Bonjour à tous,

J’ai cette année 40 ans et je viens de réaliser que j’ai passé la moitié de ma vie à boire à l’excès. 
Comme tous c’est une énième soirée trop arrosée qui m’a fait prendre conscience.

Pendant longtemps l’alcool n’étais pas un problème puisque réservé aux soirées. Je n’avais pas spécialement envie de boire le soir et pour moi il était associé à la fête. Le problème c’est que quand j’en bois 4 et qu’une voix intérieur devrait me dire stop comme la majorité des gens, cette voix n’existe plus.


Il y a 5 ans j’ai pris conscience du problème après avoir disparu des radars plusieurs heures sans portable et fini en cellule de dégrisement alors que ma femme était enceinte. J’ai entamé des démarches avec un psy, un hypnotiseur pour solutionner mon problème. J’ai peur de l’alcool mais 5 ans après une nouvelle soirée du boulot à ne plus se rappeler de la fin et se ridiculiser m’entraîne à dire qu’il faut passer par l’abstinence. 

Problème comment arriver à avoir la force de gérer le regard des autres sans passer pour un alcoolique ? 
Peut-on arrêter un an totalement et savoir reprendre le contrôle de sa consommation ou le mal est en nous à vie? 
J’ai lu des théories qui explique un facteur génétique qui nous déconnecte le cerveau au lieu de nous avertir que l’on a trop bu. J’envie les autres qui peuvent faire une soirée, être pompette et rentrer. J’y suis déjà arrivé mais parce que j’étais avec des gens qui voulaient rentrer.

J’attaque un an d’abstinence, rdv en janvier 2026

Par Modérateur

28/01/2025 à 10:11

Bonjour Bingbao,

Bravo pour votre décision mais j'ai l'impression que vous faites cela bien seul ! Arrêter de boire n'est pas forcément une punition et une condamnation à la solitude. Vous vous demandez si vous pourrez reboire normalement un jour : je n'ai pas la réponse mais ce que je peux vous dire c'est que vous mettrez plus de chances de votre côté non seulement en "arrêtant de boire" mais aussi en vous attachant à changer, à devenir quelqu'un d'un peu différent de ce que vous êtes aujourd'hui. Arrêter avec succès, ne plus avoir envie de boire, éventuellement reprendre de manière "raisonnable" nécessitent des changements qui vont au-delà de la recherche d'abstinence. 

Dans votre message on le voit bien : vous n'avez pas un rapport simple avec le fait de boire/ne pas boire en société. Dans une sorte de représentation inversée vous soulignez que "ne pas boire en soirée" serait ce qui vous désigne comme alcoolique alors que cela fait des années que vous parlez d'excès d'alcool et que probablement certaines personnes autour de vous ont déjà remarqué ces excès. Vous semblez les avoir normalisés et c'est bien cette place de l'alcool qu'il faudrait pouvoir changer pour vous donner des chances d'aller au-delà d'un "simple" arrêt de l'alcool pendant un an. Même si 1 an d'abstinence, si vous y arrivez, c'est aussi vraiment formidable. 

Je vous invite à discuter de tout cela et de bien d'autres choses avec la communauté en participant aussi aux autres fils de discussions dans lesquels vous vous reconnaîtrez. 

Bon cheminement et prenez soin de vous ! 

Cordialement,

le modérateur.  

 

Par MRebirth

28/01/2025 à 15:47

Bonjour Bingbao,

J'ai déjà fait plusieurs tentatives d'arrêt de l'alcool ces dernières années, il faut parfois échouer ou tomber bien bas pour se ressaisir.

Dans mon cas personnel, je sais que je dois m'orienter vers une abstinence totale, mes  rechutes ont toutes été causées par la volonté de reprendre un verre en pensant pouvoir maîtriser. Je suis malade alcoolique et un verre redémarre la machine.

Je te conseille, à ma petite échelle, de prendre un jour après l'autre, tu trouveras sur les différents fils des méthodes propres à chacun, des retours d'expériences, tu peux y piocher des infos afin de mettre en œuvre ton plan d'attaque :)

J'ai le sentiment que pour moi c'est la bonne ;) j'en suis à 38J, pour bien vivre mon abstinence, j'ai mis en place un plan :

- des vitamines B1/B6/B9 

- des plantes pour le sommeil,

- j'ai revu mon alimentation,

- j'ai acheté pleins de substituts différents : kombucha, tisanes, eau pétillantes, des jus ...

- j'ai installé une appli de suivi Try Dry, qui comptabilise les jours et te permets d'évaluer l'humeur, le sommeil, c'est ludique et tu peux même comptabiliser les jours où tu bois et enregistrer les quantités.

Je prends cela comme une remise à zéro globale, et c'est ce que je dis à mon entourage, j'ai aussi surfer sur le Dry January, tu peux aussi faire le Dry February.

 

Bonne journée et bonne route !

 

 

 

 

 

Par gargamel78

29/01/2025 à 13:03

Bonjour bingbao,

Je me permets car ta situation me parle concernant ces consommations non régulières mais excessives, au point de faire de la merde.

Déjà félicitations d’oser enfin regarder le problème en face, j’en suis au même point que toi depuis peu.

Cependant tes deux questions m’interpellent, sans notion de jugement bien sûr!

Problème comment arriver à avoir la force de gérer le regard des autres sans passer pour un alcoolique ? 
Est ce que l’on ressent la même honte entre être alcoolique que abstinent?

Personnellement, j’explique à mon entourage que je me sens allergique à l’alcool jusqu’à nouvel ordre et ça passe plutôt bien!


Peut-on arrêter un an totalement et savoir reprendre le contrôle de sa consommation ou le mal est en nous à vie?

Ne laisse pas une place disponible à la consommation alors que tu entames un début de combat et d’introspection. Mon objectif est dry 2025 point barre. Et même si le démon parle de modération, de non abus, de festif etc je vais me tenir à vérifier mes capacités et ma détermination à ne pas consommer. 

Je t’invite à lire le journal de Liberte de rewinder.. il y a tellement de questionnement pertinents qui peuvent te parler, et cela même lorsque l’on pense avoir une consommation disparate.

En tout cas bon courage à toi aussi !

 

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