Depuis trop longtemps

Bonsoir dav.

Déjà félicitations pour tes 2 jours !

Mais surtout bravo pour ta démarche.

J'ai cependant un conseil à donner....aller voir un médecin pour la medication nécessaire au sevrage physique qui n'est pas sans risque ! A moins que ce ne soit déjà fait.

Sinon ne pas hésiter à venir écrire, poser ici tout ce qui passe par la tête, l'avancée, les doutes....ça permet de se sentir moins seul dans cette aventure qui peut secouer pas mal et surtout ici pas de jugement.
Lire les autres fils aident aussi car chacun y donne son expérience et on en retire des conseils car cette prise de conscience et l'arrêt qui en découle est propre à chacun. Tout le monde ne le traverse pas de la même manière.

Accroches toi ! Ça secoue pas mal mais ça en vaut le coup !

À bientôt de tes nouvelles

Bonsoir dav.

Super pour tes 5jours ! Le sevrage physique se fait au bout de 7jours si je ne me trompe pas.
Oui sommeil pas forcément top au début mais ça revient ensuite. Et comme tu le dis, avec l'alcool c'était déjà pas top !

J'ai eu recours lors de mon arrêt aux anxiolitiques (peur du DT et de partir en crise d'angoisse). Mais arrêté très rapidement car comme toi pas envie de passer d'une addiction à une autre. Des vitamines et surtout bu 3l d'eau /jour au début !

Le plus dur, c'est le psychologique ensuite....souvent aussi le manque d'acceptation ou de compréhension de l'entourage qui prend cela pour une "lubie"! Ça ne se fait pas de refuser un verre ! Donc on se sent un peu seule dans la démarche...
Et puis ces envies qui nous tombent dessus sans prévenir...
Certains se lancent dans le sport, d'autres dans de nouvelles activités ou bien cassent leurs habitudes ou routine quotidienne.
Chacun sa technique au final du moment que ça fonctionne.
Je m'étais trouvé un petit truc au début et pendant un bon moment. Me dire que ce n'était qu'une envie, une simple idée...qu'une envie met en moyenne 7mn avant de s'en aller d'elle-même. Donc j'accueillais cette envie /idée de me boire "juste" un petit verre et puis je la laissais s'en aller tout simplement. Un jour à la fois.
En parallèle, je me suis lancée dans la quête du "pourquoi je m'infligeais cette autodestrucrion ?"....je ne suis pas née une bouteille à la main !!!!
Donc suivi avec une psychologue....gros travail d'introspection, de ménage mental.

Il y a eu l'euphorie des premières semaines après l'arrêt, une période grisante où tu te sens le plus fort, la vie est tellement toute rose....
Et puis il y a eu le retour en force de la fatigue, le moral moins bon, la vie finalement pas aussi rose que ça.
Et puis ensuite cette acceptation que la vie n'est jamais toute rose mais qu'elle l'est déjà quand même un peu plus qu'avec l'alcool qui la faisait virer au gris terne !

Aujourd'hui j'en suis à plus de 6mois.
Les cravings se font très très rares.
Penser à l'alcool ne me fait plus grand chose....je ne me pose même plus la question de savoir si je pourrais un jour reboire "normalement" car je sais bien que non, c'est inscrit/gravé en moi. Sans aucun regret !
Je dors bien et me sens vraiment en forme physiquement.
Mentalement, les pièces du puzzle se sont imbriquées....je me connais mieux, je me comprends mieux, j'apprends à m'aimer tout simplement et me respecter. Je découvre ce fameux "lâcher prise".
Je me sens apaisée, de plus en plus en accord avec moi même.

Mais je sais aussi que je suis encore toute nouvelle dans l'abstinence....et que le risque est toujours là ! Mais je me sais aussi mieux armée aujourd'hui pour éviter de retomber dedans.

Voilà pour mon début de chemin....une nouvelle aventure en soi !

Demain J6 pour toi.... Tu as l'air bien déterminé et conscient de la sournoiserie du cerveau /mental !
Continues sur ta belle lancée !

À bientôt

Bonjour dav.

L'alcool en prise importante, régulière et sur du long terme, a comme consequences des carences en vitamines B1, B6, PP qui contribuent à notre bon fonctionnement cérébral. A l'arrêt, une supplementation peut être nécessaire afin de pallier aux effets style difficultés de concentration, de mémorisation entre autres. Pour la fatigue, petite cure de magnésium.

Les soirées et week-ends ! Le vide sidéral qui nous fait comprendre à quel point l'alcool le comblait !
C'est le temps de la reconstruction qui s'amorce ou se profile....c'est l'occasion de se saisir de ce sentiment de vide, d'ennui que la bouteille masquait si bien ! Car ce vide était déjà présent avant, on l'a juste caché avec la bibine !
Travailler sur ce vide, une des clés qui mène à la libération !
Dans un 1er temps, trouver d'autres occupations, manger plus tôt....chacun fait à sa sauce selon ce qu'il est.
J'ai opté dans ma recherche du pourquoi d'abord (d'où venait ce besoin de me remplir, pourquoi je me sentais vide....)....aujourd'hui je sais de plus en plus combler ce vide seule, sans alcool ou autres (sauf parfois avec le Schweppes !).
J'apprends à me connaître et aussi me faire confiance pour ne plus tomber dans les pièges de la dépendance quelle qu'elle soit !
Nouvelle soirée qui va d'amorcer pour toi.... Tiens bon la barre,tu as en toi les capacités d'y arriver.

Es-tu accompagné /entouré dans ta démarche ?

Bonsoir dav.

Je viens un peu aux nouvelles.
Tu as du passer le cap des 7jours ainsi qu'un week-end!

En parler à son entourage ou pas ?
Compliqué car c'est surtout avouer "être malade alcoolique"...et pour cela il faut déjà l'admettre soi même, l'accepter.
Et, par expérience, le retour de proches face à cette décision de zéro alcool n'est pas toujours compris voir même engendre une sorte d'incompréhension (l'effet miroir pour certains). J'ai eu le droit à des trucs style que c'était une lubie et que ça allait me passer.
Il y a 2ans, j'avais réussi 3mois sans alcool....ma reprise a soulagé certaines personnes ("je savais bien que tu ne tiendrais pas !").
Il y a 6mois, je n'ai rien dit à part à un médecin "je suis alcoolique et je crois bien que je vais avoir besoin d'aide cette fois-ci !". Ces mots "d'acceptation" posés auprès d'un professionnel m'ont aidé à accepter le fait que je suis malade alcoolique. Déposé le boulet que je traînais depuis trop longtemps.
Pour mon entourage, j'ai juste dit que je ne buvais plus d'alcool. Et quand on me demandait pourquoi, je disais juste que je ne le supportais plus niveau cardio (tachycardie). Les seuls qui savent vraiment sont mes enfants et ce sont les seuls à me comprendre et m'encourager. Il y a aussi un ami qui a réagi en me disant qu'il devrait peut-être en faire autant.
Finalement, on est assez seul dans cette nouvelle aventure....et puis avec le temps, l'entourage s'y fait et ne propose plus "allez ! Juste un verre ! Tu vas pas en mourir !". Bah si justement !!!!

Après pour les très très proches (pour moi, mes enfants), en parler est à un moment ou un autre un passage obligé dans le sens où soi-même l'on a besoin de mettre des mots sur nos maux mais aussi laisser cette possibilité à ceux qui nous sont intimes (et ont subi) de pouvoir le faire aussi de leur côté. La parole libère....quand on s'y sent prêt.

Ah ces envies !!!! Tant mieux si elles te viennent de moins en moins en force ! Mais c'est comme la clope, tu connais....il y aura des périodes plus que d'autres sans prévenir !
Le plus traitre je pense c'est quand tu as stoppé depuis un moment déjà et que tu as cette petite voix qui te dit que tu pourras gérer un verre "plaisir"....mais la raison qui te fait te dire que bah non, pas possible !

En attendant de tes nouvelles, j'espère que tout va bien pour toi !

À bientôt

Bonjour dav.

Un grand bravo pour tes 17jours !!! Tu peux être fier de toi ! Les sevrage physique est derrière toi....reste le psychologique ! Pas une mince affaire celui-là, mais tu sembles avoir un côté tenace qui t'aidera bien.

Pour le sommeil perturbé, petite cure de magnésium (ça joue aussi sur le stress)....apres il me semble que tu disais avoir déjà des problèmes de sommeil avant. Ça va de paire avec l'angoisse du soir que tu évoques.....peut être creuser ce sujet un peu plus loin pour en découvrir ou comprendre la cause (=on ne boit pas par hasard")?

Non, pas facile de mettre les mots auprès de l'entourage....pas facile de dire "je suis alcoolique et j'ai décidé d'être abstinent !".
Auprès de mes enfants, j'ai juste dit au départ que j'avais décidé de ne plus boire d'alcool....les mots sont venus au fur et à mesure après, tout au long de mon chemin dans l'abstinence....tout au long du chemin que j'ai fait en moi.
Laisser le temps au temps.
Pour les moins "proches", je ne me justifie pas car j'estime ne pas avoir à me justifier auprès de tous ! Et puis un peu marre de m'entendre répondre aussi parfois que j' exagére, que je n'ai pas tant que ça de problème avec l'alcool. D'avoir à convaincre que si j'ai un gros problème avec l'alcool ! Je le sais moi, donc ceux qui ne comprennent pas, et bien tant pis !

Personne ne t'en a parlé de ta sobriété ? Vous ne parliez pas de tes alcoolisations "trop" avant ?

C'est marrant, mais j' y pense là maintenant....ça ne dérangeait personne que je picole de trop avant....à contrario, ça a interpellé plus de personnes que je ne boive plus ! A croire que ça arrangeait certaines personnes que je garde la tête dans le tonneau ?!?!

Tu as de la chance d'être à la montagne ! Et oui beau temps ce week-end, de quoi bien profiter sainement !
L'effet magique de l'arrêt de l'alcool est effectivement de revoir,de s'ouvrir à nouveau au monde qui nous entoure, sa simplicité....et ses petits bonheurs....comme un regard d'enfant qui nous vient à nouveau.
L'ébauche de la reconstruction.....des changements qui s'amorcent et se profilent.

Un jour à la fois et tout ira de mieux en mieux malgré les petites tempêtes....

Je te souhaite aussi un beau week-end de pâques !

À bientôt pour la suite de l'aventure !