Profil supprimé - 28/11/2018 à 19h57

bonsoir Mesdames,
je tenais a vous remercier d'avoir pu vous lire car je suis moi meme dans une situation similaire avec "ma compagne".
Tous les soirs , elle est "pétèe", mais comme ca fait des annees qu'elle boit, pour X raison (medicale, angoisse, stress, famille, moi, etc...etc....toutes les excuses sont bonnes), c'est un véritable enfer car en fait, on subit son alcoolisme de plein fouet avec tout ce que cela comporte comme attitudes , comportements, responsabilités, et ce, aussi bien pour moi que pour les enfants (majeurs maintenant).

Profil supprimé - 28/11/2018 à 23h01

(suite du post precedent).
Pendant des annèes j'ai élevé mes beaux fils , qui aujourd hui majeurs, n'en peuvent plus non plus de leur mère:
l'un a trouvé un travail dans l'administration depuis quelques mois et a déjà engagé des démarches pour un logement.
l'autre plus jeune (20 ans), travaille aussi mais n'a pas le choix que de rester chez sa mère et on a affaire aux extremités suivantes :
soit il s'emporte et insulte sa mère, soit il parle fort et rigole afin qu'elle ne l'ennuie pas. Ce que je veux dire, c'est que tous les 3 face a cet alcoolisme chronique, on a eu droit à toutes les dérives comportementales de sa part.
Nous avons tout fait pour l'aider, depuis son generaliste et sa specialiste (maladies incurables) qui voient bien ses prises de sang (quand elle les fait...evidemment), et on a eu meme recours a la police, aux pompiers, a la brigade E.R.I.C., car elle nous fait des coma ethilyques (tres regulierement en 2018) avec des crises de vomissements ( "dues au froid, au rhume ..; bref a tout ce qui lui sert d'excuse) et à un déréglement total de periodes de sommeil d'une personne normale.
Pour encore X raison, toutes les nuits , elle les passe reveillèe a fumer , regarder la TV (plutot "SA TV", et le jour a dormir , exception faite ou "elle va faire des courses", ie, faire "le plein" en passant....
Et je vous parle meme pas quand "elle cuisine" : oubli d'un roti dans le four, des patates cuisant a l'eau, des bruleurs de gaz qui restent a jeter du gaz (et elle croit dur comme fer qu'elle les a fermés, bien qu'eteints (une chance encore pour tous)), ses plats ont parfois des gouts "suspects" (epicés ou salés, avec un gout de "poisson", etc....) et la raison en est simple : quand elle cuisine, elle fait des allers retours au garde manger tout simplement pour boire un coup avec le bouchon de la bouteille de whisky !

Le pire des scenarios pour nous est quand elle fait des "fixettes mentales" sur SES themes favoris ie ou elle est tetue et obtue et que la réalité du moment ou du jour lui échappe en plus !

La seule "vraie" règle de conduite qui "marche" pour l'entourage est tout simplement celle de PARTIR. N'importe ou, mais partir. Je suis très conscient que c'est très dur à faire pour differentes raisons, mais mon experience avec les enfants (oui ils sont affectés psychologiquement et ca influe sur leurs choix d'existence aussi, surtout confrontés au quotidien de cet alcoolisme quasi permanent), ont fait qu'au jour d'aujourd hui, on vit chacun dans une pièce de la maison, eux dans leur chambre respectives, et moi dans le bureau de meme pas 6m carrés et un fauteuil qui me sert de lit d'appoint.Tout ca, pour eviter leur mère .
Avec les annèes on a appris à "eviter" aussi. Ca peut paraitre bizarre, mais c'est une notion devenue un reflexe machinal afin de ne pas avoir droit à une "guerre constante" avec elle. En gros, c'est comme un alcoolique qui sort d'un bar bourré et qui cherche que des ennuis aux autres pour n'importe quel motif ! Et ici, certains jours ca se déclenche chez elle rien qu'en nous voyant ou quand les enfants rentrent du travail ben il se passe moins de 5 minutes chrono avant qu'elle ne "rentre dedans" soit à l'un, soit à l'autre , et bien sur, auparavant j'en aurai pris "pour mon grade" pendant des heures. C'est invivable!

Récemment, je suis tombé des escaliers qui menent à l'étage, des faits que j 'étais dans l'obscurité (pour ne pas la reveiller dans le canapé du salon (pochèe complètement)) et je n'ai pas pu éviter le chat qui dormait sur l'une des marches, d'ou un plongeon "dans une piscine vide" . meurtri de la tete aux pieds, le genou droit degoulinant de sang, elle s'est levèe , m'a regardé par terre et me balance "je m'en fous complètement"....

Et combien d'autres dizaines d'exemples je pourrais donner, avec les enfants, moi meme, les membres de sa famille etc........Mais c’est surtout NOUS, l’entourage DIRECT et AU QUOTIDIEN qui vivons et subissons son alcoolisme chronique.Ses humeurs, sa violence verbale (et en certaines occasions physiques), ses mensonges chroniques à tout va pour se faire passer carrement pour une victime (en plus!), (sa mère disait qu'elle était "une fervente adepte des mensonges blancs depuis l'age de 17 ans" etc...;etc...

On ne peut recevoir PERSONNE, pas meme des amis des enfants, on a AUCUNE vie sociale, car ca se termine tout le temps de la meme manière : un gachis total!! elle a toujours son mot à dire, et va meme jusqu'a vous dire comment manger votre assiette, c'est dire l'engouement qu'elle cause, et je parle meme pas de ses mots a dire dans les conversations ou échanges eventuels que des invités peuvent avoir.....bref une catastrophe de première!

Comme dans vos échanges ici, je maintiens la maison moi meme, les enfants ayant "laché l'affaire" depuis tres longtemps vu l'attitude dormante et je fous rien de leur mère. En fait, on veut TOUS la lacher car on lui a tout donné et on a tout essayé au fil des ans, mais si par periodes ca allait mieux (genre 10 15 jours) ben ce n'est plus le cas depuis plus d'un an , je l'avais bien vu et ressenti car nous avons été séparés pendant 3 ans (l'alcool toujours et encore) mais elle a tout fait pour que je revienne chez elle avec des certitudes qu'elle avait changé ses facons de faire les choses , son alcoolisme, etc...etc...
On a toujours gardé un contact certain les enfants et moi meme pendant cette periode, on se voyait régulièrement, on discutait de leurs problèmes existentiels de leur vie, on sortait des fois aussi, bref ca se passait plutot normalement. Ca leur faisait du bien car il planait toujours cet OMBRE de relents d'alcool sur leurs tetes quand ils rentraient et ils en avaient honte, avec une culpabilité sous jacente pour l'etat de leur mère.

Alors oui , le fait de revenir m'a fait garder espoir que peut etre en 3 ans elle avait pu changer. Oui elle a changé mais ca n'a duré qu'a peine 45 jours ! Elle a maintenu un status quo en fait, le temps que mon fils avec qui j'habitais, déménage chez sa copine à lui , et moi de ne pas pouvoir déménager ailleurs ou en avoir la possibilité du coup. C'etait une erreur MONUMENTALE, une bonne MANIPULATION de sa part !

Ici, je reviens a AUde81 qui dit que son mari s'est mis a mentir, mais cela Madame, ce n'est que le haut de l'iceberg, ca n'ira qu'en empirant au fil du temps et de ses rencontres a lui, et surtout, oui surtout, essayer par tous les moyens de vous "descendre" auprès de gens que vous connaissiez ou que vous connaissez maintenant, et ce d'une manière ou d'une autre!! La perfidie d'un alcoolique induit une certaine aptitude à la manipulation, au mensonge, à la violence verbale (et physique parfois), a exercer avec un ART certain "le retournement de situations" toujours a son avantage, pas au votre, soyez en sur.!!

Surtout quand on a des enfants, ben faut laisser le temps faire son oeuvre, ie, que votre enfant, n'est pas idiot, il à vu, il a vécu differentes situations anormales, et avec votre appui il se remettra car vous serez le pilier vers lequel il pourra compter , voire etre guidé, pour ses décisions futures car entre temps, il ne pourra QUE constater et admettre que le fait que vous soyez parti avec lui, c'etait le mieux pour lui. Ceci veut dire aussi, qu'il vivra de manière plus "douce" ses douloureux évenements mais que lui ne repetera pas la meme erreur car il vous à VOUS, et il aura ses amis à lui aussi.

Joyeuse triste - 01/12/2018 à 21h36

Bonsoir à tous,
Je me joins à vous car je suis dans votre situation. Je me retrouve dans le témoignage de aude. Je me sépare de mon conjoint. Nous sommes obligé de cohabiter le temps de vendre notre maison. Les problèmes matériels et financiers sont en train d'arriver. Il a eu un accident sous alcool lundi soir. J ai déjà vécu l'enfer du contrôle sous alcool en 2012. Et la C est pire ! Bref j'essai de ne pas me sentir impliquer dans cette affaire bien que financièrement étant lié je vais subir les conséquences de ses conneries. Je suis hors de moi et désemparé ! J ai décidé de mettre fin à notre histoire pour ne pas sombrer aussi dans la deprime. J ai un fils de 9 ans qui subit tout cela et C est très dur pour lui. Surtout de voir ces parents se disputer, ne plus être amoureux comme il dit. Cela faisait 18 ans que nous étions ensemble. Pour moi le gros du problème à debuter il y a 3 ans. Avec des hauts et des très bas. Avec des ultimatums posés pour essayer de lui faire comprendre les choses. Sans succès, il m a dit souvent que le problème c'était moi, mon attitude... C est dur toute ces situations je n'aurai jamais cru vivre cela un jour ... mon seul rêve aujourd'hui et de pouvoir partir ou J ai envie de dire m enfuir loin très loin ...

Profil supprimé - 11/12/2018 à 14h15

Bonjour

Je crois que malgré le mal qu'ils nous font, nous sommes liés à eux et nous voulons leur bien. Car même si nous les avons quitté c'est à cause de l'alcool et des personnes qu'ils deviennent sous son emprise.

Perso, le mien ne comprend toujours pas que c'est pour cette principale raison que je l'ai quitté et que je n'ai plus confiance pour notre fils.

Nous avons trop subis (perso 5 ans de hauts et de bas), même aujourd'hui je me rabaisse encore face à ses attitudes désagréables ou menaçant car je sais qu'au fond de lui il y a du bon. Il veut me contrôler et avoir pression sur moi. Mais il voit bien que c'est finit et je pense qu'il se sent désemparé. L'alcool n'arrange rien car il psychose, tourne en rond, devient agressif...

Nous les co-dépendants qui osons dire STOP et partir, il faut se reconstruire également. Une part de moi est vide désormais mais j'espère que le temps fera le reste.
Je vous le souhaite à toutes et à tous.

Spirit - 04/01/2019 à 18h35

Bonjour Aude
Et bonjour aux autres participantes
Je vous souhaite une belle année, qu elle soit remplie de bonheur c est ce que nous avons le plus besoin ici je crois !
Aude, comment ça va ? Tout se passe bien dans ta nouvelle vie ? Et ton fils ? Est ce que tu as trouvé un appartement ?
Est ce que ton mari s est calmé ou a t il pris conscience de certaines choses ?
Pour ma part toujours la même routine, ca va, ca ne va plus etc. Mais je sais qu au fond de moi ça ne peut pas durer. Je sens au fond de moi que cette année va changer, je ne me vois pas tenir encore l année comme ça. Je ne suis pas heureuse et lui non plus d ailleurs. Tu sais au fond j aimerais avoir le courage de le quitter et qu il se morde les doigts de m avoir perdue mais il semble si suffisant que tu sais ca sera toujours la même personne qui au final va souffrir: moi !
La vie serait plus simple si on ouvrait les yeux sur monde, sur les autres , sur tellement de choses, mais certains éprouvent plus de plaisir à se compliquer la vie et surtout à la compliquer aux autres, que de vivre sa vie comme on le mériterait tous : avec un peu plus de sérénité.
C est comme ca. A moi de trouver la solution pour moi et surtout pour ma fille.
A bientôt

Profil supprimé - 17/01/2019 à 14h59

Bonjour et bonne année

Comme tu dis vrai ! Tes mots sont tellement touchants. J'espère que tu prendras la bonne décision pour toi et ta fille.

Moi ca va, je reste forte malgré les hauts et les bas, on est en train de vendre la maison, je dois encore subir ses méchancetés et menaces de temps à autres. Mon fils ne s'en sort pas trop mal. On partage beaucoup de choses ensemble : sorties, resto, moment de joie... Ma mère est une maman en or. Je suis en pleine démarche, le jugement est tombé : j'ai la garde, visite médiatisée pour son père et expertise psy. La juge a été sévère, plus que ma demande.

J'ai envie de tourner la page, reconstruire ma vie malheureusement sans lui, avancer, m'amuser sans me préoccuper d'autres choses ou des représailles...

Bises

Spirit - 03/05/2019 à 18h51

Bonjour Aude,

Comment vas tu ? Et ton fils ? J espère que ta nouvelle vie t apporte la sérénité que tu cherchais et que tu es heureuse. Je pense souvent à toi, je te souhaite le meilleur ainsi qu à ton fils.

Spirit - 09/08/2023 à 23h21

Je retombe sur ce poste ... 5 ans ! Je revis ce que j'ai vécu. J'ai l impression que c'est hier pourtant si loin. Je ne me rappelle même plus m être confiée à ce point. Et bien aujourd'hui je suis libre. Cela n à pas été facile et à pris plusieurs année mais je suis arrivée à bout et je suis partie avec ma fille. Lui l à très mal pris, je l ai abandonné à ce qu il dit. C est encore dur parce que j'ai passé 25 ans avec lui et il est le père de ma fille le voir souffrir et mal ne me fait pas du tout plaisir. Mais il ne veut pas s en sortir je le vois comme ça et je ne peux pas le sauver. J'ai essayé mais je me suis noyée avec lui. Aujourd'hui je me reconstruit avec ma fille. J'ai rencontré quelqu'un avec qui je vis quelque chose de merveilleux. Il m a aidée à me retrouver, à retrouver qui j étais, il m a redonné confiance en moi, en l amour. Relire mes témoignages ce soir m a replongé dans l enfer que je vivais et c'est bizarre de le voir avec ce recul parce que je me dis mais pourquoi tu as accepté autant ??
C'est comme ça. Quand on aime on donne des chances encore et encore.
Je souhaite à tout le monde ici de trouver son chemin. L alcool est vraiment un posion qui emporte tout, le malade et sa famille ses amis.