Bonjour à toi !
(et merci à tous qui apportez votre contribution pour que ce forum existe. Je me sens beaucoup moins seul)

Je vais te raconter une partie de mon parcours. J'étais un gamin sportif, compétiteur, accro à la course (BMX). Plusieurs heures de vélo, 5 fois par semaine, compétitions le week-end. Il y a 7 années, j'ai bénéficié d'une lobectomie (on m'a ôté un lobe pulmonaire qui s'infectait), infection dûe à une maladie orpheline depuis ma naissance. Sautons les détails, juste, je n'ai pas refait d'infection depuis. Mais le risque est présent. Certains ont des pathologies plus ennuyeuses, je pense à vous. J'ai mes deux bras, mes deux jambes et mon cerveau, merci la vie. Mais mes symptômes jouent sur l'isolement (pas d'odorat, perte d'audition, crachats à répétition et hors-gabarit : là tu laisses tomber ta Maëlys et tu vas te cacher)...

A la suite de ces 15j d'hospitalisation en soins intensifs, j'ai eu des difficultés à reprendre mon endurance qui me donnait le bon niveau en sport que j'avais. J'ai donc arrêté la course, les entraînement, le sport, car je suis extrêmement tout-ou-rien. J'ai également arrêté d'être compétiteur dans mon savoir-être, il y a eu un avant et un après.

Puis est venu ce constat, un beau jour, à mes 17 ans, tu sais ce choix facile que tu prends, mais qui n'est pas vraiment un choix, et pas vraiment conscient d'ailleurs. Pour ma part, d'avoir pris l'alcool pour béquille, vient du fait que j'avais enfin le nez débouché, plus de problème de santé... Mon combat depuis 17 ans s'était ''achevé''... Mais ne t'inquiètes pas, j'ai 23 ans et depuis un an ou deux je constate que j'en chie plus côté santé. Donc non, je ne te recommande pas l'alcool quelques soit tes maux. Seulement de l'eau et de l'amour.

Je bois à 99.5% que de la bière, 355j/an depuis 5 ans, ça peut commencer à 14h, des fois avant, dans de rares cas ça ne commence qu'à 20h. De 1 à 5 litres, moyenne 2/2.5 je dirai. Je bois seul, à 2, à plus.

Je suis sdf ''mobile'', je vis dans ma bagnole, ma situation me rend heureux mais l'alcool (et le cannabis) auraient tendance à vouloir que cette osmose avec mon moi intérieur soit rompue. Au fil du temps, je vois bien que les pensées sur l'alcool (et la défonce) sont quasi-permanente.

Autre détail, ça serait te mentir qu'au volant, je suis toujours dans les clous. Par contre, je n'ai jamais eu d'accident, ma voiture actuelle n'est pas ''bougnée'', j'ai une conduite modérée et très ''antipatrice''. Mais, on ne maîtrise pas le comportement des autres, ni celui des chevreuils, ni un contrôle de police... Donc, ça me pend au nez, évidemment. Un trajet que tu peux regretter à vie ne vaut pas le coup d'être effectué.

Je pense qu'une des clés pour qu'on s'en sorte c'est d'écouter son corps, et d'écouter en profondeur votre âme. A l'abstinence, il y a des émotions qui nous prennent, que l'on ne connaissait pas dans notre période d'alcool. Mais la meilleure réponse que tu peux donner au dilemme de consommation ou non, c'est bien-sûr le non. C'est d'ailleurs un des rares cas où je conseille vraiment de dire non. Et remercie ton toi intérieur. Et je rajoute, que pour ma part, dès la 1ere bière bue, l'alcool devient mon seul objectif de ma fin de journée. Ma seule réponse à ma poli-toxicomanie est l'abstinence.

Je fais un grand pas en te racontant tout ça amigo, jamais je ne parle alcool, même si tous mes proches le savent. C'est ma honte. J'ai l'impression d'avoir enfin le déclic après ma cuite d'hier (qui malgré tout a dirigé un beau moment). Mais mon histoire me donnera d'autres très beaux moments, sans avoir le foie en vrac et le rototo facile.

Je reviens à toi d'ici une période test pour te donner de mes nouvelles qu'importe si mon intuition était bonne ou mauvaise.

Je te souhaite du courage pour faire ta déclaration d'amour à ton toi intérieur, en arrêtant de l'empoisonner et en le stimulant à d'autres belles émotions.

Je te fais des bisous,
Jojo, amoureux de l'amour et de la forêt ☀