Bonjour,. Mon beau-frère est alcoolique depuis de nombreuses années. Cela fait quelques mois qu'il me dit qu'il a arrêté l'alcool la semaine puisqu'il travaille. En ce moment il me dit que lorsqu'il boit une bière il se sent bourré très vite. Je m'inquiète beaucoup de la situation parce que lorsqu'une personne a été alcoolique très longtemps il ne devrait pas être sous après une seule bière. Comme je ne peux pas le surveiller puisqu'il ne vit pas avec nous, je ne sais pas si il dit la vérité, mais le fait qu'il ne prenne pas de poids, qu'il ait des problèmes de sommeil, qu'il est souvent lunatique, tout cela me fait m'inquiéter pour lui d'autant plus qu'il ne va pas chez le médecin même pour faire une simple prise de sang. Je vous remercie d'avance pour votre réponse.

Mise en ligne le 07/10/2022

Bonjour,

Nous entendons votre inquiétude au sujet de votre beau-frère qui exprime avoir arrêté l'alcool pendant la semaine. Vous craignez qu'il ne vous dise pas la vérité car il est lunatique, a des troubles du sommeil et ne prend pas de poids.

Nous ne connaissons pas l'antériorité de la consommation de votre beau-frère ni sa consommation actuelle, ni la manière dont il a accompli le sevrage dont il parle.

Nous pouvons juste vous informer qu'une décision d'arrêt ou de réduction de consommation d'alcool ne peut venir que de la personne elle-même. Personne ne peut décider ni faire à sa place. C'est la motivation qui va aider la personne à agir dès lors que la consommation d'alcool comporte plus d'inconvénients que d'avantages pour elle. Certaines personnes ne souhaitent pas renoncer totalement à l'alcool et vont par conséquent essayer de gérer leur consommation en la réduisant et d'autres vont opter pour l'arrêt total c'est à dire l'abstinence.

Il n'y a pas de "recettes miracles", chaque personne en démarche d'arrêt ou de réduction va faire au mieux et avancer progressivement vers l'objectif qu'elle s'est fixé. C'est tout un chemin qui peut paraitre long et laborieux, à la fois pour la personne elle-même mais aussi pour son entourage. Bien souvent les proches tendent à espérer un changement rapide dès lors que l'usager d'alcool exprime le désir d'agir sur sa consommation.

Généralement, les personnes en démarche de changement vont avoir besoin d'encouragements et peuvent demander du soutien. Soutenir un proche peut passer par de l'écoute bienveillante, de l'ouverture au dialogue. Bien souvent ce rôle peut être douloureux car les proches peuvent ressentir de l'impuissance face à des reprises de consommations. C'est pourquoi une aide extérieure peut être bienvenue.

Il existe sur tout le territoire national, des Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Ces centres de soins reçoivent les usagers d'alcool mais aussi leurs proches, que l'usager soit suivi ou non. Vous pouvez, si vous souhaitez du soutien ou une meilleure compréhension de la dépendance à l'alcool solliciter un CSAPA pour un rendez-vous avec un professionnel spécialisé en addictologie (médecin, psychologue, infirmier...). 

L'accueil en CSAPA se fait sur rendez-vous. Ceux- ci sont confidentiels et gratuits. Nous vous joignons ci-après une adresse au plus proche de votre domicile. N’hésitez pas à les contacter pour des renseignements et/ou un rendez-vous. Si vous sentez que votre beau-frère est prêt à cela, vous pouvez lui communiquer l'adresse.

Pour votre information nous glissons également 2 liens vers une sélection d'articles issus de notre site internet intitulés "tout savoir sur l'alcool" et "l'alcool et vos proches".

Pour de l'écoute, du soutien ou toute autre question, nos écoutants sont joignables 7j/7 au 0 980 980 930 (appel non surtaxé) de manière anonyme ou par tchat, depuis notre site internet de 14h à 2h à minuit. N'hésitez pas à les contacter.

Bien cordialement