Mon père était alcoolique et mon frère actuellement se soigne de son alcoolisme. Depuis mai 2013, j'ai constaté que mon compagnon buvait des quantités d'alcool trop excessive à mon gout mais de façon très irrégulières. Malgré mon expérience dans ce domaine , j'ai du mal à évalué le stade de ce que j'estime être une dépendance à l'alcool chez ma moitié. J'ai fais et refais le tour de la question... Il est claire que mon compagnon n'assume pas sa dépendance à l'alcool même si au matin sa le rend malade. Face à cette situation, je me sens toujours l'envie de l'aider bien que j'ai failli le quitté fin août cette année. Je sais qu'il a un gros potentiel de courage et de volonté mais difficilement avec ses rapports avec l'alcool. Comment réussir à le guidé sur la prise de continence de son problème qui au final est devenu le notre ? Point positif jouant en sa faveur, il n'est pas violent avec moi ni avec son entourage

Mise en ligne le 27/10/2014

Bonjour,

Il est toujours difficile d'évaluer la consommation d'alcool d'une personne. Les consommations à risque s'inscrivent le plus souvent chez des personnes en souffrance, fragiles. Nous comprenons votre inquiétude puisque vous avez déjà vécu l'alcoolisme de votre père et celui de votre frère. Vous êtes certainement très sensible à ce sujet et c'est bien légitime.

Le sujet à aborder avec votre ami, avant d'évoquer celui de l'aide, serait donc tout d'abord celui des raisons qui l'amènent à boire, ce qu'il recherche à travers les effets de l'alcool par exemple. C'est à partir de là que vous pourriez éventuellement mieux saisir en quoi vous pouvez l'aider s'il exprime le fait qu'il rencontre certaines difficultés. 

Convaincre une personne d’arrêter si elle ne le souhaite pas est impossible. Or votre ami ne semble pas être inquiet de sa consommation. Vous souhaitez l’aider et le convaincre d’arrêter et nous comprenons cet élan, cependant, en réalité vous n’aurez  pas d’emprise sur ses décisions.

Ce que vous pouvez faire est de lui parler de vos inquiétudes concernant votre couple et lui dire qu’il existe des consultations anonymes et gratuites auprès de professionnels en addictologie ( médecin, infirmier, travailleurs sociaux, psychologues) s’il souhaite arrêter. Ces consultations ont lieu dans des CSAPA ( Centres de soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie).

Votre message laisse apparaître un certain désarroi. Sachez que vous avez la possibilité d’être aidée. En effet, ces structures (CSAPA) accueillent aussi, anonymement et gratuitement, les proches de personnes consommatrices d'alcool et leur proposent un soutien. Vous trouverez deux adresses en bas de page.

Nous vous encourageons aussi à consulter notre site Alcool Info Service à la rubrique " Qu'est ce qu'une consommation excessive " ou bien " comment aider un proche " vous y trouverez des informations qui pourront vous aider.

Vous pouvez également joindre un de nos écoutants au 0980 980 930 (ligne de "Alcool Info Service", gratuite et anonyme depuis un poste fixe, tous les jours entre 8h et 2h du matin) ou par chat sur le même site.

Bien à vous.

CSAPA Le lac d'argent

CSAPA du Genevois