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Suis-je un monste ?

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Bonsoir. J’ai découvert l’alcool à l’âge de 17 ans. Par la suite, j’ai eu une consommation régulière, mais toujours espacée. C’est pendant le service militaire et la période de chômage qui a suivi, que ma consommation a été à son maximum : une ou deux cuites (environ 30 bières) par semaine, mais le lendemain presque en forme ; je commençais à m’inquiéter… Après avoir trouvé un emploi en région parisienne, faute de compagnons de défonce et désormais occupé, ma consommation s’est établie à environ une bonne grosse cuite par mois, souvent moins, parfois plus. C’est là que j’ai commencé à boire seul, car loin de mes potes. Je me suis toujours interdit les alcools forts, car je savais que si je m’y habituais, j’étais mort. J’affectionne les bières artisanales non filtrées. Je me suis marié à l’âge de 36 ans, et bien entendu, mon épouse a entrepris de mettre un terme à mes accès d’ivrognerie. Elle n’y a qu’à réussi moitié : en effet, il m’arrive parfois de ressentir une irrépressible envie de boire, de me saoûler copieusement, à peu près trois par an (c’est une moyenne). Il m’arrive de tenir plus de six mois sans boire une goutte. Mais c’est plus fort que moi : il arrive toujours un moment où je craque. Je ne tiens plus l’alcool, et j’en fais un complexe (oui, je sais, c’est puéril). Je me sens quelque peu castré… Mais ça, c’est secondaire. Le plus grave, c’est que j’adore me saoûler quand j’ai le moral – en début de vacances, ou après un quelconque petit événement heureux. Je « planifie » mes cuites : j’en fixe la date et m’en réjouis longtemps à l’avance. Je ne bois pas quand je n’ai pas le moral. Mon épouse n’en peut plus. En effet, bien que mes accès soient maintenant espacés, son seuil de tolérance baisse toujours plus, car il m’arrive de vomir. Hier, j’ai pris une demi-cuite (12 grosses bières fortes, impeccable au réveil) que j’avais programmée depuis longtemps, car j’avais vraiment envie de me détendre. Mais pour la première fois, j’ai dormi à l’hôtel pour éviter que mon épouse ne me voit en état d’ébriété. J’envisageais de lui faire croire que j’avais loupé le dernier train pour Paris. Ce stratagème a échoué lamentablement, et mon épouse a tout de suite compris que j’avais bu. Je ne sais pas quoi faire pour cesser de m’avilir de la sorte. Mais surtout, mon épouse pense que je fais cela « pour l’emmerder ». Or, ce n’est pas du tout le cas. Au contraire, je déteste les disputes, je recherche la tranquillité, et si je picole, c’est parce que je ne peux pas m’en empêcher. Je culpabilise atrocement. Je suis miné, vidé, je n’éprouve plus de joie, j’ai le cafard en permanence. Je voudrais savoir une chose : suis-je un salaud ? Suis-je un monstre ? Pour mon épouse, je suis un mari détestable. Mais elle se focalise sur mes rares cuites parce que notre couple est tout sauf fusionnel. En effet, j’ai consenti à l’épouser pour l’aider vis-à-vis de ses papiers (elle est étrangère). Je suis sportif, économe, je participe aux tâches ménagères, je suis calme, et c’est moi qui ramène tout l’argent… EST-CE SI TERRIBLE, UN MEC QUI REVIENT BOURRE DE TEMPS EN TEMPS (4 fois par an) ? Merci à ceux qui auront lu tout ça…

Mise en ligne le 27/05/2015

Bonjour,

Au risque de vous décevoir, mais autant le faire tout de suite, nous ne répondrons pas à vos questions et ne vous dirons donc pas si vous êtes un « montre », un « salaud » ou quoi que ce soit d’autre. Nous ne sommes pas là pour juger de ce que vous êtes ou n’êtes pas, dans le négatif comme dans le positif d'ailleurs.

Nous sommes néanmoins sensibles à votre situation, à votre analyse et à votre manière de nous en faire part. Vous avez pris le soin de nous expliquer comment l’alcool vous a accompagné depuis vos 17 ans jusqu’à aujourd’hui, avec le filigrane de ce qui se passait par ailleurs dans votre vie, et nous notons que vos modes d’alcoolisation ont évolués aux grés de votre parcours.

Vous décrivez aujourd’hui vos temps d’alcoolisation comme des rendez-vous pris à l’avance, attendus, presque « chéris ». Quel que soit le type de boisson, les quantités, les fréquences il semble que vos recours à l’alcool ont une fonction et une place bien précises dans votre existence ce que possiblement supporte mal votre épouse, au-delà des effets et conséquences de vos abus ou "demi abus".

Même si elle est induite par les réactions de votre épouse, une remise en question semble à l’œuvre pour vous, peut-être même au-delà de l’alcool. Il nous paraîtrait dommage que vous restiez dans votre culpabilité, vos doutes, votre tristesse et nous vous encourageons donc à poursuivre votre démarche de questionnement au-delà du cadre de ce « Question/Réponse » qui ne peut y répondre davantage.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez solliciter un psychologue en centre de soins ou en libéral pour aller plus loin, vous pouvez poster votre message sur nos forums et partager avec d’autres internautes, enfin vous pouvez bien sûr revenir vers nous pour un échange plus « direct » au téléphone ou en Chat. Nous nous rappelons que nous sommes joignables tous les jours de 8h à 2h au 0 980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé).

Cordialement.

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