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ESPERAL et autres médicaments

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Bonjour Après avoir essayé Aotal, Révia, Baclofène, je me suis décidée à prendre de l'Espéral bien connu pour les effets fort désagréables si on boit, effets qui peuvent aller jusqu'à l'infarctus. Ca a très bien marché pendant 4 mois et demi et puis j'ai commencé à négocier avec le médicament, sauter des prises pour pouvoir me boire une bière forte évidemment, puis 2 etc et aujourd'hui je rebois depuis un mois presque tous les jours. Je suis mal, je me sens coupable, nulle, en un mois tout est revenu : mauvaise mine, dynamisme zéro, moral au ras des pâquerettes, fausses excuses, mensonges et des envies suicidaires très présentes. Bien entendu l'Espéral je ne le prend plus puisque je n'arrive plus à rester abstinente au moins une journée... Je suis suivie mais je pense que je suis rentrée dans une routine de soins... En tous cas je ne cache plus mon problème et cette après midi je suis fermement décidée à parler à mon addictologue de ma rechute. Car le reste de l'équipe considère que ce n'est pas inquiétant. Moi je trouve cela TRES inquiétant car je connais trop le phénomène addictif. Je prends toutes sortes de produits depuis l'âge de 17 ans mais ai arrêté l'héroïne et la coke depuis 15 ans. Pour basculer dans la pire addction qui soit : l'alcool, comme la clope une drogue bien légale, bien sociale, bien culturelle. Dans les magasins, l'eau est en face des bières, on est invité c'est l'apéro. Convivial ? Plus pour nous qui sommes dépendantes donc malades de ce produit. Il y a t il des personnes qui pourraient m'indiquer comment elles ont tenu sur le long terme ? Existe t il des médecines alternatives à ces médicaments pas toujours efficaces ? Merci de me faire partager vos expériences réussies ou pas... Bonne journée

Mise en ligne le 27/06/2016

Bonjour,

Le chemin conduisant à l’arrêt (définitif) d’une addiction peut être  long et jalonné d’embûches qu’il faut s’employer à éviter en permanence. On vous a peut-être déjà  tenu des propos semblables, il n’en demeure pas moins que ça reste vrai.

Nous retenons que vous avez la capacité d’arrêter une addiction, voire deux addictions et vous l’avez démontré avec l’héroïne et la cocaïne qui sont désormais  derrière vous.

Nous  observons également que votre traitement médicamenteux à base de l’Espéral a marché, et ce pendant quatre mois et demi jusqu’à ce qu’il démontre sa limite lorsque vous « négociez » avec lui.  Cette « négociation » n’est autre que l’expression du versant psychologique de votre dépendance à l’alcool, lequel peut être encore plus sournois et insidieux que le versant physique.

L’alcool a certes une assise culturelle dans notre pays et son traitement social n’est pas le même que les autres produits psychotropes mais on ne peut pas non plus soutenir que c’est uniquement pour cela que l’alcoolisme « prospère »… Vous l’avez dit vous-même, il s’agit également d’une pathologie, d’une maladie. La fatalité n’existant pas il y a des patients qui s’en sortent heureusement.  A l’heure où nous écrivons nous espérons que vous avez fait part à votre médecin addictologue de vos réalcoolisations pour ne plus rester seule.

 Nous vous suggérons également de privilégier le suivi psychologique car c’est ce suivi, complémentaire du traitement médicamenteux, qui va vous aider à consolider les avantages et acquis que vous procurent les effets du médicament.  C’est vraiment dans le cadre d’un suivi psychologique approprié, dans lequel vous ne sentez pas votre parole retenue, que vous pourriez vous exprimer, exprimer vos motivations et être aidée.

Notre espace forum pourrait vous être utile car vous pouvez y échanger avec d’autres personnes qui ont encore ou ont déjà eu la même problématique que vous. Nous vous mettons le lien et vous invitons à vous y rendre. Vous pouvez intégrer une discussion déjà existante ou en créer vous-même une nouvelle.

Concernant les médecines alternatives, si elles existent, nous vous invitons à en parler à votre pharmacien qui saura mieux vous renseigner.

Pour une écoute ponctuelle, des conseils et un soutien également ponctuels, vous pouvez nous contacter par tchat via notre site (gratuit et anonyme) du lundi au vendredi de 14h00 à 2h00 du matin ou au 0980 980 930 (Alcool info Service, anonyme et non surtaxé) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin.

Bon courage et cordialement.   

   

   

 

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