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Mari alcoolique je suis perdue

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18 réponses


Steffani06 - 02/08/2019 à 22h33

Bonjour à tous, j’ai 23 ans et mon père est alcoolique, malheureusement il est dans le dénit... Ma famille a déjà tout essayer pour qu’il arrête de boir : les comprimés (qu’il jeté dans les toilettes) l’hopital Pour se faire interné mais il arrive à s’enfuir enfin bon, toute la famille a baisser les bras ma mère va divorcer et mon frère ne lui adresse plus la parole. De plus il travail dans le bâtiment et il s’est blessé à la jambe donc il tombe souvent à cause de l’alcool et refuse de se faire soigner la jambe . Je ne sais plus quoi faire je suis désespérée j’ai l’impression qu’il va bientôt nous quitter tellement son état se dégrade ...
J’ai l’impression de l’abandonner en baissants les bras mais c’est difficile d’y croire encore quand plus personne y croit...

Profil supprimé - 03/08/2019 à 08h45

Bonjour Cathysurf

Je viens de lire ton message. Je me reconnais complètement dedans. J'essaye de positiver mais franchement après la soirée que je viens de passer c'est difficile.

Mon mari était encore ivre hier. Je lui avait piquer sa CB cette semaine pour éviter qu'il ne rentre pas et passe ses nuits a déambuler je ne sais où, dans tous les bars qui croisent son chemin. J'ai dû aller le chercher après le boulot. Et oui sans argent, il n'a rien trouvé de mieux que de voler des bouteilles dans son travail.

Ce fut l'enfer pour le ramener a la maison. J'avais tellement honte. Les gens le regardaient dans le rer comme un paria. Et moi j'avais l'impression de leur inspirer de la pitié. Ho la pauvre, ça doit pas être facile. Et bien oui c'est insupportable, mais aidez moi a le lever au lieu de me devisager.

Enfin rentré, il m'a fait une scène pas possible, voulait sa CB pour sortir a nouveau. M'a fait pleurer a force d'insister. Épuisée, j'ai pété un plomb. Je l'ai giflé et ai réduit sa CB en miette.

Je ne sais plus quoi faire non plus. Je suis fatiguée. Je me demande ce que j'ai fais pour mérité cette situation. C'est un enfer quotidien. J'ai plus de solution non plus. Je suis seule a tout gérer. J'ai même pensé a me foutre en l'air hier. Heureusement, pour ma petite princesse je suis revenu a la raison.

Profil supprimé - 05/08/2019 à 22h29

Bonjour Machou

Je lis dans ton message un désespoir immense. Cette incapacité a pouvoir ouvrir les yeux a ton époux.
Si je me prends le temps de t'écrire ce soir, c’est plutôt pour toi que pour lui!
Tu devrais essayer de prendre un peu de distance, tu dois TE protéger.Tu as aussi TA vie, sans meme parler de ton rôle de Maman et de ta petite Princesse.
Les proches des « malades » ont leur part de souffrance. Mais il ne faut pas que cela te pousse a bout au point de te demander si tu as encore envie de vivre. Bien sur que tu as envie de vivre.
Bien sur que cela te parait très difficile voir même insupportable....mais le vrai problème c’est ton mari qui l’a.
Et a toi de mettre TA limite jusqu’ ou tu veux l aider sans que pour autant cela te nuise autant.
Tu dois te mettre un mur de protection
C’est terrible de dire cela de la personne avec qui on a choisi de vivre...mais la il le faut!
Il faut absolument que tu cherches de l’aide. Pas pour lui. (Seul lui pourra faire cette démarche le jour ou il sera prêt...si, je vous le souhaite, un jour il le sera)
La je parle pour toi..
Je vois une psy depuis des années - sans elle je n’aurai pas réussi a prendre soin de moi (autant que possible) tout en vivant dans ces situations quelquefois irréelles...
Ta Princesse a besoin d’une Maman qui sache veillez sur elle-même....
Réfléchis-y....
Et toi ta vie tu n’as pas choisi de la détruire....lui oui.
Je pense honnêtement que même s’il y a maladie, il y a quand même un part de choix....
Les alcooliques se font ils aider pour ne pas perdre leur entourage? Leur famille? Leur boulot?
Rares sont ceux qui comprennent vraiment qu’ils doivent se faire aider pour soi meme. Et du coup rare sont ceux qui parviennent a être abstinents a long terme.
Je parle de généralités — il y a bien sur toujours des exceptions.

Courage a toi....
Et prends soin de toi!

Profil supprimé - 06/08/2019 à 12h26

"Rares sont ceux qui comprennent vraiment qu’ils doivent se faire aider pour soi meme. Et du coup rare sont ceux qui parviennent a être abstinents a long terme.
Je parle de généralités — il y a bien sur toujours des exceptions."

C'est effectivement très juste,et ce que je commence à comprendre: l'alcoolique doit se soigner pour lui-même avant de penser aux autres.
Ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste la réalité.

Ma femme me répétait de nombreuses fois que si j'allais mieux, elle irait mieux et aussi toute la famille.
Or moi, j'entendais, je dois arrêter de boire pour ma femme, j'échouais, et je culpabilisais de ne pas réussir , et retour au premier point.
Avant de partir hier en vacances avec les enfants, elle m'a répété que je devais prendre ma vie en main, faire des choses pour moi et pas pour les autres, faire ce qui me faisait plaisir avant de rechercher à faire plaisir (et quelque part en attendre une forme de reconnaissance ...).
Je dois apprendre à vivre ma vie, décider, mais seul ....

Hier, ça fait 3 mois que je suis abstinent, j'essaye de le faire pour moi même si j'ai du mal à ne pas mettre mes enfants et ma femme dans la balance, mais chaque jour j'essaye de progresser et de maintenir le cap.

Elle ne m'aime plus, n'a plus de sentiments pour moi et ne veux plus vivre avec moi tout simplement.
J'essaye de l'accepter (mais c'est dur) et défaut, de la respecter en tant que personne, et cela passe par respecter son choix.

Je ne sais pas ce que demain sera fait, mais ce que je sais, c'est que l'alcool ne m'aidera pas.

Bon courage

Profil supprimé - 20/08/2019 à 19h12

Bonjour « LaChute »
J’ai répondu une première fois à ton dernier message, mais hélas il semble qu’il y ait eu un soucis technique, donc je recommence.
Ce que tu vis, et ce que ta famille vit, est très similaire a ce que nous vivons depuis des années. C’est une spirale infinie et épuisante. Tant pour toi que pour ton entourage. La grande différence est que l’entourage n’est pas dans le déni, l’entourage subi toutes les phases de la maladie.
Ce n’est pas sûr, que ta femme ne t’aime plus, mais elle a tout essayé. TOUT. Tout ce qui est en son pouvoir. Et elle a compris que ça n’a pas suffi et que seul toi peux t’aider vraiment. En te quittant elle sauve sa peau. C’est très dur de devoir reconnaître qu’on doit quitter son mari pour ne pas coller avec lui, ou à cause de lui….ou plus précisément à cause de sa maladie. Mais quand il n’y a plus d’autre option….. C’est la seule qui reste !
Les mots qui sortent de ta bouche ne sont plus crédibles, elle les a trop cru, et a chaque fois elle voulait te redonner une chance….et a chaque fois, cela n’a pas marché. Il a fallu que vous passiez par cette séparation pour que tu prennes conscience de ce qui t’arrive….
En réalité elle te fait 1 cadeau merveilleux. Elle te donne la chance de pouvoir t’en sortir. Elle a réussi a te faire sortir du déni. Et a te donner la force pour que tu t’occupes de toi.
Je reconnais que c’est très dommage que cela n’ait pas eu lieu avant, car cela t’aurait permis de …ne mettons pas de suppositions dans l’histoire. La réalité est telle qu’elle est, et si tu es sobre depuis maintenant presque 4 mois, c’est juste fabuleux non ? Bravo.
Rien n’est jamais gagné, mais la se sont des pas de géants que tu as fait.

Je suis TRES heureuse pour toi – je suis sincère. Tous les mots que tu as écrit pourraient être écris par mon mari, sauf que lui n’est pas sorti du déni. Il reste bloqué entre ce stade de « je continue de faire comme si tout allait bien » et ce stade de « j’ai vraiment besoin d’aide » ; Mais ne franchis pas le pas.
Rien n’y fait…. Ni le coma éthylique, ni 1 nuit en prison, ni la presque perte de sa femme et de ce qui était un jour une belle famille. Il est dans la destruction.
Et je suis au même stade que ta femme…. Ma vie est devenue un enfer à cause de tout ça. Des heures a l’attendre, à trembler parce qu’il prend le volant dans des états totalement inconscients, et j’en passe. Lui quand il arrive a rentrer, semble bienheureux et me ment tout le temps. Pourquoi devrais-je encore continuer a m’infliger cela si sa volonté ne lui permets pas d’avancer ?
Je ne sais pas ce que je dois faire, mais saches que tu as fait 1 pas énorme sans vraiment t’en rendre compte.

Voilà – continue a faire la paix avec toi-même, et continue a résister, fais toi aider, les professionnels des centres d’addictologie sont fabuleux. Ils t’aideront a apprivoiser les angoisses, les faiblesses et surtout a retrouver la confiance !
Courage




Profil supprimé - 20/08/2019 à 19h25

Bonjour « Steffani06»
J’ai répondu une première fois à ton dernier message, mais hélas il semble qu’il y ait eu un soucis technique, donc je recommence.

Tu as l’age de ma fille, qui vit la même chose que toi…. A la différence que la plupart du temps elle est loin, car elle fait ses études a 800km !
Saches que tu n’abandonnes pas ton père…. Saches aussi que ni ton frère ni ta mère ne l’ont abandonné. Ils ont tout essayé, tout se qui est en leur pouvoir pour essayer de l’aider. La réalité est que PERSONNE a part ton père lui-même ne peut l’aider.
Même si c’est de la torture pour toi de voir ce qu’il vit, ce qu’il s’inflige et ce qu’il vous inflige, il est le seul a pouvoir changer les choses.
Certaines personnes ne sortent jamais du déni, d’autres y arrivent sans vraiment qu’on sache quel sera le déclencheur…. Et crois mi, a ton âge tu ne devrais pas passer ton temps a te demander comment tu vas pouvoir le sauver….tu devrais pouvoir passer des moments avec tes copines, tes amis, et profiter des belles choses de la vie.
Je comprends ta détresse. Je vis la même avec mon mari depuis des années…. Mais apprends a vivre égoïstement pour toi…lui c’est ce qu’il fait….
Et ne juge pas les réactions des autres. Chaque être humain a sa propre identité. Et certains s’en sortent mieux en se battants, d’autres en ignorant les choses. Chacun se protège comme il peut. Personne n’est vraiment préparé a vivre ce type de situation. Ni les malades, ni leur entourage !
Peut-être même qu’en laissant faire ton père, il aura 1 situation qui lui donnera un déclic…ou pas. Mais j’insiste vraiment sur le fait de TE PROTEGER. Et peut-être qu’il serait même bon pour toi que tu te confies a 1 psy, afin de ne pas porter tous ces tourments toute seule.

En tous cas, courage a toi.
Et vis ta vie. Lui a choisi pour le moment de se détruire, tu n’es pas oblige de faire le même choix ! Et cela ne veut pas dire que tu l’abandonnes pour autant !


Profil supprimé - 21/08/2019 à 11h32

Bonjour Cathysurf,

Merci pour ton message dans lequel je reconnais exactement la même situation que nous avons vécu, en tant que couple, et moi en tant qu'alcoolique.

Je suis moi aussi resté longtemps entres ces 2 phases: J'étais suivi, traité, mais je continuais à boire, malgré les coups de semonces, la perte de mon boulot, les soirées gâchées ....

Il faut effectivement un moment donné avoir le déclic, et je pense que cette dois-ci, il s'est produit en moi.
Je n'ai toujours pas retouché à l'alcool, je termine 2 semaines de congés chez mes parents sans avoir bu, ce qui ne m'étais pas arrivé depuis .... je ne me rappelle plus... 20 ans ? C'est pas grand chose comparé à 10 ans d'alcoolisme mais c'est une petite victoire, et la vie est faite de petite victoire.

Je commence à réaliser les changements qui s'opèrent en moi, l'envie de faire des projets pour moi, ou avec mes enfants, de s'occuper de moi (j'ai déjà commencer à récupérer physiquement en faisant régulièrement du sport): c'est une sorte de renaissance.

Je reste vigilant, car je sais que dans l'adversité, la tentation se présentera: j'ai prévu à mon retour l'accompagnement nécessaire CAPSA/Psychiatre, Psychologue, groupe de parole et réunion AA; Je suis même en train de me renseigner pour faire une post-cure (qui a lieu hors alcool après sevrage), pou ré-apprendre à vivre, car ce n'est pas toujours simple de se retrouver dans la vie réelle.

Même si je regrette ma situation, que je respecte la décision de ma femme, j'ai mal. Néanmoins, je dois avoué qu'elle vient peut-être de me sauver la vie ! Je lui prépare d’ailleurs une lettre lui expliquant qu'elle ne doit pas culpabiliser, qu'elle a fait tout ce qu'elle a pu pour m'aider et qu'elle ne doit pas s'en vouloir, que l'alcool est MON problème et que je suis bien le seul à pouvoir agir, que je vais faire le maximum pour m'impliquer dans la vie de famille, même si nous vivons pas ensemble ...

Donc, concernant ta position, je pense maintenant avec un peu de recul la comprendre d'avantage,et je te dirai que tu ne dois pas culpabiliser, ce n'est aucunement de ta faute (même si ton mari peut le dire ou suggérer parfois): tu dois te protéger, vivre pour toi et le laisser réaliser seul qu'il n'y a pas 36 solutions mais qu'une seule: l'arrêt de l'alcool et l'abstinence ! C'est dur à accepter mais d'autres ont réussi.
Sur un autre forum assez actif et sympathique, il y a une section co-dependant: ce sont les conseils qu'on donne. Il est aussi conseiller de pratiquer le détachement, c'est à dire, de tenter de plus se préoccuper des problèmes d'alcool de l'autre, de n'accepter de discuter que lorsque l'autre est sobre, de lui dire qu'on est là pour le soutenir, mais qu'on ne souhaite plus vivre à travers son problème, de se ménager du temps pour soi, des sorties ...
Je ne sais pas si cela pourra le faire réagir, mais au moins, ça te protégera un peu !!

Quand à savoir s'il faut que tu le quittes ou non, seule toi a (ou aura) la réponse, dis-toi juste que quelque soit celle que tu choisis, ce sera la bonne pour t'aider et peut-être l'aider.

Bon courage et n'hésites pas si tu veux échanger

Profil supprimé - 22/08/2019 à 23h45

Bonsoir,

Je lis vos messages et ça cela me fait du bien. Je me sens moins seule dans mon quotidien. A cette heure ci, je suis enfermée dans ma chambre pendant que mon mari vide sa bouteille dans le salon. Ça me rend folle de rage. Mais bon j'accepte car je préfère qu'il soit a la maison plutôt que dehors je ne sais où et qu'il ne rentre pas. Mais j'y arrive pas. J'ai la boule au ventre. Tous les souvenirs d'ivresse remontent. Même l'odeur de son vin rouge m'insupporte. Elle est où l'époque où il a arrêté durant 1 an. J'ai l'impression que ça n'arrivera plus jamais. Il a fait une cure dernièrement (la 2eme) et a tenu 3 mois. Et voilà c'est réparti pour une vie d'enfer et d'angoisse, de disputes et de je comprends. Je n'en vois pas le bout. Fort heureusement, ce n'est pas tous les jours mais quand ça vient c'est incontrôlable. Il ne s'arrête plus. J'ai face a moi un homme que je n'aime pas et pourtant je l'aime tellement. Ça paraît dingue. Comment peut-on aimer aussi fort et être aussi dégoûté. Je vais jamais y arriver. C'est trop dur de voir la personne qu'on aime le plus au monde se détruire. Et pourquoi??? Tout va bien dans notre vie. Je comprends pas. Je crois que je comprendrais jamais. Je suis condamnée a vivre ça. C'est ça ma vie??!! Comment fais-tu «La chute» pour tenir un discours pareil avec tant d'espoir et de bonnes résolutions? Vraiment félicitations!! Je suis vraiment fièvre de toi même si on ne se connaît pas. Je te tire mon chapeau. Courage dans ton combat. Je souhaite vivement que tu y arrives. C'est une lutte pour la vie. Et pour nous les co-dépendants c'est aussi une lutte pour la vie ou un bout de vie pour ceux ou celles qui n'y arrive plus. Moi ça fait 13 ans. C'est long 13 ans. Mais j'arrive pas a le quitter. L'amour est une folie!!

Profil supprimé - 24/08/2019 à 01h07

BOnjour connaissez Vous l'association Les "al anon"cela pourrais vous aidez à comprendre la maladie Qu Est l'alcoolisme.Cette association Est Pour Les personnes vivant avec des alcooliques .Vos témoignages m'ont touché Et donné l'envie de rester abstinent.Le plus important c'est De Ne Pas Prendre le premier verre c'est celui qui entraîne tous les autres.Accepter De l'aide association forum psy medecin Car seul c'est tres Dur De s'en sortirMais c'est vrai qu'il faut que Ca vienne De La Personne atteinte,J'ai longtemps cru pouvoir gérer.Combien De promesses n'ont tenues une fois Ce premier verre ingurgité .Ce sentiment de honte Et de culpabilité au réveil le lendemain.C'est une sale maladie qui détruit .En tous cas Je vous souhaite une vie meilleure loin de ce poison Et Merci Pour Vos témoignages poignants.

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