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es-ce un suicide deguisé?

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Mon amoureux alcoolique a 43 ans . il boit depuis ses 18 ans. Il a fait de très nombreuses cures, sans succès, parfois sérieusement, parfois non. Son état s'est sérieusement délabré. Manque d'énergie, fatigue chronique, isolement .Boire, ce n'est plus une option, ça relève de la survie. Il est très instruit et documenté, il sait qu'il n'y a plus d'autre d'issue que l'abstinence. Il a tout essayé, psy, AA pendant un an. Il n'adhère pas à leur philosophie, trop ascètes... Il se force de passer les 3 jours difficiles du sevrage, sans succès. Avant il y arrivait seul. Es-ce un moyen de protéger ses proches et de faire semblant de tout mettre en oeuvre pour arrêter de dégringoler, alors que son souhait intime est de se laisser mourir de cette façon? Quel rôle a la volonté réellement dans ce processus d'arrêt? Quelle chance d'y parvenir apres une vie passée a s'alcooliser, si flamboyante soit-elle a premier abord? Il dit qu'il est alcoolique et que c'est de l'esclavagisme ce qu'il vit;qu'il n'a pas de regrets d'abandonner l'alcool pour toujours. Comment l'aider? Merci d'avance pour votre avis.

Mise en ligne le 25/11/2016

Bonjour,

Nous comprenons votre inquiétude et vos questionnements dans la situation. Il est possible que votre compagnon ne parvienne pas à mettre un terme à sa consommation malgré sa volonté. En effet, des quelques éléments évoqués de son parcours, il semble que l’on puisse parler d’une réelle dépendance ("esclavagisme"). Cette dépendance ne peut être le fruit du hasard. Il serait intéressant de comprendre la place qu’occupe cette consommation dans sa vie, à quel sentiment émotionnel elle vient répondre.

La volonté est une chose, trouver un réel sens à l’arrêt de la consommation dans la démarche en est une autre ; quelle est sa motivation, pour qui, pour quoi, quel intérêt, quel enjeu, comment envisage-t-il son quotidien sans cela, autant de questions auxquelles il serait important de réfléchir car il n’en reste pas moins qu’au-delà de la simple volonté, envisager sa vie sans alcool compte tenu de la place occupée par celui-ci au quotidien depuis de nombreuses années peut être synonyme d’anxiété et être un réel frein face à la volonté.

Le lien entre l’éventuel désir de mourir et la volonté de protéger ses proches rejoint ce que nous évoquions précédemment. Il est probable que l’alcool soit la seule réponse qu’il ait trouvé à une souffrance, un profond mal-être ou des questionnements et qu’il ne parvienne pas à trouver la force d’y faire face différemment malgré son souhait.

A la question de comment l’aider, il nous est difficile de répondre exactement. Comment l’aider par rapport à quoi, est-ce par rapport à son état moral, affectif, émotionnel, par rapport à sa consommation, autant d’aspects différents qui pourraient avoir comme dénominateur commun le soutien. Le soutien dans la démarche d’arrêt, le soutien par le non-jugement, la valorisation, le regard positif. De votre témoignage, il semble que l’attention que vous portez à votre compagnon soit bienveillante. Il ne faut pas écarter l'idée que vous ne puissiez pas faire plus que ce que vous faites déjà, il est souvent difficile de pouvoir l’accepter.

Afin de réfléchir à tout cela, il est important de savoir qu'il existe des Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) dans lesquels se tiennent des consultations qui viennent en aide aux usagers dès lors qu’ils font la démarche de réfléchir à leur consommation, d’y mettre un terme ou de mieux la gérer mais également à l’entourage, vous pourriez ainsi prendre du recul sur la situation, trouver du soutien et ne pas rester seule face à vos interrogations.

Il existe des CSAPA dans tous les départements, les consultations sont confidentielles et gratuites. Nous vous joignons un lien ci-dessous mais si pour des raisons personnelles il ne vous convenait pas, vous pourriez trouver d’autres lieux via notre site "alcool info service" à la rubrique "adresses utiles".

Si vous le souhaitez, vous pouvez également nous contacter tous les jours au 0 980 980 930 de 8h à 2h (appel anonyme et non surtaxé) ou par chat de 14h à 2h via le site.

Bien cordialement

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


CSAPA SOS 75 Site : Monceau

7 rue Albert Samain
75017 PARIS

Tél : 01 53 20 11 50
Site web : www.centre-monceau.com
Secrétariat : Du lundi au vendredi de 9h30 à 12H00 et de 13h00 à 17h15
Permanence téléphonique : Du lundi au vendredi de 9h30 à 13H00 et de 14h00 à 20h00 (sauf les 1ers et 3emes jeudi du mois, le matin). Ne pas hésiter à renouveler l’appel en cas de non réponse.
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations sur rendez-vous pour les jeunes âgés de 12 à 24 ans et à leur entourage.
COVID -19 : Accueil en présentiel sur rendez-vous avec respect des gestes barrières.

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