Femme de 41 ans qui veut arrêter de boire

Bonjour,

Tu as raison de vouloir te faire accompagner, arrêter tout seul d'un coup peut en effet produire un syndrome de sevrage.
Le mieux que je puisse te conseiller c'est d'en parler à ton médecin et demander un traitement.
Le traitement à base de benzodiazepines et de vitamine ne dure en général que le temps du sevrage, qui peut aller de 7 à 10 jours. C'est pour t'aider à passer ce premier cap. Sur un laps de temps aussi court, il n'y a pas de risque de devenir accro. Encore une fois c'est ton médecin qui décidera de la posologie après consultation.

Courage et rassures toi, tu prends la bonne décision.

Bonsoir Evaden.

J'ai arrêté il y a presque 16 mois.
Je ne suis pas allée en cure ni été suivi en csapa.
Après décision d'arrêter, j'ai eu peur aussi du DT notamment.
Je suis donc allée voir un médecin généraliste pour, non seulement déposer le bagage (à savoir réussir à dire clairement "je suis alcoolique et je vais avoir besoin d'aide cette fois-ci") mais aussi pour avoir le traitement nécessaire au sevrage en prévention du DT entre autres.
Je suis ressortie avec un benzodiazepine (anxiolitique), des vitamines B1 B6 PP (aide pour les troubles neurologiques dûs aux carences engendrées par l'alcool) et prescription de boire 3 litres d'eau par jour....et bien entendu les conseils, notamment celui de revenir le voir si symptômes.
La prescription de anxiolitique me concernant ne devait pas excéder 7 jours de prise. Ce que j'ai appliqué car comme vous je ne voulais pas passer d'une addiction à une autre. Cependant, je les ai toujours garder sur moi "au cas où", une sorte de gri-gri pour le rassurer. Je n'en consomme plus depuis longtemps. J'ai pris les 7 premiers jours et dans le mois qui a suivi un soir de temps en temps quand je sentais la pression montée.

Il existe des traitements pour "dégoûter" de l'alcool, pour atténuer l'envie d'alcool. Je n'ai pas eu recours à ces médicaments donc ne saurais vous en parler. Beaucoup d'effets secondaires à priori, trop pour certains, gérables pour d'autres.

En parallèle, j'ai un suivi avec psychologue libéral débuté en amont de mon arrêt mais qui ne concernait pas mon alcoolisme mais ce qui m'a amenée à l'alcoolisme. Le pourquoi. Pour moi, c'est important de traiter "le fond", l'alcoolisme n'étant bien souvent que "la forme".

J'y suis allée non plus avec des "demain j'arrête", "il faut que je diminue"....j'ai arrêté tout ce que j'avais essayé jusque là (un arrêt de 3 mois dans le "tenir", rechute, essai de modération, rechute.....).
Ça a été un "j'arrête"....et ensuite j'ai enchaîné les "aujourd'hui je ne bois pas", un jour après l'autre. Sans penser à demain. Pas d'objectif de durée.
Je m'étais aussi bien renseignée sur cette maladie, le sevrage physique mais aussi sur l'après....parce que oui, ok je ne bois plus mais après? J'en fais quoi de tout ça ?
Ça secoue pas mal. Il y a des étapes à passer...le p'tit nuage rose du début qui laisse place ensuite à une grisaille puis au fur et à mesure tout cela s'estompe de plus en plus. On rentre dans sa vie, on y participe, on la vit enfin ! Acteur et non plus spectateur ou victime.
Cela prend du temps et cela m'a servi de m'être bien renseigner en amont.

Allez voir dans un premier temps votre médecin traitant si vous souhaitez arrêter seule....il saura adapter avec vous le traitement qui vous conviendra le mieux (il existe des cures ambulatoires).
Prenez tout de même un rdv au csapa de votre secteur même si les délais de rdv sont longs. Cela pourra vous aider même si vous réussissez à arrêter entre temps, cela vous permettra de consolider votre arrêt.
Certains rejoignent des groupes de paroles.
Écrire ici ou pour soi aide beaucoup. Des mots pour des maux.

À bientôt

Bonjour Evaden,

Arrêter seul(e) peut comporter des risques et tu as raison de te poser la question. Est ce que tu arriverais à voir un médecin généraliste avant ton rdv ? Si tu peux, prends le dès maintenant ce rdv même si c’est dans 3 mois tu auras fait la démarche. J’ai attendu 2 mois pour ma part. Mais mon médecin généraliste me suit en parallèle, donc ça me rassure, rien que psychologiquement déjà c’est important.
Si tu arrives à voir un médecin entre temps, il pourra te proposer une alternative, peut être médicaments, en attendant un suivi plus ciblé avec un CSAPA.
Bravo pour ta démarche en tous cas.
Courage.

Bonsoir
Je suis J + 21 pas une goutte d alcool :):)
Je suis maman de 2 garçons de 3 et 8 ans
Je vis avec mon conjoint depuis 16 ans
J ai arrêté de boire depuis le 1er janvier 2023
Je buvais tous les soirs a l' apero du Pastis dosés maison ...
J' en buvais 3, 4 voir un 5ème en cul sec pendant que mon homme allais pisser...enfin bref
+ 1 ou 2 verre de vin en mangeant parce que c est trop bon !
Au fil des années mon corp et mon cerveau ont dit stop car j ' ai fini par avoir l ' alcool dépressif et l ' alcool mauvais
Je me suis rendue compte que l alcool m avais fait devenir une femme en colère contre la Terre entière, impatiente , avec des sautes d humeurs et une mauvaise maîtrise de mes émotions sous l effet de l alcool...

J ' ai dit stop pour sauver ma vie de famille car l ambiance, les disputes , les larmes et les cris ne pouvaient plus durer. Pour ma santé mentale aussi ...

Depuis que j ai arrêté, je suis fière de moi car j ai arrêté grâce à ma volonté, grâce à mon mental ( à qui je remercie de me soutenir ) grâce à moi même !
Ça me redonne confiance en moi de renoncer a cet Alcool que j aime tant, c est un sacrifice que je fais mais je ne sais pas boire, quand je commence je ne sais plus m arreter...alors j arrête .

TOUT EST DANS LA TÊTE
Il faut se mentaliser et boire du perrier à l apero

TOUT LE MONDE PEUT Y ARRIVER SI IL EST VRAIMENT DÉCIDÉ

COURAGE A TOUS