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Journal de liberté

Par rewinder

375 réponses


Liv - 11/08/2023 à 18h17

Cher Rewinder,
Chers amis,
Lire votre échange me nourrit, il est si riche. La preuve que chacun doit trouver sa voie pour arrêter, le bon couloir de pensée, le bon état d'âme, la bonne croyance même. Vous avez raison tous les deux, chacun pour sa part et je pioche dans vos deux postures.

Je suis partie en vacances et me suis déconnectée de tout, avec l'intention de vous réécrire ce soir, premier jour de ma reprise (en douceur heureusement), pour crier "Yolo!! 4 semaines les doigts dans le nez!!" J'allais justement vous parler de mon étonnement face à l'absence de craving pendant 27 jours... Puis le 28 est arrivé. J'ai senti le craving guetter depuis 2-3 jours et ce matin je me suis dit, ça y est, il arrive. Et à 15h30 cet après-midi il a toqué à la porte.
J'ai quitté le travail, écrit, marché, écouté une méditation totalement nulle en marchant, appelé mon mari, acheté un haut et là je suis fièrement installée devant une bouteille... d'eau minérale et une crêpe au chocolat ! Je suis fière, apeurée, inquiétée par mes satanées pensées anticipatoires. Mais punaise, mon compteur continue de compter. Comptons les heures donc. Aujourd'hui je vais avancer une heure, une minute, une seconde à la fois.
Mon compteur indique 28 jours, 17 heures, 58 minutes. J'avance au pas. J'ai connu pire comme craving, un puissance 70/100 mais il m'a quand même donné le vertige ce maudit. Là je me sens à 20 à 40/100. Mon psy est injoignable mais je pense qu'il me dirait de faire de l'exposition avec mon mari ce soir. Vous en avez déjà faite ? Dure, dure, dure... Mais ça fait retomber le craving d'habitude. Cette fois-ci j'ai tellement peur de rechuter que j'ai peur de faire des choses qui me mettent en danger, mais en réalité, l'exposition est tellement rude que je rechigne toujours à en faire.
En fait non, je viens de retrouver mon mari.
Il est nerveux aujourd'hui. Ça n'aide pas. Peut-être pas d'exposition aujourd'hui en fin des comptes. Je vais essayer de prendre un rdv rapide avec mon addicto plutôt.
A l'aide. Je gère. Mais à l'aide quand même.

Moderateur - 11/08/2023 à 18h26

Bonjour Liv,

J'interviens rapidement compte tenu de la teneur de votre message pour vous souhaiter tout d'abord de passer victorieusement ce craving. Notre ligne d'écoute et notre chat sont à votre disposition si vous souhaitez en parler.

En revanche la modération du forum va fermer jusqu'à mercredi prochain. Rewinder, Olivier et les autres vont certainement vous répondre mais leur réponse ne sera visible que mercredi. Je suis certain qu'ils seront en pensées avec vous, pour vous soutenir.

Bravo pour vos 28 jours et à bientôt pour célébrer le 33e jour et les suivants happy

Le modérateur.

Liv - 11/08/2023 à 20h00

Cher Modérateur,

C'est très gentil à toi de dépenser ces mots pour moi. Ça aide. Vraiment. Je ne suis pas seule et je le sais grâce à vous tous.
Je vais tenir bon. Mon mari est avec moi et je lui parle de ce magnifique fil de discussion justement, de combien il m'aide. Même juste relire les pages permet de se remettre les bonnes pensées en tête.
Vous êtes des personnes réfléchies et merveilleuses, ça se lit dans vos mots.

Je suis secouée mais le craving baisse. 20/100. Je redescends, ça fait du bien (sans acétylcisteine d'ailleurs, je sais qu'il y a pire à traverser et je veux la garder comme artillerie lourde).

Je me demandais, Olivier, je me suis renseignée sur la respiration holistique, assez flippant mais une fois je tenterais bien l'expérience. Je me demande si hypeventiler en état de craving pourrait aider ou empirer les choses. As-tu jamais essayé ?

Bon weekend prolongé à tous, je vous donnerai des nouvelles dès la réouverture. Je suis debout. Je le reste.

rewinder - 13/08/2023 à 13h42

Liv,

Bon, résumons-nous : au moins trois options possibles.
La première : l'épisode de craving est passé, et tu l'as dominé. Champomy pour tout le monde, tourtel pour les autres. Mais tu as appris quelque chose : que la sale bète est toujours là, et que tu ne dois pas baisser ta garde.
La seconde : le craving a gagné le match. Tu a rechuté. Comme je l'ai déjà écris, et je le maintiens, chuter n'est pas le plus important, tant que tu te releves aussitôt. Le problème étant que grâce au pont du 15 aout, tu vas avoir ce message seulement le 16. Il est toujours plus simple de se réarrêter vite : par contre il est plus dur juste après de ne pas reprendre, car la partie dépendante de ton esprit te dit « mais c'est pas grave si tu reprends un verre, de toute façon tu as vu, tu as réussi à t'arrêter 28 jours, donc tu peux en reprendre un / deux / vingt-sept » Là, il faut que tu rentres en mode fight pendant quelques jours : ça va être chiant au possible, tu va devoir être hyper vigilante. Tu devras utiliser toutes tes armes, la méditation, le détournement d'attention, l'entrée en relation avec u proche avec le quel tu parles d'autre chose, la pratique d'une activité qui t'es agréable. Si tu es du genre sportive, ca peut servir, j'ai un copain qui court quand il est en plein craving, il me dit que ça le « nettoie ».Si tu veux te changer les idées, va trainer sur Internet, voir des vidéos, comme par exemple celles du groupe Ze Sales Gosses, ça te fera passer le temps, tu les trouveras sur You Tube ou sur Facebook. Et bien entendu, balades toi en permanence avec ton sachet d'acetylcysteine.
Dernière option : le craving a gagné le match, tu a rechuté et tu t'es re-arrêté. Tu es donc encore plus forte que tu ne l'étais dans la journée du 11 aout. Si cette connerie était un jeu de plateau, tu viendrais de passer au niveau supérieur. Une fois de plus, comme le disait Mandela « je n'échoue jamais : j'apprends". Identifie ce qui t'as mis dans cet état, les solutions qui ont marchés, celles qui n'ont pas marché.

Liv - 16/08/2023 à 09h16

Comment vas-tu Rewinder? Olivier? Les autres?
Je suis toujours in da place les amis. Le jour 33, il est là, encore MERCI de ton prompte soutien Modérateur ! Cette communauté me porte à bout de bras, ça aide tellement!

Plus de craving depuis l'autre jour mais, de nouveau, je n'ai plus travaillé depuis. Je vais remettre le pied à l'étrier aujourd'hui, donc je reste aux aguets.
Je donnerai plus de nouvelles très rapidement mais je voulais juste laisser un petit mot, au cas où vous poseriez la question de la fin de ma journée hard. Je vous embrasse, prenez soin de vous!

Liv - 16/08/2023 à 10h56

Me revoilà, j'ai un peu de temps devant moi et j'en profite.
Bon, le craving du jour 28 a rebaissé en l'espace de 2 heures à 20-40 mais ensuite il est bien resté à 20 pendant un bon moment. Le soir j'étais encore bien secouée. J'ai vraiment eu la chance de ne pas avoir à travailler les jours suivants, ce qui a calmé le jeu. Je me demande vraiment comment je ferai, quand le rush recommencera, à continuer à bosser tout en gérant un craving. Est-ce simplement possible? Et si j'ai une deadline impérative et que je ne peux ni arrêter de bosser, ni même relâcher le rythme, que faire ? ça me hante.
Il faudra faire un choix, n'est-ce pas ? Établir ma priorité, et la priorité pour mon bien-être, pour ma propre petite personne, est (DOIT ETRE) l'abstinence et non pas le travail. Il faudra que j'accepte d'arrêter de travailler le temps qu'il faut, non? J'ai peur de céder à la pression du travail et de ne pas le faire ce choix...

Je ne veux pas rechuter bon Dieu. Pas cette fois-ci. Plus jamais en fait. Je suis beaucoup trop fière de moi cette fois-ci pour tout jeter à la poubelle. Je me suis meme achetée un bracelet auquel j’accroche le chiffre de mes jours d’abstinence, ça me rend fière et ça me motive, je partage la tips, au cas où.

Mais j'ai tellement peur de la reprise. Cette capacité à me gérer au travail qui me fait défaut.
J'anticipe trop? Peut-être qu'il n'y aura que certains jours hard? Je pense qu'il serait impératif que je gère mieux mon temps de travail, que je travaille quand c'est le moment sans glandouiller, et tourner autour du pot pour diminuer le risque de me retrouver dans ce rush qui m'use. Mais alors, c’est mon besoin de liberté (totalement partagé, Rewinder) qui se rebelle. J'ai besoin de prendre mon temps pour me mettre au travail. J'ai toujours été un Diesel. Je traine, je traine, puis je m’y mets et je n’arrive plus à m’arrêter. Je ne suis pas sûre de pouvoir changer ça. Et je ne suis pas sûre que ce soit compatible avec mon abstinence.
Je profite de ces dernières semaines de calme au travail avant la vrai reprise en septembre pour essayer de remettre les pendules à l'heure pour ne pas replonger dans le travail, puis, de fil en aiguille, dans l'addiction, comme je l'ai fait cette année.

J'ai pensé au sport comme tu me le conseilles. J'ai longuement réfléchi à ce qui pourrait être compatible avec mon agenda ministérielle, tout en motivant la non-sportive que je suis. J'ai retrouvé des cours vidéo que je suivais quand j'avais 15 ans (c'est jeune ça, tiens) et que je n'ai jamais oubliés. Aujourd'hui c'est en abonnement on demand, donc je tente. Ce matin j'ai suivi mon premier cours (Super Proud !).
Je pense que mon addiction se nourrit de mon mal être et du besoin de me défouler quand j'excède avec le travail et que j'ai le sentiment de ne prendre pas assez soin de moi. Alors je finis par m'abroutir, tout en continuant de travailler tant bien que mal. Je n'en veux plus. C'est du bien-être qu'il me faut, et je me bats contre cette petite voix qui vient de je ne sais où qui me dit que je ne le mérite pas... Et donc quoi? Me retourner le cerveau, je le mérite en revanche? Allez savoir...

« Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière », c’est l’une de mes citations préférées, je m’y retrouve tellement happy

Ah, et j’adooooore les lunettes de Bootsy Collins, pour remplir son monde d’étoiles elles sont parfaites !! O_O

Pardonnez-moi pour le pavé, je suis en pleine réflexion, j’espère ne pas vous souler (qu’elle est drôle ^^’)

rewinder - 16/08/2023 à 12h37

Liv, que c'est cool de te lire, de te savoir toujours libre... Trop content. Je vais essayer de tout reprendre dans l'ordre, ça tombe bien pour une fois, j'ai du temps. Pour tout vous dire, ma principale occupation cette semaine est d'avancer dans l'écriture de "Sparadrap", qui avance du coup.à grand pas. J'ai presque rien à faire d'autre, à part un article sur la situation dramatique des producteurs de Lavande, et la mise en page d'un beau livre d'illustration, pour mon ex belle-fille talentueuse ! Donc y'a des pavés qui vont tomber, les copains... A tout de suite.

Olivier 54150 - 16/08/2023 à 13h36

Bonjour Liv, bonjour à tous.
Il est beaucoup question de craving dans les post. Quand j'y pense, finalement je n'en ai jamais eu, tout simplement parceque à l'époque le mot craving n'existait pas, ou je n'en avais pas connaissance.
Mes envies de boire ce traduisaient par de la tristesse, un sentiment d'injustice, de la déprime...
Ce qui m'a aidé, c'est de savoir que ma dépendance (après le sevrage) n'était plus physique mais seulement psychologique et donc pas d'excuse pour replonger.

Comprendre les craving et apprendre à les gérer me semble primordial. Cependant j'ai envie de dire, gare à ne pas leurs donner trop d'importance pour ne pas trop les faire exister. De toute façon, ils sont là, et ils seront là encore longtemps. On sait qu'ils ne dure pas, que leurs fréquence diminue, faisons leurs une place mais pas trop grande.

Je ne conseillerais pas le breathwork ou respiration holotropique pour soulager un craving, non, bien au contraire.
Le craving prend racine dans l'anxiété, il y à d'autres respiration pour ça, beaucoup plus calme.
Travailler directement sur l'anxiété me semble assez judicieux...
Liv, il y a beaucoup d'anxiété dans ton dernier post. Prend du temps pour travailler dessus au lieu de retourner au boulot...
J'ai trouvé très bien ce podcast sur l'anxiété, il parle d'addiction aussi :
https://youtu.be/eO8-FoHdVSo


Le but du Breathwork et de court circuiter le mental pour laisser la place à l'inconscient... extérioriser un trop plein.

Mes premières scéances, j'ai vécu des larmes, des fous rires sans raison apparente, des cris et revisiter des moments clef de mon passé. Maintenant moins mais il me semble avoir gagné en sérénité.

Je le pratique au moins une fois par semaine, pour le moment de détente exceptionnelle que ça offre après la scéance et ça, c'est à chaque fois.

Je le pratique avec Marine Jimenez qui offre des scéance accompagnée via youtube. A mon sens les plus adaptée pour pratiquer seul(e).

Le podcast le plus intéressant que j'ai écouté sur le sujet et celui de Jon Paul Crimi qui en a fait son métier.
https://youtu.be/YKtEMWfcnxo
à très vite.
Oliv

Liv - 16/08/2023 à 13h50

Hâte de lire tes pages du Sparadrap !!

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