Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Vos questions / nos réponses Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

PEUR

Par 1ptitefolie

Bonjour, Un mari alcoolique, opéré du foie pour un nodule bénin, cirrhose confirmée, on lui a dit que s'il continuait de boire il serait mort dans 1 an.... Et il se trouve là, en face de moi, un verre de blanc à la main... J'ai peur, je frôle la dépression, j'ai envi de fuir cette situation... pourtant il dit se battre (il voit un addictologue)... si je pars il va complètement se laisser aller.... je ne veux pas être responsable de tout ça.... Nous parlons ensemble de son addiction et dit qu'il gère.... moi je le pense dans le déni.... Voilà, peut-être êtes-vous comme moi... dans le questionnement : que faire pour lui????

Mise en ligne le 16/05/2022

Bonjour,

Nous avons le sentiment que vous souhaitiez partager votre expérience avec d'autres personnes connaissant une situation similaire à la vôtre. Cela est possible dans le cadre de notre forum des discussions ou dans notre rubrique témoignages.

Nous vous transmettons des liens en bas de page pour pouvoir être dirigée vers ces rubriques et reformuler votre contexte.

La rubrique « vos questions-nos réponses » permet de vous adresser à des écoutants professionnels formés en addictologie. Nous allons tenter de vous apporter quelques éléments et pistes de réflexion possibles pour vous aider.

Vous nous témoignez de votre souffrance concernant l’état de santé de votre mari des suites de son addiction à l’alcool et du fait qu’il continue de boire malgré les risques que cela représente pour sa santé.

Cette situation a des conséquences importantes sur votre état psychologique. On ressent une grande tension entre l’idée de vous protéger et la peur de le laisser. Nous comprenons bien votre sentiment d’impuissance et votre détresse face au comportement de votre mari.

En effet, le phénomène de l’addiction est toujours douloureux pour les proches et il peut vous paraitre inconcevable que votre mari continue de boire malgré des risques avérés pour sa santé.

Vous dites qu’il est dans une forme de déni, c’est possible.

Néanmoins, s’il est suivi par un addictologue c’est qu’une part de lui tente de faire au mieux. Mais il est vrai que le parcours de sevrage est un processus complexe, long et qui peut parfois décourager l'entourage.

Il est possible que malgré ses efforts, votre mari n’arrive pas à cesser complètement ses consommations. C’est ce qui peut paraitre paradoxal dans l’addiction mais qui, parallèlement la définit très bien. C’est-à-dire que la volonté et la prise de conscience des enjeux pour la santé ne permettent pas toujours de réussir le sevrage aussi rapidement qu’il le faudrait.

D’autre part, seul votre mari est en mesure de se sortir de ses difficultés en s’appuyant sur une équipe de professionnels de santé. Peut-être pas uniquement avec le médecin addictologue mais aussi avec un psychologue.

Les dimensions psychologiques et émotionnelles sont souvent à l’origine d’une dépendance et participent aussi de ce phénomène. Il est important que votre mari puisse être pris en charge de manière pluridisciplinaire.

Nous ne savons pas si c’est le cas actuellement. Peut-être que vous pourriez en discuter ensemble.

De votre place, l’idée d’aider votre mari est bien sûr positive à condition que cela ne se fasse pas au détriment de votre état psychologique. Il est très important de garder à l'esprit que vous n'avez pas le pouvoir de maîtriser sa dépendance, il en est le seul capable. Il n'est pas toujours facile d'admettre la dimension que constitue l'impuissance de l'entourage face à un proche dépendant et pourtant c'est une réalité.

C’est pourquoi, au regard de votre souffrance, il est important que vous puissiez aussi bénéficier d'un soutien dans ce que vous traversez.

Des CSAPA (Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) proposent des consultations destinées aux proches, qui comme vous subissez une situation douloureuse. Médecin addictologue, infirmier, psychologue sont là pour accompagner les personnes concernées directement ou indirectement par une addiction.

Ce serait l'occasion pour vous d'évoquer tout ce qui vous est pénible et d'envisager dans un contexte plus serein, des pistes de réflexion objectives afin de vous préserver au mieux. Ces consultations sont anonymes et gratuites.

Nous vous transmettons un lien en bas de page vers notre rubrique « adresses utiles ». Vous y indiquerez votre ville et cliquerez ensuite sur « soutien familial » pour trouver un CSAPA au plus proche de chez vous.

Il nous parait important que vous n’ayez pas le sentiment de vous sentir responsable de la situation et à plus forte raison de rester isolée dans toutes vos interrogations et sentiment de culpabilité. 

Enfin, sachez que nos écoutants sont là pour vous aider et vous soutenir dans votre réflexion. Nous sommes joignables au 0980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé), tous les jours de 8h à 2h ou par tchat, via notre site internet de 8h à minuit.

Avec tous nos encouragements.

Bien cordialement

 

En savoir plus :

Retour à la liste