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Bonjour à toutes

C'est avec émotion, je me m'exprime pour la 1ère fois sur ce forum que j'ai beaucoup lu.

J'ai 37 ans, un garçon de 9 ans et une vie qui pourrait être géniale. Seule ombre au tableau : l'alcoolisme de mon conjoint. Nous sommes ensemble depuis presque 20 ans. Il est tombé dans ce poison il y a environ 7 ans suite à un souci de santé. L'alcool a toujours était omniprésent dans sa famille.

Au début je n'ai rien vu ou ne voulait rien voir. Au fil du temps, je l'ai retrouvé dans des états lamentables, il y eu des phases d'ivresse violentes avec des injures, des coups dans les murs, des conduites dangereuses... et j'en passe. Notre vie était rythmée avec des jours avec et des jours sans.
Puis il a pris conscience réellement de sa maladie l'an dernier, il prend aotal et antidépresseur depuis quelques années, il est suivi depuis courant 2017 par un psy, une hypnotiseuse et depuis début d'année par un addictologue.

Il a fait un coma sur la voie publique en déc (pompiers, urgences, police...), j'ai cru que cela lui servirait de leçon mais non en 6 mois il a rechuté 3 fois (1 semaine d'alcool environ tous les 2 mois). Pas plus tard que la semaine dernière, je découvre des bouteilles de vin planquées, des chèques encaissés, des mensonges, des absences au travail...
J'ai compris que les rechutes faisaient partie de la guérison mais c'est difficile de tenir et de croire que ca va aller. Tous les jours je me demande comment je vais le retrouver le soir ? Va-t-il récupérer mon fils à l'école sobre ? Va-t-il être en train de comater sur la canapé ? Est-ce que je vais devoir assumer la maison encore toute seule ?

Je commence à fatiguer même si je l'aime et à me demander si notre famille va vraiment s'en sortir. J'ai envie de croire en ces belles paroles et je commence à perdre espoir et j'ai peur de l'avenir.

Je sais que vous êtes beaucoup dans cette situation, pensez vous que je te dois encore y croire ? Si vous avez vécu ou vivez la même expérience, je serai ravie d'échanger avec vous. Peu de gens connaissent notre problème, je me confie juste à mère et à ma belle soeur.

Merci, belle journée

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78 réponses


Profil supprimé - 11/06/2018 à 16h47

Bonjour,

Je suis un peu dans votre situation. Je viens de connaitre qu'il y avait des groupe pour la famille d'alcoolique.

Je suis maman de 2 garçons (3 ans et demi et 14 mois).
Mon conjoint à 37 ans.
Je l'ai connu en 2009, il sortait beaucoup donc buvait beaucoup d'alcool. Il a arrêté ses sorties après la naissance de notre premier.

Le soucis d'aujourd'hui, c'est qu'il boit seul 2,3,4 fois par semaine souvent le soir, mais ça arrive en journée. Il va aussi au bar. C'est pas ce qui me dérange le plus, mais le fait qu'il boit seul à la maison et une assez grande quantité (1/2 bouteille de whisky, 1 pack de 6 bière forte, ...). Il ne sait pas rester sur 2-3 verres, il lui en faut toujours plus.

Dans sa famille paternel, il y a des soucis d'alcoolisme

Effectivement c'est fatiguant moralement, psychologiquement, ...

J'en ai déjà parler à son père et son frère, mais ils font l'autruche.

Je pense que ça pourrait me faire du bien également de parler avec des personnes dans le même cas que moi

Lilys - 11/06/2018 à 19h32

Bonjour,

Je n'ai pas d'enfant mais je ressens la même chose.

L'envie de le croire, l'espoir, la peur, la déception, la colère aussi...
Toutes ces émotions fonctionnent par cycle chez moi, je suis la phase deception en ce moment...

J'écris ce message enfermée dans les toilettes car il est là, sur le canapé, en train de hurler des paroles haineuses sur la télé...
Il me demande évidemment de rester à coté de lui et de participer à la conversation, et j'ai toutes les peines du monde à répondre des banalités à ses provocations pour ne pas envenimer la situation...

Il faudrait passer entre les gouttes tant que possible, attendre patiemment, tant qu'il n'en prend pas physiquement à moi...
Trouver quelques chose qui focalisera son attention pour que je puisse m'échapper de ce piège...

Fatigue morale...

Courage Aude...

Profil supprimé - 12/06/2018 à 09h02

Bonjour

C'est pas évident de se rendre dispo pour assister à ces réunions.

Après une semaine de rechute, hier j'ai passé une soirée normal. Il n'a pas bu de la journée. J'espère que ce soir sera pareil.

Le mien ne sort pas spécialement avec ses potes pour boire. Il boit en cachette 2 bouteilles de vin par jour environ.

Mes émotions font le yoyo, je suis entre déception, colère, épuisement, espoir.... heureusement que nous sommes solides.

Vos garçons sont petits, cela ne doit pas être évident. Le mien est autonome.

Je reste dispo

Profil supprimé - 12/06/2018 à 11h45

Merci Lilys, à toi aussi

Je te comprends, on voudrait disparaître quand ils sont comme ca. Est-il dans le déni ? Ce rend-il compte le lendemain ?

Par contre, oui n'accepte pas les violences physiques.


Profil supprimé - 12/06/2018 à 12h26

Lilys, moi je monte me coucher dès que les petits sont au lit. Au moins je le vois pas, il me laisse, je ne suis pas obligé de rester. Par contre si c'est en journée, je voudrais partir avec mes enfants mais il me le refuse. Je peux partir mais seul. chose qui est inconcevable !!!!

Aude, j'aimerai beaucoup aussi assister aux réunions pour l'entourage du malade, mais effectivement c'est trop tard. Déjà parler sur un groupe sur internet me fait du bien, je vois que je ne suis pas la seule dans ce cas là.

Actuellement je suis en arrête de travail, je suis épuisée. je prends un peu de temps pour moi.

Profil supprimé - 12/06/2018 à 13h28

C'est clair partir sans les enfants, c'est inconcevable.

Oui, même si c'est depuis hier seulement, moi aussi cela me fait du bien.

C'est conseillé de se détacher du malade alcoolique, facile à dire mais pas facile à faire. Je me suis souvent dit STOP je me casse mais je ne l'ai jamais fait, contrairement à lui qui s'est enfuit plusieurs fois pendant nos engueulades.

Moi au contraire, je sors d'un licenciement éco d'un an, recommencer une vie pro fait du bien même si j'ai la boule au ventre quand je rentre le soir.

Le soucis est qu'avec cette rechute, je crois plus en rien, plus en lui et un peu moins en nous. J'ai l'impression d'avancer dans un brouillard. J'aperçois quelque fois le soleil mais la brume me paraît de plus en plus épaisse. Quand je lis les forums, tous les couples éclatent. QUI a survécu ??????

Je crois que j'ai tt fait et même si ces rechutes sont moins violentes qu'avant, je n'arrive pas à oublier les fois où j'ai trouvé ces bouteilles dans des lieux bizarres, les fois où j'ai nettoyé son vomis, les fois où j'ai du l'amener à la douche car il n'arrive pas à tenir debout, la fois où je l'ai suivi en voiture et qu'il était un danger public à rouler au milieu de la route.

Je me pose souvent la question, pourquoi nous, on ne mérite pas de vivre avec ce poison. Je pense que personne mérite ca.

Profil supprimé - 12/06/2018 à 18h09

Oui c'est pas facile de se détacher, surtout quand les sentiments sont là.

Oh que oui combien de fois, il s'enfuit lors de nos engueulades également. ce soir il n'est toujours pas renter du boulot !!! On ne se parle plus depuis dimanche.

J'ai appelé l'association al-anon, c'est une association pour l'entourage des malades. Ils m'ont donné des conseils pour savoir comment réagir avec lui quand il est alcoolisé. Mais bon ça ne sera pas facil de suivre tous leurs conseils, car quand on est à bout ça éclate !!!!

Moi ça va, il ne cache rien. Je peux pas dire qu'il est dans un alcoolisme, mais dans une consommation excessive. Mais c'est dur à vivre quand même.

Pour le moment on arrive à y survivre, j'espère que ça ira mieux. Mais si ce n'est pas le cas j'ai déjà pensé plusieurs fois à partir.

NON personne ne mérite ça !!!

Profil supprimé - 14/06/2018 à 08h13

Charlotteauxfraises bonne initiative d’avoir contacter cette association. Quels sont leurs conseils ?

Je sais que je mot alcoolique est dur à entendre mais si il boit régulièrement en quantité et ne peut s’en passer il est alcoolique. Au début j’avais honte mais maintenant j’ai compris que c’etait Une maladie, une putain de maladie.

J’essaye que le dialogue soit présent car le mensonge fait mal et petit à Petit ça fonctionne. Le principal est qu’il se livre à son psy et aux AA, il va à leur réunion tous les 15 jours.

Il n’a pas bu depuis presque 1 semaine, il est actuellement en arrêt de travail et reprend lundi. J’espere Que ça ira car il a du mal à contrôler ses émotions et surtout le stress et l’anxiété.

Tu lui a fait comprendre qu’il’avait Un souci et qu’il fallait se faire soigner ?

Bonne journée



Profil supprimé - 15/06/2018 à 16h04

Bonjour Aude,

Leurs conseils est :

L'entourage d'un alcoolique est souvent plein de bonne volonté, mais aussi mal informé. Il lui arrive de commettre des erreurs qui peuvent contribuer au maintien de la maladie. Voici les attitudes à éviter:

Lui faire des reproches. L'alcoolique est un malade. Il ne viendrait à personne l'idée de reprocher à quelqu'un de souffrir du diabète ou du cancer.

Argumenter quand il a bu. Il ne se trouve pas dans son état normal et risque de devenir agressif.

Lui dire "Si tu m'aimais tu arrêterais de boire". Son problème n'a rien à voir avec l'amour qu'il vous porte.

Chercher à contrôler sa consommation. Cela ne l'empêchera pas de boire, mais le poussera au contraire à consommer en cachette.

Laisser exploser votre colère. Si vous vous montrez hostile à son égard, vous ne pouvez plus l'aider. Se sentant rejeté, il boira de plus belle.

Résoudre ses problèmes à sa place. Aussi longtemps que c'est le cas et qu'il se sent protégé, l'alcoolique ne songe pas à se soigner.

Accepter ses mensonges en espérant éviter un conflit. Faites-lui comprendre calmement que vous n'êtes pas dupe.

Croire à ses promesses. Il voudrait, mais est incapable de les tenir. Dites-lui que pour vous convaincre, il faut des actes, non des paroles.

Lui donner des conseils. L'alcoolique est un être dépendant qui se croit indépendant. Il ne supporte pas plus les conseils que les critiques.

Se sacrifier pour l'autre. Vous avez le droit de ne pas tout acccepter, de poser des limites, de penser à votre propre bien-être.

Oui on m'a parlé de maladie également.

Après le grosse dispute de dimanche, on a renoué le dialogue. Il m'a pas dis qu'effectivement il avait un soucis, peut être qu'il le pense mais sans me le dire !!!

Une fois on a fait un deal, pendant 10 jours il ne buvait pas, autrement il irait voir qqun. Il était ok. Mais il n'a pas tenu et n'a pas voulu aller voir qqun. Je me dis quand même que s'il a accepter le deal sans aller jusqu'au bout de ses promesses, il avait quand même une réaction à son "soucis"

Il continue à boire mais essaye que ce soit en plus petite quantité. Cette semaine, il y a eu 2 soirs. Dimanche, nous allons chez mes parents, il m'a dit qu'il conduirait au retour pour que je puisse profiter. (sans que je sois dans tous mes états !!! happy ) J'espère ... j'attends de voir dimanche.

Bonne journée

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