Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Vos questions / nos réponses Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Comment être sure qu'il va changer ?

Par alex40

Bonjour Mon conjoint boit de manière régulière mais surtout sans limite. En fait, il boit depuis que je le connais, 8 ans bientôt. Et il buvait déjà avant. Au début de la relation, nous buvions du champagne et nous passions d'agréables soirées. J'ai pensé que c'était simplement festif.. Mais assez vite, il buvait plus que de raison et il se transformait. Ce n'était plus le même homme. La première fois que j'ai vraiment eu peur c'est quand il a insisté pour conduire malgré son état. Il neigeait et il a foncé à 180km malgré tout, juste pour se venger. Et il y avait son fils (d'une première union) avec nous dans la voiture. Le lendemain, il a simplement expliqué que c'était à cause de l'alcool, que ca arrive à tout le monde, et qu'il ne recommencerait plus. Depuis, nous avons vécu tellement de soirées cauchemars que je n'ai plus envie de sortir. Même les balades familiales peuvent vite tourner au cauchemar. Une fois, nous étions allée au restaurant en amoureux. Comme toujours, il a fini par boire beaucoup trop. Sur le parking, il n'a rien trouvé de mieux que d'interpeller à grand coup d'insultes un groupe de jeunes (pourquoi ? aucune idée).. J'ai continué ma route et je l'ai laissé : j'ai pensé à ma sécurité avant tout. Quand je l'ai réprimandé dans la voiture, il m'a fait un scandale. Tant est si bien que j'ai fini par le faire sortir de la voiture à 1 km de la maison. Mais j'ai eu pitié et je suis repartie le chercher. Il était en étoile de mer dans le fossé. Quand il m'a vu, il s'est relevé et il a mis un énorme coup de poing dans le pare brise.. Du coup, je suis partie et je l'ai laissé marcher. En rentrant, il m'a invectivé comme toujours, il m'a assailli de mots méchants, il m'a pris par le col jusqu'à me mettre à genoux. J'ai compris que je ne comptais pas vraiment à ses yeux quand j'ai accouché de notre fils. Après une longue semaine passée à la clinique, je pouvais enfin sortir avec mon bébé. Le médecin nous l'annonce à 10h30.. Ravis, on s'organise. Il fallait mettre le siège auto du bébé dans la voiture. Il est donc reparti à la maison. Il avait organisé une petite fête pour la naissance du bébé. Je l'ai attendu jusqu'à 18h passé. Il m'a laissé en plan.. je l'ai appelé plusieurs fois mais il m'a expliqué qu'il ne pouvait pas abandonner ses amis pour venir me chercher.. Evidemment quand il est arrivé, j'étais en colère. Mais il m'a engueulé en m'expliquant que j'exagérais, que je pouvais bien attendre, bref, c'était moi l'affreuse. Et l'apothéose c'est quand on a manqué de patates pour le repas. Un copain dit qu'il en a chez lui et qu'il va aller en chercher. Et là, monsieur déclare qu'il va l'accompagner.. Et je me suis sentie moins qu'un sac de patates.. La soirée à duré jusqu'à 3h du matin, j'ai tout nettoyé et j'ai accueilli ma belle famille le lendemain.. Dernièrement, il a aussi fallu que je le plaque au sol pour l'empêcher de se saisir d'une arme. Et tout cela devant ses enfants. Pas contre moi, mais contre un ami. Et en rentrant, il m'a coincé dans les toilettes. Je ne me suis pas laissée faire, je l'ai attrapé par les cheveux pour lui faire comprendre qu'il devait me laisser passer. Il m'a attrapé par les cheveux à son tour et a tiré si fort qu'il m'en a arraché une touffe de cheveux. Peut être que ma réaction a participé à cet acte de violence ? Bref, je me rends compte en écrivant tout cela, que j'ai déjà la réponse. Mon conjoint souffre certes d'un rapport néfaste à l'alcool mais il est aussi violent verbalement (et parfois physiquement). A force de disputes, de discussions, il a fini par admettre son problème d'alcool. C'est déjà un début. Il s'est donc engagé à consulter, à se soigner. Il invoque son enfance difficile pour justifier son comportement, sa colère. Mais j'ai peur que ce ne soit qu'une excuse. Que cela ne change pas cette violence qu'il porte en lui. Je crains de devoir le quitter un jour bien que je l'aime. Et pourtant, la principale raison qui me freine encore : notre fils. J'ai peur de devoir le laisser un we sur deux. De ne pas savoir dans quel état il se mettra. Qu'il finisse par lui faire du mal sans le vouloir. Je n'ai pas eu de père et j'ai toujours voulu une famille unie pour mes enfants, mon enfant. Et ce rêve m'échappe, il se brise petit à petit. J'aurais tant voulu que cela fonctionne.

Mise en ligne le 10/11/2021

Bonjour,

Quelles qu’en soient les raisons, il semble effectivement y avoir une problématique de violence chez votre conjoint en parallèle de ses difficultés avec l’alcool. L’alcool agit en facilitateur et potentialisateur des passages à l’acte violents et agressifs. S’il reconnait ses difficultés et qu’il est prêt à consulter pour se faire aider pour l’alcool, la question des violences qu’il a peut-être subit et qu’il vous fait subir, serait à prendre en charge.

Difficile de prédire le temps que cela lui prendra et ce à quoi il parviendra en termes de résolution de ses difficultés. C’est tout de même très encourageant qu’il accepte de consulter et qu’il fasse des liens de cause à effet entre ce qu’il a vécu enfant et l’adulte qu’il est devenu.

Nous ne savons pas s’il a déjà trouvé un cadre de consultation qui lui convienne, ce pourrait être en CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Le grand intérêt de ces centres est de proposer des prises en charge globales, tenant compte de tous les dimensions d’une problématique de consommation (médicale, psychologique et sociale si nécessaire). Pour information ces mêmes centres accompagnent également les proches, vous pourriez donc y bénéficier de soutien et de conseils. Tous les contacts sont consultables sur notre site à la rubrique « Adresses utiles ».

Nous comprenons que malgré vos sentiments, votre patience et vos efforts vous soyez à ce jour dubitative sur les possibilités d’évolution et de changement de votre conjoint et que, par conséquent, vous remettiez en question la poursuite de votre relation et de votre vie commune. Nous entendons votre inquiétude pour votre fils en cas de séparation. Peut-être alors vous faudra-t-il faire appel à un médaiteur familial ou saisir un juge aux affaires familiales pour clarifier un certain nombre de conditions garantissant la sécurité de votre enfant quand il sera avec son père.  

Dans le cas où vous auriez besoin de revenir vers nous, n’hésitez pas bien entendu. Nous sommes joignables tous les jours de 8h à 2h au 0 980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé) ainsi que par Chat jusqu’à minuit.

Avec tous nos encouragements.

Bien à vous.

 

Retour à la liste