Bonjour,
c'est un sujet délicat qui peut donner une réponse facile pour celui ou celle qui ne comprendrait pas le contexte. En effet je vais me marier, j'ai régulièrement des rechutes ou des écarts entre des mois d'abstinence. On s'est aimé, on va se marier. Mais il était hors de question pour moi de lui dire quoi que ce soit là dessus car je savais très bien - et elle a déjà parlé de ce sujet - que ce serait purement et simplement un rejet total. Je ne lui ai pas dit que j'étais alcoolique car elle ne m'aurait jamais accepté dans sa vie.
En effet elle vient d'un autre pays, l'Algérie, où personne ne boit à moins d'être un délinquant, un marginal ou un homme d'affaire entre deux vols (oui je sais c'est paradoxal, mais l'alcool ne fait pas du tout partie de la culture algérienne). Et dans ce même pays elle vient d'une région reculée où c'est encore plus mal vu - je ne parle pas d'Alger et de la petite bourgeoisie occidentalisée donc.
Seul problème : il faudra bien lui dire un jour, j'espère seulement que ce jour arrivera le plus tard possible. Et je me mens à moi-même en disant que je serai abstinent toute ma vie même si c'est ce que je souhaite le plus au monde. Je suis donc bloqué avec cette idée angoissante qu'un jour je fasse un écart. Le problème ce n'est même pas que je fasse un écart mais plutôt une rechute. A la limite l'écart peut venir d'un manque de vigiliance de ma part en tant que français. Mais une rechute montrerait d'un coup l'étendu de mon alcoolisme.
Quelqu'un a-t-il déjà été dans ce cas ? Lui dire, d'accord mais pourquoi faire puisque je ne compte pas reboire de sitôt et surtout mon objectif est de continuer à être sobre aussi longtemps que je vive ? Et ne jamais lui dire avec en prime la pression supplémentaire de ne jamais devoir faire le moindre écart ? Je suis perdu.