Zozo94 - 14/11/2022 à 21h22

Bonsoir Elfe,

Déjà un grand bravo pour ces quatre jours sans alcool. 4 jours c'est énorme quand on ressent le besoin de boire tous les jours, plusieurs fois par jours. 4 jours signifie que que tu es très forte et surtout qu'une journée, c'est possible ! Ne vois pas plus loin qu'une journée. Pour l'instant, voir plus loin va te donner le vertige, voire pire te décourager. Compte jour après jour, même heure après heure. Chaque seconde sans boire est une victoire.
Ce qui est passé appartient au passé, c'est l'avenir qui t'appartient désormais, et surtout le présent. Alors ne ressasse pas, ca ne fera que te créer de l'anxiété et une sensation d'impuissance et de honte. Et ça, on n'en veut pas. Oust les mauvaises pensées!

Es tu suivie par un médecin pour cet arrêt ? As tu des symptômes de sevrage ? Si oui lesquels ?

Je t'envoie toute ma force et te félicite encore une fois. Le nouveau départ est à ta portée n'en doute pas.

Elfe - 20/11/2022 à 19h00

Bonjour,
Merci pour vos messages d'encouragements, cela me motive et m'encourage.
Voila maintenant 14 jours sans une goutte d’alcool. J'ai résisté à des propositions d'apéro et de vins le weekend end.
Je fais davantage de sport et profites du beau temps pour aller marcher.
Mon sommeil s'est amélioré. La 1ere semaine, j'ai pris un peu de seresta et durant la 2ième semaine, je n'ai pas pris de médicaments et tout vas bien.
J'ai passé du temps avec mes enfants et j'ai pu me ressourcer avec eux puisque je n'étais pas ivre.
Ils m'ont félicité mais attendent de voir combien de temps je vais tenir.
J'entame ma 3ieme semaine mais je reste dans l’inquiétude de craquer.
Avez vous des conseils pour éviter dans cet engrenage d'alcool ? car je veux éviter de replonger.
Encore merci pour votre soutien, c'est vraiment réconfortant de ne pas se sentir seule.
Je souhaite également bon courage à toutes celles qui se sont lancées dans ce challenge et il faut avant tout se dire qu'on le fait pour soi
A bientôt

Zozo94 - 21/11/2022 à 22h37

Bonjour Elfe et un grand bravo pour ces 14 jours. Si tu as pu arriver jusques là c'est que tu peux toujours aller plus loin, sois en persuadée.

Deux semaines, ca commence à faire une petite durée, mais en même temps l'angoisse et l'inquiétude de recraquer sont encore là et c'est tout à fait normal. La première chose à se dire c'est cela : j'ai peur de craquer, parfois j'ai des envies, mais : c'est normal. Notre confiance, nos émotions, nos sensations sont mises à rude épreuve pour tout ceux qui sont dans cette situation. On est encore en sevrage. Alors la première manière de gérer cette inquiétude, c'est de constater sa normalité.

Pour éviter de replonger, je peux te donner quelques conseils perso ainsi que que certains que j'ai glané sur le forum et qui m'ont bien aidée.
Première chose, tu es en train de mettre à part de ta vie un produit qui te contentait, qui contentait ton cerveau, qui t'apportait un certain plaisir, plaisir que tu recherche actuellement (d'où les envies). Au stade où tu en es, pour éviter de retomber je te dirais récompense toi, fais toi plaisir. Tu as envie de chocolat, de cette belle chemise, de ce stylo (oui j'aime les stylos ahah), d'une belle balade, de faire des crêpe : cède à ces envies. Cède à tout du moment que ce n'est pas à l'alcool. Tu créeras dans ton cerveau d'autres liens avec la sensation de plaisir, d'autres sources et non seulement tu penseras moins à consommer, mais aussi tu auras meilleur moral et petit à petit tu allieras moins le plaisir à l'alcool. Et aussi, tu combleras le temps "vide", celui que tu passais à consommer, avec d'autres activités, d'autres choses qui t'apporteront un certain plaisir. Ce temps au départ doit être comblé le plus possible car c'est dans les moments d'"errance" qu'on peut aussi penser à boire.

Ensuite, éviter les situations à risque et certaines sorties dans un premier temps : amis avec qui on avait l'habitude de consommer, certains endroits, certains repas, certains resto. Ca parait rabat joie comme ça mais parfois c'est le prix à payer pendant un temps pour ne pas se mettre en danger. La priorité en ce moment, c'est toi et ton arrêt de l'alcool, pas faire plaisir à x ou y car il aimerait que tu vienne à son anniversaire où tout le monde va picoler.

Ensuite, savourer ce que t'apporte l'absence d'alcool dans ta vie, et je lis que tu as déjà commencé à le faire : tu as profité du beau temps, ton sommeil s'est amélioré, tu as passé du temps avec tes enfants, tu t'es promenée. Ces choses là n'auraient pas été possibles sans alcool. La saveur de ces plaisirs simples est tellement agréable, mais tu serais passée à côté, alors savoure et souviens toi de l'état dans lequel peux nous mettre un lendemain de cuite. De toute la destruction que ca engendre dans ta vie et celle de ton entourage.

La troisième serait peut être de communiquer. Tu participe déjà au forum, c'est déjà super, mais aussi jalonner ton entourage de personnes de confiance qui sont au courant du problème et à qui tu peux te confier ou leur faire part de tes envies, tes périodes difficiles, qui savent que tu ne dois plus consommer, c'est une sacré sécurité (en plus du côté rassurant d'avoir une oreille disponible en cas de besoin).

Enfin, c'est un conseil que je tiens du forum : l'hygiène de vie et la qualité de ta vie et de ta santé doivent être au cœur de tes préoccupations. C'est quelque chose qu'on néglige trop quand on consomme. Quand on boit on s'en fiche bien de tout cela, ça passe au second plan. Or, qu'y a-t-il de plus important ? Quand tu arrête de boire, tu peux te concentrer davantage sur la qualité de ton sommeil, de ton alimentation, de ton activité, de ton physique (c'est une donnée importante car elle peut être source de motivation !) : teint, poids, agilité, réactivité. Tu prends plus soin de ta santé en générale car le simple fait d'arrêter ce qui est un poison pour notre corps, déjà c'est un soin, alors pourquoi ne pas encore aller plus loin ?
Cette donnée là m'a énormément aidée dernièrement car face aux envies, je me dis que les résultats que j'ai là, depuis que j'ai arrêté, je ne veux pas les voir disparaitre et recommencer à avoir un teint qui ne me plait pas, les yeux gonflés, des douleurs au ventre, une toux, du surpoids, des palpitations, des maux de tête, bouche sèche etc. etc. On passe d'un cercle vicieux à un cercle vertueux et on n'a pas envie de l'inverser.

Comme tu l'as conclu, on fait cela pour soi et on y a droit. On ne doit pas se priver d'exister comme on le souhaiterait à cause d'une substance.

J'espère que ces quelques conseils t'ont aidée et je te souhaite une très bonne semaine

Elfe - 27/11/2022 à 18h54

bonjour,
Merci Zozo pour tous ces conseils qui m'ont vraiment aider
Tous ces messages écrits font que l'on se sent moins seul et aide à affronter le "sans alcool"
Je suis maintenant à 21 jours sans alcool en refusant des apéros et des verres de vins au resto.
Pour celles qui se lancent dans ce combat, il faut se dire que c'est possible et que l'on se sent beaucoup mieux.
maintenant, je compte boire un verre de vin qu’exceptionnellement et seulement si c'est un très bon vin car j'apprécie les grands crus surtout avec un bon plat cuisiné.
Je suis quelqu'un de gourmet et j'aime cuisiner (un de mes passes temps le week end)
Merci de vos encouragements et de votre soutien car je reste motivée et bienveillante envers moi même maintenant.
Je fais davantage de sport, je me suis remise à tricoter, j'ai commencé un petit carnet sur les plantes aussi: de nouvelles activités qui permettent de se vider la tête.
encore merci et bon courage à toutes
Prenez soin de vous
a binetôt

Cocci - 02/12/2022 à 09h18

Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce fil, je suis dépendants à l’alcool depuis 7 ans environ. Plus jeune, j’aimais faire la fête comme beaucoup de personnes, Mais au fil des années, j’ai commencé à boire plusieurs soir par semaine et certaines fois dans la journée. J’ai déjà réussi à arrêter pendant trois mois environ mais j’ai replongé petit à petit par la suite.
Depuis quelques 4 mois, j’ai commencé à boire tous les soirs après le travail. Comme beaucoup d’entre vous, je ressens de la honte, de la culpabilité de ne pas pouvoir me contrôler et de me mettre dans un état second…. Il y a deux semaines, j’ai même été violente avec ma fille qui ne reconnaît plus sa maman étant donné que je n’ai jamais levé la main sur mes enfants… Ce constat a été terrible pour moi et j’ai arrêté pendant 15 jours mais j’ai reconsommé après deux semaines et j’ai à nouveau fait des choses impardonnables dont je ne me souvient pas.
Jài lu beaucoup de vos témoignages et ça me rassure un peu de voir que je ne suis pas seule, et les conseils qu’on y trouve sont vraiment d’une aide précieuse.
Ma famille proche est au courant et me soutient également, mais c’est très difficile de s’en sortir.
J’ai un métier qui me plaît et dans lequel je m’épanouis, et je ne pense jamais à boire dans ces moments là.
La mort de ma maman a été également un déclencheur entre autres choses.
Je me rend compte maintenant que l’alcool dans lequel je trouvais du réconfort ne fait que détruire ma vie et ma famille.
Donc, ce jour sera le premier ( le troisième mais j’espère le dernier ) du reste de ma nouvelle vie.
Je vous souhaite tout le courage du monde à toutes pour que chacune d’entre nous retrouve de là sérénité et la force de surmonter ce combat de chaque jour.
Merci et à bientôt.

Profil supprimé - 02/12/2022 à 09h43

Bonjour Cocci,

Bienvenue sur ce forum . L'alcool est une maladie progressive et non une tare . Prends bien soin de toi et évite le premier verre , celui qui en général, entraîne les autres jusqu'à bien souvent l'ivresse et la perte de contrôle suivie des regrets , de la honte .
Je t'invite à lire le livre " Vivre sans alcool" que j'ai découvert chez les AA ; Il est rempli de sages suggestions

[b] https://www.aa.org/fr/living-sober-book [/b]

Bon courage à toutes ; un jour à la fois, cela se fait.

salmiot1

anonymemania - 02/01/2023 à 16h42

Bonjour.

A bientôt 37ans je ne sais pas contrôler ma consommation d'alcool.
Quand je bois je ne m'arrête plus et surtout je me comporte n'importe comment.
Jusqu'à aujourd'hui j'arrivai a assumer mais tout s'est effondré la semaine dernière.
Soirée de travail, je bois a outrance je ne me souviens plus de rien.
Résultat au retour au travail, on me raconte, me montre des vidéos.
Quelle honte.
Que faire ?
Je ne peux pas me mettre en arrêt maladie et je ne peux pas empêcher mes collègues de se moquer.
J'en ai presque des pensées suicidaires.

Comment faire pour dépasser cette honte ?

Aidez moi.

Profil supprimé - 02/01/2023 à 17h18

Bonjour anonymemania,

Merci pour ton témoignage qui me rappelle très fort ce comment j'ai été durant 20 ans de mon existence et la perte de maîtrise de ma vie, conséquence de mon alcoolisme . Tu sembles admettre que tu es alcoolique et c'est un premier pas, le plus important .

Sois bien consciente qu'alcoolique un jour , alcoolique toujours et que l'on ne guérit pas de cette maladie grave, incurable, progressive et parfois même mortelle . Il est cependant possible de couler une vie heureuse avec cette maladie. C'est à ton âge que j'ai pris conscience que l'alcool était un sérieux problème pour moi, mais il m'a fallu attendre un an encore avant de capituler .

Tu ne peux absolument rien faire de ce que fut ton passé, accepte le donc tel qu'il a été, mais tu peux dès aujourd'hui, ou demain si c'est trop tard aujourd'hui, ne plus prendre la première goutte du premier verre . J'ai un mot qui revient continuellement à mon esprit , c'est le mot " capituler" devant l'alcool, ne plus te battre car ce serait se battre contre un ennemi bien plus fort que toi qui te mettra ko chaque fois .

Une fois encore , en plus de ce forum , je t'inviterai à rejoindre les Alcooliques Anonymes .

Je t'inviterai aussi à lire le" Vivre sans alcool" [b] https://www.aa.org/fr/living-sober-book [/b]

Je te souhaite d'être libérée de l'alcool et de retrouver l'estime et l'amour de toi-même .

Bonnes 24 heures à toi et je t'adresse mes meilleurs voeux au passage .

salmiot1

Today - 02/01/2023 à 20h26

Bonsoir anonymemania.

La honte. Qu'en faire ? Et bien, peut-être rien car au final c'est plus un frein qu'autre chose, ça n'aide pas à avancer.
L'attitude de vos collègues est finalement assez honteuse aussi. Qu'y-a-t-il de glorifiant à se moquer de quelqu'un qui a fait n'importe quoi sous l'emprise de l'alcool ?... surtout qu'une partie d'entre eux a sûrement déjà été dans votre cas. Ce n'est pas non plus très mature de leur part.
De plus, juridiquement parlant, il me semble qu'il est interdit de diffuser des vidéos et/ou photos de personnes sans leur consentement préalable....et le faire de manière répétée peut aussi d'assimiler à du harcèlement.

Donc prenez les moqueries de là où elles viennent et remettez les à leur niveau, à savoir des gamineries.
De plus, ne relevez pas. N'y réagissez pas. Vos collègues se lasseront très vite s'ils voient que cela ne vous fait rien.
Vous pouvez aussi leur exprimer le fait que cela vous blesse, tout simplement, en le disant posément.
Ou alors vous pouvez aussi contrer en utilisant l'auto-dërision.

Concernant votre consommation ou plutôt votre façon de consommer, l'idéal serait de ne plus boire si vous n'arrivez pas à vous modérez.

Pour ce qui est de la honte, ce qui est fait ne peut plus être défait donc il faut composer avec. Relativiser aussi ce qu'il s'est passé. Vous avez fait n'importe quoi, mais vous n'avez pas commis un crime non plus!
Retirez-en quelque chose de positif. Vous savez que votre relation à l'alcool n'est pas une bonne relation donc vous pouvez travailler là-dessus afin de ne plus reproduire la même chose à l'avenir.
La vie est faite d'expériences, bonnes ou mauvaises....mais elles nous apprennent toutes quelques choses de bien si l'on prend le temps d' y réfléchir.

Courage à vous. Ce mauvais moment finira par ne plus être qu'un mauvais souvenir lointain.