait tellement partie de nos modes de vie (voire de nos personnalités), que ce revirement est difficile à expliquer. Encore plus à des gens n'ayant pas conscience de leur propre addiction. Et je ne parle même pas de l'effet générationnel des +60 ans qui ne comprennent pas le mal à boire un coup "de temps en temps" (=2x par jour pour eux).
Et afficher trop clairement mon ancienne addiction m'expose à des moqueries dont je me passerais bien.
Curieux d'avoir vos astuces en la matière.
Merci pour votre soutien et au plaisir de vous lire