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Première rechute et mauvais environnement

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Bonjour, Petit historique d'abord : Mon beau-père est alcoolique. Cela fait quelques années qu'il est ainsi, presque 10 ans je dirais. Il a souvent été vu par ses enfants, à quattre pattes dans son bureau, buvant sa bouteille au goulot puis s'écroulant, endormi dans le canapé. Depuis des années tout le monde sait où se trouve ses planques, connait ses combines et on sait tous dans quel état il se trouve, même si c'est au téléphone. Personne ne disait rien, le regardant sombrer doucement dans l'alcoolisme et la dépression et espérant qu'il se reprenne en main. Il y a eu des discutions, des promesses, bien sûr ça n'a pas marché. Je suis arrivé dans cette famille il y a presque 8 ans. Au début je trouvais mon beau-père gentil, mais parfois particulièrement "lourd". Les réfléxions type "il est encore bourré de toute façon" ne m'ont pas fait tilt. J'aime beaucoup mon beau-père alors je me suis renseingé un peu, avant de crier au loup il me fallait une "vraie" preuve de son alcoolisme, ce n'était après tout peut-être qu'une consomation excessive. La petite dernière de la famille vient d'avoir 18 ans et dit "detester" son père (bien qu'ayant un problème c'est quelqu'un de gentil qui fera tout pour aider). J'en ai beaucoup discuté avec ma moitié. Il ne se rappelle tout simplment aps son père sans un verre (il a bientôt 30 ans). On a regardé les choses en face, il a les yeux jaunes, des problèmes de santé, des problèmes de dépression, il ne s'en sortira pas sans aide. Nous avons préparé un dossier avec toutes les informations possibles et on est "rentré" dans le tas. Ma belle-mère s'est éffrondrée. Elle a été notre ennemi, elle a fait barage nous empechant d'aider mon beau-père, elle voulait gérer "seule", elle pensait qu'il suffiait de le secouer un peu. Nous avons réussi à lui faire comprendre qu'il était malade. Il a été voir son médecin traitant, à accepté un rendez-vous à l'hopital et accepte d'en parler. Nous sommes très fiers de lui. J'entre maintenant dans mon problème. Hier, il a fait sa première rechute. En soi, cela ne nous inquiète pas, il a un rendez-vous Jeudi pour en parler et nous savions que le chemin serait long et difficile. Notre vrai problème est la raison de cette rechute. Ma jeune belle-soeur vit encore avec ma belle-mère et mon beau-père et toutes les deux, agissent, selon moi, très mal. Elles n'ont pas confiance en lui, ne cessent de chercher des bouteilles ou la petite bête dansce qu'il fait ou dit, aux réunions de famille lui propose de l'alcool puis lui reproche d'accepter (alors qu'il ne le ferait pas de lui même). Il est vraiment motivé mais malheureux, ça se voit. Je ne vois pas comment le protéger de ça. Je trouve son environnement nocif, masi comment le dire ? Comment faire comprendre à ma belle-mère et ma belle-soeur que ce n'est pas en l'agressant qu'elle vont résoudre le problème, qu'au contraire se sera pire, qu'il est malade et que ce n'est pas sa faute ? Mon beu-père était d'accord pour que mon mari et moi emmenions toutes les bouteilles de la maison, à l'exeption d'une, une bouteille de "rassurance", mais ma belle-mère a refusé, pour son confort à elle. Elle ne comprends, ou ne veut pas comprendre je ne sais pas. De notre point de vue nous avons 2 ennemis : l'alcool et l'environnement de mon beau-père. Il ne pourra survivre longtemps ainsi. L'hospitalisation serait la solution ? Mais à son retour tout reprendrait non ? J'avais peut-être pensé à une thérapie familiale ? De notre côté nosu sommes en colère contre elle alors peut-être qu'en parler à un professionnel éviterai un éclatement familiale ? Nous sommes perdus :(

Mise en ligne le 19/05/2015

Bonjour,

Nous comprenons votre préoccupation en ce qui concerne la situation de votre beau-père. Comme vous l'avez remarqué, la famille et l'entourage ont souvent un rôle important à jouer dans la démarche de soins. En effet, s'ils ne peuvent initier la démarche, ils peuvent toutefois, par leurs attitudes, la faciliter ou au contraire la rendre plus difficile.

Si votre beau-père souffre du manque de compréhension et des comportements de certains de ses proches, il est important qu'il puisse en parler aux personnes qui le suivent. Une rencontre de son entourage avec ces professionnels pourrait également être envisagée. Les proches ont parfois besoin d'explications, d'éléments de compréhension au sujet de cette maladie afin de mieux savoir comment se comporter. Maintenant, et comme pour votre beau-père à l'époque où il ne se faisait pas soigner, vous ne pourrez pas obliger votre belle-mère à se remettre en question et à chercher du soutien si elle ne le veut pas.

Le dialogue peut faire avancer les choses, permettre de partager ce que chacun vit, mais ne peut faire avancer quelqu'un plus vite que ce qu'il est capable de faire. Bien sur, une thérapie familiale est une indication, à la condition que chacun se sente impliqué et soit volontaire dans la démarche. Nous vous encourageons donc à continuer d'en parler avec chacune des personnes concernées, afin qu'ils trouvent une aide adaptée. Nous vous encourageons aussi à prendre soin de vous car, dans ce genre de situation, les proches peuvent être en grande souffrance et se sentir très impuissant. Il est alors important de prendre soin de soi et parfois d'être soutenu également par des professionnels. Dans les centres de soins en addictologie, l'entourage peut également être reçu et accompagné pour mieux discerner l'attitude la plus constrctive à avoir, malgré les périodes de découragement et de tensions. Ce que vous avez réussi à mettre en place jusqu'ici avec votre beau-père, grace au dialogue, est déjà très bien.

Pour d'autres informations, ou tout simplement pour en parler avec l'un de nos écoutants, vous pouvez nous appeler au 0980 980 930 (Alcool Info Service, appel non surtaxé depuis un poste fixe, anonyme, tous les jours de 8h à 2h du matin).

Avec tous nos encouragements,

Bien cordialement.

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