Bonjour à tous,

Je ressens un grand besoin de partager ma situation avec des personnes confrontées à l'alcoolisme d'un proche car aujourd hui je me sens démunie.

Pour résumer ma situation, je connais mon conjoint depuis 14ans, les premières années se passent bien, nous sommes jeunes, nous commençons une vie commune etc. Petit à petit, il se met à sortir, à boire régulièrement en grande quantité mais je me dis qu'il est encore jeune et même si cela me pèse, je vis avec.
En 2007, il est victime d'un accident de travail qui nécessite plusieurs périodes d'hospitalisation et 3 opérations du pied. Suite à cela il se fait suivre par un psy qui l'aide a passer à autre chose ce qui le soulage.
Puis en 2008 nait notre premier enfant, bien vite je déchante, les sorties s'enchaînent presque tous les jours, il s'alcoolise toujours beaucoup, ne rentre pas de la nuit et je découvre qu'il consomme de la cocaïne en plus de l'alcool. Tout cela biensur avec les accès de violence verbale et parfois physique que ces excès entraînent.
Après plusieurs courtes séparations on touche le fond en 2013 lorsque j'apprends qu'il me trompe. Après une plus longue séparation, de longues discussions et beaucoup de pleurs, nous reprenons une vie commune.
J'aperçois enfin le début d'un mieux, une consommation excessive mais beaucoup moins régulière puis une abstinence. En septembre dernier devant ces progrès j'accepte d'essayer d'avoir un autre enfant ( chose que je désirais puisque mon idéal était d'avoir des enfants ayant environ 3 ans de différence mais à laquelle j'avais renoncé au vu de la situation.) je tombe enceinte au mois de novembre, les progrès continuent, je touche du doigt mon rêve d'une vie de famille simple et paisible, les mois s'enchaînent, il se met à la prière (il est musulman), fait le ramadan. Et il y a 3 semaines, dans mes derniers mois de grossesse tout dégringole... Tous les 2 jours il ne rentre pas de la nuit recommence à s'alcooliser, m'insulte, me manque de respect je vois vraiment un autre visage qui comme avant semble se ficher de sa famille, du mal qu'il fait, de l'argent qu'il dépense. Il admet son problème avec l'alcool mais ne change pas, il me parle de suicide, il se rabaisse malgré les efforts que je fais pour lui apporter mon soutien.
Cette situation est très difficile à vivre, je suis sur le point d'accoucher et aujourd'hui cela se passera soit seule soit avec un père complètement alcoolisé si encore on trouve à le prévenir.,,
Voilà mon histoire, j'ai vidé une petite partie de mon sac...