Bonjour, Pour présenter la situation, j'ai un frère bipolaire dont la principale résultante de la maladie est l'alcoolisme. Il est suivi depuis ses 19 ans et il a maintenant 35 ans. Il est actuellement hospitalisé depuis le mois de janvier, il effectue des séjours fréquent en HP, il n'arrive pas à avoir une vie normale même si la motivation semble naître un peu de se sociabiliser à nouveau et de travailler. J'ai déjà du mal à gérer cette situation car je m'en suis détachée laissant ma maman s'occuper de la situation. J'ai souffert et je souffre de la situation car je m'en veux de m'être détachée et de ne plus l'aider mais je n'avais plus la force. J'ai connu trop de désillusions et de mensonges. J'ai l'impression que pour lui il n'y a plus d'espoir et que la seule issue et d'accepter la maladie et de s'en accommoder. Dernièrement j'ai rencontré un garçon que je fréquente depuis quelques mois. Sa consommation d'alcool m'inquiétait un peu mais je pensais qu'il s"agissait plus "d'un alcoolisme mondain". Maintenant je sais qu'il boit seul. Je ne l'ai toutefois jamais retrouvé dans un état catastrophique. Je n'ai pas encore eu de discussions sérieuses avec lui sur le sujet, je tente d'entamer la conversation mais il contourne et j'ai peur de m'énerver en en parlant, ce qui serait totalement contre productif. Je tente de lui proposer plein d'activités sportives pour nous éloigner des bars et restaurants où la consommation d'alcool est facile, je ne suis d'ailleurs pas la dernière à prendre un vin au restaurant ou à aimer les apéritifs entre amis. je tente d'éviter l'alcool lorsque je suis avec lui. J'ai le sentiment qu'il me ment, malheureusement, à force, je sais reconnaitre les mensonges d'un alcoolique. On ne se voit pas tous les jours mais parfois il me dit, je n'ai pas ces deux derniers jours et au fond de moi je sais que c'est faux. J'ai l'impression que ses proches sont plus ou moins au courant mais qu'ils se masquent la réalité. J'ai également peur de m'attacher à ce garçon et de vouloir l'aider car je n'ai jamais réussi à aider mon frère. D'un côté je veux l'aider et de l'autre je veux partir car je sais que cette situation sera trop compliquée à gérer pour moi et risque de me faire du mal. Bref, je ne sais pas trop quoi faire : - tenter une discussion avec lui, sachant qu'il n'est pas prêt à accepter son problème ; - tenter d'en parler avec ses proches que je ne connais pas très bien pour tenter d'avoir leur point de vue sur la situation ; - le laisser et m'occuper de mes problèmes, ce qui je le sais me fera culpabiliser car j'aurais encore l'impression d'avoir abandonné mais me fera du bien car la situation me rend triste. Je vous remercie pour votre aide. Cordialement,

Mise en ligne le 24/05/2022

Bonjour,

Telle que vous présentez la situation dans laquelle vous vous trouvez actuellement, vous faites face à un dilemne dont l'issue ne semble vous être qu'insatisfaisante. Qui plus est, cette situation fait écho à des choses douloureuses vécues avec votre frère que vous avez le sentiment d'avoir "abandonné". Bien qu'il ne n'agisse pas des mêmes personnes, des mêmes liens, nous comprenons que l'histoire de vie et le parcours de votre frère, la manière dont cela vous a impactée et vous impacte encore, puissent interférer grandement avec les questions et appréhesions relatives aux suites à donner à votre relation amoureuse naissante.

Nous ne pourrons pas apporter de réponse à ce qui vous conviendrait le mieux dans la situation que vous traversez, et au regard de la souffrance que ces évenements réactivent pour vous. La réponse est à construire par vos soins, peut-être à co-construire en trouvant un cadre où il voit soit possible d'échanger et ainsi avancer dans les réflexions, les conduites à tenir... Le cadre de ce "Question/Réponse" ne peut s'y prêter mais peut-être pourriez-vous nous joindre plus directement afin de prendre le temps d'un entretien téléphonique. Nous vous y invitons en nous appelant au 0 980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé, 7/7 de 8h à 2h du matin).

Avec tous nos encouragements.

Bien à vous.