Par chat

Chattez avec
Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Partir et divorcer

Par Audrey01

Bonjour,

Je suis mariée depuis 4 ans et en couple depuis 7 ans avec lui, nous avons un fils qui a 3 ans.
Mon mari a des problèmes d'alcool depuis très longtemps mais avec des périodes plus calme que d'autre. Alcoolisme psychologique.
Je n'ai pas su dès le début son addiction et quelques épisodes familiaux m'avaient déplu mais amoureuse avec pleins de projets partagés je suis restée.

Depuis que nous avons notre fils j'ai beaucoup moins de temps et patience à lui accordé lors des soirs où il boit et souhaite parler-->monologue de son passé. Il a toujours voulu que je sois sa psy. Bien sûr je n'ai pas les aptitudes pour , même si j'ai su le prendre etc. Aujourd'hui mon ras le bol fait que je ne veux même plus participer à ces longues discussions qui se répètent et sont d'une négativité totale.

L'année dernière alors qu'on vivait une année très compliqué pour notre couple, un soir où nous étions à bout, j'ai reçu un coup de tête, ce qui m'a fracturé le nez. Les gendarmes étaient déjà en route car je n'en pouvais plus déjà 1h avant, de ces cris et qu'il m empêche de dormir.
Ce jour là au moins il y avait une raison pour qu'ils puissent l'emmener en dégrisement.
Suite à ça j'ai porté plainte pour dire stop à ce quotidien et nous protéger.
Chose dure à faire mais c'était pour le bien de chacun même si lui m'en veux encore aujourd'hui.bref hors de la maison, il a eu un déclic et est devenu abstinent 7 mois. Entre temps la procédure une fois fini ils nous a rejoint à la maison. Car par amour et le fait qu'il est tout entrepris les démarches pour s'en sortir je n'ai pu le quitter et je l'ai soutenu.
7 mois de bonheur/ 0 alcool une vie libérée pour lui et moi et notre famille.

Jusqu'au jour où il a repris un verre avec ses proches puis 2. Crechendo cela a mal évolué. Aujourd'hui un an après nous sommes dans la même situation. Sauf que j'apprends à me détacher de ça et ma déception est telle que l'amour diminue. Surtout qu'il ne souhaite pas arrêter.

As-t il fait semblant tout ce temps pour ne pas avoir de soucis avec la justice ? En tout pour ne pas perdre son fils il me raccroche toujours pour ne pas divorcer.

Hier soir une fois de plus il a bu, fait venir les gendarmes (oui oui il les appellent lui lui-même quand je dis que je vais partir pour pouvoir dormir avec mon fils).
Bref ces dernières années hormis les 7 mois, ce sont une multitude de mensonges, hontes, insultes, des cris, disputes , une diminution d'attention de sa part, manipulations puis dit à ses proches que c'est moi qui est intolérante.

Je suis fatiguée de tout ça, s'il ne veut pas s'en sortir, comment aider quelqu'un qui est désagréable avec nous lorsqu'il boit.
Aujourd'hui oui j"abandonne et pourtant ça me fait mal au cœur de tout perdre ce que l'on avait construit nos super voyages notre maison notre vie de famille a 3.
Il me fait souvent culpabiliser.

Mais je veux une vie joyeuse.
Je vais devoir être forte pour tenir cette décision et ne pas retomber dans ces bras, c'est dur.
Qui est passé par là ?

Merci de m'avoir lu. Désolé c'était long.

Fil précédent Fil suivant

12 réponses


Mimi5626 - 30/11/2020 à 13h48

Bonjour,
Je suis en plein dedans. 10 ans de vie commune, un bébé de 18 mois.. et son addiction à l'alcool qui va et viens selon les périodes. Aujourd'hui je suis rentré du boulot et l'ai trouvé endormi dans la chambre, rien de fait dans la maison et un pack de biere vide caché sous le lit... il me soutient qu'il n'a pas bu, mais ne tient pas debout. Je suis en colère. Si j'avais du faire des heures sup, il n'aurait jamais pu aller chercher notre fille a la nounou (ou alors si, et c'est encore plus effrayant !).
Cela a commencé il y a des années, par période. Puis est venue la première colère, les premières accusations, il se persuade de chose que j'aurais dites ou faites, et y croit tellement que cela devient la réalité pour lui. Après il y a eu les premières violences. Et depuis ca ne c'est pas arrêter. Parfois j'arrive à éviter la tempête, je fais profil bas et ca passe. Parfois non. Je cherche une porte de sortie, mais partir voudrais dire garde alternée, et je ne veux pas que notre fille soit seule avec lui, pas tant qu'il n'aura pas pris conscience du danger qu'il représente pour elle a ce jour.
Bon courage, j'espère que votre famille pourra se sortir de cette épreuve.

Audrey01 - 30/11/2020 à 23h14

Bonjour mimi5626

C'est important de s'épauler. Nous vivons les mêmes choses. En effet leur mémoire leur joue des tours avec la consommation.
Pas plus tard qu'hier il ne se souvenait pas d'être monter nous voir et s enerver au point où j'ai du partir en courant avec mon enfant en voiture.
Il m a dit j'étais coucher je n'ai pas compris pourquoi tu étais parti. Il lui manquait un épisode grave .
Le lendemain il ne veut bien sûr pas que je le quitte. .

Fait attention à toi en tout cas. Car la violence par plusieurs moyens elle peut apparaître mais nous nous mettons trop en danger et pardonnons trop vite ce qu'ils nous font vivre.

Es tu du 56 ?

gabrielle22 - 01/12/2020 à 11h35

Bonjour,

je comprends les hésitations du quotidien entre partir et rester.

Toutefois, nous n'avons qu'une vie et elle mérite d'être heureuse ou au moins satisfaisante. Personne ne peut s'arroger le droit de la malmener. Sans colère, ni haine envers les personnes alcooliques.Juste prendre soin de vous, souffler, vous maquiller, rire et marcher librement.

Donner aux enfants la possibilité de souffler et rire auprès de vous. Victimes eux aussi des violences indirectement ou directement, partagés entre protéger leur mère et ne pas abandonner leur père, ils grandissent mal psychologiquement et l'empreinte de cette enfance perdurera au-delà des problèmes de leurs parents. Un adulte doit résoudre cela pour eux.

Non, la garde alternée n'est pas systématique et surtout pas en divorce pour faute comme pour l'usage excessif de produits ou les violences. La garde alternée c'est se lever, emmener les enfants à l'école, les soigner, les distraire, suivre leur scolarité. Il faut démontrer que le père peut ou ne peut pas faire cela avec rigueur la moitié de l'année sans risque pour les enfants. Vos messages laissent planer un vrai doute.

Faites le point sur votre relation, ce qu'elle vous apporte de bon et de mauvais, ainsi qu'à vos enfants, et, en fonction de cela, le courage de partir mais aussi celui de rester sera le résultat de votre choix assumé pour vous, vos enfants, votre couple, votre famille, vos amis.

Ce qui est sûr: vous n'êtes pas responsable du chemin de l'autre, vous n'êtes pas son alibi, vous n'êtes pas son médicament, son soignant et vous ne devez jamais accepter d'être son défouloir, sa proie.

Faites le bon choix.
Bon courage à vous.

Audrey01 - 01/12/2020 à 21h41

Bonjour Gabriel

Merci pour votre message.

En effet plusieurs fois je me suis retrouvée en situation de soignant, médicament et défouloir.

Faire le point par écrit les + les - peuvent aider effectivement. Même si je vis sans cette personne, qu'est-ce que je pourrais de nouveau faire.

Pour moi il sait que je suis attachée à lui et quand il s apercoit que je suis sur le point de partir, il se comporte bien pour que je reste et ne perdre ce que nous avons. Est ce de la manipulation ? Il est sincère mais en quelque sorte oui car c'est sans certitude pour moi qu'il va faire quelque chose pour se soigner. Et nous avons besoin d'actes et non que des paroles.
Je suis perdu.

Mimi5626 - 19/12/2020 à 16h33

Coucou Audrey,
Oui je suis du 56, oui, les pertes de memoires... quand ca les arrange. Je l'ai filmé une fois, pour lui montrer, je me suis retrouver face a un mur de déni.
Merci de ton analyse Gabriel, je suis bien consciente de tout cela, mais je crois que j'ai encore plus peur de "l'après " que de la situation actuelle. Surtout en cette periode de Noël. Faire face au regard des gens, la honte de mes parents, beaux parents (qui sont tous au courant de la situation mais ne me propose aucune solution ni aide dans mes démarches et me soutiennent que ma fille a besoin de son père et de sa mère réunis).
Les + et les - ont deja été peser, et comme tu le dis Audrey, l'attachement joue un rôle enorme dans la balance, mais comme je le dis souvent, l'amour ne suffit pas. De la manipulation? Peut-être , ou alors un déni profond et inébranlable. Je suis épaulé au travail, j'ai une petite "équipe " de copains, qui je le sais n'attende que mon accord pour me déménager, l'un deux a vécu la même situation avec son ex femme et me fait part de son expérience, sans jugement ni conseils, ce qui est agréable, pas de "moi je ferais ci ou ca a ta place" juste du partage et du soutien de temps a autre.

Mais, même si je sais que mon depart est inéluctable et que je ne fais que retarder l'échéance en teouvant des excuses a chaque fois, mon depart arrivera bientôt. Je suis épuisée. Je commence a me rappeler que je suis une personne, libre, forte, independante. Et qu'il y a une grande difference entre "ne pas être trop malheureuse" et "être heureuse".

Je vous souhaite a tous de bonne fêtes de fin d'année, prend bien soin de toi Audrey. Et n'oublie pas d'être heureuse surtout !

Audrey01 - 22/12/2020 à 22h09

Coucou mimi56

Car je suis aussi du 56, pas loin limite 44.

Je suis un peu comme toi. On veut partir puis bon on trouve une excuse ou la faciliter rester. Mais au fond le travail dans la tête se fait. Et au fond je sens que la fin approche que la rupture est inévitable.
Le cœur est plus que heurté par ses paroles méchantes et insultes. Lui ne s'en souvient pas ou peu mais moi tout est intact en mémoire. Notre couple a un passif qui devient trop important pour continuer et faire comme si de rien.
En gros je dois le laisser boire et rien dire et être cool pour qu'il n y ai pas de disputes. Sauf que je ne supporte plus cette consommation quotidienne même les soirs où elle n engendre pas de problèmes majeurs.
La période de Noël n arrange rien. On "devrait " se separer mais l échéance de noel et le fait que si on se sépare il a un logement que le 10 janvier en gros on temporise mais c'est hyper long surtout les soirs d 'extrêmes disputes.
A 2 jours de Noël on est de nouveau en train de se dire c'est fini on ne fait pas noel ensemble et sincèrement je pense que je serais plus sereine sans lui. Sauf qu'il veut changer les plans du 24 et prendre ma fille.
Je craque j'en peux plus.
J'avoue que toutes les démarches que ça va engendrer me font peur etc.. mais je tente de ne pas être malheureuse en ce moment plutôt que d'être heureuse car la situation ne me convient pas.

Nous devons trouver la force de dire stop et entamer les démarches pour un avenir plus serein et heureux. Les gens qui savent ce que l'on endure seront là pour nous soutenir au moins a distance.

Malana - 23/12/2020 à 09h56

Bonjour
Je lis vos messages et je vis exactement ce que vous vivez je suis au stade de me dire et presque accepter de partir du moins m y préparer je vis la même chose l alcool les violences les insultes il détruit tout dans la maison quand il est en crise on en ai déjà à 3 télé 2 micro onde des vases en veux tu en voilà vaisselles je n en parle même pas bref 14 ans d alcool mais cela vient doucement mais sûrement oui je suis d accord je ne suis pas spy infirmière médecin et subir ses colères quand cela lui chante et ne se souvenir de rien le lendemain mais pour moi c est une nuit Blanche j ai peur je pleure et je pense à ma fille que je veux protéger.
Je suis d accord j ai le droit d être heureuse et je le veux !!! Mais hélas je pense que cela ne sera plus avec lui...je suis d accord avec " ne pas être trop malheureuse et être heureuse"
Bon noël à vous.

Maryvone - 25/12/2020 à 19h26

Bonsoir,
Si cela peut vous aider, guidez-vous peut-être vers une consultation chez un avocat pour savoir comment faire pour protéger vos enfants et ne pas avoir à les laisser une semaine sur deux dans un environnement nocif sans garde-fou ?
J'ai quitté mon ex alcoolique il y a 11 ans maintenant. Je n'ai jamais regretté à part de ne pas l'avoir fait plus tôt. Le principal c'est de l'avoir fait. J'étais tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, je n'avais que 23 ans et deja 5 ans à vivre avec lui et son alcoolisme que je qualifiais comme la merule. 5 ans de honte, d'humiliations, de mensonges,... Je ne sais pas quel processus psycologique est en place pour que l'on reste car je n'ai jamais réussi à parler de cette partie de ma vie à ma psy mais je crois que la peur de l'inconnu y est pour beaucoup.
Avec toute ma compassion

Audrey01 - 25/12/2020 à 22h46

Bonjour Malana

Ce que vous vivez n'est pas normal.
On n'a pas à subir les conséquences de cette sur-alcoolisation.
On accepte déjà beaucoup trop. On vit et subit des soirées que peu supporterait et pardonneraient comme nous le faisons.

Protéger ses enfants est ce que la meilleure des choses à faire est de stopper nos relations pour arrêter de voir et où entendre tout ça et voir leur maman heureuse.
Cela veut dire quitter l'homme qu'on aime ou à qui nous sommes attachés oui mais si la situation est de pire en pire ou ne s ameliore pas, nous ne pouvons rester comme cela.

En ces quelques phrases j'essaye de me persuader également de ce que je dois faire mais cest hyper dur comme décision j'avoue.
Celles qui l'ont fait dites nous.

Courage

Répondre au fil Retour