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Père alcoolique.. Que faire ?

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Bonjour, je suis désolé pour la longueur du texte mais j'ai besoin d’extérioriser tout ça. Alors merci à ceux qui vont avoir le courage de tout lire. J'ai 16 ans et depuis plusieurs années mon père est alcoolique. Depuis des années il boit limite en finir raide le soir. Ma mère l'a déjà surprit il y a pas mal de temps en train de se cacher pour boire son verre de Ricard. Mais il ment.. Il ne veut pas l'avouer. Mes parent sont divorcés et je pense que son problème est une raison. Mon père à retrouver une copine depuis qui a cerné son problème comme nous tous. Il nous ment et ne veux pas accepter sa maladie. Mon père a toujours été absent lors de mon éducation : il n'a jamais joué avec moi et mon frère, très rarement avec ma petite sœur, ne nous jamais dis de "je t'aime", rien. Surement par fierté ou autre... Ce qui est très compliqué pour nous. Enfin bref, il a un gros problème d'alcool et inquiète tout le monde. J'ai remarqué qu'il tremblait énormément mais je ne connaissait pas la raison. Jusqu'à que je me renseigne. sur ce symptôme. Lorsqu'il a bu son ou ses verres de Ricard, il est totalement différent de la journée. Il parle beaucoup et dis n'importe quoi et est très violent quand il parle par message. D'ailleurs, il est impossible d'avoir une conversation normale avec lui en fin de journée. Heureusement il n'est pas violent physiquement pour l'instant mais ça me fait peur quand même. Récemment, il est tombé face contre le sol.. Ma belle mère est accourue pour voir ce qu'il avait. Il se tenait la tête et était complètement dans les vapes. Ma belle mère lui a proposé donc de manger un peu et il lui a répondu qu'ils avaient déjà mangé alors qu'il n'était que 20h30 et que seulement ma sœur avait mangée. Et c'est là qu'elle comprit qu'il était encore bourré. Vous imaginez un spectacle de ce genre pour une fille de 10 ans ? Voir son père raide défoncé tomber devant elle ? Heureusement que ma belle mère était là pour la rassurer et lui dire que mon père était très fatigué en ce moment et que cela signifiait sa chute. Mais même du haut de ses 10 ans, elle n'est pas idiote : elle pose beaucoup de questions sur le fait d'être alcoolique mais sans jamais énoncer mon père. Pour vous dire, ma petite sœur a même peur de lui maintenant et ne veut pas rester toute seule avec lui par peur qu'il soit violent avec elle. Ma belle mère fait tout pour lui : elle va voir un psy pour savoir comment l'aider, mais mon père ne veut rien entendre et se renferme comme toujours. Dernièrement ma belle mère nous a proposé de lui en parler NOUS ses enfants. Mais ma sœur n'ose pas lui dire, si mon grand frère de 18 ans lui dit, il se fera virer car leur relation est très mauvaise ces temps-ci, donc tout repose sur moi. Mais je sais très bien que si je lui en parle, il va se refermer et se bloquer comme il le fait toujours. Je pense que il a honte de lui : dernièrement, j'ai trouvé un verre de Ricard plein dans un placard alors que je voulais me prendre un verre d'eau. J'en ai parlé à ma mère car je sais qu'elle a vécu les mêmes choses. Elle me conseille de ne pas s'occuper de tout ça et de réussir mes études. J'ai besoin d'aide.. Toute notre famille a besoin d'aide... Merci.

Mise en ligne le 31/08/2016

Bonjour,

Nous comprenons votre souffrance ainsi que celle de votre famille face à la situation que vous décrivez. Il semble que le problème que rencontre votre père avec l’alcool remonte à quelques années et il est probable que cette consommation vienne en réponse à des difficultés ou fragilités auxquelles il a été ou est confronté et pour lesquelles il n’a pas trouvé d’autres solutions pour le moment.

Concernant la question du "mensonge", vous l’associez à de la honte et votre hypothèse est possible. Il n’est pas rare effectivement de retrouver dans ce type de comportement un déni qui peut alors s’expliquer par le sentiment de honte, de culpabilité ou par peur du jugement. C’est ce qui rend le problème plus complexe encore car vous n’êtes sûrement pas sans savoir qu’il est difficile d’aider quelqu’un qui ne prend pas la mesure de son problème car il est nécessaire que la personne soit volontaire pour s’engager dans une démarche de soins.

De ce que vous dites, votre père n’est pas dans cet état d’esprit pour le moment et il nous semble important d’insister sur la nécessité de vous préserver, vous et votre sœur. A la proposition de votre belle-mère de parler à votre père, on ne peut vous apporter une réponse "généraliste".  Il est important pour vous de savoir ce à quoi vous vous sentez de faire face, en fonction de vos caractères, de vos sensibilités et de la relation que vous entretenez avec votre père, d'autant que vous parlez de violence dans votre message.

Afin de réfléchir à la question et d’aborder plus sereinement cette situation douloureuse, vous pourriez demander de l’aide dans un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Dans ces CSAPA sont mises en places des consultations destinées à venir en soutien à l’entourage, elles sont confidentielles et gratuites. C’est peut-être dans ce type de structure que votre belle-mère a trouvé de l’aide. Dans le doute, nous vous joignons un lien ci-dessous.

Si vous souhaitez échanger de manière spontanée avec un de nos conseillers, vous pouvez également nous contacter par téléphone au 0 980 980 930 de 8h à 2h ou par chat de 14h à 2h (contacts anonymes).

Bien cordialement

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


CSAPA Association Addictions France 36

7, rue de Mousseaux
36000 CHATEAUROUX

Tél : 02 54 22 37 79
Accueil du public : Du lundi au jeudi de 9h à 17h et le vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h.
Substitution : Le lundi de 10h30 à 12h30, le mardi et mercredi de 13h30 à 15h, le jeudi de 11h à 12h30 et le vendredi de 13h30 à 15h.
Consultat° jeunes consommateurs : Tous les mercredis à la maison des adolescents de Châteauroux

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