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J'étais usagé.

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Avec l'alcool, même si y a cool dedans, c'est pas si cool que ça. Le plus difficile, c'est dans un premier temps, de reconnaître qu'on a un problème, qu'on est alcoolique quoi. Autrefois j'étais un vrai pilier de comptoir, (pendant une quarantaine d'années) et puis un jour, j'ai décidé, sur un coup de tête, de reprendre en main mon destin. Je ne voulais plus que ma vie tourne autour de la bibine et que ce soit l'alcool qui décide à ma place. J'ai décidé de reprendre les rênes de mon existence et j'ai fait l'erreur de stopper pratiquement net ma consommation d'alcool, ce qui m'a amené aux urgences. Or, le médecin qui m'a pris en charge après mon hospitalisation m'a bien expliqué que je m'étais mis en danger et qu'il ne faut jamais stopper net. Il faut un sevrage médicalisé. J'aurai pu avoir un arrêt cardiaque, une embolie, etc... Que des choses réjouissantes. Cela fait six ans et demi que je n'ai pas absorbé une seule goutte d'alcool et je confirme que d'être un ivrogne, ça fout la vie en l'air. Je suis passé pas loin de la mort, (ça motive aussi ça). Je suis resté deux ans sans marcher à cause d'une polyradiculonévrite provoquée pas l'absorption d'alcool en trop grande quantité et depuis trop longtemps. Ça a brûlé la "Myéline" autour des nerfs de mes jambes. Je me redéplace maintenant, mais je ne pourrais pas faire de vélo avec mes petits enfants ou aller à la pêche avec eux, je ne remarcherai jamais plus comme avant. Par la force des choses, j'ai radicalement changé de style de vie, je m'en porte très bien si on met de côté les douleurs permanentes. Je vais de nouveau au bar pour boire un vrai café et ne suis pas tenté de reboire, au grand étonnement de ceux que j'appelais "collègues" et que je croyais "amis pour la vie » (juste une vision d'alcoolos quoi), eh ben "ami pour la vie" c'est du bidon dès que t'arrêtes de picoler... Très peu sont venus me voir ou prendre des nouvelles quand je ne pouvais plus aller au bar, mais ça m'empêche pas de dormir, bien au contraire, ça a fait un tri naturel dans mes fréquentations.

Vous qui tentez d'arrêter la tise, je ne peux pas être de bon conseil, car pour mon cas, je suis resté 5 semaines sous perf à l'hosto, donc pas de clope (très peu) et surtout plus un verre à se mettre sous la dent. Au bout des 5 semaines, l'addictologue m'a dit que mes cellules étaient sevrées et que dorénavant c'est moi qui devais décider de continuer à boire en sachant que je venais de passer à côté d'un logement en sapin ou bien de ne plus reprendre le moindre verre et essayer de m'en sortir sans trop de bobos. J'ai opté pour la deux. On peut prendre l'apéro autour de moi, ça ne me gêne pas, je me prend un soda et ça fait la rue Michel.

P.S. (Tout ceci, non pour faire la morale, mais juste un témoignage).

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